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Plus ferme et plus prompt à l’égard de Delphine que tu ne le fus pour Jérôme

Ou comment la rigueur, non ! le sérieux passe en majesté.

François Hollande a fait un exemple. Une heure après l’explication de Jean-Marc Ayrault avec Delphine Batho, le communiqué de l’Elysée est tombé. "Sur proposition du Premier ministre, le président de la République a mis fin aux fonctions de Mme Delphine Batho et a nommé M. Philippe Martin, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie", stipule-t-il.

C’est la première fois sous le quinquennat Hollande qu’un membre du gouvernement est démissionné pour avoir tenu des propos critiques vis-à-vis du gouvernement. La sanction est tombée sur l’une des benjamines du gouvernement. Aucun autre ministre n’a subi la même sanction.

L’ex-ministre de l’Écologie avait pourtant de quoi être mécontente. Son ministère est la première cible des coupes budgétaires envisagées pour réaliser 14 milliards d’économies en 2014. Selon les premières projections, son enveloppe baisserait de 7% et ses effectifs seraient diminués de 522 postes. Une saignée qui ne devrait être compensée que partiellement par la fiscalité écologique et les investissements d’avenir, en plus de la taxe poids lourds.

Lâchant ses coups, sur RTL ce mardi, la ministre a fait le portrait d’une France qui "doute", où "il y a une déception à l’égard du gouvernement, il y a un doute sur notre volonté de changement". La "question de l’écologie, de la transformation de notre modèle de développement économique est cruciale", a-t-elle affirmé. "Dans le moment actuel, quand tout va mal, les Français ont besoin d’espoir, de perspectives d’avenir et donc, c’est un chantier [l’écologie] très important dans ce quinquennat", a-t-elle martelé.

Tout en reconnaissant que "la situation budgétaire est extrêmement difficile", la Ministre a dit souhaiter que "dans les jours qui viennent, nous puissions faire la démonstration que la volonté de faire de la France la nation de l’excellence environnementale, la transition énergétique, ne sont pas des variables d’ajustement".

Eh, bien voilà ! la démonstration est faite qu’il est plus facile d’être ferme contre ses alliés que respectueux des besoins populaires.

Que l’uniformité du discours gouvernemental est maintenue par des moyens terroristes, frappant la plus vulnérable sans doute, alors que aucun autre Ministre n’a subi la même sanction. Pas même ceux qui avaient, à demi-mots, réclamé un changement d’orientation de la politique suivie, comme Arnaud Montebourg (Redressement productif), Benoît Hamon (Économie solidaire) ou l’écologiste Cécile Duflot (Logement) Vincent Peillon (Éducation) ou Nicole Bricq (Commerce extérieur). Ils ont eu également des paroles jugées trop intempestives par Matignon sans que rien ne se passe, du moins publiquement.

La démonstration est donc faite qu’il est plus facile pour les social-libéraux de faire subir leurs incohérences politiques à leurs amis que de tenir la dragée haute au patrons et à la Commission de Bruxelles.

D’aucuns remarquent que ce limogeage sent le règlement de compte, que pour quelques critiques sur le budget, concernant son ministère, D. Batho est liquidée, qu’il y a sûrement un lien avec les démêlés des élections à Villeneuve-sur-Lot où le PS a reproché publiquement la présence d’un candidat écologiste EELV au 1er tour. Que la réponse des Verts fut justement virulente. Et que la suite on la connaît : gain du siège par la droite, score alarmant du FN, et Front républicain qui plonge.

Plus globalement, ne semble-t-il pas que c’est le pédalo qui, sous les galons rutilants de son capitaine, est en train de prendre l’eau à l’approche des élections de l’an prochain ?

D’après un article et un commentaire de L’Humanité.fr

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