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... la tartufferie Hulollandesque

« Osons » le zéro Hulot pour le zéro nucléaire

Dans un entretien accordé au journal Le Monde, le 7 octobre 2015, le spectaculaire Nicolas Hulot entend faire trembler dans les chaumières, reprenant de manière péremptoire ce qu’il avait déjà affirmé dans les colonnes des Échos du 24 août : « Le pétrole, le charbon et le gaz sont les ennemis du climat, donc les ennemis de l’humanité ».

Mais au-delà de l’ironie du fait qu’il ait troqué, sans transition, ses pales d’hélicoptère pour celles des éoliennes, au delà des ambitions démesurées du catéchisme unanimiste affichées sur la page « Osons » du site de sa fondation - du type : « Osons casser les codes et sortir des standards », « Osons l’amour, la plus renouvelable des énergies », ou encore « Nous pouvons sécher les larmes du monde » - il convient surtout de rappeler combien et comment Nicolas Hulot trompe sur plusieurs plans - à moins qu’ils ne se trompent eux-mêmes - les signataires de son appel à « oser ». On peut, tout d’abord, se demander pourquoi les « ennemis de l’humanité » selon Nicolas Hulot n’ont ni nom ni visage. Second point, les amis du climat peuvent aussi être les « ennemis de l’humanité ». Dans un troisième temps, nous reviendrons sur la « métastase étatique »[1] que constitue la Fondation Nicolas Hulot, notamment sur son rôle d’agence de communication au service du chantage nucléariste.

Les « ennemis » de Nicolas Hulot n’ont ni nom ni visage

Tout d’abord, si « ennemis » il y a, ils se trouvent plutôt du côté de celles et ceux qui exploitent et tirent profit des matières premières incriminées et non pas dans les matières premières elles-mêmes - pétrole, charbon ou gaz - personnifiées à dessein dans la rhétorique pseudo-contestatrice et déconflictualisée de Nicolas Hulot, dans le but de ne surtout pas heurter d’éventuels futurs parrains. Il est vrai que, « réindustrialisation verte » aidant, on compte déjà dans les rangs des amis de sa Fondation pour la Nature et l’Homme, un certain nombre d’entreprises « partenaires » - et leurs responsables - dont le palmarès en matière de production de nuisances durables est loin d’être négligeable : Carrefour, Veolia, Bouygues, EDF, Réseau de Transport d’Electricité (RTE), Ikea, L’Oréal, Philips, Lesieur, Videndi, Vinci Autoroutes.
Un peu de courage, Nicolas Hulot ! « Osez » désigner par leur nom ceux que vous considérez comme coupables, plutôt que de vous contenter de vitupérer abstraitement contre ce qui fonde leurs intérêts, dans l’espoir, sans doute, qu’ils retournent leur veste pour intégrer le pull de vos soutiens, tant il est vrai qu’en matière d’écologie politique, qui plus est sur le marché mondialisé du climat-marchandise, un réchauffeur d’aujourd’hui est toujours potentiellement un refroidisseur de demain, dusse-t-il accomplir sa conversion à l’aide de quelques barres d’uranium supplémentaires.

Si, en matière climatique, « ennemis de l’humanité » il y a, « lutter contre le réchauffement », est aussi absurde que de « lutter contre le nucléaire », car dans un cas comme dans l’autre on manque la cible réelle, qui est constituée des êtres humains qui en tirent parti. Rappelons que les « ennemis de l’humanité » qui ont été jugés et condamnés à Nuremberg, ne sont ni le monoxyde de carbone, ni l’acide cyanhydrique dégagé par les cristaux de Zyklon B, pesticide produit par l’entreprise IG Farben et utilisé dans les camps de la mort, mais bel et bien celles et ceux portant noms et visages, qui les ont systématiquement produits et infligés à leurs victimes.

Les amis du climat peuvent aussi être les « ennemis de l’humanité »

Nicolas Hulot fait mine d’oublier que les amis du climat peuvent aussi être les « ennemis de l’humanité » qu’il évoque évasivement. Il semble pourtant en être conscient, lui qui, après avoir déclaré combien il n’était « pas favorable à l’énergie nucléaire, mais le fait est que la France l’a développée », et que « on peut l’utiliser mais juste pour opérer une transition douce et ne pas risquer la rupture d’approvisionnement », s’est attiré quelques jours plus tard les prétendues foudres des intégristes de l’atome de l’association « Sauvons Le Climat » (également soutenue par EDF), à travers une lettre ouverte dans laquelle les ingénieurs retraités d’EDF défendaient au final ... les mêmes orientations que celui qu’ils faisaient mine de tancer vertement par ailleurs, déclarant : « Énergies renouvelables, nucléaire, stockage, efficacité énergétique et sobriété sont des solutions à combiner intelligemment, chacune dans son domaine de compétence. »[2]
Cette convergence de vue aux allures de controverse et ce consensus sur la composition de la trousse de secours du sauveteur climatique - la même que le gouvernement japonais a récemment mobilisée pour légitimer la relance d’un premier réacteur, puis d’un second, après deux ans d’arrêt total du parc nucléaire[3] - ne sont pas étonnants quand on voit les précautions infinies que prend Nicolas Hulot à se couvrir, lorsqu’il s’agit du nucléaire, du voile vertueux de la neutralité : « On a eu l’intelligence, dans la loi sur la transition énergétique, de ne pas en faire un point de crispation. Chacun a su mettre de l’eau dans son vin. Mon avis est assez médian et il n’a jamais varié. »[4] Effectivement, le même adapte des boissons insipides déclarait trois ans auparavant : « Concernant le nucléaire, je ne suis pas sûr que nous ayons le choix d’en sortir immédiatement. »[5]

Le récent appel formulé par des économistes, intitulé « COP-21 un moment de vérité pour le climat et le développement soutenable »[6], va d’ailleurs implicitement dans le même sens, ne prononçant jamais le mot « nucléaire » et considérant que « la tâche qui incombe aux pays développés est de décarboner leur stock de capital existant, de changer leur modèle de consommation, de diminuer leur consommation d’énergie et de gérer l’héritage de systèmes énergétiques carbonés. », sans jamais s’interroger un seul instant sur la manière dont sera « géré » l’héritage des 441 réacteurs nucléaires civils actuellement installés dans le monde, des 60 en construction, des 155 planifiés et des 338 envisagés.

La Fondation Nicolas Hulot : une agence de communication au service du chantage nucléariste

La composition du « comité scientifique » de la Fondation Nicolas Hulot ne contredit pas cette culture de la doublepensée, propre aux organisations dédiées à la communication, c’est-à-dire à la propagande, fussent-elles des agences spécialisées en rébellion environnementale comme l’est cette fondation. Est-ce un hasard si le groupe Havas, qui se définit sur le site de cette dernière comme « l’un des plus grands groupes mondiaux de communication du monde » (sic) en est le « mécène de compétence » ?
Ainsi trouve-t-on dans le dit « comité scientifique », situés entre les prédicateurs de grands malheurs et d’apocalypses hebdomadaires et les « tout va biennistes » pour qui tout n’est qu’un problème de gouvernance, des éthiciens appointés du type Dominique Bourg, apologues humanistes eux aussi du juste milieu et du vin coupé d’eau pour qui le nucléaire doit disparaître ... un jour peut-être, une fois que le « Collège du Futur » dont ils feront partie, ainsi que leurs amis, en aura éthiquement planifié la dissolution (ainsi que la nôtre).

En attendant, du côté des fossoyeurs, sévissent dans le même comité, des affidés du nucléaire comme Jean-Marc Jancovici, pour qui « le nucléaire est beaucoup moins dangereux que le charbon. Depuis la catastrophe de Fukushima, qui n’a pas fait un mort du fait du surplus de radiations, le charbon a déjà tué mille personnes dans les mines. »[7] Une telle impudente inversion de la réalité, qui rend en quelque sorte les opposants au nucléaire moralement responsables des nuisances dues aux énergies fossiles, est la pièce maîtresse du chantage nucléariste auquel prennent part Nicolas Hulot et ses amis.
Dans un livre paru en 2002, le même Jancovici considérait doctement qu’à Tchernobyl, « à ce jour, aucune étude épidémiologique n’a pu mettre en évidence un quelconque surcroît de mortalité par cancer dû à cet accident, mis à part les quelques dizaines de décès [...] que personne ne conteste ».

Jean-Marc Jancovici ne peut cependant pas ignorer qu’une étude internationale datée de 1996[8], dirigée par l’épidémiologiste Elizabeth Cardis, avait déjà montré que 4.000 morts étaient liées à l’accident, ce chiffre étant basé sur les 600.000 personnes exposées à des niveaux élevés de radiation, comme les liquidateurs, les personnes évacuées, et les habitants des zones contrôlées, et que 5.000 autres personnes parmi les 6,8 millions exposées à des radiations plus faibles dans les zones contaminées mourraient, soit au total 9.000 morts parmi les populations les plus exposées de Biélorussie, de Russie et d’Ukraine. Jancovici ne peut pas non plus ignorer que, selon une étude prospective dirigée par la même épidémiologiste, publiée par l’International Journal of Cancer en 2006[9], d’ici 2065 on pouvait s’attendre à environ 16.000 cas de cancer de la thyroïde en Europe (intervalle de confiance à 95% de 3.400 à 72.000), dus à l’exposition à l’iode 131 de Tchernobyl, et à 25.000 cas d’autres cancers (intervalle de confiance à 95% de 11.000 à 59.000). Jancovici ne peut enfin pas ignorer que ces estimations ont été jugées conservatrices sur la base des preuves épidémiologiques désormais indiscutablement établies selon lesquelles il n’y a pas d’atténuation du risque de cancer par unité de dose à des niveaux de dose faibles, et que dans un rapport rendu public en 2012[10], les radiobiologistes Andrei V. Karotki et Keith Baverstock considèrent que les estimations précédemment évoquées établies par Cardis doivent être en fait multipliées par un facteur de 1,5. Cela signifie que le niveau supérieur de l’intervalle de confiance de son estimation se situe à 90.000 cas de cancer en excluant les cancers de la thyroïde, et à 108.000, pour les seuls cancers de la thyroïde. Toujours d’ici 2065, environ 16.000 morts devraient survenir de ces cancers (intervalle de confiance à 95% situé entre 6.700 et 38.000) selon l’étude de Cardis, ce qui signifie une estimation haute de 57.000 morts.
Pourtant, le même Jancovici, soutenait encore dans le même article de L’Expansion de juillet-août 2011, qu’« une augmentation de la température moyenne de quelques degrés sur un siècle aura des conséquences infiniment plus graves que la destruction d’une centrale nucléaire de temps en temps », ou encore que « le nucléaire crée moins de risques qu’il n’en évite : moins on recourra au nucléaire civil, plus on sera menacé par des chaos économiques et sociaux, des guerres, des dictatures, et même... une guerre nucléaire ! », le nucléaire civil pouvant « concourir au maintien de la paix dans le monde ». Chacun peut en effet constater que depuis que le nucléaire civil bat son plein, il n’y a plus dans le monde, il est vrai, ni chaos, ni guerre, ni dictature.

Un envoyé spécial pour la protection du nucléaire et de François Hollande

Rebelle médian, parmi tous les rebelles médians du moment, Nicolas Hulot tient à tout prix à rassembler, pour sauver le climat et l’humanité. De tels objectifs sont ambitieux, mais leur atteinte incertaine. Plus concrète et plus probable est toutefois la réalisation de l’objectif collatéral de sauvetage du nucléaire, réalisation à laquelle Nicolas Hulot et sa fondation contribuent amplement, en faisant signer leur appel « Osons » à des supporters plus ou moins volontairement dupés : de fait, derrière le paravent de l’internationale climatique que prônent Hulot et ses amis, c’est bien à l’idéologie national-nucléariste que chacun est sommé de souscrire[11].

« Osez en grand ! » proclame Nicolas Hulot, dans sa campagne de dissémination de kits de prêt-à-oser qui n’est rien d’autre que du prêt-à-se-soumettre. « Les citoyens doivent demander : « Allez-y, changez le modèle, allez-y n’hésitez pas, on vous donne mandat pour ça ! « , parce qu’il faut que la volonté des citoyens s’exprime pour donner le courage politique aux chefs d’États » lance, enthousiaste, l’écolocrate de caserne[12]. Cet appel à l’État n’est pas sans rappeler l’aveuglement des familles de Fukushima, qui, au lendemain des explosions des réacteurs réclamaient citoyennement, à corps et à cris, aux représentants du gouvernement, échantillon d’urine à la main, qu’ils prennent en charge les examens de l’iodurie de leurs enfants, alors que les mêmes représentants venaient de fournir la preuve flagrante de toute leur incapacité à faire face à l’accident nucléaire, notamment en ne distribuant pas de pastilles d’iode.
C’est à une liberté du même acabit, que Nicolas Hulot convie chacun, dans son appel à l’audace administrée. Autrement dit, « osez » tout sauf le zéro nucléaire, « osez » donner carte blanche à François Hollande et devenez à votre tour les porte-voix d’une partition déjà écrite et orchestrée, dont la mise en œuvre est déjà entamée et dont le principe fondamental est la préservation d’une place prépondérante du nucléaire dans la production électrique française. Signez tous en choeur et dans la joie de la participation démocratique, l’appel au cautionnement moral de la politique énergétique nucléariste française, lancé par Nicolas Hulot, envoyé spécial pour la protection du nucléaire et de François Hollande, sous couvert de sauver le climat et l’humanité : de fait, tout comme l’esclavage fut nécessaire à l’évangélisation, la traite étant considérée comme une chance pour les asservis de pouvoir entendre l’évangile, « oser » prendre le train des mesures nécessaires au sauvetage de l’humanité vaut bien d’embarquer quelques inéluctables et pesantes contreparties dans ses bagages, l’une d’entre elles étant le maintien du nucléaire dans le « mix énergétique » français. Tout a un prix quand l’heure est grave et l’état d’urgence proclamé.
Là où les libertariens conservateurs climatosceptiques se servent du doute comme arme de destruction massive de toute intervention de l’État ... à l’exception de ses fonctions policières et martiales, les néo-industrialistes verts, citoyennistes en diable, qui « formulent et développent la demande sociale de protection dans la catastrophe »[13], cherchent au contraire à réhabiliter ses pleins pouvoirs avec le consentement de tous. Ainsi, Cynthia Fleury, elle aussi éthicienne dans le comité scientifique de la Fondation Nicolas Hulot, propose-t-elle en guise de « grand chantier d’avenir », de « défendre la création de temps citoyens (c’est-à-dire sur le temps de travail des moments qui sont dédiés à l’apprentissage citoyen) dans les entreprises et les administrations »[14], afin de permettre sans doute d’apprendre à chacun à se comporter civiquement en cas de réchauffement excessif de la planète, d’en appeler à encore plus de normes et de réglementation, et qui sait, à un peu plus de nucléaire tellement durable.

Quoi qu’il en soit, en cas d’échec, et bardé de ses acolytes, Nicolas Hulot a tout prévu, surtout sa propre déresponsabilisation : « Je ne vous détaillerai pas l’action des lobbies qui m’entourent, mais François Hollande doit avoir affaire aux mêmes. »[15] distille-t-il, non sans la vanité qui sied aux princesses dont la beauté ne tient qu’à leur capacité à faire savoir combien elles sont convoitées, et au leurre sous l’attraction duquel chacun accepte volontairement de se placer. Pourtant, bon gré mal gré, le petit peuple de gauche et ses bien-penseurs convivialo-décroissants, espèce dont de nombreux spécimens semblent avoir promptement paraphé l’appel de Nicolas Hulot, aux côtés de quelques huiles verdâtres, d’une poignée de simplistes volontaires et d’un aréopage de consciences au sommet de leur inconscience, devront se rendre à l’évidence : le zéro nucléaire passe, entre autre, par le zéro Hulot et le zéro Hollande.

Thierry Ribault

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Thierry Ribault <http://www.pauljorion.com/blog/?s=Ribault> est chercheur au CNRS (Clersé-Université de Lille1). Il est co-auteur, avec Nadine Ribault, de : ’î-éLes sanctuaires de labme Chronique du dsastre de Fukushima <http://www.bldd.fr/Store/ProductDet...> , aux Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, Paris, 2012.
[1] Cette notion revient à René Riesel et Jaime Semprun dans Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, Paris, 2008.
[2] http://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/communiques/Cher Nicolas Hulot.pdf <http://www.sauvonsleclimat.org/imag...>
[3] <https://lejournal.cnrs.fr/billets/n...>
[4] Les Échos, 24 août 2015.
[5] Le Monde, 11 septembre 2012.
[6] Libération, 20 octobre 2015.
[7] L’Expansion, juillet-août 2011.
[8] Cardis, Anspaugh, Ivanov et al., 1996, Estimated long term effects of the Chernobyl accidents pp. 241-279 in One decade after Chernobyl. Summing Up the Consequences of the Accident, Proceedings of an International Conference Vienna 1996 STI/PUB/1001, IAEA.
[9] Cardis E., Krewski D., Boniol M. et al., 2006, Estimates of the cancer burden in Europe from radioactive fallout from the Chernobyl accident, International Journal of Cancer <http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ijc.22037/pdf>  : 119, 1224-1235.
[10] Agenda for Research on Chernobyl Health (Arch Project) Technical Report <http://arch.iarc.fr/documents/ARCH_TechnicalReport.pdf> (pages 112 et suivantes : Euratom, 2012, Agenda for Research on Chernobyl Health, Arch Deliverable 3, Technical Report <http://arch.iarc.fr/documents/ARCH_TechnicalReport.pdf> , Page 175. <http://arch.iarc.fr/documents/ARCH_TechnicalReport.pdf>
[11] Une des formes de l’idéologie dans la société nucléaire, formes dont se sont dotés les défenseurs en profondeur du nucléaire et à laquelle les populations se soumettent, est organisée autour de la déréalisation de la perception du monde. Elle fait le choix, quand elle le juge nécessaire, d’annihiler la vie au nom de l’intérêt national et de déposséder les individus de leur propre existence et de leur liberté au nom d’un supposé intérêt collectif servant de paravent à des intérêts industriels supérieurs. Pour ce faire, cette idéologie rend légitimes et co-existantes une technologie des plus avancées, avec une profonde régression de la conscience. J’ai qualifié ailleurs cette idéologie de national-nucléarisme (voir T. Ribault, « Le désastre de Fukushima et les sept principes du national-nucléarisme », revue Raison Présente, Special issue « Le progrès, désirable ? », n°189, mars, Paris, pp. 51-63, 2014).
[12] Je renvoie ici à la notion d’ « écologisme de caserne » avancée par René Riesel et Jaime Semprun (opus cité, p.71) : « Dans la voix de ceux qui répètent avec zèle les statistiques diffusées par la propagande catastrophiste, ce n’est pas la révolte qu’on entend, mais la soumission anticipée aux états d’exception. »
[13] R. Riesel et J. Semprun, opus cité, p.94.
[14] L’Humanité, 16 octobre 2015.
[15] Les Échos, 24 août 2015.

source :http://www.pauljorion.com/blog/2015/10/21/osons-le-zero-hulot-pour-le-zero-nucleaire-par-thierry-ribault/#more-79700

 http://www.pauljorion.com/blog/2015/10/21/osons-le-zero-hulot-pour-le-zero-nucleaire-par-thierry-ribault/#more-79700
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COMMENTAIRES  

29/10/2015 12:40 par D. Vanhove

Merci pour cet éclairage judicieux...

29/10/2015 17:28 par Roger

Une critique pertinente dans l’absolu, mais profondément injuste par sa radicalité teintée d’un certain purisme ;
N. Hulot est aussi celui par qui les millions de téléspectateurs de TF1 ont été sensibilisé à leur biotope et au formidable écosystème de notre planète. Si le discours des écologistes radicaux (au sens qu’ils vont jusqu’aux racines des problème) est devenu audible, c’est en parti grâce à ce type de "communicants" modérés et aux talents indéniables pour valoriser la "beauté et la fragilité" de notre monde.
La liste des "sponsors" cités représente un paquet de salariés, de familles, de collectivités, qui ont pu vivre et se développer dans tous les sens du terme (incluant donc un niveau d’éducation plus élevé, la formation des chercheurs en sciences de l’écologie, de journalistes spécialisé, etc...).
Le Nucléaire civil constitue aussi une fantastique aventure scientifique et technologique, de laquelle nous tirons beaucoup d’enseignement, y compris sur la nécessité absolue de savoir en sortir...
Le nucléaire militaire et civil a permis à un petit pays comme la France de garder une certaine autonomie devant l’impérialisme Américain et son insatiable volonté d’hégémonie (nous ne sommes pas encore tout à fait des euroricains...même si ça vient !).
J’ai signé l’appel de la Fondation Hulot en étant bien conscient du nœud d’ambiguïté qu’il contient, comme toutes les affaires humaines, qu’elles soient collectives ou individuelles. L’action n’est jamais totalement prédéterminée, elle ménage les surprises de l’imprévu, et j’ai toujours pensé qu’il valait mieux agir en se préparant à accueillir l’imprévu que de rester assis dans l’entre soi du peaufinage interminable de solutions impeccables.

29/10/2015 20:11 par Feufollet

On ne peut pas demander à tout le monde
Une grande cohérence dans la perception
Des causes à effets, j’en fais l’expérience au quotidien
De là, à se laisser duper par les effets de manches à la Hulot-Hollande
C’est un carrément un signe affligeant d’incohérence et d’incompétence
Ceux qui croient avoir appris l’écologie avec Hulot
Et qui encensent encore l’industrie nucléaire
Ont encore tout à apprendre
Mais le voudront-ils ? Je ne le pense pas
Leurs croyances sont autant immuables
Que les pollutions radioactives

29/10/2015 22:18 par pinco

Bonsoir,

Au contraire de ce que pense Roger, l’article montre bien en quoi Hulot, loin de servir la défense de l’habitat humain avec ses airs dits modérés, sert avant tout ceux qui le détruisent.

Grâce à sa "modération", ces grands groupes peuvent enfin donner l’impression (plus importante que la réalité dans notre Société du Spectacle) de préserver la vie plutôt que d’engranger des profits à tout prix.
Hulot leur donne un blanc-seing médiatique pour continuer leurs activités mortifères et l’encourager dans cette voie est absolument contre-productif.
La seule chose qu’il ait fait en rapport avec la nature, c’est la violer contre fortune et gloire dans sa jeunesse puis encourager les soudards de l’industrie à continuer leurs exactions du même genre mais avec du lubrifiant (merci Total).
Les gouvernements libéraux qui se succèdent font de même sous prétexte de chantage à l’emploi. Résultat : "les spectateurs de TF1" jettent leurs appareils encore fonctionnels mais non estampillés "Vert" et accroissent l’épuisement des ressources et des travailleurs des pays pauvres en achetant le moindre gadget comme avant mais avec la gommette de la bonne couleur... Les entreprises biomachin promettant de compenser la destruction des biotopes pullulent et vendent leurs services aux sponsors de Hulot. Et depuis le GIEC, le nucléaire est presque propre ; il suffit juste de respecter les nouvelles normes, voyons.

L’écologie contemporaine (moderne ?) est du capitalisme pur et dur mais joliment enrobé de bons sentiments (tiens, comme la colonisation, présentée comme une avancée humaniste par les socialistes de l’époque).

On le lutte pas contre un système économique extrémiste par de gentils propos édulcorés. La population se rend compte toute seule, à force d’expériences personnelles amères (c’est déjà la cas avec NDDL, Sivens, TAV, Roybon etc.) que nous allons droit dans un mur de béton armé, bien gris, lui. Et que le choc ne sera pas une impression. Hulot ou consorts ne nous aidera en rien là-dessus.
Une prise de conscience populaire de notre mode de vie insoutenable ne pourra en aucun cas venir d’un personnage coqueluche des médias car le récit qui l’accompagnera ne sera pas des plus plaisants. Et le spectacle ne souffre pas que le spectateur souffre. Les drames allemands en VO sur Arte font rarement un tabac ; Hulot, avec son sourire et ses jolis paysages, à chaque représentation.

Bref, ne pas soutenir Hulot ou la CFDT, n’est pas de l’inaction dans l’attente du nec plus ultra mais relève au contraire d’une volonté de ne pas nuire au combat en l’affaiblissant par un soutien à des éléments trop proches de l’ennemi.

Bonne soirée radioactive (pour en rajouter une dose : http://www.legrandsoir.info/a-fukushima-bilan-d-une-situation-sanitaire-inquietante.html

29/10/2015 23:03 par Scalpel

J’allais applaudir à tout rompre à ce qui me saute aux yeux comme une analyse aussi lucide que brilante lorsque, lisant le plaidoyer du très affûté et pertinent avocat du diable Roger, se posant en contrepoids, je tente de me raviser quelque peu, et bien que demeurant aussi résolument hostile au fort bien nommé écolocrate qu’ à l’idéologie capitaliste "greenwashée" dont il est à l’évidence l’émissaire , je comprends, à défaut de le partager, le point de vue défendu par Roger.
Hulot est en écologie ce que Jean-Jacques Goldman est en chanson : une très gentille..et insupportable tête à baignes.

30/10/2015 11:39 par Jean Yves Peillard

reponse à Roger

"N. Hulot est aussi celui par qui les millions de téléspectateurs de TF1 ont été sensibilisé à leur biotope et au formidable écosystème de notre planète. Si le discours des écologistes radicaux (au sens qu’ils vont jusqu’aux racines des problème) est devenu audible, c’est en parti grâce à ce type de "communicants" modérés et aux talents indéniables pour valoriser la "beauté et la fragilité" de notre monde."

"la beauté et la fragilité de notre monde" avait aussi été décrite par de grands auteurs avant Hulot ou même Cousteau déjà décrié à l’époque par Bernard Charbonneau (Feu vert etc)Pas besoin de prendre l’avion ni l’hélico pour décrire ce que voit un enfant lorsqu’il se penche au dessus d’une mare aux tritons.

"La liste des "sponsors" cités représente un paquet de salariés, de familles, de collectivités, qui ont pu vivre et se développer dans tous les sens du terme (incluant donc un niveau d’éducation plus élevé, la formation des chercheurs en sciences de l’écologie, de journalistes spécialisé, etc...)."

Il est question aussi dans l’article de chantage à l’emploi, on peu parler aussi de ce fameux "pour donner du travail aux ouvriers" d’un ancien président pour se justifier de vendre des armes à un dictateur libyen juste avant de le faire dégommer parce qu’on ne pouvait plus faire d’affaire avec ; Pour eux il y a le bon ou le mauvais, c’est leur description. Ces "salariés" se sont en effet nourris de miettes de grandes fortunes faites sur le dos des pays du sud (pillage vol viol meurtres), et quelque fois au détriment de leurs propre santé (amiante, bérillyose (Pechiney), sous traitant du nucléaire etc et de toute cette société industrielle. Cette "éducation" s’est plutôt transformé en asservissement et crétinisation car chez Bouyques ou Boloré etc , on passera comme "information" toujours tout et n’importe quoi sauf ce qui ira à l’encontre de leur intérêts et ceux de leurs amis.

"Le Nucléaire civil constitue aussi une fantastique aventure scientifique et technologique, de laquelle nous tirons beaucoup d’enseignement, y compris sur la nécessité absolue de savoir en sortir..."

Cette "fantastique aventure scientifique et technologique" n’a été qu’un aveuglement scientiste meurtrier obcène sur les "effets dits collatéraux" comme on dit de nos jours ou bien les "externalités sociales et environnementales" comme disent les banquiers comme na-guerre on parlait de solution finale pour désigner un génocide. (tout cela dénoncé aussi de longue date Camus, Anders etc)
On peut se sortir de l’hiver nucléaire par l’arrêt immédiat mais on ne peut pas sortir de la relative surveillance de tous ces déchets et sites contaminés, on doit faire au moins pire et le moins pire c’est l’arrêt. Y compris de la Mégamachine (Mumford).

"Le nucléaire militaire et civil a permis à un petit pays comme la France de garder une certaine autonomie devant l’impérialisme Américain et son insatiable volonté d’hégémonie
La France a été et est encore à petite échelle par rapport aux US, impérialiste, hégémonique, raciste nostalgique colonialiste niant son passé de meurtres et de rapines. Son "autonomie" a toujours été basée la-dessus comme tout Etat hégémonique. Des personnes comme René Vautier, Fanon, Cesaire, Cheik Anta Diop etc l’avaient bien prouvé et dénoncé.

"J’ai signé l’appel de la Fondation Hulot en étant bien conscient du nœud d’ambiguïté qu’il contient, comme toutes les affaires humaines, qu’elles soient collectives ou individuelles. L’action n’est jamais totalement prédéterminée, elle ménage les surprises de l’imprévu, et j’ai toujours pensé qu’il valait mieux agir en se préparant à accueillir l’imprévu que de rester assis dans l’entre soi du peaufinage interminable de solutions impeccables."

Participer c’est accepter (PMO), Créer c’est résister (Aubrac)
j’ai signé chez les faucheurs, et soutiens les zad etc et ai "signé" chez ce collectif www.independentwho.org d’où je tiens ces informations régulièrement comme ces deux articles qui se suivent (Ribault et Asanuma Brice).
Le dernier en date c’est le décès de cette scientifique Japonaise qui était venu au forum sur la radioprotection en 2014 : Dr Chiyo NOHARA décédée aux alentour de 40ans d’insufisance cardiaque qui travaillait depuis quatre ans sur ces papillons et dans cet espace contaminé ;
"Son équipe de l’université d’Okinawa (Japon) a étudié le devenir de générations successives de papillons Zizeera Maha (pale Grass blue butterfly).
C’est un papillon commun dans tout le Japon,un bon marqueur biologique.
Les papillons adultes recueillis en mai 2011 (2 mois après la catastrophe)dans la nature à Fukushima et en d’autres lieux avaient des anomalies légères. Leur descendance (F1)avait des anomalies plus sérieuses dont ont hérité les papillons des générations suivantes.
Las papillons récoltés en Septembre 2011 (accident + 6 mois)avaient des anomalies plus sévères.
Il a été remarqué que de poursuivre l’alimentation des générations successives avec des feuilles recueillies dans des zones contaminées était catastrophique pour la survie de la génération F2.
Passer à une alimentation non contaminée (origine Okinawa)pour les larves de la seconde génération(F2) était franchement bénéfique sur le taux de survie.
Ces études montrent que la radioactivité provoque des anomalies chez ces papillons :
 certaines sont transmises aux générations suivantes ;
 d’autres peuvent être annulées par une alimentation non contaminée et ne sont donc pas héréditaires
On ne peut bien sûr pas extrapoler directement des papillons au mammifères et à l’homme, mais cela donne à réfléchir.
Le détail de leur minutieuse publication est ici, en anglais <http://www.biomedcentral.com/1471-2148/14/193>
" source : http://www.vivre-apres-fukushima.fr/les-effets-genetiques-des-rayonnements-ionisants-geneve-2014/"

Les ailes du papillon...c’est le très grand crime, on a brisé les ailes du papillon mais il renaitra de génération en génération jusqu’à ce qu’il puisse voler avec des ailes intactes...c’est à dire que la lutte continue.

"L’homme est la nature prenant conscience d’elle même" ( Reclus) C’est à dire qu’il est le seul à prendre conscience que la nature est en lui et autour de lui, qu’il peut la respecter ou la détruire mais si il la détruit il se détruit lui-même.
Des informations on en reçoit beaucoup comme celle-ci :
http://www.fukushima-blog.com/2015/06/sensibiliser-les-australiens-sur-les-implications-de-fukushima-docteur-helen-caldicott.html

j’ai essayé de synthetiser à un moment donné ici :
 http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/leTresGrandCrime_2_-2.pdf
 http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/Enremontantlasource.pdf
 http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article143659
 http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/leslarmesderagenesechentjamais.pdf
mais cela est vite noyé dans le flot que l’on reçoit chaque jour.

A votre question sur votre commentaire précédant :
" Fukushima, bilan d’une situation sanitaire inquiétante 29/10/2015 à 18:00 par Roger
C’est entendu, les apprentis sorciers du nucléaire (rejoignant ceux de la Chimie, accompagnés désormais par ceux des OGM), finiront par nous faire tous mourir, à moins que notre déclenchement collectif de l’anthropocène ne précipite les choses sous la fureur d’un chaos climatique...
Alors qu’est-ce qu’on fait ?"

On répond : on s’engage et on manifeste d’une façon non violente, car on sait très bien qu’utiliser la violence permettrait à ces personnes qui nous ont mené au désastre de justifier une répression et de s’engraisser encore plus sur la vente d’armes par exemple.(on crois mourir pour la patrie, on meurs pour les industriels" (oncle Anatole). L’option de la non violence est encore possible (je dis bien encore possible) Ici dans des pays "prétenduements démocratiques" car on ne peut plus massacrer une Commune de Paris ou des Algériens dans la Seine ni à Sétif etc. Suivre les jeunes qui veulent un avenir, rien d’autre :
_http://bellaciao.org/fr/spip.php?article144129
_http://bellaciao.org/fr/spip.php?article147450
_http://bellaciao.org/fr/spip.php?article147756

30/10/2015 17:32 par cunégonde godot

Dans l’élément de langage national-nucléariste "inventé" par M. Ribaud, ce qui lui pose problème avant tout c’est évidemment le mot national. Ce que réfute absolument l’auteur de cet article c’est l’indépendance énergétique, c’est-à-dire l’indépendance nationale, la souveraineté nationale.
Sans indépendance nationale, sans souveraineté nationale, il n’existe pas de politique indépendante, souveraine, et évidemment pas non plus de politique énergétique indépendante, et donc pas de politique du tout.
L’idéologie non explicitement formulée qui sous-tend cet article est l’idéologie de la soumission européiste, et donc de la soumission à l’empire anglo-saxon fournisseur d’énergie (quitte à nous "acheter" notre industrie pour mieux la torpiller et/ou s’engraisser dessus). On jurerait que cet article a été rédigé rue de Solférino, aux côtés de... M. Hulot lui-même...

31/10/2015 10:12 par Jean Yves Peillard

Reponse à Gunégonde Godot,

Je crois que "l’élement de langage inventé par M.Ribault"(sans déposer de brevet) l’a été en référence à l’autre élément de langage appelé il y a quelques temps "national-socialisme" pour bien signifier le caractère totalitaire, fascisant du monde technicien et de son summum qu’est l’imposture nucléaire.
Alors que le mot socialisme à l’origine était une réaction au capitalisme ; c’est tendre vers une société plus juste, on en est loin avec les pseudos socialistes actuels, et c’est pareil avec les Ripouxblicains et le parti raciste et xénophobe français qui leur sert de rabateur.
Et sur le mot national qui tend beaucoup trop vers le mot nationalisme, on doit rappeler que les nations ne sont qu’un montage, un mythe bien destructeur car pour sa fameuse "indépendance énergétique" qui est aussi un énorme bluff ou un oxymore, la nation n’hésite pas à venir piller, voler et tuer sur tous les continents depuis plus de 400ans pour assouvir son hégémonie dictée par ce mythe de la nation.
La France qui flatule plus haut que son rectum a fini par attraper le cancer de l’anus, le grand Corps des Mines n’est plus qu’un grand corps malade sous perfusion.

"Sans indépendance nationale, sans souveraineté nationale, il n’existe pas de politique indépendante, souveraine, et évidemment pas non plus de politique énergétique indépendante, et donc pas de politique du tout."

L’indépendance réelle est aussi un mythe, nous sommes tous interdépendants et tout autour de nous l’est aussi. On est d’accord que la politique a été confisqué par un petit groupe de nantis.

"L’idéologie non explicitement formulée qui sous-tend cet article est l’idéologie de la soumission européiste, et donc de la soumission à l’empire anglo-saxon fournisseur d’énergie (quitte à nous "acheter" notre industrie pour mieux la torpiller et/ou s’engraisser dessus)."

Non, puisque l’européisme c’est simplement le nationalisme qui a poussé ses frontières-mirador un peu plus loin avec ses voies à sens uniques, dirigées sur le centre, le nombril, l’ego voir aussi D.R Dufour sur l’origine de ce merdier : http://www.humanite.fr/tribunes/dany-robert-dufour-le-capitalisme-libidinal-veut-f-546102 et sur http://www.actu-philosophia.com/spip.php_article555.

Il n’y a pas à relancer la guerre de 100ans ; c’est la guerre et son "notre" industrie, son monde qui doit être torpillée car elle s’engraisse dessus le meurtre depuis très longtemps.

Cet article de M.Ribault fait au contraire une contribution pour lutter contre toutes les soumissions qu’elles soient européistes, nationalistes, technoscientistes etc et celle de l’argent roi et du nombril roi (Ah ça ira ça ira...)
A plus

Merci aussi de soutenir ceux qui osent déboulonner les vaches sacrées :
http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2015/10/28/ILS-ONT-TEMOIGNE-POUR-NOUS

31/10/2015 19:33 par cunégonde godot

A M. Peillard :

Vous voulez abattre l’Etat-Nation français, et donc aussi le peuple français, métamorphosé en peuplades causant tant mal que bien l’anglais et une langue locale (au choix) ; ça tombe bien, M. Peillard, le parti "socialiste" aussi veut abattre l’Etat-nation France ; les pseudos-Républicains et le Front soi-disant national aussi ; et le capitalisme européo-mondialisme s’échine à abattre tous les Etats-nations de la planète et leurs peuples.
Cher M. Peillard, un peu de patience, respirez un grand coup, tout cela se produit sous votre nez, vous ne vous en rendez pas compte ? Changez de lunettes et applaudissez. La vie est belle !...
Vive le parti "socialiste" fossoyeur de la France. Un grand, un immense parti politique !

01/11/2015 11:39 par jean yves peillard

chère Cunégonde,
Voyons madame ne vous énervez pas, je ne suis pas socialiste...comme vous y allez avec "L’Etat-Nation français", qui ne respecte même pas sa constitution et ses principes qui l’ont vu naitre. Il n’a jamais été le peuple français ni maintenant avec sa prétendue représentation, ses partis politiques, et autre suffrage universel, ni sous les rois ni sous Bonaparte ou quelques autres noms . Je vois bien que ce monde s’éffondre et c’est pour cela que je fauche (je risque même d’avoir un jour mon propre frère en face de moi à l’autre bout du champs, cette chose de fratricide je le perçois depuis dix ans) et manifeste (pas assez sans doute) contre le nucléaire et autres injustices. Oui je respire et vous aussi c’est aussi justement parce qu’on respire de l’air pollué, contaminé radioactif et autres, et qu’on est sous le coup de la menace d’un hiver nucléaire depuis 70ans (Anders) que la société industrielle et le système qui l’a engendré doit être remis en question ; le capitalisme, le productivisme avec ses effets démultipliés par le libéralisme etc et le culte de la Nation ou de l’Etat-Nation. Sur l’Etat voyez plutot Charbonneau http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/EtatVote_Liberte.pdf ou Galéano https://bellaciao.org/fr/spip.php?article145761. Sur le captalisme Mondial on est d’accord on parle aussi d’ethnocide, d’occidentalisation de standardisation c’est à dire d’acculturation de crétinisation du monde.
"il n’y a pas d’autre alternative que les alternatives" ;
Sortir de l’économie http://bellaciao.org/fr/spip.php?article145058, critique de la valeur etc et
la via campésina etc la terre est la seule nouricière de l’homme.
(et SVP ne me bassinez pas avec "la terre ne ment pas" de Pétain, car Marc Bloch avait déjà répondu à cette récupération.)

"Fossoyeur de la France"... vous ne seriez pas un peu "Frankreich über Alles" vous ?
Nous sommes certes français, alors on se souviens qu’un bon roi c’est un roi raccourci d’une tête, qu’il soit "homme-dieu" ou science ou argent.

Allez, tout de bon, à la prochaine, dans la rue. Et nous n’y n’allons pas pour "sauver la France" mais nous y allons pour "sauvez nos âmes" (Primo Levi).(Michel Tereschenko "un si fragile vernis d’humanité"). Allons chère Cunégonde, nous sommes d’accord sur l’essentiel alors pourquoi se déchirer le coeur ? entre français voyons...

01/11/2015 17:35 par cunégonde godot

M. Peillard :
chère Cunégonde,
Voyons madame ne vous énervez pas, je ne suis pas socialiste...comme vous y allez avec "L’Etat-Nation français", qui ne respecte même pas sa constitution et ses principes qui l’ont vu naitre. Il n’a jamais été le peuple français ni maintenant avec sa prétendue représentation, ses partis politiques, et autre suffrage universel, ni sous les rois ni sous Bonaparte ou quelques autres noms . Je vois bien que ce monde s’éffondre et c’est pour cela que je fauche (je risque même d’avoir un jour mon propre frère en face de moi à l’autre bout du champs, cette chose de fratricide je le perçois depuis dix ans) et manifeste (pas assez sans doute) contre le nucléaire et autres injustices. Oui je respire et vous aussi c’est aussi justement parce qu’on respire de l’air pollué, contaminé radioactif et autres, et qu’on est sous le coup de la menace d’un hiver nucléaire depuis 70ans (Anders) que la société industrielle et le système qui l’a engendré doit être remis en question ; le capitalisme, le productivisme avec ses effets démultipliés par le libéralisme etc et le culte de la Nation ou de l’Etat-Nation. Sur l’Etat voyez plutot Charbonneau http://bellaciao.org/fr/IMG/pdf/EtatVote_Liberte.pdf ou Galéano https://bellaciao.org/fr/spip.php?article145761. Sur le captalisme Mondial on est d’accord on parle aussi d’ethnocide, d’occidentalisation de standardisation c’est à dire d’acculturation de crétinisation du monde.
"il n’y a pas d’autre alternative que les alternatives" ;
Sortir de l’économie http://bellaciao.org/fr/spip.php?article145058, critique de la valeur etc et
la via campésina etc la terre est la seule nouricière de l’homme.
(et SVP ne me bassinez pas avec "la terre ne ment pas" de Pétain, car Marc Bloch avait déjà répondu à cette récupération.)

"Fossoyeur de la France"... vous ne seriez pas un peu "Frankreich über Alles" vous ?
Nous sommes certes français, alors on se souviens qu’un bon roi c’est un roi raccourci d’une tête, qu’il soit "homme-dieu" ou science ou argent.

Allez, tout de bon, à la prochaine, dans la rue. Et nous n’y n’allons pas pour "sauver la France" mais nous y allons pour "sauvez nos âmes" (Primo Levi).(Michel Tereschenko "un si fragile vernis d’humanité"). Allons chère Cunégonde, nous sommes d’accord sur l’essentiel alors pourquoi se déchirer le coeur ? entre français voyons...

Restez courtois, M. Peillard. Tout ce dont vous rêvez – la table rase –, le capitalisme le fait. De quoi vous plaignez-vous ?...

01/11/2015 20:27 par Feufollet

On croit rêver quand on lit Cunégonde Godot
Rêver qu’on est sur un autre réalisme
L’indépendance énergétique de la France grâce au nucléaire
Faut être fort des neurones pour formuler un tel raccourci.
A moins de croire encore que le Niger, pollué et corrompu par Areva
Est un département du sud de la France
Cunégonde ! Apprenez au moins votre géographie post-coloniale

01/11/2015 21:20 par xav

merci à l’auteur pour ce texte précieux.

Merci au grand soir de donner à lire.

03/11/2015 10:50 par cunégonde godot

L’UE antinucléaire (surtout contre le nucléaire français, beaucoup moins contre le nucléaire américain p.ex.) vient de sommer pour la énième fois la France de privatiser (brader) ses barrages électriques afin de mieux livrer son énergie à la prédation européo-mondialiste, comme elle l’a fait déjà pour ses autoroutes p.ex.
Des investissements publics considérables initiés en grande partie à l’époque de la reconstruction, après-guerre. On s’impatiente chez les requins capitalistes !

03/11/2015 22:54 par trafic

"Jancovici : « à ce jour, aucune étude épidémiologique n’a pu mettre en évidence un quelconque surcroît de mortalité par cancer dû à cet accident, mis à part les quelques dizaines de décès [...] que personne ne conteste »."

"Jean-Marc Jancovici ne peut cependant pas ignorer qu’une étude internationale datée de 1996[8], dirigée par l’épidémiologiste Elizabeth Cardis, avait déjà montré que 4.000 morts étaient liées à l’accident"

Y a pas de contradiction :
 Jancovci parle de sucroît de mortalité *observé*. Et en effet, quand on observe le taux de décès à Tchernobyl, et qu’on le compare à celui d’une region similaire de l’ex-URSS, on voit pas différence statistiquement significative.
 Cardis parle de projection du sucroît de mortalité *hypothétique* basé sur un modèle donnant le taux de mortalité étant donné le taux d’irradiation. Le modèle, c’est le modèle LST (linéaire sans seuil), qui extrapole, linéairement, la loi mesurée à des taux d’irradiation élevés vers les faibles taux observés à Tchernobyl. Les 4000 décès projetés par Cardis ne sortent pas du bruit de fond, ou autrement dit, sont inférieurs aux fluctuations statistiques affectant les observations mentionnées par Jancovici.

05/11/2015 16:56 par cunégonde godot

On ne peut pas dire que la vente de nos barrages payés par les impôts de nos parents et grands-parents passionnent les commentateurs anti-nationaux-nucléaristes. Le nucléaire les passionne, mais pas la fée Electricité. Ils ont passé l’âge. Trop terre-à-terre, trop provincial, trop national, trop peuple. Il y a des sujets typiquement "européens" sur lesquels mieux vaut savoir la boucler et parler d’autre chose — du méchant nucléaire p.ex...

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