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10 commentaires

Plaidoyer pour une couverture journalistique plus équitable du conflit du Proche-Orient.

DIVERS

L’approche journalistique peut, en simplifiant, se résumer en 3 styles de couverture de ce conflit.

Le plus répandu est un parti pris, sans équivoque, pro-israélien voire pro-Sharon de l’information. Il concerne, entre autres médias, les journaux télévisés de nos 3 premières chaînes. Pujadas et Schoenberg sont réellement des modèles de désinformation, mais ils ne sont pas les seuls.

La logique de ces journalistes est qu’à priori, la terre de Palestine est israélienne, que nous devons être solidaires d’un état (Israël) de type occidental qui est en lutte avec une société (Palestinienne) qui ne partage pas nos valeurs, puisque arabe et majoritairement musulmane.

Cette vision met les Palestiniens en situation de peuple toléré sur la terre de Palestine, à condition qu’ils acceptent de se soumettre à l’ordre israélien, qu’ils ne résistent pas, qu’ils acceptent la colonisation et renoncent à toute affirmation de leur identité.

De ce type d’analyse découle la rhétorique bien connue du Palestinien terroriste et non pas résistant, puisqu’il n’a pas droit à revendiquer la terre sur laquelle il est né. Son équivalent donne une image du soldat israélien, tueur malgré lui, tel :

« Tsahal a fait une incursion…un obus de char est tombé (sous-entendu malencontreusement) sur un hôpital …9 morts côté palestinien ».

Ce que l’on peut traduire avec un minimum d’objectivité par :

« L’armée israélienne a opéré un coup de main, terrorisant (c’est le but) une population dans l’impossibilité de se défendre puisque sans armes ou presque, face à une machine de guerre parmi les plus modernes du monde, tuant délibérément 9 personnes, civiles pour la plupart, en tirant sur un hôpital (volontairement car ces actes de guerre visent également à détruire l’infrastructure de la société civile palestinienne) …. ».

Cette logique a connu son plus bel exemple lorsque les médias nous ont annoncé, il y a quelque temps :

« Après une accalmie de 6 semaines, les Palestiniens ont commis un attentat suicide… »

Salauds de Palestiniens, ils ne renonceront donc jamais à terroriser Israël, ils ne voudront jamais la paix ! … En oubliant de préciser que durant ces 6 semaines, 65 Palestiniens avaient étés tués par l’armée ou les colons…
Cela restera dans les annales du journalisme.

Ces journalistes partagent la vision des sionistes extrémistes tels Sharon, et tentent de nous la faire partager. Ils sont aidés en cela par un certain nombre d’intellectuels français tels BHL, Finkelkraut et autre Adler (j’en passe car ils sont, hélas, assez nombreux).

Notre attitude n’est pas d’essayer de les convaincre, nous n’y arriverons pas car il faudrait leur faire admettre qu’en Palestine il y a 2 peuples égaux en droits. Ce qu’ils refusent vu l’à priori précisé plus haut : Palestine = Israël.

Ces journalistes là , il faut les combattre comme s’il s’agissait d’ennemis politiques car ils ne sont pas naïfs ni manipulés et c’est bien un combat politique qu’ils mènent en profitant de leur fonction. Il ne faut pas dialoguer ni se compromettre avec eux et il faut les dénoncer sans relâche.

Une seconde approche journalistique fait sienne le principe : 2 peuples / 2 états, comme solution logique à ce conflit.
Ce style est communément défini comme étant un journalisme pro-Palestinien, ce qui est totalement inexact. C’est une analyse qui se garde des a prioris de types confessionnels, culturels voire raciaux et qui tente une approche tout simplement humaniste du conflit.
Il y a plusieurs journalistes de ce type dans nos grands médias. Je pense, entre autres, à Bernard Guetta sur France Inter, à Charles Enderlin sur A2, à Kamel Djeder sur RFI … tous désireux d’une paix plus ou moins équitable mais qui ont l’honnêteté professionnelle de prendre en compte le point de vue Palestinien.

Avec eux, on peut être très critique : par exemple lorsque Guetta nous présente les accords de Taba comme étant très favorables aux Palestiniens ; ce qui est faux. Ces journalistes sont quelquefois proches des thèses palestiniennes, le plus souvent, hélas, plutôt trop tolérants envers la politique israélienne (en fait, comme nos gouvernants)….mais on ne sent jamais chez eux la volonté idéologique de servir la cause de Sharon. Remarquons cependant qu’ils nous ont présenté, des années durant, les Travaillistes israéliens comme des gens par lesquels une paix équitable arriverait, par opposition à l’extrême droite et au Likoud. On voit maintenant ce qu’il en est ; Peres et Sharon n’ont pas des objectifs bien différents (poursuite de la colonisation avec à terme, Eretz Israël) ; Peres serait juste un peu moins brutal…

Avec ces journalistes, nous pouvons dialoguer ; à la fois sur la présentation factuelle du conflit, mais aussi sur le fond en leur proposant de prendre plus en considération les thèses de la mouvance « La Paix Maintenant » que celles des Travaillistes qui sont complètement discrédités par leur alliance avec Sharon.

La dernière approche journalistique est celle qui reprend la logique des termes de l’ex Charte de l’OLP qui préconisait un Etat unique, laïque et démocratique en Palestine ou juifs, musulmans, chrétiens (et athées) cohabiteraient… cette Charte a été systématiquement déformée et présentée comme ayant pour seul objectif la destruction de l’état d’Israël.

Ces journalistes là sont effectivement pro Palestiniens, mais l’analyse est vite faite car parmi nos grands médias, je n’en connais pas.

J-L G

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COMMENTAIRES  

23/10/2002 21:23 par Jean-Michel Hureau

Je suis tout à fait en accord sur l’analyse construite et argumentée même si j’aurais une autre façon de la présenter.
Mais peut-être faudrait-il éviter de parler d’anales, mais plutôt d’annales.
Histoire d’éviter de l’avoir dans le cul !
Pardon, c’était plus fort que moi !

23/10/2002 23:54 par cicero

touché ! et corrigé. Merci

17/11/2002 17:17 par UNE VICTIME DE LA DESINFORMATION

suggestion de lecture concernant le fléau de la désinformation et le partis pris de nos journalistes dont le devoir de l’information objective ressemble à un plaidoyer en faveur de ......

La guerre israelienne de l’information
Joss DRAY
Denis SIEFFERT
Edition la Découverte

09/12/2002 11:56 par Matthieu

Comment pouvait-on lire autre chose sur site qui porte un tel nom ?

Votre vision voire votre analyse semble également bien partiales. Vous, vous voyez des médias globalement pro-israéliens. D’autres non, et j’en fais partie.

Je n’ai pas l’intention de lister des contre exemples pour contribuer à une polémique à deux sous. Contentons-nous de quelques objections.

Partons simplement d’une résolution 242, dont les médias et intellectuels ont une fâcheuse tendance à ne retenir que le premier terme. Le droit des palestiniens à possèder un état. Qui contesterait la légitimité d’une telle disposition. Il conviendrait pour autant de ne pas perdre de vue le deuxième terme qui prévoit le droit pour Israel de vivre en paix, dans des frontières sûres et reconnues.

Si votre vision du conflit repose fondammentalement sur une logique oppressés- oppresseurs, sous tendant la légitimité de la lutte armée par des opppressés sans avenir, sans perspective, contre les méchants sionistes sur-armés, vous semblez, comme c’est malheureusement souvent le cas, ignorer ou occulter des informations que ceux que vous présentez comme pro-israéliens, se gardent bien également de relayer.

Ainsi, vous n’avez pas eu la joie d’entendre dans les JT de la télé, les rapports assez saisissants d’Amnesty International sur le respect ou plutôt l’exercice des droits de l’Homme par l’Autorité Palestinienne. Vous n’aurez pas entendu, non plus, alors que ces informations ont été relayées dans d’autres pays européens, parler de la responsabilité directe d’Arafat et des siens (amis, famille, copains) dans la mise en oeuvre de la deuxième intifada (contrairement à la première plus "spontanée) pour mieux canaliser un peuple à bout de souffle, qui commençait à sérieusement se rebeller contre ceux qui prétendent les servir. Vous n’avez pas vu la presse franco-française se saisir des rapports de Commissions d’enquête de l’Union Européenne sur le détournement de fonds (plusieurs dizaine de millions de dollars correspondant aux retraites de palestiniens) établis en 1998, où a été objectivé qu’Arafat, ses proches directs, et ses alliés politiques en avaient organisé le détournement. De multiples articles étrangers, palestiniens ou journaux de gauche israéliens ont, à l’occasion de reportages, montré les dirigeants palestiniens roulant carrosse, menant grand train de vie. Ces actes répétés de corruption sont même repris dans de nombreux articles du Monde Diplomatique, peu susceptible à vos yeux d’être inféodé au sionisme.

Il ne s’agit pas de privilégier une partie par rapport à l’autre mais de faire preuve de plus de discernement et de ne pas enfourcher "naïvement" certaines prises de position. Mes objections ne retirent rien aux abus et aux comportement belliqueux d’une certaine droite israélienne, pour ne pas dire extrême droite. Mais il ne vous aura pas échapper que, contre toute attente, c’est Sharon qui vient de se prononcer pour la création d’un état palestinien, et qui vient de renvoyer l’extrême droite isaélienne et son plus sût allié (Netanyaou) dans la minorité. Que de choses contradictoires dans ce conflit.

Il ne vous aura pas échapper, non plus, qu’à l’exception de ces derniers mois et notamment lors des élections du printemps ont été évoqué du bout des lèvres, les centaines d’agressions, de menaces et d’actes hostiles en sortie de synagogues le vendredi soir,...en France qui ne cessent de progresser depuis au moins deux ans.

Que je sache, je n’ai pas vu ou entendu, les suppots d’Israel Schonberg et consorts en faire leur choux gras, pour faire monter "une mayonnaise".

Enfin, je n’ai pas vu une certaine intelligentia se révolter contre le sort peu enviable réservé aux "collaborateurs" côté palestinien. Pas de procès et assassinés en public, pendus à une grue, et laissés suffisamment longtemps au vu de tous pour mieux calmer les ardeurs de certains qui voudraient juste faire la paix, gagner leur vie et élever leurs enfants.

En revanche, je trouve assez consternant qu’un grand démocrate comme vous, toujours prompt à vous enflammer pour défendre le "gentil petit" contre le "grand méchant", évoquant les intellectuels (alliés objectifs des israéliens) parliez de "combat", "ne pas dialoguer", "ennemis". Il faut les dénoncer, dites vous, soit, mais n’auriez vous pas d’autres "projets" pour eux....le grand soir venu.

Je me refuse à voir dans votre réthorique "sioniste extrêmiste" un antisémitisme larvé, ce serait trop facile, sûrement excessif et probablement injuste.

HALTE AU MANICHEISME !

M.H.

10/12/2002 00:55 par Cicero

Merci pour votre intervention. Vous posez des questions fondées. Je tente d’y répondre en sachant que nous aurons l’occasion de développer un peu plus pour préciser les choses.

"Il conviendrait pour autant de ne pas perdre de vue le deuxième terme qui prévoit le droit pour Israel de vivre en paix, dans des frontières sûres et reconnues."

je suis de ceux qui se rappellent que le parlement palestinien a définitivement reconnu ce droit, du temps des accords d’Oslo.

Concernant la corruption du gouvernement palestinien il y a encore plus de choses à dire que ça. Il en va de même pour le peu de cas qui est fait en palestine de la démocratie. sans parler des jugements expéditifs, executions sommaires. Un excellent essai va sortir bientôt à ce sujet aux éditions américaine Harper et Collins.

il ne faut pas mettre pourtant la charrue avant les boeufs. Dans un contexte de résistance, de violation continuelle des traités signés (la croissance du nombre des colonies sous tous les gouvernements israeliens)de non application des résolutions Onusiennes, de destruction systématique des innstitutions étatiques (écoles, ministères, commissariats, prisons, etc), d’executions sommaires surnommées éliminations de terroristes, comment les palestiniens, à supposer qu’ils le veuillent je vous le concède, pourraient-ils mettre en place quoi que ce soit ?

De même j’ai lu récemment un article sur Haaretz où l’auteur expliquait qu’il préférait Netanayahou à Sharron. le premier étant un politique tout à fait capable de virer de bord pour assouvir ses aspirations politiques alors que le second est un idéologue doublé d’un boucher : "Because Netanyahu is an unprincipled politician, ready to change his
positions any time." "Sharon is very different : he has a rigid outlook, which he has not changed
for decades."

Pour ce qui est de l’antisémitisme en France, je vous renvoie à l’article paru à ce sujet dans le diplo, de même qu’au propos trés intelligents de Mr Theo Klein.

Vous avez tout à fait raison de ne déceler chez nous aucune forme d’antisémistisme larvé. il n’y en a pas. Nous ne faisons aucune concession aux fascismes. Qu’ils viennent du sionnisme ou d’ailleurs. et nous souscrivons à votre appel : HALTE AU MANICHEISME !

Cordialement

Analyse de la conjoncture électorale en Israël(Uri Avnery)

Uri Avnery (Gush-shalom)
30.11.02

Why Does the Leopard Hide his Spots ?

I loath Binyamin Netanyahu, and therefore I hoped that he would be elected
leader of the Likud. I am sorry that Sharon won the primary election
instead.

How’s that ? After all, Netanyahu presented himself as a man of the extreme
right and demanded to "expel" (the code-word for "kill") Yasser Arafat. He
is ready to fight to the last drop of (our) blood against the creation of a
Palestinian state. Unlike Sharon, who says that he is ready to accept a
Palestinian state and does not talk anymore about expelling Arafat.

So why did I prefer Netanyahu ?

Because Netanyahu is an unprincipled politician, ready to change his
positions any time. He reminds me of Groucho Marx, who once declared : "These
are my views. If you don’t like them, I have others, too." He could easily
exchange his rightist slogan for leftist ones.

Sharon is very different : he has a rigid outlook, which he has not changed
for decades. He resembles an IDF bulldozer in Jenin, destroying walls on his
way and demolishing houses on top of their inhabitants. His aim in life is
to destroy the Palestinian entity and imprison the Palestinians in isolated
enclaves, until the time is ripe for their expulsion from the country
altogether. Nowadays he hides his unwavering attachment to this plan behind
the mask of a benevolent, moderate grandfather, who has settled down and
wants nothing more than to crown his career by making peace.

I prefer at the head of the Likud an unprincipled politician to a disguised
true believer. He would have been easier for Mitzna to defeat.

In the competition for the Likud leadership, Netanyahu was a sheep in wolf’s
clothing, while Sharon was a wolf in sheep’s clothing. The Likud members
preferred the clothing of the sheep to that of the wolf. And that is
significant.

Netanyahu did not understand that the mood of the Likud members has changed.
He made a big mistake - one of many - when he decided, in the middle of the
campaign, to adopt ultra- right positions, demanding Arafat’s expulsion and
coming out against a Palestinian state. It appears that most of the Likud
members do not believe anymore that that is practical - a conclusion
confirmed the next day by a public opinion poll that showed that half of the
Likud members accept a Palestinian state and agree to evacuate settlements.

Sharon, on the other hand, knows how to read maps. He pretends to accept a
Palestinian state and to make "concessions that hurt". This, of course, is a
mere make-believe. He made his acceptance of the Palestinian state dependent
on so many impossible "ifs" that it has been emptied of any content. Sharon
remains the same Sharon and will never be anything but the same Sharon. The
leopard will not change his spots*, but he understands that he has to hide
them. To the trusting public he presented himself as a moderate, as against
the extreme Netanyahu. And, wonder of wonders, the Likud, the party of the
extreme right, preferred the candidate posing as a moderate to the candidate
posing as an extremist.

This is not the only miracle : a few days before, something very similar
happened in the Labor party, when Binjamin Ben-Eliezer was trounced by Amram
Mitzna.

There is some similarity between the two Binyamins : Ben-Eliezer, like
Netanyahu, is a man without principles, who is ready to change his views
like socks. Mitzna, on the other side, is a man of clear principles.

Mitzna is a declared dove. As against the right-wing line of Ben-Eliezer, he
presents to the voters a clear, left-wing alternative : negotiations with
Arafat, evacuation of most settlements, immediate withdrawal from the whole
Gaza strip, compromise over Jerusalem, a Palestinian state. Yet by an
overwhelming majority, the Labor party voters chose him over Ben-Eliezer.

Let there be no mistake : Mitzna is not a Gush Shalom member. Some of his
slogans are anathema to me. But he is firmly located on the left of the
political arena. If one does not grasp the significance of his election as
Labor leader, one does not understand what’s happening under the surface of
Israeli society.

One miracle can be accidental. Two testify to a tendency. If in both the big
parties - Likud and Labor - the candidates with the more "leftist" program
defeats the candidates with a more "rightist" one, it proves that new public
currents are at work.

One may add the happenings in the National Religious party. Once upon a
time, this was a very moderate party. In the 50s, when the moderate Moshe
Sharett was struggling against the extremist line of David Ben-Gurion, it
generally supported Sharett. Since then it has - like almost the whole
religious camp - moved steadily to the extreme right. A year ago it crowned
as its leader Effi Eytam, compared to whom Haider and Le Pen look like
bleeding-heart liberals. Yet lo and behold : this week, when choosing its
candidates for the Knesset elections, it turned against its new leader and
filled the most coveted spots on the list with people who are
(comparatively) more moderate.

If one puts all these facts together, what do they say ? They say that the
whole system is slowly moving to the left. The public is fed up with the
war, the unceasing bloodshed, the economic crisis and the social breakdown.
People want a solution. They are looking for compromise. They are ready to
pay for it.

This gives Mitzna a chance. It will be very difficult for him to win, but it
is definitely possible. And even if he does not succeed this time, he can do
it the next time, which may be in a year or so. Provided, of course, he does
not fall into the trap of a National Unity government.

Something is changing in the country. People are speaking again about things
which had seemingly died : the Green Line, evacuation of (most) settlements,
exchange of territory, speaking with Arafat, the Taba and Clinton plans,
international monitors.

Ahead of us the tunnel is still dark. But after two years of anguish and
despair, it seems that at least a small light has appeared at the end of the
tunnel.

To quote Winston Churchill once more : "This is not the end. It is not even
the beginning of the end. But it is, perhaps, the end of the beginning."

* Jeremia, 13, 23.


Gush Shalom

26/02/2003 10:24 par C. Koren

Vous avez beaucoup d’humour : votre article fait beucoup rire. Merci.

Toutefois, je ne comprend pas très bien pourquoi :

 1) vous oubliez qu’il existe un Etat palestinien, peuplé d’une majorité de Palestiniens depuis 80 ans : la Jordanie (ex-Transjordanie),

 2) vous déniez à ces Juifs le droit d’avoir, comme 190 peuples de la terre, un droit national et donc un Etat

Peut-être parce que ce ne sont que des juifs ? sinon je ne vois pas.

 3) vous plaisantez dans votre présentation des médias français : que vous faudrait-il ; le "Völkischer Beobachter" peut-être ?

Alors, un peu d’honnêté intellectuelle, dites le nettement :vivement le retour du Dr G.

01/08/2005 14:16 par Ramz

oui les juifs ont naturellement le droit d’avoir leur pays , mais est-ce une raison pour "virer" un autre peuple de la ou il habitait ??!

27/01/2006 20:03 par salim

Bonsoir,
Je voulais juste dire qu’on arrete de dire et crier sur tout les toit que dieudoné est un anti-juif.C’est une personne qui defend une cause qui a aussi frapper les africains qu’elles qu’ils soient !!!!!Alors dire que dieudoné est un fervent partisant de la haine envers le peuple Juives C’EST FAUX !!!Pour entrer plus en detail sur les antisemites pourquoi ne pas condamner Charon pour les milliers de victimes qu’il a faite au Liban,Mr. Milosevic pour le genocide en Yougoslavie et bien d’autres encore.
Alors,les soient disantes personnes se sentant agresser verbalement balayer devant votre porte avant de juger une personne !!!!!!!!!!!
A bon entendeur salut !!!!!!!!!!!
Salim.

26/02/2003 11:16 par ckoren

Un état binational au Proche-Orient , Ben voyons ! En voici un exemple : Les chrétiens d’Irak menacés de Jihad

Les chrétiens d’Irak menacés de Jihad
Une guerre pourrait entraîner des pogroms contre la communauté chrétienne,
déjà victime de violences.

Par Jean-Pierre PERRIN

Libération . vendredi 21 février 2003

L’un des sujets d’inquiétude des chrétiens de Mossoul est la montée dans la ville, qui fut longtemps majoritairement chrétienne, du fondamen-talisme wahhabite. Mossoul envoyé spécial

Chaque église est comme cernée par une escouade d’une dizaine de mosquées. Pas moins de treize pour le seul petit couvent des dominicains. A l’heure des prières, les quatre, voire huit haut-parleurs juchés sur chaque minaret mitraillent les sanctuaires chrétiens de tous leurs décibels. Il faut alors fermer les fenêtres pour pouvoir poursuivre les conversations. A Mossoul, la capitale du nord de l’Irak et la ville aux mille mosquées, il n’est pas facile d’être chrétien. Petites minorités ne dépassant pas ensemble 80 000 âmes, les communautés latines (chaldéenne, syriaque-catholique, arménienne-catholique...) et orthodoxes (syriaque-orthodoxe, arménienne-orthodoxe, nestorienne) du district vivent des jours difficiles et craignent que le pire soit à venir en cas d’attaque américaine. Car, comme le dit un prêtre, « dans la mentalité d’une grande majorité de musulmans, un homme ne peut pas être sans religion. Pour eux, Bush est un chrétien et un croisé, donc les chrétiens d’Irak sont des agents de Bush alors que ce dernier n’a sans doute même pas connaissance de l’existence des chrétiens de Mossoul ». Et d’ajouter : « Il y a deux jours, j’ai entendu un prédicateur à la radio de la ville qui lançait : qu’il vienne Bush et nous allons l’écraser avec sa croix. »

Tabassage. Ce qui hante d’abord les chrétiens de Mossoul, c’est l’attaque du 8 septembre. Ce jour-là , une célébration a réuni dans une église de la rue Farouk, une artère commerçante, près de 400 personnes, dont plusieurs évêques. La plupart des fidèles sont des femmes et des jeunes filles, la guerre Iran-Irak et l’immigration ayant provoqué une hémorragie chez les hommes ­ on compte à Mossoul environ neuf filles pour un garçon chez les chrétiens. A la sortie de la messe, lorsque les filles chrétiennes, sans voile et habillées à l’occidentale, montent dans les bus, de jeunes islamistes attaquent les véhicules avec des marteaux et de pierres en criant : « Mort aux chrétiens ! Jihad pour le peuple de Mahomet. » Le prêtre, témoin de l’événement, raconte : « Ils ont cherché à entrer de force dans les cars. Chacun voulait enlever une fille. Les garçons chrétiens sont intervenus pour les défendre. Ils se sont fait tabasser. Les assaillants ont pris des couteaux de boucherie sur les étals de la rue. Et des chauffeurs de taxis, qui passaient par là , sont intervenus pour battre les chrétiens. » L’attaque fera une quinzaine de blessés, dont plusieurs graves. La police n’interviendra pas, ni les services secrets. « Les victimes, qui ont porté plainte, ont dû les retirer, leurs agresseurs ayant menacé de se venger en les accusant d’avoir insulté l’islam et Mahomet », ajoute le même prêtre. Huit attaquants seront arrêtés mais relâchés cinq jours plus tard. Cependant, le chef des services de sécurité de la ville se serait fait rappeler à l’ordre par Bagdad pour n’avoir pas empêché l’émeute.

La conversion ou la mort. Pour les chrétiens, l’assaut du 8 septembre est loin d’être un acte isolé. Deux jours après, la vierge de la grotte de Lourdes d’un monastère a été retrouvée voilée. Une semaine plus tard, des tracts appelant les chrétiens à la conversion ou à la mort ont été déposés devant huit églises ou maisons chrétiennes. Dernièrement, trois religieuses ont été menacées : « Nous allons mettre l’épée sous votre gorge si vous ne devenez pas musulmanes. » Ce n’est pas la première fois que des actes antichrétiens sont signalés. Il y a quatre ans, les portes d’une église avaient brûlé dans un incendie criminel. Ce qui a attisé les braises, c’est l’embargo international que connaît l’Irak depuis 1990, puis la menace d’une guerre initiée par Washington. Autre sujet d’inquiétude, la montée dans la ville, qui fut longtemps majoritairement chrétienne, du fondamentalisme wahhabite depuis le début des années 80. Mossoul semble même en être devenu le principal foyer en Irak. Dans le quartier de Hasar, les membres de cette secte, reconnaissables à leur disdacha (robe) blanche et plus courte et à leur longue barbe, ne se cachent pas. Un chauffeur de taxi chrétien a récemment fait savoir aux représentants de sa communauté qu’en passant devant une église il avait entendu ses passagers, deux islamistes, se demander tour à tour si une seule bombe suffirait pour la détruire ou s’il valait mieux l’épargner pour en faire plus tard une mosquée.

Fractures. Mossoul a déjà un lourd passé de violence. Le 6 mars 1959, sous la dictature du général Abdel Karim Kacem, à l’occasion d’une convention d’une organisation procommuniste, la ville avait comme explosé, affichant au grand jour les profondes fractures qui traversent l’Irak. L’historien Hanna Batatu en rend compte ainsi : « Pendant quatre jours et quatre nuits, des Kurdes et des Yézidis se sont battus contre des Arabes, des Arabes et des Assyriens chrétiens contre des Arabes musulmans, la tribu arabe d’Abou Mutaiwit contre celle de Shamar et contre la tribu kurde de Gargariyyah, les paysans de Mossoul contre leurs propriétaires, les soldats de la Ve brigade contre leurs officiers, la périphérie de Mossoul contre le centre-ville, la plèbe des quartiers arabes d’el-Makkawi et Wadi Hajjar contre les aristocrates arabes du quartier d’el-Dawwasah. » « La rébellion de Mossoul » fit des centaines de morts et marqua profondément la mémoire de l’Irak. Aussi, le clergé craint-il qu’une attaque américaine fasse à nouveau éclater les fissures cachées de l’Irak et donne le signal de pogroms antichrétiens.

Mais, paradoxe irakien, si les chrétiens d’Irak craignent d’être classés dans le camp de George W. Bush, ils ont tout aussi peur d’être rangés dans celui de Saddam Hussein. Pour au moins une raison : ne représentant pas une menace pour le pouvoir, ils se sont vu confier certains postes de responsabilité, y compris au plus haut niveau. « C’est vrai, ajoute un autre prêtre, officiant à Bagdad, le coiffeur du raïs est chrétien, comme son dentiste, son cuisinier ou certains gardes du corps. » Cela ne suffit pas pour autant à assurer un sort très enviable à nombre de leurs coreligionnaires, frappés à présent par nombre d’interdits, dont celui d’acheter des terrains. Ou de donner à leurs enfants des prénoms qui ne sont pas irakiens.

Cherchant à donner des gages aux islamistes, dont elles craignent les capacités de nuisance (Libération du 14 janvier), les autorités ont exproprié des terrains pour permettre l’installation de communautés musulmanes et l’édification de mosquées dans les derniers bourgs et villages chrétiens. « Elles ne veulent pas de villages entièrement chrétiens », précise un prêtre. Ê

Face à la montée des périls, et d’abord celui d’une attaque américaine, les communautés chrétiennes se sont soudées. Fini les conflits. Sans équivalent en Orient, un comité oecuménique réunit les six rites célébrés à Mossoul. Mais cela n’empêche guère les chrétiens de chercher à quitter la ville où il est devenu trop difficile de vivre. « Il ne se passe pas une journée sans qu’une famille saignée par l’embargo ou victime d’insultes et de menaces proférées par les islamistes ne me demande de l’aider ou de porter plainte à sa place », confie un ecclésiastique.

Libération 20/02/2003

04/03/2003 12:01 par daniel

Le libé du 04/03/2003, voir lien hypertexte, nous apprend que 7000 personnes ont disparues et que les mères, aussi folles que si elles étaient argentines, n’arrivent pas à admettre que le pouvoir algérien ne puisse au moins préciser les dates des assassinats par lui commis.
On aura bien du mal à trouver des couvertures médiatiques de ce sujet en proportion de la gravité de ces crimes. Dans le grand soir c’est aussi le grand désert, comme dans les commentaires des pétitionnaires traditionnels. pourquoi ? Ne pourrait-on attribuer ces meurtres au MOSSAD pour faire réagir Médias et opinions publiques dont l’indignation n’est si universelle qu’il n’y parait.

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