Le procès de Julian Assange est infiniment plus grand qu’Assange lui-même

La mère de Julian Assange a rapporté hier que le fondateur de WikiLeaks n’a pas été autorisé à recevoir de visiteurs pendant sa détention à la prison de Belmarsh, y compris des médecins et ses avocats. Les médecins qui ont visité Assange à l’ambassade de l’Équateur ont attesté qu’il avait un besoin urgent de soins médicaux. Belmarsh est une prison de haute sécurité, parfois appelée le "Guantanamo Bay du Royaume-Uni".

Et pourtant, on nous demande de croire que cela a quelque chose à voir avec une prétendue violation de la liberté sous caution et une demande d’extradition US pour des crimes informatiques présumés passibles d’une peine maximale de cinq ans. Si vous faites un zoom arrière et écoutez les bavardages moins éclairés des propagandistes et des consommateurs des médias de masse occidentaux, vous constaterez aussi que les gens croient que cela aurait quelque chose à voir avec la Russie et des accusations de viol.

En fait, rien de tout cela n’est vrai. Assange est emprisonné dans des conditions draconiennes pour son journalisme, et uniquement pour son journalisme. L’administration Obama s’est abstenue de le poursuivre après la publication des fuites de Manning par WikiLeaks, craignant que cela ne mette en danger la liberté de la presse, et l’administration Obama n’avait pas plus de preuves à sa disposition que l’administration Trump n’en a aujourd’hui. Le "crime" dont est accusé Assange n’est rien d’autre que les pratiques journalistiques habituelles des journalistes d’investigation, y compris la protection des sources et l’encouragement de ces dernières à obtenir davantage de matériel. La seule chose qui a changé, c’est que la Maison-Blanche est de plus en plus disposée à poursuivre les journalistes qui pratiquent le journalisme, et il y a de nombreuses raisons de croire qu’une fois extradé aux Etats-Unis, il fera l’objet d’accusations beaucoup plus graves. Ils ne se donnent pas tout ce mal pour une violation de la liberté sous caution et une peine maximale de cinq ans.

Mais si vous faites encore un zoom arrière, dans le grand schéma des choses, cela n’a presque rien à voir avec Assange. Bien sûr, Assange a été une épine dans le pied de ceux qui dirigent l’alliance transnationale des puissances occidentales, et s’ils avaient le choix, ils préféreraient évidemment le voir en prison ou mort plutôt que libre et vivant. Mais ce n’est pas pour cela que les gens d’influence corrompus qui étranglent notre monde se démènent. Ils veulent s’emparer de quelque chose de beaucoup, beaucoup plus gros. Assange n’est qu’une étape sur cette voie.

Comme je l’ai déjà écrit, la persécution d’Assange vise en fait à créer un précédent juridique qui permettra au gouvernement US d’emprisonner des journalistes qui tenteraient de lui demander des comptes en faisant du journalisme. La raison pour laquelle vous voyez à présent l’expression "Assange n’est pas un journaliste" constamment bêlée partout dans le monde par les laquais de l’empire est qu’ils ont besoin d’un contre-narratif. Le fait indiscutable est que ce précédent constituera une menace pour les journalistes du monde entier, leur contre-argument est donc qu’Assange n’est pas un journaliste (ce ne sont que des conneries, soit-dit en passant), et que cela ne créera donc pas un précédent pour les journalistes. Comme si leur définition personnelle de ce qu’est un "vrai journaliste" sera la même que celle du gouvernement US pour déterminer s’il convient ou non de poursuivre quelqu’un pour des actes similaires à ceux d’Assange. La définition du journalisme selon le gouvernement US sera celle qui lui conviendra.

Mais pour avoir une vue d’ensemble de ce que ces salauds veulent faire, nous devons faire encore un zoom arrière.

Dans le roman de science-fiction Ender’s Game [La Stratégie Ender - NdT], le jeune protagoniste frappe violemment un autre garçon qui le tyrannisait, et le tue. Lorsque ses supérieurs lui demandent d’expliquer son geste, le garçon, qui a été élevé et formé pour devenir un savant stratégique, explique qu’il ne l’a pas fait par malice envers le tyran, ni même pour gagner le combat, mais pour gagner tous les combats futurs. Si les enfants à l’école voient de quelle sauvagerie il est capable et savent qu’il ne faut pas l’embêter, il n’aura plus jamais à combattre.

Si ça vous paraît un peu sociopathique, c’est parce que ça l’est. Et, avec la différence notable que les rôles du tyran et de la victime sont inversés, c’est exactement le principe que nous voyons être appliqué à Assange.

Le monde entier voit le traitement infligé à Assange. Peu importe à quel point votre cerveau est lavé, peu importe si vous détestez cet homme ou non, vous voyez. Et vous en tirez une leçon. Et cette leçon est la suivante : si vous faites quelque chose de similaire, vous subirez le même sort. C’est là le véritable objectif de la persécution d’Assange, et cela n’affecte pas seulement un éditeur australien enfermé dans une cellule britannique, ni même les journalistes d’investigation du monde entier qui sont intéressés à pratiquer l’art perdu de demander des comptes au pouvoir en faisant du journalisme, mais tous ceux qui consomment les médias.

Et ça marche. Je sais que ça marche parce que ça marche avec moi. Si vous avez des informations qui incriminent les personnes les plus puissantes du monde, je vous le dis tout net, gardez-les pour vous. Donnez-les à quelqu’un d’autre, littéralement à n’importe qui d’autre, parce que je suis moi-même beaucoup trop lâche et j’ai beaucoup trop à perdre en m’impliquant dans tout ce qui pourrait me conduire à pourrir dans une cellule de prison à l’étranger. J’ai des enfants. Je suis amoureuse. Je ne peux pas et ne veux pas m’engager dans cette voie. Et si c’est vrai pour moi, je sais avec certitude que c’est vrai aussi pour d’innombrables autres. Ils ont brutalisé les lanceurs d’alerte au point que cela a certainement eu un effet dissuasif sur ceux qui, autrement, pourraient devenir des sources de fuites importantes. Et maintenant, ils brutalisent aussi les journalistes qui publient ces fuites. Les chances qu’une personne prête à dénoncer un pouvoir rencontre un journaliste disposé à l’aider tendent rapidement vers zéro.

Ils essaient de gagner ce combat contre Assange d’une manière brutale pour s’assurer qu’ils gagneront tous les combats futurs.

C’est pourquoi il est absolument stupide qu’une conversation se focalise sur Assange, l’homme, que ce soit pour en dire du mal ou du bien.

L’autre jour, j’ai publié un méga-article attaquant les principales calomnies que j’ai relevées sur Assange. Il y en a 27 au total jusqu’à présent, et j’en ajouterai bientôt d’autres. Cette montagne de calomnies existe parce qu’au lieu de prêter attention aux dangers qui façonnent le monde et qui menacent de rendre impossible toute opposition aux dirigeants de l’empire US qui nous entraînent vers l’extinction ou la dystopie, les gens parlent de la personnalité d’Assange, s’il a nettoyé ou non la litière de son chat à l’ambassade .

Le revers de la médaille, ce sont les gens qui se fixent sur Assange en tant que héros, ce qui peut bien sûr aider à attirer l’attention sur son sort et donc présenter un certain avantage, mais en fin de compte, c’est aussi l’arbre qui cache la forêt. C’est beaucoup, beaucoup plus grand qu’Assange, et nous devons nous y opposer pour des raisons qui sont beaucoup, beaucoup plus importantes que le caractère d’un homme qui, selon ce que nous aurions lu, serait sympathique ou non.

Ne perdez jamais de vue ceci : l’intimidation des lanceurs d’alerte et des éditeurs menace d’éradiquer la vérité sur les comportements de notre espèce, abandonnant ainsi notre destin aux caprices des plus puissants. Les personnes les plus puissantes sont celles qui se consacrent le plus à la recherche du pouvoir, celles qui sont assez sociopathes pour marcher sur la tête de n’importe qui et faire tout ce qu’il faut pour obtenir le plus de contrôle possible sur le plus d’êtres humains possible. Si nous permettons à la vérité d’être intimidée et réduite au silence, c’est à eux que nous confierons les commandes de notre monde.

Et ne perdez jamais de vue ceci non plus : avec l’emprisonnement et la persécution de Julian Assange, tous ces oppresseurs sociopathes se sont démasqués. Ils ont arraché le masque de Big Brother et révélé leurs âmes sombres. Si cet attachement soudain aux détails juridiques du protocole de mise en liberté sous caution et du protocole de protection des sources journalistiques ressemble en tous points à la persécution d’un journaliste pour avoir publié des faits, c’est parce que c’est exactement le cas. Ne laissez personne vous faire croire le contraire, et ne manquez pas cette occasion rare de montrer à vos semblables comment nos oppresseurs viennent de révéler leur véritable nature.

Caitlin Johnstone

Traduction « j’dis rien pour le moment, mais je sens que je vais avoir des comptes à régler » par Viktor Dedaj pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles

 https://caitlinjohnstone.com/2019/04/22/the-prosecution-of-julian-assange-is-infinitely-bigger-than-assange/

COMMENTAIRES  

24/04/2019 10:54 par Manant

Il n’y a rien à ajouter, sauf une chose ; un point problématique. Le cas Assange décrit comme une égrégore du devenir de la vérité, concerne-t-il le monde entier, comme cela est dit, où une aire culturelle ? Autrement dit, devons nous nous attendre à l’effondrement de la démocratie (liberté d’expression) dans un univers de valeurs remontant à la Grèce et à l’extinction de ce modèle à l’échelle universelle ?
Si cela était vrai, n’est-ce pas supposer trop de pouvoir à une minorité de psychopathes aux commandes d’une société étasunienne dépourvue de civilisation (ce qui explique leur comportement barbare) dans un monde où existent de vraies civilisation ?

24/04/2019 11:39 par MARC

BONJOUR, - l’article est remarquable de lucidité et un reflet de la réalité de ce qui se passe réellement sous nos yeux ici et ailleurs - Cependant "ils " ont déjà les moyens et depuis longtemps ( 1986 par la loi computer fraude and abuse act - CFAA ) de museler qui "ils " veulent et ne doivent pas s’en priver car évidemment on ne sait pas tout( n’étant pas sur place et ne maîtrisant pas en totalité les subtilités de la langue !.) J.A a ouvert la voie et s’est brulé les ailes ça c’est la triste vérité et on doit par tous les moyens, cherchez le moyen juridique de l’aider ( surtout par le refus de l’extradition vers les USA ) il n’aimerait sans doute pas que l’on renonce à son credo : la VERITE ... et la force de l’informatique malgré tout

24/04/2019 12:22 par Palamède Singouin

Il se dit qu’en France, il y aurait un "faux-journaliste" qui aurait été arrêté puis relâché avec interdiction d’exercer son métier....En attendant la suite avec inquiétude.

25/04/2019 11:37 par Dominique

@ Manant

Il est faux de dire que les USA n’ont pas de civilisation. Ce sont les pays européens qui ont créé ce qui est devenu les USA. Ils l’ont créé lors des colonisations, cette oeuvre qui consistait à apporter de force notre civilisation suprématiste à des gens qui ne nous avaient jamais rien fait ni rien demandé. Les USa sont le résultat de cette oeuvre civilisationnelle et en tant que tel, ils sont simplement un élève si doué qu’il a dépassé le maître. Qu’ils soient pire que nous est facile à dire car d’une part nous sommes maintenant les dominés donc c’est une façon de se venger, et d’autre part c’est vrai mais cela ne fait que s’inscrire dans l’histoire des civilisations qui, depuis Gilgamesh (donc avant la Grèce antique) ont toutes été suprématistes et ont toutes été pires que celle qui les avaient précédées.

Gilgamesh raconte l’histoire d’un mec, un des premiers rois sumériens, qui, même si photoshop et le botox n’étaient pas inventés, rêvait de devenir immortel. Lors de sa quête, il a entre autre traversé la Mésopotamie pour aller dans le forêt des dieux où il a tué le gardien de la forêt. Ainsi, il a pu raser la forêt, ramener les troncs chez lui et construire avec une des premières villes de l’histoire. Les hénreux qui n’ont rien inventé avec leur bible et qui ont largement pompé entre autre dans Gilgamesh, résument cela en faisant dire à leur dieu (qui est aussi celui des chrétiens et des musulmans) en page 2 "Tu domineras la terre et toutes ses créatures."

Ce mode de vie appelé civilisation et basé sur la domination et donc l’exploitation de toute la création a été globalisé de force lors des colonisation puis industrialisé. L’industrialisation a permis de faire que les exploités ont adopté la morale et les attentes des bourgeois, comme dans la pub, ils en veulent toujours plus. L’industrialisation a aussi permis, de par la hiérarchisation poussée du travail industriel qui renforce les hiérarchies préexistantes basées sur la richesse et le pouvoir, de faire en sorte que les dominés, de par leur participation active au travail industriel et donc à sa hiérarchie, acceptent leur condition et deviennent ainsi plus aliénés qu’ils ne l’ont jamais été, tellement aliénés qu’ils sont prêt à se contenter d’éphémères augmentations de salaires qui ne changeront jamais rien à leur existence.

L’histoire ne revient pas en arrière. Les sociétés traditionnelles et leurs structures de pouvoir horizontales se sont dévoyées dans les villes de l’Antiquité et leurs structures verticales de pouvoir. Une structure horizontale de pouvoir (donc une structure où toutes et tous partagent le pouvoir) est aujourd’hui appelée anarchie. L’anarchie, de par son organisation, est d’abord un régime politique, le seul régime politique qui donne le pouvoir à toutes et à tous. Donc nous pouvons dire que l’ensemble des régimes politiques qui caractérise la civilisation sont tous des formes dévoyées d’anarchie qui toutes tendent vers le chaos, ce régime où plus personne n’a le pouvoir. La seule bonne nouvelle dans tout ça est qu’au point où nous en sommes - au moins 60% du vivant exterminé par notre mode de vie industriel et le rythme de cette solution finale appliquée à l’ensemble du vivant qui accélère avec chaque nouvelle technologie industrielle, même celles labellisées vertes ou durables à grand coup de greenwashing -, nous n’avons plus le choix et sommes condamnés à régler le problème de fond ou disparaître avec le vivant dont nous faisons partie pour le meilleur et pour le pire.

Nous avons dépassés les limites que la nature nous fixe et comme l’histoire ne revient pas en arrière, nous n’avons pas de marche arrière. Ils ne nous reste donc qu’une solution : tout arrêter et faire autre chose, imaginer un monde avec des abeilles, des ours polaires et des pingouins. Notre allié est le vivant.

26/04/2019 21:11 par Manant

@ Dominique
Votre développement sur la civilisation me laisse pantois. Sur la définition je m’en tiens à celle qu’en donne l’historien Arnold Toynbee pour lequel une évolution historique horizontale voit de grandes sociétés se développer sans contacts entre elles (Sumer, Égypte pharaonique, Chine) et d’autres qui sont « affiliées » les unes aux autres. Il n’y a pas continuité dans le sens que vous indiquez qui voit chaque civilisation devenir pire que celle qui la précède. A côté de cette approche, Toynbee développe une vision basée sur l’image de l’escalade de hauteurs — dont on ne peut voir les sommets — par des civilisations (sociétés) qui se passent le relais les unes aux autres comme des alpinistes quand ils sont exténués par l’effort. Voyez comme la démocratie et les valeurs qui lui sont liées dégringolent en Europe et, dans le même temps, des peuples qui se battent pour y parvenir (en Algérie, au Proche-Orient et ailleurs). N’est-ce pas un signe ?
Sur le contenu des civilisations (sociétés) : qu’elles cherchent la suprématie, oui, le suprématisme, parfois. S’agissant des Etats-Unis, je maintiens qu’ils n’ont pas de civilisation, mais seulement des oripeaux venus d’Europe. D’ailleurs, ce qui se fait de mieux sur le plan culturel (cinéma) ou intellectuel, est le fait surtout d’Européens ayant pour la plupart fui le nazisme (c’est valable sur le plan scientifique : tous les grands mathématiciens et physiciens sont ou étaient pratiquement tous allemands. On peut, comme le fait Michael. Cimino dans son film "Les Portes du Paradis", voir les USA comme une colonie de l’aristocratie britannique qui a su exploiter de la manière la plus brutale les immigrés venus d’Europe en maintenant une suprématie blanche.
Enfin, concernant la référence biblique où Dieu offre la terre et tout ce qui l’habite à la domination de l’homme, je te signale que c’est exactement dans ces termes que Descartes définit son "sujet" : il est le maître de la nature qui n’existerait pas sans lui. Idée reprise par Schopenhauer, puis par Nietzsche qui découvre qu’une telle responsabilité n’est pas digne de l’homme actuel, mais nécessite la venue du surhomme. Ce qu’on trouve dans les textes, sacrés ou non, ce ne sont que des projections humaines. De Gilgamesh, tel que vous le décrivez au Surhomme, le temps ne fait rien à l’affaire.
Bien à vous

27/04/2019 22:39 par Feufollet

Le colt sur la tempe
C’est la définition du pouvoir ultime et mythologique
Made in USA. La fameuse " loi du colt"
Qui finalement nous créa la civilisation du colt
Et l’industrie de l’armement qui créa des morts et des emplois
Si tu es contre la guerre, tu es contre l’économie
C’est un paradoxe qui reste inconscient au commun
Ainsi, notre génie humain proclamé fut-il vilipendé
A notre insu, sans J. Assange
Pourtant nous étions avertis par des sirènes
Orwell, Huxley, Debord et tellement d’autres honnêtes gens
La cruauté infligée à J Assange est proportionnelle à son crime
Avoir dévoilé les hautes sphères des crimes de guerres
J’essaie de garder une intuition positive du dénouement de son sort
L’effondrement des monstres aux pieds d’argile à déjà commencé

04/05/2019 13:37 par ève Aquablue

À Caitling !
Parce que nous tenons à nos vies comme à la prunelle de nos yeux , celle de notre prochain ou ancien devient au mieux "presque" peu importante !
Les donneurs d’alertes ne sont pas en France reconnus comme des gens à protéger puisqu’ ils s’expriment sur les dérives des gouvernants ! Il en reste quelques-uns pour qui l’existence est un passage de fraternité , d’oeuvres à créées pour le bien de tout le monde : Ce sont ces personnes qu’on assassine .
Pour vous , il n’est peut-être pas trop tard , même et surtout si la lâcheté est une fabrique de vices , le tout est de savoir si un homme comme Julian Assange doit mourir pour cacher l’énorme mastodonte affaiblit par les dites révélations ! Ce monstre du LocNess doit montrer son nez sans noyer le monde . Une solution sera trouvée quand on saura contre qui , ou quoi , il faut oeuvrer !
Pas la peine de sonner les cloches dans l’ignorance !
Pour ce qui est des US , aucun pays ne s’étonnera du comportement envisagé contre la personne de M. Assange . Si la pétition mise en place par ""change.org"" ne se remplit pas plus vite , le monde ne mérite pas son alerte , et ce qu’il s’ensuivra sera un crime dont nous serons tous complices passifs !
Bon courage pour votre futur qui sera aussi le nôtre !
ève

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