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Les trotskistes et le Front de gauche

Alors que Philippe Poutou et Nathalie Arthaud sont en très mauvaise posture dans les sondages, le Front de gauche s’appuie sur une réelle dynamique et se pose en alternative au vote libéral. L’isolement du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et de Lutte ouvrière (LO) est difficilement compréhensible. Le point de vue suivant propose de mettre en perspective le rapport d’une certaine tradition trotskiste à la tactique des fronts. Il est issu d’une courte discussion avec un militant de Lutte ouvrière.

Il y a bien longtemps que nous n’avions pas vu les deux mouvances trotskistes françaises créditées d’un score si bas à l’élection présidentielle. Il faut toutefois se méfier, le sort se joue toujours à peu de choses près. Et surtout, ne leur lançons pas la pierre. Admirons plutôt le romantisme lyrique dont témoignent les "irréductibles" de la classe ouvrière - de Neuilly ou d’ailleurs -. N’est-ce pas quelque peu cocasse de constater qu’alors même que le Front de gauche réunissait 120 000 sympathisants et militants à la Bastille, le trotskiste reste quant à lui droit dans ses bottes, toujours là , impassible face à l’histoire et fier de la mission qui lui est dévolue. Le Front de gauche, il ne touche pas à ça. On lui tend la main, il la refuse dignement. Il a toujours quelque chose de plus à ajouter, une fracture à faire saillir.

Bien sûr, la plupart du temps, on n’entend pas grand chose à cette étrange dialectique. Le Front de gauche n’a pas de revendications fondamentalement différentes. Il représente autant une menace pour la droite et l’extrême-droite, qu’il ne met en péril les intérêts égoïstes de François Hollande. Il est sans doute très imparfait, mais il donne de l’espoir à toute une génération. Que Mélenchon soit devenu le "troisième homme" de la campagne, c’est la preuve qu’il se passe quelque chose à la base. Alors comment expliquer l’attitude, disons-le, sectaire, de Lutte ouvrière et de la frange majoritaire du NPA ? Les raisons sont évidemment très diverses, mais il en est une qui mérite, à mon avis, toute notre attention, le dénominateur commun à tous ces militants : une certaine tradition trotskiste.

Il y a quelques jours justement, je discutais avec un militant de Lutte ouvrière en plein racolage sur une place publique. Le camarade, qui a tout mon respect, mettait en avant le discours de façade que l’on tient en ce moment à lutte ouvrière, soit les arguments que l’on jette les premiers au combat : le Front de gauche ne ferait que répéter le programme commun, et s’apprête finalement à participer à un gouvernement PS. Bref, une nouvelle "révolution trahie" en perspective - je n’en dresse pas la liste -. J’avais beau lui rappeler que Jean-Luc Mélenchon était en fait issu de la mouvance trotskiste, cela n’en faisait pas moins à ses yeux un "renégat". Soit, ces arguments ne sont pas particulièrement trotskistes. Mais en creusant bien la discussion, on approche d’analyses plus intéressantes, et le militant en question finit par déclarer : "Nous, à Lutte ouvrière, on ne dit pas aux petits bourgeois qu’on va les aider à conserver leur situation, on leur dit qu’ils ont intérêt à se rallier au prolétariat". Sous-entendu, la "révolution citoyenne" de Mélenchon ne serait pas très prolétarienne. Nous voilà à l’une des questions essentielles du marxisme : comment prendre le pouvoir, et avec qui ? Or il se trouve que les trotskistes, au cours de l’histoire, ont répondu à cette question d’une façon spécifique.

Il faut rappeler tout d’abord que Lénine fut en désaccord avec Trotsky dès 1905. A cette époque, le premier défendait la nécessité d’une phase de transition avant de passer à la révolution socialiste : la "dictature démocratique du prolétariat et de la paysannerie". Concrètement, le prolétariat encore très faible numériquement devait s’allier à la paysannerie russe qui constituait l’essentiel de la bourgeoisie en Russie. Ils auraient un objectif : établir une république, mettre en place des réformes bourgeoies "démocratiques" pour en finir avec l’autocratie. Trotsky affirmait pour sa part qu’une telle alliance n’était pas possible, que le prolétariat s’occuperait très bien de tout cela sans avoir à passer par une phase de transition. C’était là l’essentiel de sa théorie de la "révolution permanente", qu’il continua à défendre bien après la mort de Lénine. A la question donc de l’alliance entre les classes, Trotsky répondait : tous doivent se rallier au pouvoir du prolétariat, à la "dictature du prolétariat". Pas de phase transitoire, pas de compromis. Par la suite, les trotskistes ont condamné bien des "compromis" que passèrent les communistes avec différentes franges de la bourgeoisie ou du mouvement socialiste. A commencer par le Front populaire.

Le parallèle avec le Front de gauche semble évident. Son programme, l’Humain d’abord, ne propose pas de révolution socialiste, c’est un projet de réforme avec une tournure "antilibérale", un brin altermondialiste et keynésien, dans la lignée du "Non" au référendum de 2005. Il ressemble un peu à cette phase "démocratique" que défendait Lénine, ce compromis entre les classes visant à établir une république. Ce n’est pas étrange qu’une étude BVA note que près des 18% des citoyens gagnant entre 2500 et 3500 euros s’apprêtent à voter Mélenchon, de même que 17% de ceux gagnant moins de 1500 euros. Est-ce surprenant que ce compromis historique suscite, une fois de plus, le rejet des courants trotskistes "orthodoxes" ? Evidemment, les comparaisons historiques ont leurs limites. Mais il y a là , très clairement, une nouvelle étape, un pas à faire pour réunir bien des franges de laissés pour compte, de citoyens exaspérés par les injustices, mais qui porte surtout en lui l’espoir de renverser le courant actuel au profit des luttes sociales. Les communistes, quelle que soit la tradition dont ils se réclament, ont très certainement à gagner de construire leur discours sur ce programme partagé et appuyé, comme on l’a vu à la Bastille, sur une forte tradition militante. A ce titre, le soutien que viennent d’apporter au Front de gauche une partie des dirigeants du NPA est une excellente nouvelle, et souligne un peu plus le grotesque de l’isolement des deux partis trotskistes.

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COMMENTAIRES  

28/03/2012 04:50 par moi

Et surtout, ne leur lançons pas la pierre.

Ce n’est pas ce que vous faites, bien sûr, et en toute bonne foi, n’est-ce pas ? Et ne parlons pas de vos amalgames : si LO est toujours trotskiste et continue d’utiliser un discours assez passéiste, ce n’es plus le cas du NPA. Poutou a même déclaré, dans une interview célèbre (même si on n’en parle pas sur le GS), "Trotski on s’en fout".

Poutou, un ouvrier, qui n’ose (ou plutôt n’osait) pas l’ouvrir quand les journalistes "de gauche" (de droite aussi) se foutaient de sa gueule à la télé, n’a pas la cote dans les sondages. Et alors ? Vous votez pour des sondages, vous ?

Au fait, LGS, il me semble avoir lu quelque part que Chavez aussi, était ouvrier et délégué syndical, avant de devenir président. Il avait la cote, lui, dans les sondages, la première fois qu’il s’est présenté ? Comment il a fait, lui, pour se faire connaître du grand public ?

28/03/2012 08:36 par legrandsoir

Chavez était (est ?) un militaire. Vous confondez peut-être avec Lula, au Brésil.

28/03/2012 05:38 par babelouest

Il est bizarre, et dommageable pour tous, cet aveuglement. Pour ma part je n’ai jamais été trotskyste, même pas léniniste. C’est pourquoi je trouve ces querelles si vaines. Ne s’agit-il pas de s’appuyer, avec pragmatisme mais lucidité, sur toutes les bonnes volontés pour déraciner le PROFIT et ses encenseurs ? La Révolution n’est pas forcément violente, ni brutale. Elle est obligée de passer par plusieurs paliers, comme quand, dans le bâtiment, il s’agit de déconstruire pour reconstruire. Elle reste la Révolution. Il suffit que chacun, ou du moins une majorité, sachent quelles devront être les étapes avant le but final.

Arthaud et Poutou sont animés de motivations nobles, j’en conviens entièrement. Je crains que là , cependant, ils ne se trompent de combat. Il faut là livrer une première étape d’un processus, où les citoyens, surtout les précaires et sans travail, oubliés trop souvent, se réapproprieront les outils de décision. Après, on pourra passer à un monde plus juste, plus unitaire, où le PROFIT n’a plus sa raison d’être.

Allez, militants, vous qui avez un coeur gros comme çà , on embauche !

28/03/2012 08:00 par CN46400

Toujours le même pb avec les trotskistes :

 Comment rassembler autour du prolétariat ?

 Comment interpréter les six derniers mots du Manifeste : "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !"

En clair : Comment diviser la bourgeoisie ?

28/03/2012 08:01 par BOB

on verra qui avait raison dans les six mois qui suivent l’election...

28/03/2012 10:14 par moi

Vous confondez peut-être avec Lula, au Brésil.

Effectivement (mémoire qui flanche, grand âge, etc.)

Mais la question peut aussi se poser à propos de Lulla. Et peut être aussi à propos de l’ancien militaire : les sondages lui étaient favorables, la première fois qu’il s’est présenté ? Il s’est fait connaître comment, du grand public ?

28/03/2012 10:58 par emcee

@Bob :
Il ne s’agit pas d’une compétition. Il est évident que les donnes auront complètement changé. Rien n’est simple et il ne suffit pas de rester en observateur en attendant le moment de dire : "je vous l’avais bien dit".
Dans la mesure où il y aura rapprochement de différents partis aux objectifs contradictoires, il y aura automatiquement accommodements et frictions. Il n’est pas besoin d’être devin pour comprendre cela. Il y aura forcément des vainqueurs au tirer de corde.
Si Hollande passe, il se fera automatiquement un jeu d’alliances et de compromis avec, peut-être, la gauche, mais aussi, peut-être, la droite, qui sait ?
Cela dépendra aussi de ce que feront ceux du FdG qui seront appelés, de leur détermination à défendre un programme de gauche dans un contexte de compromissions avec toutes les institutions mises en place par le capitalisme (UE, FMI, OTAN, etc.).
Il s’agit, donc, de ne pas regarder passer les trains, mais de donner à la gauche les moyens d’imposer sa politique. Et donc, il revient à la population, de poursuivre les actions, que ce soit au niveau du gouvernement ou des deux assemblées, des directions syndicales, etc. pour tirer le plus possible à gauche.
Il me semble qu’on peut au moins s’appuyer sur les erreurs passées pour ne pas les reproduire, à savoir donner un blanc-seing au pouvoir et attendre les élections suivantes pour le sanctionner.
Certes, cela demande de s’investir personnellement. Mais c’est plutôt cela, la démocratie, non ?

Cela dit, pour revenir au texte, je le trouve partisan et méprisant.
"militant de Lutte ouvrière en plein racolage" ; "le grotesque de l’isolement des deux partis trotskistes" ; "romantisme lyrique dont témoignent les "irréductibles" de la classe ouvrière ; "l’attitude, disons-le, sectaire, de Lutte ouvrière et de la frange majoritaire du NPA ?
C’est lassant d’entendre constamment dire hors contexte que les trotskistes ne veulent pas d’alliance.
Si le NPA et LO sont sans doute à un tournant de leur existence, il en va de même pour le FdG, quoi qu’en pense l’auteur.
Et la réponse à l’attitude de LO et NPA est déjà dans l’introduction :
"Alors que Philippe Poutou et Nathalie Arthaud sont en très mauvaise posture dans les sondages, le Front de gauche s’appuie sur une réelle dynamique et se pose en alternative au vote libéral".
"Alternative au vote libéral", c’est-à -dire : voter anti-libéral pour ensuite s’allier obligatoirement avec les libéraux, comme dit plus haut : c’est justement ce que ne veulent pas LO et le NPA, quitte à couler. Cela semble clair.
Alors, pourquoi revenir constamment sur ce point, alors que c’est une ligne qui a été décidée majoritairement au sein de leurs partis respectifs ? De quoi je me mêle ?
On peut ne pas être d’accord, mais se poser en "rassembleurs" et les désigner comme "diviseurs", c’est malhonnête.

28/03/2012 10:59 par Clément

@ "moi" : tes arguments contre LGS ne sont pas crédibles car LGS a publié l’article de Romain Lamel "Que fera le Front de Gauche de la dynamique Mélenchon ?". Un horrible article qui déclare que le FdG serait " la patte gauche du gouvernement qui tentera de faire payer la crise aux travailleurs". Or Lamel est bien membre du NPA, pas de Lutte ouvrière.

28/03/2012 12:35 par babelouest

@ emcee
Tu sais, je pense que le NPA maintenu et LO se trompent, dans le sens où ils assimilent mal le fait que le vrai prolétariat a changé. Divisé, émietté, composé de citoyens aux parcours et profils extrêment différents (et souvent assez religieux dans leur substrat) , il est difficilement perceptible par des structures aux contours qui se sont mal adaptés. Le FdG est déjà plus perceptible et susceptible de susciter la sympathie de la part de personnes en situation difficile pour le moins. Qui, parmi les plus défavorisés, pourrait se sentir en symbiose avec les trotskystes ?

Le FdG est notre seule chance, c’est pourquoi malgré des options parfois tout-à -fait différentes je milite pour lui actuellement. L’adaptabilité est un facteur essentiel, n’est-ce pas ce que disait avec d’autres mots Mao Zedong ?

28/03/2012 12:59 par BOB

babelouest,
je pense sincerement que si par malhaeur LO et le NPA disparaaissaient c’en serrait fini des grandes idées de gauche, car si Melenchon est sorti du PS et a fondé le FDG avec le PC c’est parce que le NPA venait de naitre et qu’on lui predisait un bel avenir, en creant le FDG Melenchon a coupé l’herbe sous les pieds du NPA et a "gauchisé" le programme du FDG. Mais si le FDG se retrouve seul opposant a gauche, je ne suis pas sur qu’il ne redroitise pas son discours pour etre PS compatible....on a vu ou nous on mené les gauches plurielles donc Melenchon et le PC etaient partie prenantes !

28/03/2012 14:53 par Solidaire27

@ Bob :
pour rappel, c’est le PCF qui a lancé le Front de gauche, pas Mélenchon ! La sortie de Mélenchon du PS, avec ses militants, a suivi cet appel, tout comme la sortie des militants "unitaires" du NPA (pour créer la Gauche Unitaire) quand le NPA a refusé de s’associer avec le PCF par ce que le FdG ne rejetait pas l’idée d’alliances avec le PS.

Car c’est dans le cadre de l’explosion de la crise du capitalisme que s’est fondé le FdG et, dès le départ, la main a été tendue vers le NPA.

L’effondrement militant et électoral du NPA n’est-il pas à rechercher justement dans cette stratégie tellement "puriste" qu’elle a fini par lasser ceux qui ont cru à son discours unitaire ?

Enfin, militant du PCF, je ne considère pas le Front de Gauche comme la Panacée et Mélenchon comme le sauveur suprême. Néanmoins, en trois ans d’existence, le FdG a revigoré autant le PCF qu’une mouvance sociale qui s’était éloignée des forces politiques. Ses objectifs ne sont pas révolutionnaires ? Mélenchon est toujours socialiste de coeur ? Et alors ? Mai 68 a commencé par un mouvement d’occupation à Nanterre pour des raisons pas vraiment révolutionnaires et le Front Populaire de 36 est parti d’une saine réaction contre le péril fasciste en 34, pas non plus pour des objectifs révolutionnaires !

Jusqu’où va aller le Front de Gauche en audience et qu’elles en seront les retombées politiques et sociales ? Bien malin qui peut le dire !
Ceci étant, on peut regarder passer le train et critiquer le bruit qu’il fait ou monter dedans pour en accélérer la vitesse et en changer la direction.

LO et le NPA ont fait le premier choix. La majorité des communistes a fait le second.

28/03/2012 18:38 par BOB

a solidaire 27,

perso je trouve que LO et le NPA ont bien fait de ne pas rejoindre le FDG dans l’etat actuel, ensuite ,que Melenchon fasse 14% c’est bien, mais que pour se faire il siphonne les voies de l’extreme gauche c’est con !

J’ai voté depuis les années 70/80 pour le PC au 1er tour et PS au second, et ensuite a force de me faire rouler dans la farine j’ai voté LO ou LCR et a la prochaine je voterais NPA....

Peut-etre que cette foi Melenchon et le PC sont sincere, mais j’ai de gros doutes....j’espere etre surpris !

28/03/2012 19:56 par emcee

A Babelouest :
"Tu sais, je pense que le NPA maintenu et LO se trompent, dans le sens où ils assimilent mal le fait que le vrai prolétariat a changé".
Quelles que soient les options choisies par les formations de gauche, je me garderais bien de leur donner des leçons et je ne me permettrais pas de dire qu’elles se "trompent" et qu’elles sont loin des réalités.
Elles se réunissent et discutent, au contraire. Et elles ont parfaitement conscience de la situation, car elles sont sur le terrain, aussi peu nombreux soient les militants. Et elles vont soutenir les travailleur-se-s en grève dont les usines sont menacées de fermeture, sont présentes dans les luttes contre la casse des services publics, contre les fermetures de centres de soins, comme les maternités et les CIVG de proximité, contre les expulsions de sans-papiers, pour le droit au logement, etc.
Et on n’est pas nombreux à y être. Cela en est même désespérant de voir qu’il y ait tant de théoriciens sur le web et si peu d’acteurs sur le terrain.
Oui, car le reste de la population regarde partir tous nos acquis sur l’écran de son ordinateur ou s’intoxique avec la désinformation qu’on lui sert à 20h.
La LCR a tenté d’ouvrir ses portes en créant le NPA. Cela n’a pas bien fonctionné. Mais est-ce leur faute à eux, ou à la désaffection de la population ?
"Le FdG est déjà plus perceptible et susceptible de susciter la sympathie de la part de personnes en situation difficile pour le moins. Qui, parmi les plus défavorisés, pourrait se sentir en symbiose avec les trotskystes ? " : Qu’est-ce que c’est que ces affirmations péremptoires et ces préjugés ? Cela ne veut rien dire. Et c’est bien mal connaître le terrain que de les mettre en concurrence. Tout le monde est là dans les actions. En tous cas, où j’habite. Il y a peut-être un microcosme militant qui n’existe nulle part ailleurs ?
La classe ouvrière, ce n’est ni le PC ni les "Trotskystes" qui l’ont détruite. C’est le patronat, que je sache. Et l’ennemi, c’est le patronat, le monde de la finance et leur bras armé. Pas les camarades de gauche, quels que soient leurs choix politiques par ailleurs.
Quant aux erreurs des mouvements de gauche, il y en a eu, certes, mais elles n’incombent pas plus aux uns qu’aux autres. Il n’y a pas les purs d’un côté et les incapables de l’autre. Parce que tous les choix politiques sont des choix stratégiques. Et je pourrais en parler longuement, mais je ne le ferai pas, parce que ce n’est pas le lieu et que nous ne devons pas nous tromper de cible.
Quitte à aller le leur dire en face lors d’une des nombreuses actions où nous avons l’occasion de nous retrouver.

28/03/2012 21:24 par moi

@ "Clément"

tes arguments contre LGS ne sont pas crédibles

Que voulez-vous dire ? Vous pensez que c’est LGS qui a écrit cet article peu honnête en se déguisant sous le pseudo de Paul CAMELINAT ? Non ! Je ne puis le croire ! Ce serait trop machiavélique !

En vérité, je ne me suis adressée au GS que pour lui poser une question à laquelle il a d’ailleurs répondu très gentiment, sans même se moquer, alors que j’avais écrit une grosse bêtise. Bisous au GS qui ne m’a pas censurée.

28/03/2012 22:00 par Lulu

" Les mesures qu’il (le FG) propose toucheraient directement aux intérêts des capitalistes. Elles se traduiraient par une baisse de la rentabilité de leurs investissements. Or il est évident qu’ils ne resteraient pas passifs. Ils contre-attaqueraient. Ils utiliseraient leur pouvoir économique pour tenter de contraindre le gouvernement à renoncer à son programme. Ils menaceraient de fermer des entreprises, de délocaliser, de supprimer des centaines de milliers d’emplois. Ils lanceraient une grève d’investissements. En bref, ils saboteraient l’économie dont ils sont les maîtres. Un gouvernement du Front de Gauche n’aurait alors que deux options. La première consisterait à faire marche arrière et renoncer aux réformes, comme l’a fait François Mitterrand à partir de 1983, sous la pression des marchés. La deuxième serait de passer à l’offensive en expropriant les capitalistes et en plaçant les grands leviers de l’économie sous le contrôle des salariés. Autrement dit, il faudrait empêcher les saboteurs de saboter en les privant de leur contrôle de l’économie. "

http://www.lariposte.com/chassez-la-droite-votez-front-de,1763.html

28/03/2012 22:53 par legrandsoir

Que voulez-vous dire ? Vous pensez que c’est LGS qui a écrit cet article peu honnête en se déguisant sous le pseudo de Paul CAMELINAT ? Non ! Je ne puis le croire ! Ce serait trop machiavélique !

Bien vu !

29/03/2012 00:47 par Antoine

Franchement, je trouve cet article particulièrement inutile.

En effet, je m’explique dans le cadre de la 5ème République, les élections se remportent que cela soit à l’échelon local ou nationale et donc présidentielle pour ce qui nous occupe en se présentant uni avec un bloc qui représente le plus nos idées.

L’idée n’est pas le bipartisme mais le quintupartisme gauche, social-démocratie, centre droit, droite, extrême droite.

Les revers que nous avons connu jusqu’à maintenant proviennent du fait que les candidats de gauche ne se sont pas unis autour d’une plateforme commune.

Dans cette élection présidentielle, la mayonnaise a pris en grande partie grâce à Mélenchon et également parce que nous avons fait fi de nos différences et que nous nous sommes mis à militer ensemble.

Au début, cela a fonctionné doucement et petit à petit cela a formé des groupes dans tous les quartiers.
Je vois dans le 13ème arrondissement de Paris, nous allons organisé 8 ou 9 réunions publiques en moins de 2 semaines, ce que nous faisons normalement en un an.

De mon point de vu, ce n’est pas un problème d’idées.
Franchement, c’est stérile de dire que LO ou le NPA sont plus à gauche que moi, tu meures ou que le FDG a "récupéré" les électeurs du NPA , franchement personne n’en sait rien.

La seule chose qui est sûr est que nous avons été au creux de la vague, tous ces dernières années, nous n’avons pas sombré complètement grâce à Arlette et Olivier Besancenot et tous les camarades de LO et du NPA.
Avec la crise, une prise de conscience se produit et nous aurons à chaque élection une opportunité de prendre le pouvoir, pas de le partager avec le PS mais bien de gouverner l’Etat, une région, une ville et pour cela nous aurons besoin du soutien de LO et du NPA qui sont nos alliés naturels.

Le reste, machin est comme ci, bidule est comme ça, c’est juste ridicule, laissons ces arguments à la droite, ils s’en arrangent très bien.

Donc tous unis autour de nos candidats respectifs et des idées de partage des richesses, planification écologique, reprise des entreprises par les travailleurs, pour une république sociale.

Ne vous montez pas le bourrichon et luttons contre l’extrême droite et la droite, c’est déjà assez compliqué comme ça.

29/03/2012 08:16 par BOB

a Lulu,
tu fais le constat de ce que dit LO ET LE NPA, c’est par l’action des travailleurs que l’on changera les choses pas par l"election d’un homme providentiel et d’un parti qui ont deja plus que particpé a des gouvernements qui ont faiit le jeux de la bourgeoisie ; On vous ressert sans cesse les meme recettes, et vous marchez a chaque fois, c’est desesperant !

29/03/2012 10:22 par Michail

Que Léon Trotzky ait été ou pas un traitre à la Révolution bolchévique peut encore se discuter, mais que ceux qui depuis les années soixante s’en réclament en Europe de l’ouest soient eux bien des traitres au mouvement ouvrier ne semble même pas devoir souffrir de discussion.

Il n’y a qu’à voir comment ces braves gens se recyclent immanquablement, passée leur période d’activisme perfide, bien au chaud dans les pantoufles du révisionnisme de la dite social-démocratie, quand ce ne sont pas celles du néolibéralisme le plus réactionnaire, pour avoir une confirmation des buts pour lesquels ils oeuvrent avec zèle.

29/03/2012 11:41 par Zeb

Il me semble que cette article est issue d’une analyse assez superficielle en fait. Il utilise des arguments assez fallacieux comme les désaccord de Trotski et Lénine en 1905. Il y a eu bien plus de désaccord entre Lénine et trotski que cela mais ils se sont mis d’accord à la suite des événements. Demandez vous aux théoriciens du mouvement ouvrier d’êtres des prophètes ? vous serez déçu. n’oublions pas qu’avant 1917 il n’y avait jamais eu de révolution prolétaire d’importance, comment alors savoir à l’avance que l’alliance avec la paysannerie serait nécessaire ?
De plus si elle a été nécessaire en Russie c’est aussi pour des raisons matérielles de sous développement. Et cela, Trotski en était bien conscient puisqu’il proposait la NEP avant même Lénine.
Ensuite si il y a désaccord avec le front de gauche de la part de LO et du NPA c’est parce qu’on (je ne vais pas me cacher derrière une fausse objectivité) a l’impression que le front de gauche véhicule des illusions électoralistes. La "révolution citoyenne" serait la révolution avec un bulletin de vote. Cela ne découle pas d’une animosité particulière pour Mélenchon , encore moins pour les militant du PC et du front de gauche pour qui nous avons en général beaucoup de sympathie et avec qui nous sommes au coudes à coudes dès qu’il s’agit d’agir pour des grèves, des manifestations...etc. Simplement le modèle de Mélenchon est Mitterand et on a vu ce que ça a donné. Il est même moins radicale que lui dans les paroles.. alors ça n’annonce rien de bon pour les actes.
Ensuite en quoi un vote pour LO ou le NPA pèserait-il moins pour faire pencher à gauche le PS (ce qui est je pense une illusion mais bon , c’est un objectif de FdG) qu’un vote pour Mélenchon ? 2% NPA+ 2%LO ont il moins d’effet que 4% au FdG ???
Enfin Mélenchon se trompe souvent d’ennemis lorsqu’il encourage le protectionnisme et le produire français. Qu’il y a des incohérence dans son discours, dire "l’humain d’abord et se féliciter de la vente de rafales à l’inde parceque "Dassault est un grand industriel", me parait un peu gros.
http://www.youtube.com/watch?v=vHCGrv4hw3Y&feature=related
dans le même vidéo :
"ceux qui devront d’abord désarmer c’est les autres", c’est sur...!
"nous les français, ne menaçons personne contrairement aux états unis..."
Alors ça est quand même pas mal, une petite carte de la présence de l’armée française dans le monde...
http://www.defense.gouv.fr/terre/bloc-armee-de-terre-en-posture-operationnelle/forces-terrestres-en-posture-operationnelle/(language)/fre-FR#SearchText=opex#xtcr=5

Après cela, il importe assez peux de savoir pour qui on va voter si on le fait sans illusion et que la désillusion suivant le "succès" du FdG ne pousse pas une tranche du prolétariat et de la petite bourgeoisie vers l’extrême droite
j’espère qu’on se retrouvera bientôt dans la rue... là les discours laisserons place aux actes. Il sera peut-être plus simple de distinguer l’illusion de l’espoir.
ciao
PS : si ce commentaire est considéré comme prosélyte il faut aussi supprimer l’article qu’il concerne...

29/03/2012 12:08 par moi

A Michail,

Je ne suis pas spécialement Trotskiste (je fais partie de ceux qui ne digèrent pas bien Kronstadt), mais je trouve que vous exagérez gravement ce coup là !
Il y a des trotskiste de ma génération (babyboum) qui n’ont jamais tourné leur veste et sont aujourd’hui au NPA. Comme il y a des communistes (révisionnistes on disait dans les années 60, quand on était mao, staliniens, quand on était trotskistes ; car les mao, comme les trotskistes et les militants du PCF, se considéraient tous et respectivement comme les seuls vrais communistes) qui votent aujourd’hui pour les Le Pen, ou qui ont fait fortune comme les Leclerc (...si je ne me trompe : ma mémoire me trahit parfois, comme je l’ai déjà dit ; en tout état de cause j’en connais de moins célèbres qui ont tourné leur veste et/ou ont fait de grosses affaires). Et on peut en dire autant de pas mal de gens qui étaient de gauche, vraie, fausse ou gauchiste, dans leur jeunesse : certains ont tourné leur veste après s’être servi du militantisme pour se faire une place, d’autres se sont battus toute leur vie, et n’y ont pas gagné grand chose, il faut bien le dire.

29/03/2012 13:59 par emcee

D’accord avec les commentaires de Zeb, Bob et Moi, qui dépassent la propagande de clan, qui nous a amenés dans une impasse et a laissé le pouvoir à la droite, puis à la droite dure que nous connaissons aujourd’hui.

29/03/2012 14:30 par Paul Camélinat

Avec Zeb, on a dégoté un trotskiste pure jus. Lénine serait ainsi tombé d’accord avec Trotsky. Première nouvelle !

Il faudrait cracher sur le Front de gauche car il véhiculerait des "illusions électoralistes" ? Mais c’est aussi le cas d’Arthaud et de Poutou qui participent comme les autres à l’élection et que l’on n’a encore jamais entendu parler de révolution. Oui, messieurs les trotskistes, on attend toujours.

Mélenchon quant à lui parle de révolution citoyenne. Citoyenne certes, réformiste très probablement. Mais comme disait Marx, les idées deviennent une force lorsqu’elles s’emparent des masses. Et c’est bien ce qu’il se produit avec le Front de gauche. Il ne s’agit pas, comme Hollande, de récolter 30% sans faire campagne et en réunissant 2000 personnes dans une salle. Il s’agit de mobiliser les masses, dans la rue aussi, comme à la Bastille et à Toulouse. Comme sous le Front populaire, que vous avez condamné plus d’une fois.

On ne me fera pas croire, comme ce que j’ai lu ici, que c’est un débat superficiel. C’est le coeur, car vous n’avez pas d’arguments sérieux à nous opposer, mis à part vos "prédictions".

L’essentiel, dans la position trotskiste, c’est qu’elle applique à toutes les époques la théorie de la révolution permanente. C’est devenu plus qu’une simple théorie, c’est leur raison d’être. La révolution sans étapes, sans compromis. Cela, messieurs les trotskistes, vous êtes bien incapable de le discuter.

Là rue, on y est déjà . Et s’il faut manifester après l’élection, on y sera encore. Seulement on vous regardera de travers, car lorsque nous agissions, vous méditiez sur nos éventuelles "trahisons", vous aviez déjà prévu la défaite. Grands devins que vous êtes ! On l’attend toujours, votre révolution. Notre Front de gauche, c’est la continuation de la lutte pour le "Non" de 2005, et de la lutte pour la réforme des retraites.

Le comble, c’est que vous osez affirmer que le Front de gauche pourrait faire monter le fascisme en France, lorsqu’il a été le seul à s’y opposer sérieusement. Votre malhonnêteté est à toute épreuve.

29/03/2012 15:17 par BOB

A PAUL,
je ne suis vraiment pas sur que si le FDG est au gouvernement avec le PS et qu’ils prennent des decisions contraire aux interets des travailleurs il y ai grand monde dans la rue.........le PC et la CGT ne deposeront pas beaucoup de preavis de greve !

29/03/2012 15:36 par moi

Cela, messieurs les trotskistes, vous êtes bien incapable de le discuter.

Y a juste un pb, qui témoigne à mes yeux d’une certaine mauvaise foi de la part de l’auteur, c’est que le NPA ne se réclame plus de Trotski, que ça vous plaise ou non, et que vous déviez systématiquement l’enjeu du débat sur ce point pour en esquiver les points fondamentaux.

Moi, qui ne suis ni trotskiste, ni au NPA, c’est exactement ce qui m’effraie chez les fans comme vous du FdG (pour ne pas dire de Mélenchon, puisque vous récusez qu’il puisse exister au FdG un tel culte de la personnalité) : le débat n’est déjà plus possible, quand vous n’êtes même pas en position de prendre le pouvoir.

Que se passerait-il pour les sceptiques, s’il arrivait jamais que Mélenchon soit élu ?

Je veux croire que, dans leur grande majorité, les manifestants de la Bastille ont un tout autre état d’esprit, mais, en général, ceux qui s’arrangent pour prendre les rennes quand elles passent à leur portée, sont plutôt les gens comme vous : ceux qui sont sûrs d’avoir raison et ne reculent devant rien pour faire taire ceux qui pourraient défendre un point de vue divergeant du leur. De ceux-là aussi, il y en a dans tous les partis. C’est aussi contre eux qu’il faudrait trouver le moyen de se prémunir. C’est ce que le NPA tente de faire, c’est le sens même de la candidature de Philippe Poutou, et c’est pour cela que leur démarche m’intéresse. Je pense que je voterai Poutou, au premier tour. Ca n’enlèvera pas grand chose au FdG.

29/03/2012 17:24 par emcee

@ l’auteur,
Quelle mauvaise foi !
Parlons-en de "mobiliser les masses". Si c’est pour leur faire agiter des drapeaux et les faire, ensuite, rentrer tête basse à la maison, elle sert à quoi la "mobilisation" ?
"Notre Front de gauche, c’est la continuation de la lutte pour le "Non" de 2005, et de la lutte pour la réforme des retraites" : deux exemples typiques, justement, où les "masses mobilisées" sont sorties exsangues et vaincues de ces luttes, et qui ont conduit au désastre que nous connaissons.
Un peu de pudeur, tout de même. Si c’est pour faire naître l’espoir à gauche en parlant de "révolution citoyenne" et tout laisser pourrir ensuite en acceptant toutes les compromissions, ça va servir à quoi ? A inscrire un nouveau "mouvement de masse" sur un CV ?
Et, en effet, les désillusions successives, les querelles de chapelle, l’incapacité de remobiliser, ont dégoûté une grande partie des classes populaires. Et les scores de la gauche dans son ensemble, en 2007, alors que pesait la menace de l’avènement d’une droite néolibérale dure et destructrice, n’ont rien de glorieux.
Et puis, nous ne sommes pas incultes politiquement : nous ne confondons pas promesses électorales et mise en oeuvre d’un programme.
C’est au pied du mur qu’on verra le maçon. Pour l’instant, il n’en est qu’au devis.

29/03/2012 20:46 par Michail

@29/03/2012 à 12:08, par moi

C’était - & c’est toujours d’ailleurs - un parti pris comme l’on dit...

29/03/2012 21:00 par mandrin

@emcee
Et puis, nous ne sommes pas incultes politiquement : nous ne confondons pas promesses électorales et mise en oeuvre d’un programme.
C’est au pied du mur qu’on verra le maçon. Pour l’instant, il n’en est qu’au devis.

sauf qu’il n’y a pas d’obligation de résultat...cela dis, a inscrire dans la prochaine constituante...si toute foi, elle vois le jour.

29/03/2012 21:06 par Geb.

Ca me fait rigoler, (Vaut mieux en rire), de voir tourner tous ces braves gens comme des poissons rouges dans un bocal. Comme si tous ces arguments éculés n’avaient pas été un jour ou l’autre mis en concours dans la vie de tous les jours.

Et fait leur preuve de leur inefficacité.

Et comme si toutes ces stratégies électorales foireuses n’avaient pas un jour ou l’autre démontré leurs limites.

Tous ceux qui traînent des années de militantisme derrière eux ont eu un jour ou l’autre à en débattre. Y compris des lendemains qui déchantent avec les alliances avec les soc’dem après 81.

Et à chaque veille d’élection, les mêmes, ou d’autres, reviennent sur le morceau.

Comme si c’était pas visible comme un iceberg que le situation actuelle est la même qui se répète d’élection en élection avec des résultats de plus en plus catastrophiques.

Je le comprend quand je discute avec les gens de l’intourage. Ils ont pas tous suivi et sont décervelés par les médiais et l’inculture politique. (La faute à qui, faudrait en débattre et ça n’est pas sûr que ça soit celle de la Bourgeoisie).

Et je ne les condamne pas.

Mais quand je lis ces arguments éculés sur un forum que je respecte pour sa clarté d’analyse ça me déprime.

Ca fait 60 ans qu’on nous bassine avec ces conneries d’alliances de la carpe et du lapin. Et 60 ans qu’on est partis de la Constitution la plus évoluée du Monde entier en 45 pour en arriver à une République bananière digne du Centrafrique.

Et y a personne qui se dit que ça n’est peut-etre pas uniquement la faute au Capitalisme et à la Bourgeoisie, mais bien la faute à ceux qui deouis tout ce temps prétendent le combattre et ne proposent que les startégies définies par nos ennemis ???

Et des alliances avec des clones édulcorés de ceux-ci ???

Et on continue à faire confiance à des prestidigitateurs parce qu’ils déplacent plus ou moins de monde dans leur cirque électoral ou parce que les sondeurs à la botte les créditent de tant ou tant de points ???

Mais, braves gens, même des chimpanzés comrendraient que ça n’est pas bon pour leur santé tout ce cirque.

Et auraient tenté de trouver les solution, sans que les chasseurs les leur définissent, par eux-même pour éviter de se faire entuber.

Mais comme disait quelqu’un y aura qu’à attendre et à regarder dans six mois ou un an.

Et j’ajouterai que si on n’a pas alors la Force européenne d’intervention et l’OTAN massé à nos frontières à mon avis on aura encore une fois raté lé marche.

Sauf que ce coup ci la gamelle ça va être très dur à remonter.

Et pendant de TRES nombreuses années.

Geb.

29/03/2012 21:08 par Lulu

" C’est au pied du mur qu’on verra le maçon. Pour l’instant, il n’en est qu’au devis. "

Très belle image.

Je constate juste une chose qui peut donner de l’espoir : plus le FG monte dans l’opinion et plus le PC se radicalise et prend ses aises avec le PS - Voir le discours de Pierre Laurent à Lille.
http://www.placeaupeuple2012.fr/discours-de-pierre-laurent-a-lille/

29/03/2012 23:21 par Paul Camélinat

@ "moi" :

Je ne cherche pas à esquiver les points fondamentaux. J’ai expliqué pourquoi, à mon avis, ce que j’ai critiqué est fondamental. Cela concerne la stratégie et le rapport entre les classes, pas la prestidigitation. Je ne suis guère étonné que vous fassiez passer pour secondaire (la tactique) ce qui est fondamental (la stratégie).

Je ne vise pas tous ceux qui se réclament de Trotsky, mais bien "une certaine tradition historique". Je pense en effet que beaucoup de trotskistes récusent tout compromis en vertu de leur purisme idéologique. Certains trotskistes, moins orthodoxes, ont déjà rejoint le Front de gauche, et je pense qu’ils ont fait le bon choix.

Je comprends tout à fait les sceptiques, on ne peut demander à quiconque de se forcer à être enthousiaste. Mais refuser le Front de gauche, ce n’est pas être "sceptique". Attaquer le Front de gauche en l’accusant de préparer une trahison, c’est avoir carrément pris position contre. Faire un choix totalement différent (soutenir Poutou ou Arthaud), c’est aussi, j’espère, que l’on a une idée en tête qui aille plus loin qu’un simple scepticisme.

@emcee

Je ne pense pas que les luttes pour la réforme des retraites ou le Non de 2005 aient été vaines. Je considère que nous avons beaucoup capitalisé sur cette lutte, et le succès du Front de gauche se doit aussi à ça.
Je ne suis pas de l’avis que nous en soyons au devis. On a déjà posé la première pierre, c’est un grand succès. On a fait reculer le FN, c’est un grand succès. Qui aurait cru, il y a un an, que nous en serions là  ? Pas beaucoup, je le dis d’expérience. Oui ce Front de gauche est déjà un succès car il a montré que l’on pouvait remettre en cause la résignation social-libérale.

Est-ce que les dirigeants du FdG vont trahir ? Je ne sais pas. Je pense que non, je crois que beaucoup de gages ont été donnés en ce sens. Si c’est le cas, ce sera l’occasion de renforcer le discours révolutionnaire en pointant du doigt les directions réformistes. Mais ce qui est certain à mes yeux, c’est que ce n’est pas en restant à côté des événements et en attendant la conclusion que l’on y fera quoi que ce soit. Le militant LO dont j’ai parlé dans l’article m’a dit : souviens t-en, on en reparlera dans 1 an. Oui très certainement. Mais j’aurai surtout le souvenir qu’au moment où nous cherchions à faire quelque chose en se basant sur ce que nous avions sous les yeux, une vraie dynamique, ces messieurs attendaient.

Emcee tu me rappelles que l’on a beaucoup échoué. Mais oui, la Commune de Paris aussi. La révolution russe aussi. Est-ce qu’il fallait attendre ? Est-ce qu’il fallait s’abstenir ? Devra t-on toujours s’abstenir ? Car il faut être honnête, il y aura toujours des trahisons. Peut-être que LO ou le NPA sont protégés des trahisons. C’est possible. Mais je n’ai aucun doute qu’ils se renforceraient davantage en participant au Front de gauche qu’en n’y participant pas. Aujourd’hui, c’est comme l’union de Gotha. C’est imparfait, très imparfait, mais extrêmement nécessaire.

29/03/2012 23:50 par pablo

A propos de 1981 puisque certains en parlent : et si on en parlait, justement ?
Je veux dire, REELLEMENT, en profondeur, et pas juste dire "1981" sans plus.

Par exemple, voici ce que le candidat du FdG a à en dire :

http://www.dailymotion.com/video/xin13w_conference-de-jean-luc-melenchon-1981-bilan-raisonne-des-lecons-dans-l-actualite_news

J’y souscrit entièrement.

PS : je précise c’est une vidéo de une heure et demie, c’est pas pour les dilettantes qui se content de petits slogans creux, ça demande d’utiliser son cerveau.

30/03/2012 01:16 par plop

Salut,

Ben moi je reviens tout juste du meeting NPA de nantes... le premier mot qui m’est venu à l’esprit : moribond. Puis je me suis demander dans quel merdier la LCR s’était foutue avec le NPA, parti inutile qui doit disparaître. Si ils ne rallient pas le fdg, alors qu’ils refondent la LCR, c’est ce qu’ils auraient de mieux à faire + ce serait plus utile à la lutte que ce fantôme de NPA.
Enfin, ce soir, rien. Du vent. Pas une seule mise en perspective théorique du discours. On n’aurait pas pus dire si on était chez des trotskos ou des PS un peu vénère... J’y allais pour me faire un peu rêvé, avoir envie d’action, d’internationale nom de dieu et... que dalle, rien. Ah si ça a causé Europe. Pour un parti Trotskiste ça fait petit joueur tout de même. C’était assez triste en vérité.

30/03/2012 01:46 par emcee

"Première pierre" ? Posée sur des sondages ?
"On a fait reculer le FN, c’est un grand succès" : ça, on ne le saura vraiment que le soir des élections.
En ce qui concerne le référendum de 2005, il ne s’agissait pas d’une "lutte", mais d’un vote où la souveraineté populaire a été bafouée par le président, avec l’aval des abstentionnistes récidivistes. Il y a une légère différence.
D’autre part, si LO ou le NPA veulent rester en dehors de cela, c’est leur droit et je ne vois pas en quoi cela regarde un militant fervent du FdG. Ils ont encore des militants et des sympathisants qui soutiennent leurs positions, me semble-t-il.
"Est-ce que les dirigeants du FdG vont trahir ? Je ne sais pas. Je pense que non".
Il n’est pas question de "trahison", il est question de donnes différentes.
Il n’y a pas 36 solutions : soit le FdG accepte de faire partie du gouvernement Hollande (en admettant qu’il soit élu, évidemment, vu qu’il freine des quatre fers), soit il refuse.
Et s’il accepte, il sera automatiquement obligé, cela me paraît évident, de se plier aux conditions posées par le PS. Même si le PS fera peut-être quelques concessions sans grande conséquence, il est totalement irréaliste de s’imaginer que le FdG pourra mettre en oeuvre son programme " révolutionnaire", ou même seulement réformiste.
Qu’allons-nous faire de toute cette "dynamique", telle que nous l’avons connue en 2005, par exemple ?
Et puis, il faudrait que ça suive aux législatives. C’est pas encore gagné.

30/03/2012 03:57 par vanvoght

desesperant de voire a quel point les gauchistes n’ont rien compris .
merluchon a ete placé la pour faire tomber flamby et permetre a sarko d’etre au 2 eme tour contre MLP .
faudrais voire un peu plus loing que le bout de votre nez ..... rouge !!!!!

30/03/2012 08:30 par BOB

a plop,
le NPA n’est pas un parti troskiste....et je suis aussi allé a une reunion du NPA, et j’ai trouvé cela trés bien, evidement certain n’ont pas compris que Poutou nee se presentait pas en homme providentiel qui sait tout et qu’il les appelait a se prendre en main.....je crois que comme beaucoup tu est formaté et tu a besoin que l’on s’occupe de toi, que l’on te prenne par la main et que l’on te dise quoi faire.

Moi je pensais ne pas voter, car j’en ai marre que des politiciens professionnels qui ne pensent qu’a leur carriere viennent quemander des voie pour etre elu et vivre gracement....cette année je voterais NPA !

30/03/2012 08:35 par Michail

29/03/2012 à 17:24, par emcee
....
"Notre Front de gauche, c’est la continuation de la lutte pour le "Non" de 2005, et de la lutte pour la réforme des retraites" : deux exemples typiques, justement, où les "masses mobilisées" sont sorties exsangues et vaincues de ces luttes, et qui ont conduit au désastre que nous connaissons...

30/03/2012 à 01:46, par emcee
...
En ce qui concerne le référendum de 2005, il ne s’agissait pas d’une "lutte", mais d’un vote où la souveraineté populaire a été bafouée...

Je ne suis pas bien sûr d’avoir saisi le sens de votre raisonnement, mais le fait que la mobilisation populaire contre le TCE ait été trahie par ses élus vendus au néolibéralisme le plus réactionnaire, ne me semble en rien démontrer qu’ils auraient eu tort de se mobiliser...

Vous n’auriez tout de même pas voulu qu’ils se mobilisent pour l’approuver j’imagine ?!

30/03/2012 12:10 par plop

Salut Bob et merci pour tes conseils avisés : nom d’un chien, il faut que je me prenne en main !

Eh bien figure toi que ça fait du bien de se l’entendre dire, parce que hier, la dessus au NPA y’avait personne. Ils disaient : il faut que la masse s’énerve et se révolte et tout et tout... La masse ? Les millions de gens ? Attends, on devait être 100 hier à remplir le meeting de Poutou. Faut se réveiller et ne pas appeler à la masse dans ces moments mais bien demander à tous présents là bas hier, de parler autour d’eux, de faire leur prop, de se prendre en main justement etc etc ... Mais pas de tendre les bras vers le ciel en attendant que le ventre mou d’Occident s’énerve. Ben oui parce que ça n’a parlé que de l’Europe ! Pas un mot sur l’Asie, l’Afrique et les autres. Pour l’internationalisme on repassera, tu m’excuse.

Quant au fait que le NPA n’est pas trotsko, soit j’ai peut être tort. En tout cas c’étaient les origines de feu la LCR, qui avaient plus de couilles au cul que ce parti tout mou. Je préfère un meeting de LO ou du fdg en tout cas. Sans être militant d’aucuns. Je voulais me faire mon idée hier, Mélenchon m’agace un peu je dois dire et je ne vote pas pour quelqu’un mais pour des idées, des programmes, plus c’est révolutionnaire mieux c’est, mais hier au NPA, nada, y’avait rien à se mettre sous la dent.

A bonne entendeur, salut.

30/03/2012 15:32 par emcee

@Michail : cela ne m’étonne pas que vous ne compreniez pas si vous confondez lutte contre des projets ou mesures gouvernementaux et débats préalables à un vote. J’ai participé aux deux, et je connais la différence. Pas besoin de vos leçons venues d’ailleurs.

Quant à ce fil de discussion : qu’est-ce que cela rapporte aux mélenchonistes patentés et probablement occasionnels (parce que dès qu’il y aura un coup de gîte, les rats auront quitté le navire) de taper sur le NPA ? Il est évident qu’au NPA, ils sont en crise et qu’ils doivent se reconstruire. Mais vouloir leur disparition, c’est particulièrement inepte : nous avons besoin de toutes les forces de gauche, nous avons besoin de débats à gauche pour redéfinir des valeurs universelles, depuis longtemps oubliées. Et nous avons besoin de le faire à la base et ne pas attendre que cela nous arrive tout cuit d’en haut. C’est le seul moyen de faire revivre la gauche.
Parce que la gauche française actuelle, qui est, dans les déclarations et les faits, sectaire - anti-solidaire, donc - belliqueuse, anti-laïque, et, pour finir, en filigrane, raciste et sexiste, quoi qu’elle en dise, elle n’a rien pour inspirer l’amour, malgré les discours démagogiques pré-électoraux.
Il faudrait peut-être regarder du côté de Cuba, par exemple, et surtout, s’en inspirer, sans préjugés et en abandonnant ce sentiment de supériorité si caractéristique de la gauche française qui croit avoir participé à la Révolution et au Front populaire alors qu’elle n’a eu que le privilège de naître à la suite des mesures prises par le CNR - et qui, partant de là , estime pouvoir donner des leçons au monde entier.

30/03/2012 20:07 par dem

a plog
comparer lo au fdg , tu sort d’ou ?

30/03/2012 20:18 par moi

Vive Oscar Temaru ! Il parait qu’il appelle à voter Hollande (c’est Nathalie Kosciusko-Morizet qui le dit). Il aurait mieux fait de se présenter à sa place ! Pour le coup, je crois que j’aurais voté "utile".

Pourquoi je dis une chose pareille ?! Mais non, c’est pas une provocation : Oscar Temaru il a dit "que Nicolas Sarkozy avait « les mains pleines de sang » sur les deux chaînes de télévision polynésiennes et devant un journaliste de l’AFP", à propos de la Lybie.

Je mens pas, tenez :
http://www.tahiti-infos.com/Nicolas-Sarkozy-a-les-mains-pleines-de-sang-selon-Oscar-Temaru_a44265.html

30/03/2012 22:16 par Michail

@ emcee

Notez que je vous avais bien répondu, mais les voies du Grand Soir étant parfois impénétrables, il semblerait que mes conceptions de l’humour aient été jugées peut-être un peu trop caustiques… (Pffff !) Le seigneur étant maître en son fief, il ne reste qu’à s’incliner…

30/03/2012 23:17 par legrandsoir

en effet...

31/03/2012 00:31 par emcee

C’est parfait comme ça. Le GS en a peut-être un peu marre que vous vous en preniez à tout le monde et que vous jouiez les grands clercs ?

31/03/2012 10:34 par Michail

@31/03/2012 à 00:31, par emcee

Ah ça qui sait ? Mais certains s’étonneront en attendant que sur un site progressiste comme le Grand Soir d’autres se laissent aller à des allusions rémanentes du style "Michail Rosenblum" => "venu d’ailleurs", sur le blog de Jean-Marie ça passe très bien ce genre d’allusion, tout le monde comprend tout de suite de quoi il est question et en frétille à souhait, c’est peut-être là que vous devriez aller vous exprimer si vous ne souhaitez pas que de placides garçons comme moi se laissent parfois un peu aller à vous taquiner ?

31/03/2012 11:24 par legrandsoir

ça, c’est vraiment le commentaire de trop...

31/03/2012 12:01 par plop

@ dem : je sors de nulle part en revanche toi tu peux ranger ton mépris mal placé.

J’ai pas comparé LO au fdg, j’ai dit que je préférais aller au meeting de l’un ou de l’autre plutôt qu’à ceux du NPA. Apprends à lire avant de balancer un petit procès d’intentions qui ne se nomme pas :)

Dis toi que derrière un commentaire y’a toujours quelqu’un de certainement plus complexe que tu n’a l’air de te l’imaginer plutôt que de faire une sortie mesquine sur mon probable manque de discernement (que, si je fonctionnait comme je m’imagine que tu fonctionne [et donc en faisant comme tu as fais] en me basant sur ta petite remarque d’apparence anodine mais somme toute assez fielleuse, je la qualifierais de limite inquisitrice et typique d’une certaine fange des gens par trop politisé et de là souvent parfaitement sectaire et donc préférant le mépris de l’autre au débat et à l’échange - c’est beau la construction d’un préjugé hein ?) qui ne donne pas beaucoup envie de s’expliquer.

Aller bonne journée quand même, sans rancune et désolé pour le ton "blanche colombe agressée" et le hors sujet total. Bisou à tous tiens même carrément oui oui.

31/03/2012 14:49 par emcee

Quand on n’a rien n’a opposer, on accuse les autres d’antisémitisme. C’est bien connu.
Parce que "venus d’ailleurs", cela réfère automatiquement à Israël, 2000 Km2 de la planète ?
T’en veux des arguments qui puent ?

31/03/2012 19:30 par FGH

C’est pas très honnête ce que tu lui dis là , il n’a jamais dit qu’il serait juif et sur des sujets concernant la Palestine il a défendu des positions antisionistes, si quelqu’un pue c’est pas lui.

31/03/2012 20:43 par legrandsoir

cas classique d’un échange qui part en vrille...

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