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Les mystères moldaves

Petite et mal connue, la Moldavie vient d’être le théâtre d’évènements politiques qui avaient toutes les apparences d’une nouvelle « révolution de couleur » organisée par l’Occident dans une ancienne république soviétique, suivant en cela un schéma aujourd’hui bien connu.

Pourtant cette ressemblance pourrait n’être que superficielle comme si après Belgrade (2000) Tbilissi, Kiev et Bichkek la Russie ne pouvait définitivement plus être prise par surprise.

Cette hypothèse est celle retenue par le site internet russe BURTSEV qui a rendu public un très riche entretien téléphonique entre deux journalistes habitués à rechercher ce qui peut se cacher sous l’apparence des évènements. L’entretien est daté du 9 Avril soit deux jours après les émeutes.

En voici la traduction réalisée par COMAGUER depuis la version anglaise officielle

Elle sera assortie d’un rappel succinct des données de la situation de la Moldavie, de la présentation des ces derniers développements et d’un certain nombre de précisions nécessaires à la compréhension de ce texte. COMAGUER y a ajouté également ses propres commentaires.

Le pogrom anticommuniste de Chisinau (1) a été organisé par les services secrets roumains et ukrainiens en coordination avec l’ambassade russe en Moldavie.
9 Avril 2009

NATACHA BURSH (NB) à Moscou discute des évènements en Moldavie au téléphone avec ANDREI PETROV (AP), un des fondateurs de l’édition internationale de burtsev.ru

NB : Andrei, pouvez-vous nous faire partager vos informations sur la Moldavie ?

AP : Selon nos sources en Ukraine, les pogroms fascistes à Chisinau ont été organisés par les services secrets ukrainiens qui ont reçu l’aide de l’ambassade russe en Moldavie. Cette information est recoupée par nos sources allemandes. On nous a dit que pendant les pogroms VLADIMIR FILIN, un des dirigeants occultes des services de renseignement militaire ukrainien, se tenait avec le personnel de l’ambassade russe.

NB : Je dois dire que ceci est très inattendu. Tout le monde ici, à Moscou, pense qu’il s’agissait d’un nouveau cas de « révolution orange » pro-occidental.

AP : L’hypothèse que je peux avancer est qu’il s’agit de la première étape d’une conspiration internationale complexe entre les éléments fascistes de gouvernement et des services de sécurité roumains, le groupe des néobanderistes ukrainiens dans l’armée et le renseignement et VLADIMIR POUTINE et derrière lui le groupe d’IGOR SECHIN.

NB : Quels sont leurs objectifs ?

AP : Nos sources pensent qu’il y a une espèce d’accord sur la réorganisation territoriale : la Roumanie annexerait la Moldavie et l’Ukraine avalerait la République de Transnistrie. En échange, les responsables de la sécurité ukrainienne auraient promis à POUTINE le non alignement de l’Ukraine, une autonomie garantie pour la Crimée et la prolongation de la location de la base navale de Sébastopol pour 20 ans. D’après ce que j’ai entendu, ils ont négocié cet arrangement avec SECHIN.

NB : Est-ce tout le contenu de l’accord ?

AP : Non, il prend aussi en compte les exigences du FARWESTGROUP .Ils veulent que Poutine lève le régime spécial de contre terrorisme en Tchétchénie, retire les troupes fédérales et les officiers du FSB et du Ministère de l’Intérieur qui y sont installés(2). Ils veulent aussi que Moscou accorde le statut international à l’aéroport de Grozny et le transfert par ROSNEFT (3) de GROZNEFTOGAZ au gouvernement local et la garantie du maintien des aides du gouvernement fédéral à la Tchétchénie. Pour ce qui concerne l’Ukraine, le FARWESTGROUP qui est d’accord pour autoriser la participation de GAZPROM dans l’exploitation des pipelines ukrainiens. En échange, les russes transféreraient les champs pétroliers de la péninsule de YAMAL (4) avec une production annuelle de gaz de 600 milliards de m3 à une compagnie mixte russo-ukrainienne. L’accord comprend aussi un accord tacite pour que l’Ukraine dispose d’armes nucléaires sur le modèle israélien (5). Selon mes sources allemandes les ukrainiens se servent du récent accord Union Européenne- Ukraine sur les pipelines comme moyen de pression sur Moscou.

NB : Vous appelez ça des demandes modestes ? Je ne peux pas croire que Poutine se moque du fait que les fascistes ukrainiens aient la bombe. C’est une trahison. Ou bien est-ce une idée de MEDVEDEV et d’USMANOV, comme leur proposition de 2008 de porter à la tête du renseignement militaire russe le citoyen US SURIKOV-ORLOFF.

AP : Mes sources ne sont pas précises sur ce point, mais il est raisonnable de penser que POUTINE est désireux de prendre en considération la partie nucléaire de l’accord.

NB : Ils reviendront sur ces promesses là dés que la situation changera aux USA.

AP : Je le pense aussi. C’est pourquoi je crois que l’opération à Chisinau a un objectif plus ambitieux qui est de miner la normalisation entre les USA el la Russie , mettre en difficulté le leadership d’OBAMA ainsi que d’exciter contre lui les éléments d’extrême-droite dans les services secrets Britanniques-Etasuniens et le services de renseignement privés ou publics , y compris les vieux partenaires du FARWEST GROUP , comme KBR et DILIGENCE

LLC . Je crois vraiment que tous ces éléments ont eu un certain rôle dans l’affaire moldave juste après leurs partenaires en Roumanie, en Ukraine et en Russie.

NB : Vous savez ANDREI que je ne suis pas surprise que l’hyperactif FILIN soit venu à Chisinau pour tirer les ficelles. Après tout, il a pris part au coup proaméricain de 1989 à Bucarest (6), parle roumain et ses liens avec DICK CHENEY et ROBERT GATES ne sont un secret pour personne. Simplement ce que je ne comprends pas c’est pourquoi POUTINE est tellement ANTI-OBAMA. Est-ce que lui manquent l’agressivité de CHENEY, « l’empire du mal » et le charabia sur le « si saignant KGB » ?

AP : POUTINE, par toute son expérience professionnelle, se sent plus proche de la droite, du milieu proto-fasciste de cadres des services secrets. Il est un produit de ce milieu, le connait bien et le craint moins que les gens de l’entourage d’OBAMA. Les idées de ROSTOVSKY (Ernst Henry) sur un consensus sur ce type de confrontation géopolitique sont conformes à la psychologie sociale de cette couche sociale dans son ensemble, et pas simplement à celles du groupe militaire du Général GUSEV (7) (ancien chef du renseignement militaire Soviétique.) Par ailleurs POUTINE et SECHIN peuvent penser que les Bandérovites sont moins dangereux maintenant que CHENEY n’est plus en poste et ils ont de mauvais rapports avec les gens d’OBAMA. (8) Mais ce ne sont que des spéculations. Seul l’avenir - et de meilleures informations - le diront.

NB : Merci ANDREI, merci beaucoup et protégez vous !

Notes explicatives de COMAGUER

La Moldavie - 4 millions d’habitants- est un mélange ethnique complexe : la partie Ouest du pays, à l’Est du fleuve Prout, frontalière de la Roumanie, est peuplée de roumanophones, et la partie Est, entre le fleuve Dniestr et la frontière ukrainienne est peuplée principalement d’Ukrainiens et de russes. Cette partie est depuis 1991 une république indépendante autoproclamée bien que non reconnue internationalement : La Transnistrie. La Moldavie est un pays où prédomine l’agriculture qui bénéficie d’un climat doux favorable mais l’industrie et la production électrique sont concentrées en Transnistrie. Depuis son arrivée au pouvoir, POUTINE n’a jamais fait mystère de sa position sur la question de la difficile unité moldave disant en substance « si les roumanophones veulent rejoindre la Roumanie qu’ils le fassent » et « qu’ils laissent les minorités et la République de Transnistrie choisir leur destin ».

Ce faisant, il n’ignorait rien des problèmes ainsi posés :

1- celui, général, de modification négociée, sans recours aux armes, d’une frontière nationale, façon indirecte de souligner que la « méthode KOSOVO », c’est-à -dire bombarder un Etat souverain pour redéfinir les frontières, n’avait pas ses faveurs

2-celui du rattachement d’une partie d’un Etat souverain à un Etat nouvellement membre de l’Union Européenne au moment où la question d’un nouvel élargissement de l’Union fait débat entre les membres

3-celui de l’intégration de la très prorusse Transnistrie dans l’Ukraine pro-Otan et pro étasunienne de YUSCHENKO

Les manifestations de Chisinau ont donc fait comprendre aux Etats-Unis et à l’Europe que la dissolution de la Moldavie et la redéfinition des frontières dans cette région d’Europe était une affaire complexe et au PC moldave et à ses dirigeants qu’ils disparaitraient de la scène historique en même temps que leur pays. Ils avaient d’ailleurs commencé à s’en préoccuper puisque l’attitude antirusse initiale de VORONINE s’était nettement modifiée en 2008 en particulier après la courte guerre de Géorgie (Aout 2008). Ce changement d’attitude s’est confirmé puisque la première décision du gouvernement moldave après les émeutes d’Avril a été d’expulser l’ambassadeur de Roumanie à Chisinau et que la Moldavie a refusé de répondre à l’invitation de l’OTAN - dont elle n’est pas membre - de se joindre aux grandes manoeuvres militaires qui viennent d’avoir lieu en Géorgie.

(1) Des élections législatives ont eu lieu le 5 Avril 2009.
L’enjeu était important puisque le Parlement élu devra choisir ensuite un nouveau président de la république qui succèdera à VLADIMIR VORONINE lequel achève son second mandat et ne peut pas se représenter.

VLADIMR VORONIN dirigeant du PC moldave est au pouvoir depuis 2001 mais avait depuis marqué le plus possible ses distances avec la Russie. Bien que demeurant adhérente de la CEI, la Moldavie fait partie du GUAM (groupe Géorgie-Ukraine-Azebaidjian- Moldavie) qui rassemble les anciens Etats membres de l’Union Soviétique les plus proches de l’Occident. Les Etats du GUAM se sont rassemblés à partir de 1996 en sortant de l’Organisation du traité de Sécurité Collective qui liait entre elles les républiques ex-soviétiques. Déjà deux d’entre eux, Géorgie et Ukraine ont été le siège d’une révolution de couleur orchestrée et financée par l’Occident et destinée à chasser du pouvoir d’anciens dirigeants issus de la nomenklatura soviétique ou des PC nationaux bien qu’ils aient pris leur distance avec la Russie. L’expérience a montré que Les Etats-Unis et l’Union Européenne préfèrent finalement un dirigeant marionnette formé en Occident ou très lié à l’Occident (modèle SAAKASHVILI ou modèle YUSCHENKO) qu’un postcommuniste aussi complaisant soit-il.

A l’annonce du résultat des élections législatives du mois d’Avril qui mettent les candidats du Parti Communiste Moldave largement en tête - 60 sièges sur 101 - de violentes manifestations de protestation ont lieu dans la capitale Chisinau : saccage du Parlement et du bâtiment de la Présidence

Les manifestants agitent des drapeaux roumains et réclament le rattachement du pays à la Roumanie voisine. Ils affirment que les élections ont été truquées mais les observateurs internationaux d’habitude si prompts à tenir ce discours ne confirment pas.

(2) La décision de lever le régime de « contre terrorisme » a depuis été effectivement prise par la Fédération de Russie. Elle s’explique peut-être par le « deal » évoqué mais plus profondément par la stabilisation de la Tchétchénie qui autorise Moscou à faire confiance au gouvernement tchétchène et au Président KHADIROV pour maintenir l’ordre. Il est hautement probable que ces engagements de la Fédération de Russie ont pour contrepartie l’engagement de KHADIROV de ne pas laisser GROZNY redevenir une plaque tournante du terrorisme international

(3) Après la liquidation du groupe pétrolier YUKOS, groupe dirigé par l’oligarque russe KHODORKOVSKI mais contrôlé par des capitaux occidentaux via une holding installée à Gibraltar, le groupe pétrolier public ROSNEFT est devenu le premier groupe pétrolier russe. Le Vice-Premier ministre IGOR SECHIN qui a suivi POUTINE après le départ de celui-ci de la Présidence est administrateur de ROSNEFT et conduit la politique pétrolière de l’Etat tant au plan intérieur qu’au plan extérieur (rapports avec l’OPEP en particulier). IL faut considérer SECHIN à travers ses deux fonctions comme le patron du premier producteur mondial de pétrole (la Russie devance maintenant légèrement l’Arabie Saoudite).

(4) Le golfe de YAMAL est situé au nord de la Russie et constitue une des principales zones de production pétrolière du pays. Cette zone a l’avantage d’être relativement proche de la clientèle européenne. Ouvrir la porte à l’investissement ukrainien est une manoeuvre extrêmement habile : l’Ukraine est pauvre en pétrole et elle pourrait faire profiter son voisin et ami polonais de sa participation à l’exploitation du pétrole de YAMAL. dans le « grand jeu pétrolier » il s’agit là d’une manoeuvre très habile destinée à faire réfléchir, au nom des intérêts économiques généraux de leur pays, deux gouvernements jusqu’à présent très pro-étasuniens sachant qu’en plus les jours de YUSHCENKO à la Présidence de l’Ukraine sont maintenant comptés. La « manoeuvre YAMAL » fait pendant au Sud du continent à l’avancée du projet russe de pipeline SOUTHSTREAM qui vient de rallier officiellement la Grèce et l’Italie.

(5) La question du nucléaire ukrainien a déjà été abordée dans notre bulletin n° 201 et il convient de s’attarder sur l’allusion très brève et assez elliptique au nucléaire israélien. Qu’Israël possède environ 200 « têtes » nucléaires » et des moyens aériens et sous-marins de les lancer ne fait pas débat même si les gouvernants israéliens continuent de maintenir « l’ambigüité stratégique » en ne reconnaissant pas les faits (OLMERT aura été le premier à « gaffer » en parlant une fois publiquement des armes nucléaires israélienne mais ses propos n’ont pas été repris et n’ont pas eu de suite, la doctrine reste donc pour l’heure inchangée). Mais ce qui n’est pas connu, à part des services de renseignement les plus pointus et les services russes sont très probablement du nombre et qui donc est un des plus grands secrets militaires de l’époque c’est l’endroit où se trouve réellement le « bouton rouge » de l’arme nucléaire israélienne. Y a t-il une seule commande à Tel Aviv ou une double commande à Washington et à Tel-Aviv ? La réponse à cette question est décisive pour la compréhension des rapports réels entre Israël et les USA et pour la compréhension de l’impérialisme contemporain. Quand l’article dit que l’Ukraine « disposerait » de l’arme nucléaire il laisse entendre que les armes seraient bien sur le sol ukrainien et aux mains de l’armée ukrainienne mais que la décision de les utiliser pourrait être prise ailleurs (c’est-à -dire à Moscou).

(6) Après la réélection triomphale de CEAUCESCU le 24 Novembre 1989, une petite manifestation de dissidents a lieu le 16 décembre à Timisoara. La participation d’agitateurs étrangers et russes en particulier à cette manifestation est établie. Le régime roumain réagit brutalement mais doit réprimer violemment une manifestation beaucoup plus importante le 18 Décembre. Cette répression violente mais énormément amplifiée par les médias occidentaux (les fameux « charniers » inventés de TIMISOARA) va entrainer la chute du régime communiste. La participation d’agents soviétiques aux manifestations anti-Ceausescu, pour paradoxale qu’elle paraisse, est cohérente avec la décision prise par l’équipe GORBATCHEV de dissoudre d’abord le « Bloc de l’Est » et ensuite l’URSS elle-même.

(7) Quant aux allusions à la doctrine GUSEV elle renvoie à une période particulière des relations soviéto-étasuniennes, celle où la « guerre froide » sur sa fin avait du point de vue des services de renseignement atteint une sorte de vitesse de croisière ou même un caractère routinier où la collaboration entre services prédominait sur l’affrontement. Ces relations entre services ont beaucoup facilité le recyclage d’agents soviétiques par l’Occident.

(8) Le portrait de Poutine est sévère et en même temps ambigu - la version russe originale du texte permettrait peut-être de mieux le saisir. Que POUTINE connaisse bien en comprenne les « milieux du renseignement » n’est pas une surprise. Qu’il partage la vision politique de droite de ces « milieux », si tant est que ces « milieux » aient une position politique commune et affirmée, n’est pas établi. Par contre, tous les développements de la politique internationale d’OBAMA justifient très largement les réserves russes sur la nouvelle direction étasunienne. Le maintien de GATES au Pentagone, l’aggravation de la guerre afghane et son extension au Pakistan, le nouvel interventionnisme de BIDEN dans l’ex-Yougoslavie, le retour au plus prés du pouvoir de BRZEZINSKI, de ses thèses et de sa politique d’encerclement de la Russie (et de la Chine), le maintien du budget militaire à un niveau encore supérieur à celui de BUSH, tout concourt, jour après jour, à susciter la méfiance russe. Parler de « normalisation » en cours des relations USA-RUSSIE comme le fait ANDREI PETROV est donc une hypothèse bien difficile à soutenir. Tout au plus est-il question à Moscou, comme vient de le souligner MEDVEDEV en présentant le nouveau document officiel sur la stratégie russe jusqu’en 2020, de toujours laisser la porte ouverte au dialogue avec les Etats-Unis, tout en se préparant soigneusement à toutes les éventualités militaires à tous les niveaux d’intensité.

En guise de conclusion provisoire :

Le calme est revenu après les émeutes du 7 Avril qui ont fait un mort et quelques centaines de blessés. Quelques émeutiers sont en prison en attente d’un jugement mais le Président VORONINE a décidé d’amnistier tous les autres manifestants arrêtés.
Un nouveau régime accéléré pour l’obtention d’un passeport roumain par les citoyens moldaves a été mis en place. Ce nouveau régime va se heurter à la politique générale de fermeture des frontières qui est aujourd’hui la règle dans l’UNION EUROPEENNE.
Le nouveau Parlement s’est réuni et a élu VORONINE Président de l’Assemblée. Un premier tour de scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République s’est tenu le 20 Mai. L’opposition ayant boycotté le scrutin, la candidate présentée par le PC Moldave, Mme ZINAIDA GRECEANNI , aujourd’hui Premier Ministre n’a pas été élue. Il faut 61 voix pour être élu - 60 % des voix et le PC n’a que 60 sièges (4 de plus qu’aux élections précédentes) . Un second tour aura lieu le 28 Mai. S’il est infructueux de nouvelles élections législatives devront être organisées.

Cette tactique de la chaise vide est un classique des oppositions politiques pro-occidentales qui bloquent les mécanismes constitutionnels lorsque les électeurs n’ont pas voté comme elles l’espéraient. Elle maintient une très forte pression sur le vainqueur des élections qui est tenu, lui, de respecter scrupuleusement les dispositions constitutionnelles faute d’être trainé immédiatement dans la boue par les médias occidentaux. Elle fait partie du vadémécum des organisateurs de renversements de régimes non alignés sur l’Occident. Elle a déjà été utilisée au Venezuela, sans succès, contre Chavez.

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