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Murat Karayilan : L’espoir d’un ’printemps kurde’ (Al Jazeera)

Le chef de la branche armée du Partiya Karkerên Kurdistanê (PKK - NdT : Parti kurde turc) explique le rôle des Kurdes dans le conflit syrien.

"La Turquie ne veut pas que nous soyons partie prenante aux changements au Moyen-Orient... La Turquie a peur des changements dans la région. Ils ont peur que les Kurdes se réveillent et se soulèvent aussi, comme le reste de la population du Moyen-Orient...

Il n’y a pas de combattant du PKK à l’intérieur de la Syrie. C’est de la propagande turque. Pour autant que je sache et je suis la situation syrienne de très près, il y a des forces du Partiya Yekîtiya Demokrat (PYD - NdT : Parti kurde syrien) dans cette région, mais elles ne coopèrent pas avec le régime ou les forces gouvernementales. Le PKK est une organisation qui veut la paix et la démocratie dans la région. Il se bat pour la paix depuis 40 ans. Il est en faveur du changement et de la démocratie en Syrie. Mais il n’accepte pas l’ingérence turque en Syrie. C’est le problème principal...

Il y a de nombreux partis politiques kurdes à l’intérieur de la Syrie et ils ne coopèrent ni avec le gouvernement syrien ni avec l’opposition, ils ont choisi une troisième voie médiane. Par exemple, à Alep, les Kurdes ont décidé de rester en dehors de la lutte, parce qu’ils voient que l’opposition en Syrie est soutenue par la Turquie. L’opposition n’a pas reconnu les droits des Kurdes. Ils ne sont pas parvenus à un accord. Alors, les Kurdes en Syrie ont décidé de rester neutres. Mais ils veulent aussi le changement... De manière générale, si l’opposition reconnaissait les droits des Kurdes dans cette région, alors ils pourraient se joindre à l’opposition là -bas...

Actuellement les Kurdes dans la région ne livrent aucune bataille ni n’y participent parce que leur but n’est pas de renverser le régime de Damas. Ils veulent juste avoir leurs propres droits naturels. Telle est la réalité kurde... Nous voulons une révolution et nous sommes aux côté de la révolution. Mais nous croyons à une manière différente de réaliser la révolution. Nous ne soutenons pas le régime, nous sommes du côté du changement et de la démocratie...

La région se dirige vers une guerre sectaire. C’est très dangereux. Nous n’allons pas nous impliquer dans une confrontation sunnite / chiite. Les Kurdes resteront neutres. Nous aimerions voir des politiques constructives. La Turquie tente de tordre notre position. Parce qu’ils veulent en finir avec le PKK et que nous devenions une cible dans la guerre actuelle...

C’est une voie vers la démocratie et la liberté qui a commencé en Tunisie et en Egypte. Nous prendrons part à ce processus. Les Kurdes ne seront l’armée de personne. Nous devons rester indépendants et travailler avec le peuple. Nous serons du côté de la démocratie, si l’Occident apporte la démocratie nous y prendrons part. Mais si l’Occident a des objectifs cachés alors nous n’y prendrons pas part. C’est ce à quoi nous nous préparons...

C’est le moment de mettre fin à ce genre de régimes. Tôt ou tard, ils vont tomber. Mais l’usage de la force seule ne fera qu’empirer la destruction actuellement et plus tard. Le changement est un impératif et Bachar al-Assad ne devrait pas insister à rester au pouvoir."

Murat Karayilan, leader du PKK
Le 13/10/2012.

Source : Murat Karayilan : Hoping for a Kurdish Spring

URL de cet article 17999
  

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