Notre bon roi parti guérir les écrouelles se prend à rêver d’un rôle international majeur. Marquer l’histoire, mettre ses petits peutons dans les pas des grands hommes, après ses époques Pétain (errance mémorielle mais surtout errance) puis gaulien, la guerre soit, mais avec autorisation de sortie et plus récemment sa campagne napoléonienne avec la douce frau Angela pour une arnaque financière historique et grossière, il se rêve en Bolivar du moyen Orient.
Et c’est vrai, il est tellement bon, tellement à la hauteur dans la gestion des affaires internes qu’il peut utilement faire bénéficier les libanais de ses précieuses lumières.
On se souvient de la fort pertinente intervention de l’exité à talonettes en Lybie (que ne ferait-on pour cacher de honteux financements de campagne présidentielle) avec le succès que l’on sait tant pour la stabilité que pour la paix de la zone.
Revoilà le petit dernier, tellement préoccupé des conséquences de la crise sanitaire passée et sociale à venir qu’à la faveur d’un événement dramatique il se précipite pour jouer les sauveurs au Liban. Chez moi faire du gras sur le malheur d’autrui cela s’appelle être un charognard, chez les apolline et les ruth...ha non ! dommage elles prennent leurs 2 mois de vacances bien mérités.
Incapable d’éviter la catastrophe sanitaire, qu’un petit mais admirable pays comme le Vietnam a gérée avec brio, dispersé, confus, creux, adapte du bavardage superfétatoire, haineux, hors sol, bref plus qu’inutile, nuisible, irrespectueux des institutions, de la séparation des pouvoirs comme de l’Etat de droit, fascisant et anti-républicain, le voilà qui se la joue promoteur de la démocratie auprès des libanais.
Ce petit homme n’a rien d’autre en tête que faire un coup d’éclat qui ferait date pour flatter son si narcissique ego et entrer dans l’histoire avec pourquoi pas son nom sur un monument prestigieux, parisien de préférence (une sanisette ?) et sa statue sur les places des villages. Alors que les français malmenés par la crise sanitaire pour ceux qui y ont survécu, appréhendent la rentrée avec sa promesse de licenciements de masse et sa reprise de la destruction méthodique de tout notre système social envié, perlimpinpin se préoccupe de la situation politique libanaise quoi de plus urgent, se promène, se montre à la tv (mais que deviendront ses successeurs quand les octogénaires spectateurs de tf1 seront morts ?). Quant à cette idiosyncrasie si neocolonialiste et francafricaine odieuse, cette propension à donner des leçons de tout à la terre entière, quoi de plus normal chez celui qui pontifie à chaque fois qu’il ouvre la bouche, par exemple, face à un gamin de 14 ans à qui on ferme son clapet sur le mode "quand tu gagneras ta vie", quand et surtout quand, on s’est soi-même, tiré à 15 ans avec sa prof et est entré dans la vie active peu avant sa trentaine.
Or, si ni le donald, ni les autorités chinoises ne s’y précipitent c’est que à part l’aspect purement compassionnel l’enjeu est probablement faible. Fasse d’ailleurs pour lui que ni l’un ni l’autre n’y trouvent intérêt, il serait éclipsé en moins de temps qu’il en faut pour le dire. Mauvais stratège alors ou présumant de ses forces ? Et puis c’est moche alors que faute de mieux la chaîne de bolloré et celle de bouygues nous repassent son discours en majesté un inconnu preneur d’otages au Havre lui souffle la vedette.