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Le petit-fils d’un putschiste hondurien nommé conseiller pour l’Amérique latine par Barack Obama

Le fonctionnaire Ricardo Zuñiga - petit-fils homonyme d’un politicard hondurien rétrograde connu pour avoir encouragé et cautionné la dictature militaire du colonel Oswaldo Lopez, et nommé directeur pour les Affaires par l’Amérique latine par le président Barack Obama -, a été en poste à La Havane où il organisa de sales opérations de subversion et de déstabilisation depuis son Q.G. à la Section des intérêts US à Cuba.

Zuñiga est rabatteur des idées les plus réactionnaires et anticubaines. Il est venu remplacer Dan Restrepo, d’origine colombienne, éjecté de son fauteuil à la suite du scandale des prostituées colombiennes au Sommet des Amériques, où Obama s’est fortement discrédité, tant par son incapacité à répondre aux aspirations d’une Amérique latine émancipée, que par les écarts lubriques de certains membres de sa garde rapprochée.

Ricardo Zuñiga, qui est ainsi devenu le principal conseiller du président et du Conseil de défense nationale pour les questions latino-américaines, est un citoyen des États-Unis d’origine hondurienne, un digne petit-fils du politicien Ricardo Zuñiga Agustines, l’homme fort du Parti national hondurien, l’architecte machiavélique du hold-up de novembre 2008 qui porta au pouvoir Oswaldo Lopez Arellano (OLA) à la suite d’un putsch perpétré dix jours avant les élections présidentielles.

ANTICOMMUNISTE FAROUCHE ET PROCHE D’UNITED FRUIT

Le grand-père Zuñiga était lui aussi animé d’un anticommunisme virulent. Il se chargea de structurer le gouvernement illégitime et de le contrôler d’une main de fer, à tel point que les yankees eux-mêmes se sont alarmés devant le mécontentement qui s’était installé dans les rangs de l’armée hondurienne. Le régime instauré par Zuñiga et dirigé par l’incapable OLA mit son ardeur à traquer et réprimer toute opposition ou velléité gauchiste.

Zuñiga et son Parti national, sur lequel il exerçait une mainmise absolue, entraîna ses partisans dans une paranoïa qui les amena à considérer qu’il fallait à tout prix « sauver le Honduras du communisme » avec un « régime de terreur, de haine et de mort », d’après un témoin de l’époque.

C’est ainsi qu’OLA devint président pour la première fois, le 3 octobre 1963, et resta au pouvoir jusqu’au 7 juin 1971, une fois que le gouvernement fut poussé à convoquer des élections. Mais le nouvel élu dérangeait, si bien que le 4 décembre 1972 OLA s’empara une nouvelle de la « présidence ».

Malgré leur affinité avec l’United Fruit, OLA et son fidèle Zuñiga furent évincés du pouvoir le 22 avril 1975 par un putsch conduit par le général Juan Alberto Melgar Castro, à la suite du scandale du « Bananagate ».

Candidat à la présidence en 1981, grand-père Zuñiga fut relégué dans la poubelle de l’histoire.

LA HAVANE : LE PETIT-FILS ZUà‘IGA S’« ILLUSTRE » EN MATIàˆRE D’INGÉRENCE

Ricardo Zuñiga consolida sa carrière diplomatique « au cours d’une mission des États-Unis à La Havane, à Cuba, où il occupait le poste de conseiller pour les droits de l’Homme », d’après le quotidien des putschistes hondurien La Prensa.

La réalité est bien différente…

Zuñiga travailla dans le bunker diplomatique des États-Unis situé sur le Front de mer de La Havane sous les ordres de l’excentriques James Cason, qui fut nommé par la suite ambassadeur US au Paraguay, où il aimait « chanter en guarani ». A l’heure actuelle Cason est le maire du quartier résidentiel de Coral Gables, à Miami, où a eu lieu récemment un attentat terroriste contre des intérêts cubains.

Dans la capitale cubaine, Ricardo Zuñiga dirigeait tout ce qui concernait la subversion et le financement des « dissidents », en concordance non seulement avec le Département d’État, mais avec la CIA et la mafia terroriste de Miami. Et il a battu des records en matière d’ingérence.

Son manque de respect pour Cuba, pour son peuple et pour sa souveraineté était tel qu’il est même allé jusqu’à créer un climat de confrontation avec les autorités de l’île à travers ses nombreuses provocations.

Dans une intervention télévisée, le 23 avril 2003, le leader cubain Fidel Castro désigna Zuñiga et son chef James Cason comme les principaux responsables de l’intensification des actions hostiles du gouvernement des États-Unis contre Cuba.

Fidel cita plusieurs incidents au cours desquels le tandem Cason-Zuñiga s’évertuèrent à inventer un « parti » d’opposition censé renverser le Gouvernement cubain.

Le leader de la Révolution cubaine révéla qu’entre le 19 et le 25 janvier 2003, James Cason et Ricardo Zuñiga se rendirent dans les provinces de Las Tunas, Holguin, Granma, Santiago de Cuba et Guantanamo pour « approvisionner en matériel » des groupuscules contre-révolutionnaires.

De telles voyages à travers l’ile pour rendre visite à toute personne semblant manifester un certain mécontentement firent de Zuñiga un véritable vendeur itinérant des idées les plus rétrogrades et anticubaines à une clientèle constituée pour la plupart de délinquants antisociaux en quête d’un visa pour les États-Unis avec séjour subventionné.

Aleida Godinez, l’agente Vilma des Services du renseignement cubain qui l’époque avait infiltrée la « dissidence », se souvient très bien de « Ricky » Zuñiga. « C’est le prototype du yankee, même s’il est originaire du Honduras. Tout le contraire de sa tante Elisabeth « Tita » Zuñiga, qui dit ne jamais avoir oublié ses racines. Il n’a rien d’un Latino-américain ».

Après s’être acquitté de sa « mission humanitaire » à Cuba, Zuñiga a été récompensé pour ses exploits anticommunistes et nommé fonctionnaire du Bureau pour les affaires cubaines du Département d’État, dont il prit la direction par la suite pour laisser libre cours à ses pulsions réactionnaires.

Finalement, il a été nommé chef de la section politique de l’ambassade US au Brésil - point n’est besoin d’être voyant pour deviner le genre de mission qu’il a accompli dans ce pays. A présent, ce personnage sera chargé de conseiller la Maison-Blanche dans sa politique vis-à -vis de l’Amérique latine...

Jean-Guy Allard

http://www.granma.cu/frances/notre-amerique/14jun-Le%20petit.html

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"Avec une bonne dose de peur et de violence, et beaucoup d’argent pour les projets, je pense que nous arriverons à convaincre ces gens que nous sommes là pour les aider."

Un commandant a expliqué la logique derrière les mesures extrêmement répressives
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[New York Times, Dec. 7, 2003]

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