Les huit niveaux de l’apartheid sioniste

L’État d’Israël reconnaît huit catégories de personnes sous son contrôle. Pour chacune de ces huit catégories, Israël contrôle l’enregistrement des naissances, des mariages, des divorces, des décès et des changements d’adresse. Israël contrôle les réseaux de télécommunication, les réseaux électriques, l’approvisionnement en eau, l’espace aérien et la monnaie. Israël contrôle les mouvements des personnes entrant et sortant du pays. Toutes les catégories de personnes sont contrôlées par un seul État, avec un seul Premier ministre, un seul ministre de la Défense, un seul cabinet et une seule chaîne de commandement militaire. Mais chaque catégorie a des droits juridiques différents. C’est pourquoi toutes les grandes organisations de défense des droits de l’homme ont qualifié Israël d’État d’apartheid. Voici un bref aperçu de son fonctionnement.

1ère catégorie : les citoyens juifs d’Israël (7.2 millions de personnes)

Les citoyens juifs d’Israël ont le droit de vote. Ils peuvent louer, acheter ou posséder des biens immobiliers dans plus de 900 localités en Israël. Ils peuvent acheter des biens immobiliers auprès du Fonds national juif, qui possède environ 13% du territoire israélien. Il n’existe aucune restriction au regroupement familial pour les juifs. Les juifs peuvent détruire des biens palestiniens en Cisjordanie en toute impunité. Les juifs qui protestent contre leur gouvernement sont rarement confrontés à des violences mortelles ou même disproportionnées de la part de la police israélienne. Le Parlement israélien est susceptible d’interdire à l’État de placer des juifs en « détention administrative », dans laquelle une personne est emprisonnée sans procès et sans avoir commis d’infraction. En 2018, les législateurs israéliens ont adopté la loi sur l’État-nation, définissant Israël comme un État pour le peuple juif. L’État existe dans le but de servir les intérêts des juifs. Ce n’est le cas pour aucune autre catégorie.

2ème catégorie : les citoyens palestiniens (et autres non-juifs) d’Israël (2,5 millions de personnes)

Les citoyens palestiniens d’Israël jouissent du plein droit de vote. Mais il leur est en pratique interdit d’acheter ou de posséder des terres dans plus de 900 localités d’Israël. Ils ne peuvent pas acheter de biens immobiliers au Fonds national juif, qui possède environ 13% du territoire israélien. Les citoyens palestiniens n’ont pas le droit de faire venir vivre avec eux en Israël les membres de leur famille en Cisjordanie ou à Gaza. Les Palestiniens qui protestent contre le gouvernement israélien sont souvent confrontés à des violences ou à des représailles disproportionnées, comme lors d’une manifestation en 1997 où les forces israéliennes ont blessé des centaines de Palestiniens qui protestaient contre la confiscation de 4000 hectares de terres près d’Umm al-Fahm. Les écoles, les conseils locaux et les municipalités palestiniens reçoivent bien moins de subventions par habitant que les écoles juives. Le Parlement israélien devrait probablement adopter une loi permettant à l’État de limiter aux seuls Palestiniens l’utilisation effective de sa politique de « détention administrative ».

3ème catégorie : les citoyens palestiniens d’Israël non reconnus (85 000 personnes)

Ces citoyens d’Israël vivent dans des dizaines de communautés non reconnues par l’État d’Israël. Ils sont principalement d’origine bédouine et vivaient en Israël bien avant l’existence de l’État, en fait, avant l’existence du sionisme. Leurs communautés se voient refuser l’accès au réseau électrique israélien, aux conduites d’eau et au ramassage des ordures. Israël n’autorise pas les transports publics à les desservir. Israël ne goudronne pas les routes et n’autorise pas de nouvelles constructions dans les villages non reconnus. Des ordres de démolition de maisons sont en suspens sur des milliers de maisons et de structures dans les villes non reconnues et peuvent être exécutés à tout moment. En mai 2024, par exemple, les forces israéliennes ont démoli 47 maisons à Wadi al-Khalil, un village bédouin palestinien non reconnu dans le sud d’Israël, entraînant le déplacement forcé de plus de 300 Bédouins palestiniens.

4ème catégorie : les Palestiniens qui vivent à Jérusalem-Est occupée par Israël (360 000 personnes)

Les résidents palestiniens de Jérusalem-Est ne bénéficient pas de la citoyenneté israélienne à la naissance, même s’ils vivent sur un territoire annexé par Israël en 1967. Ils bénéficient en revanche d’un permis de résidence révocable. Depuis 1967, Israël a retiré leur permis de résidence à plus de 15 000 Palestiniens de Jérusalem-Est. Israël rejette également 93% des demandes de permis de construire des Palestiniens à Jérusalem-Est, ce qui signifie que 85% des maisons palestiniennes de Jérusalem-Est sont considérées comme illégales et peuvent être démolies à tout moment. La loi israélienne permet également aux juifs de s’emparer des propriétés de Jérusalem-Est qui leur appartenaient avant 1948, mais elle ne permet pas aux Palestiniens de s’emparer des propriétés qu’ils possédaient avant 1948 à Jérusalem-Ouest ou ailleurs. À Jérusalem, les écoles, cliniques, hôpitaux, parcs et routes palestiniens sont tous sous-financés par rapport à leurs équivalents juifs.

5ème catégorie : les Palestiniens qui vivent dans la zone A de la Cisjordanie (1,6 million)

Les Palestiniens qui vivent dans la zone A de la Cisjordanie sont des populations apatrides qui subissent depuis 57 ans une occupation militaire israélienne. Ils n’ont pas le droit de voter pour le gouvernement qui contrôle leur vie. Ils n’ont pas de liberté de mouvement en Cisjordanie et ne peuvent pas la quitter sans autorisation. S’ils quittent la Cisjordanie pendant plus de trois ans, ils peuvent perdre leur droit d’être une personne apatride sous occupation. Ils peuvent être emprisonnés indéfiniment sans inculpation, une politique connue sous le nom de « détention administrative ». L’eau sous terre et le ciel au-dessus de leurs têtes sont contrôlés par Israël. De plus, le sous-traitant de l’armée israélienne, l’Autorité palestinienne (AP), restreint encore davantage leur liberté de réunion et leur liberté d’expression en réprimant violemment les manifestations et en emprisonnant ou en assassinant des opposants politiques, comme Nizar Banat.

6ème catégorie : les Palestiniens qui vivent dans la zone B de la Cisjordanie (1,3 million de personnes

Les Palestiniens qui vivent dans la zone B de la Cisjordanie sont des populations apatrides qui sont soumis à une occupation militaire israélienne depuis 57 ans. Ils sont confrontés aux mêmes restrictions à leur liberté de mouvement et de parole et à leur droit de résidence et de réunion que les Palestiniens de la zone A de Cisjordanie. De plus, ils se heurtent à des points de contrôle israéliens chaque fois qu’ils se rendent dans la zone A ou C de la Cisjordanie. Ils doivent obtenir des permis pour accéder à leurs terres si elles se trouvent dans la zone A ou C. De plus, le gouvernement israélien actuel a commencé à étendre son contrôle sur la zone B tout comme il l’a fait sur la zone C (discutée plus loin), faisant de cette zone le prochain site majeur des saisies de terres et des efforts en cours d’Israël pour la dépeupler [de sa population palestinienne, NdT]. Cela a impliqué la légalisation de cinq avant-postes de colonies en Cisjordanie et le lancement d’appels d’offres pour des milliers de nouveaux logements dans les colonies israéliennes de la zone B.)

7ème catégorie : les Palestiniens qui vivent dans la zone C de la Cisjordanie (100 000 personnes)

Les Palestiniens vivant dans la zone C de Cisjordanie sont des populations apatrides qui subissent depuis 57 ans une occupation militaire israélienne. Leur liberté de mouvement et de parole, ainsi que leur droit de résidence et de réunion sont encore plus restreints que ceux des zones A et B de Cisjordanie. Moins de 1% des terres de la zone C sont actuellement disponibles pour la construction. Les Palestiniens vivant dans la zone C ont 100 fois plus de probabilité de se voir ordonner la démolition de leur maison que de se voir accorder un permis de construire. Parallèlement, une douzaine de villages palestiniens de la zone C ont été victimes d’un nettoyage ethnique au cours des dernières années à Khirbet Humsa, Masafer Yatta, Ein Samiya, Ras a-Tin, Lifjim, Khirbet Zanuta, Khirbet al-Ratheem, al-Qanub, Ein al-Rashash et Wadi al-Seeq.

8ème catégorie : les Palestinens qui vivent à Gaza (2.2 millions personnes)

Les Palestiniens qui vivent à Gaza sont des populations apatrides qui vivent sous occupation militaire israélienne depuis 57 ans, ainsi que sous un siège de 17 ans et un génocide qui dure depuis 9 mois. Au cours des 9 derniers mois seulement, Israël a refusé à la population de Gaza le droit à un abri, aux soins médicaux, à l’eau, à la nourriture, à l’électricité et au droit à la vie elle-même : Israël a tué au moins 39 000 Palestiniens à Gaza, et 186 000 d’entre eux risquent de mourir du fait du génocide. Israël fait également mourir de faim plus d’un million de Palestiniens à Gaza et laisse les autres dans des conditions de famine et d’insécurité alimentaire catastrophiques. Israël a réduit la quantité d’eau disponible à Gaza de 94%. Israël a endommagé ou complètement détruit tous les hôpitaux de Gaza et a complètement détruit 76% des écoles de Gaza. Israël a également déplacé de force la quasi-totalité des 2,2 millions de Palestiniens de Gaza.

Source : Palestine Nexus via Mounadil al Djazaïri

Zachary Foster

 https://palestine.beehiiv.com/p/8-tiers-israeli-apartheid-explained

COMMENTAIRES  

03/08/2024 12:54 par Sam

Les putains à micros et stylos, LCI, toute la propagande en continu, la PQ-R, continue à nous vendre, à nous enfoncer dans la tête Israël comme une démocratie. Changer le monde, ça commence par ne pas regarder, ne pas commenter les médias officiels, et appeler les élus, l’ARCOM et autres pour qu’ils supp les autorisations d’émettre, les subventions pour les organes à propagande, comme le Midi Libre antenne macro-sioniste bien connue.

04/08/2024 12:11 par Tardieu Jean-Claude

Cela se passe de commentaire. La barbarie ou le nazisme ordinaire en somme.

Un document qui mérite d’être téléchargé, imprimé et distribué le plus largement possible.

Vu d’ici en Inde parmi les pauvres, on se dit qu’il y a dans le monde encore plus malheureux que nous, tout proche de chez nous, à Sri Lanka, au Pakistan, en Afghanistan, au Bangladesh, ou un peu plus loin, en Palestine occupée, dans de nombreux pays en Afrique, en RDC par exemple... J’évoque souvent le sort épouvantable des Africains avec des Indiens, pour un peu cela les soulage de savoir qu’il existe des peuples encore plus maltraités qu’eux, ils sont effarés parce qu’ils apprennent au point de les plaindre sincèrement.

Ceux qui en France ou en Occident bénéficient d’un mode de vie relativement confortable, ne veulent pas en entendre parler, cela pourrait perturber leur digestion, plus rarement leur sommeil, gâcher leurs petits plaisirs, leurs vacances, les vacances, c’est quoi au fait ?

La politique et le monde sont si tristes, que nombreux sont ceux qui seront tentés de s’en détourner, hélas ! J’en fis moi-même l’expérience autrefois, mais cela ne dure pas éternellement, car il arrive toujours un moment où la réalité que l’on ne voulait plus voir nous rattrape, tout simplement parce que personne ne peut y échapper indéfiniment. Parfois, ce sera salutaire, si nous la regardons en face, et si au contraire, malgré cet avertissement ou ce rappel à l’ordre nous nous en détournons à nouveau, cela nous sera fatal, car à défaut de s’élever ou de progresser, on se condamnera à régresser sans fin et à justifier la pire barbarie, jusqu’au jour où nous aurons à la subir nous-même, ce qui nous pend au nez, soit dit en passant.

Tout ce qu’on peut souhaiter, c’est que ce genre de document fasse réfléchir les personnes indécises ou indifférentes que nous croisons, à l’évolution du triste monde dans lequel nous vivons, pour leur donner envie de le changer... révolutionnairement, cela va de soi.

04/08/2024 21:50 par CAZA

Sur les agissements criminels de la 1ère catégorie ( les citoyens juifs d’Israël (7.2 millions de personnes)) et leurs complices des infaux on peut lire sur ISM au choix :
https://ismfrance.org/index.php/2024/08/03/gaza-et-la-mort-du-journalisme-occidental/
ou
https://ismfrance.org/index.php/2024/08/04/tuer-la-paix-israel-assassine-le-negociateur-en-chef/
ou sur Chronique de Palestine
https://www.chroniquepalestine.com/gaza-etat-genocidaire-detruit-tout-ce-qui-vit-et-meme-les-pierres/
Tout ce que les infaux ne diront pas sur le peuple juif .

04/08/2024 23:40 par T 34

On peut aussi ajouter une neuvième catégorie.

9ème catégorie : les palestiniens vivant en exil (1 936 000 personnes)

Ces palestiniens sont issu des réfugiés de la Nakba (épuration ethnique commis par Israël en 1948). Ces palestiniens se voit refuser par Israël le droit au retour prévu par la résolution 194 de l’ONU. On ne comptera dans cette catégorie que ceux habitants les états frontaliers de la Palestine (Égypte, Jordanie, Liban et Syrie). D’autres communautés existent ailleurs mais elle ne sont pas issues de l’exil forcé de 1948. Les réfugiés palestiniens se répartissent entre l’Égypte (270 000), Jordanie (634 000, et si on prend les binationaux jordano-palestiniens le nombre monte à 2 154 486), Liban (402 000) et Syrie (630 000) pour un total de 1 936 000 personnes.

Au total il y a donc 7,2 millions d’israéliens et 8 145 000 palestiniens sur le territoire de la Palestine historique plus 1 936 000 palestiniens dans les pays alentours.

05/08/2024 22:52 par CAZA

7,2 c’ est le chiffre du nombre d’ apatrides décadents dégénérés génocidaires https://lemediaen442.fr/en-israel-on-debat-sur-le-droit-de-torturer-les-prisonniers-palestiniens/ ,utilisés comme mercenaires par les USA et leurs commensaux européens , pour détruire une région peuplée de 500 787 313 .
https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SP.POP.TOTL?locations=ZQ
Belle performance de rentabilité capitaliste pétrolière et mise en valeur des (re) valeurs humanisto/militaires de l’ occident matérialiste athée vis à vis de l’ obscurantisme de l’ Islam .

Plus besoin de canonnières avec les juifs de l’ état nation .
https://fr.wikipedia.org/wiki/Diplomatie_de_la_canonni%C3%A8re

07/09/2024 21:19 par T 34

Voici un rapport de 2021 de l’ONG B’tselem sur l’apartheid israélien, l’original est en anglais la version française est ici

À l’ouest d’Hébron en Cisjordanie occupée.

Les images parlent d’elles-mêmes : https://x.com/claudeelkhal/status/1831344088194380273

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