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Pour une Journée mondiale de l’élevage paysan et des animaux de ferme !

Cet appel lancé par Paul Ariès (politiste), Frédéric Denhez (journaliste scientifique), Jocelyne Porcher (sociologue) a déjà reçu le soutien de plusieurs milliers de signataires grâce aux engagements collectifs de la Confédération paysanne, du MODEF, de Slow Food International, de Biolait, de Nature & Progrès, des AMAP, de nombreux parlementaires insoumis et communistes, d’élus EELV, de personnalités des gauches politiques, syndicales, mouvementistes, d’universitaires, de chercheurs spécialistes, de citoyens, etc. Cet appel, publié initialement dans Le Monde mais sans la visibilité donnée à celui des 200 personnalités du show-biz auquel il répond, constitue pourtant la première réponse politique au véganisme à partir d’un point de vue écologiste.

Ci-dessous la liste intégrale des "premiers signataires". Vous pouvez vous aussi signer cet appel sur le site http: novegan.canalblog.com

Nous assistons mondialement à une montée en puissance de lobbies qui cherchent à imposer le principe des « Lundis sans viande », sous des prétextes idéologiques qui se cachent mal derrière des apparences écologiques et sanitaires. Cette exigence est même relayée par le forum économique de Davos : déclarer la nécessité de réduire sa consommation de viande pour sauver le climat quand on sort de son jet privé, c’est assez baroque ! Nous défendons, depuis des années, une réduction drastique de la consommation de produits animaux issus des systèmes industriels, notamment pour des raisons de respect des animaux, de santé humaine et animale et de lutte contre le changement climatique, mais nous sommes inquiets face aux fausses évidences en vogue. La vraie alternative n’est pas entre protéines animales et végétales mais entre production industrielle de viandes et de céréales d’un côté et défense d’une agriculture paysanne et d’un élevage paysan d’un autre côté.

Remplacer des viandes, des fromages, du lait issus de l’élevage paysan par des céréales produites industriellement ne serait en rien un progrès. Remplacer des viandes, des fromages, du lait issus de l’élevage paysan par des produits de l’agriculture cellulaire (fausses viandes réalisées à partir de cellules souches par exemple) serait catastrophique. En quoi passer d’un monde AVEC animaux de ferme à un monde SANS animaux de ferme changerait-il fondamentalement les choses ? La faim dans le monde, le réchauffement planétaire, la crise de l’eau potable ne sont pas simplement la conséquence d’un régime alimentaire mais plus fondamentalement d’un système économique financiarisé. Revendiquer un monde sans produits animaux, un monde uniquement végétal, c’est un manichéisme commode car il détourne l’opinion publique des véritables problématiques. Qui peut croire qu’en ne mangeant plus de produits animaux tous les problèmes de l’agriculture, du climat et de la nutrition seraient réglés ? Pas davantage que ceux de la souffrance animale liée aussi à l’agriculture industrielle ! La focalisation des médias sur le « sans-viande » n’arrive pas à masquer l’absence totale de réflexion politique sur l’évolution du système agricole et alimentaire, alors même que l’écologie, c’est éminemment de la politique et du social. Les gilets jaunes montrent le désarroi d’un peuple à qui tout est reproché, ce discours très intellectualisant et moralisateur vient lui asséner qu’ils mangent mal, et qu’ainsi en mangeant mal, ils abîment la planète et les animaux. Il y a du mépris de classe dans cette obsession antiviande. Imposons plutôt dans le secteur de la restauration sociale le choix de produits animaux issus du seul élevage paysan ou de l’agriculture biologique afin de garantir les meilleures conditions possibles d’élevage, une alimentation de qualité pour toutes et pour tous et de bonnes conditions de travail tout au long des filières. Généralisons la relocalisation des activités d’élevage, privilégions une alimentation herbagère locale et saine pour les animaux, limitons les déplacements d’animaux, instaurons des abattoirs locaux, défendons le principe de l’abattage sur place réalisé par des professionnels. Promouvons le mot d’ordre "naître, vivre et mourir à la ferme" défendu par « Quand l’abattoir vient à la ferme », des syndicats paysans, des associations écologistes et des protecteurs des animaux. Défendons en même temps la biodiversité animale et végétale. La biodiversité végétale est extraordinairement supérieure dans les prairies entourées de haies bocagères par rapport aux champs cultivés (microfaune du sous-sol, flore, insectes, oiseaux et mammifères). Ajoutons que la clé de la fertilité de l’agriculture paysanne et de l’agriculture biologique repose sur le triptyque sol - végétal - animal, c’est-à-dire dire sur la polyculture élevage : il n’y a pas de maraîchage durable sans le fumier des animaux ! Il est temps d’écrire un nouveau récit de l’alimentation dans lequel l’animal est autant respecté que les humains qui l’élèvent et le mangent. Nous lançons l’idée d’une Journée mondiale de l’élevage paysan et des animaux de ferme, une journée AVEC 100 % de viandes et de produits animaux issus de systèmes d’élevage respectueux des animaux et de l’environnement, aux côtés de produits végétaux (céréales, légumes et fruits) issus de l’agriculture paysanne.

Liste des premiers signataires :

Paul Ariès, politologue, auteur de Lettre ouverte aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser (Larousse, janvier 2019) ; Frédéric Denhez, journaliste scientifique, auteur d Acheter bio ?, A qui faire confiance (Albin Michel, février 2019) ; Jocelyne Porcher, sociologue, directrice de recherches, autrice de Vivre avec les animaux, une utopie pour le XXIee siècle (La Découverte, 2014) ; La Confédération paysanne ; le MODEF ; les AMAP ; le MIRAMAP, Adabio (paysans bio en région Auvergne-Rhône-Alpes) ; Slow-food international ; Slow-food France ; Alliance Slow-food des cuisiniers de France, les 1200 éleveurs de Biolait ; Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération Paysanne, Nicolas Girod, secrétaire national de la Confédération paysanne, référent du Pôle Elevage ; Jean Mouzat, Président du MODEF national ; Pierre Thomas, secrétaire général du MODEF national ; Carlo Petrini, Président de Slow-food international ; Jean-Pierre Digard, anthropologue, directeur de recherche émérite au CNRS ; Robert Levesque, président d’AGTER (association pour l’Amélioration de la Gouvernance de la Terre, de l’Eau et des Ressources Naturelles) ; Clémentine Autain, députée insoumise ; Michel Larive, député insoumis ; Loïc Prud’homme, député insoumis ; Sébastien Jumel, député communiste ; Stéphane Peu, député communiste ; Alain Bruneel député communiste ; André Chassaigne, député communiste ; Jean-Paul Dufrègne, député communiste ; Eric Andrieu, député socialiste européen ; Jean-Claude Tissot, sénateur ; Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne ; Xavien Hamon, Président de l’Alliance Slow-food des cuisiniers de France ; Rudy Pischiutta, directeur du Groupe ornithologique et naturaliste du Nord ; Christian Dupraz, directeur de recherches INRA, spécialiste de l’agroforesterie ; Patrick Lelièvre, instructeur d’équitation ; Marie-Christine Favé, vétérinaire ; Frédéric Saumade, anthropologue de l’élevage ; Laurence Lyonnais, militante écosocialiste en secteur rural, candidate France Insoumise aux élections européennes ; Laurent Levard, agro-économiste, co-animateur agriculture et alimentation de la F1 ; Christophe Dejours, psychiatre et psychanalyste ; Fédération régionale de l’agriculture biologique AURA ; Rudy Pischiutta ; Stéphane Delpeyrat-Vincent, Conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, Generation.S ; Annette Roussel, conseiller municipal déléguée EELV de Dieppe, gérante de la Coopérative d’Albâtre de consommation de produits bio et locaux ; Anthony Fardet, chargé de recherches, INRA ; Frédéric Saumade, professeur, université d’Aix-Marseille ; Gérard Leras, ancien vice-président de la région Rhône-Alpes ; Aris Christodoulou, Président de SIGA ; Christophe Noiseux, journaliste, France Bleu Pays d’Auvergne ; Périco Légasse, journaliste, Marianne ; Laurent Chevallier, médecin nutritionniste ; Michelle Rubirolla, médecin, conseillère départementale EELV ; Mounia Benaili, élue FI ; Barthelemy Chenaux, agronome ; Anthony Fardet, INRA ; Franck Mouly, conseil national du PCF ; Françis Wollf, professeur émérite de philosophie, Ecole normale supérieure ; Paola Nano, Porte-parole de Slow-food international ; Denis Carel, paysan bio ; Les AMAP de Provence ; Elisabeth Carbone, Mouvement Inter-régional des AMAP (Corrèze) ; Jérôme Dehondt, paysan bio, Mouvement Inter-régional des AMAP (Pays de la Loire) ; Benoît Gauthier, Mouvement Inter-régional des AMAP (Bourgogne) ; Didier Loufrani, Réseau des AMAP du Tarn, MIRAMAP ; José Florini, Les AMAP de Provence ; Claudine Léhon, Les AMAP de Provence, MIRAMAP ; Alex Jestaire, Les AMAP de Provence ; André Lopez, Les AMAP de Provence ; Jeanne Meunier, EELV, Les AMAP de Provence ; Jacques OLIVIER, Maire honoraire du Thor (Vaucluse) EELV ; Danielle Estay, membre fondateur des AMAP de Guérande, EELV ; Maryse Oudjaoudi, EELV Rhône Alpes ; BiniciLeyla, EELV candidate Européennes ; Lydia Labertrandie, EELV ;Catherine WalthertSelosse, EELV ; Gilles Bénard, EELV ; Jean-François Baudin, bibliothécaire, président Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes ; Jean-Brice Tulasne, Président Réseau AMAP Savoie ; Laurence Paccard, éleveuse en volaille AB, administratrice du Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes ; Marc Bardin, amapien et administrateur du Réseau AMAP Loire ; Isabelle BERARDAN, amapienne dans la Loire ; Jean-Pierre Mousset, administrateur Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes ; Philippe Chorrier, éleveur de porc AB dans la Loire en AMAP ; Andréa Blanchin, Réseau AMAP AURA ; Amélie Charvériat, Réseau AMAP AURA ; Nathalie Buisson, syndicaliste CGT ; Dominique Paturel, Groupe agriculture et alimentation de la FI ; Léa Lugassy, chercheuse en écologie et agronomie ; Michel Ragot, Biolait ; Dominique Marion, paysan bio ; Alain Véronèse, Agir contre le chômage ; Amélie Charvériat, Réseau AMAP Auvergne-Rhône-Alpes ; Paul Caperan , Trésorier du MODEF national, Serge Mora, Président du MODEF des Landes ; Marylène Tardy Présidente du MODEF de Savoie ; Michel Coudert, Président du MODEF de la Corrèze ; René Gondran, Ancien président du MODEF des Bouches du Rhône ; Jean Chey, Ancien président du MODEF Jura ; Sophie Bezeau, Directrice du MODEF national ; Florian Monteil, Animateur du MODEF Lot et Garonne, Gers et National ; Sarah Manuby, Animatrice du MODEF Auvergne-Rhône Alpes ; Léa Lugassy, chercheuse en écologie et agronomie ; Nathalie Bourras (apicultrice, membre de la Confédération paysanne, candidate France Insoumise aux élections européennes ; Romain Dureau, ingénieur agronome spécialisé dans les systèmes d’élevage herbager, candidat France Insoumise aux élections européennes ; Laurent Thérond, viticulteur, membre de la Confédération paysanne, candidat France Insoumise aux élections européennes ; Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, GDS ; Gérard Aschieri, syndicaliste ; Gilles Luneau, réalisateur ; Patrick Vassallo ; Jean-Michel Drevon, syndicaliste ; Gustave Massiah, économiste ; Jean-Claude Balbot, paysan ; Maxime Vivas, administrateur du site Le Grand Soir ; Nathalie Perrin-Gilbert, Maire du 1er arrondissement de Lyon ; Fabrice Flipo, philosophe ; Laurent Paillard, philosophe ; Josef Zisyadis, Slow-food suisse, membre du Conseil national suisse de la FAO ; Caroline Mecary, ancienne Présidente de la fondation Copernic ; Françoise Dauisse, auteur réalisatrice ; Fanny Soulier ; Jean Malifaud, fondation Copernic ; Eric et Catherine Bottin ; Lucien Degoy, journaliste ; Pierre Khalfa, fondation Copernic ; Florent Bussy, philosophe ; Pierre Zarka, ancien député, ancien directeur de l’Humanité, OMOS ; Fabrice Flipo, philosophe ; Gilles Boitte, psychologue ; Daniel Rome, militant altermondialiste ; Pierre-François Grond, FI ; Pierre Cours-Salies, philosophe ; Edouard Schoene, syndicaliste, membre du PCF ; Samy Johsua, ancien professeur en sciences de l’éducation ; Monique et Michel Sanciaud, membres d’Attac ; Jacques Testart, biologiste ; Gérard Aschieri, syndicaliste ; Jean-Marc Serekian, médecin ; Richard Lagache, éditeur ; Jean-Luc Pasquinet, décroissance IDF ; Catherine Gonnet, Observatoire International de la Gratuité ; François Gèze, éditeur ; José Touar, syndicaliste ; Sophie Wahnich, historienne, directrice de recherches au CNRS ; Jacques Lerichomme ; Hélène Deutsch-Rome, Christiane Dedryuer, ACU ; Patrick Vassallo ; Cyril Cineux, adjoint au maire de Clermont-Ferrand, PCF ; Paul Polis et les membres solidaires du GIE Zone verte ; Jean-Claude Duclos, administrateur et co-fondateur de la Maison de la transhumance ; Patrick Fabre, directeur de la Maison de la transhumance ; Ludo Faurie, éleveur ; Patrick Lelièvre ; Nicole Bochet, agronome en retraite ; Mathurin Peschet, cinéaste, documentariste, auteur du film "Cousins comme cochons" ; Alain Boutonnet, vétérinaire ; Agnès Briançon, éleveuse ; Pauline Perdrix, éleveuse ; Nicolas Gruer, éleveur à la retraite ; Yvert Simon et Thiroux du plessis Galatée, éleveurs ; Xavier Noulhianne, éleveur ; Laurent Chalet, éleveur de vaches nantaises ; Pascal Bodinier, boucher de campagne ; Sébastien Mouret, chercheur INRA ; Vanina Deneux, doctorante INRA ; Nicolas Lainé, chercheur LAS (CNRS/EHESS) ; Félix Jourdan, doctorant INRA ; Charles Stepanoff, Maître de conférences. Ecole Pratique des Hautes Etudes ; Marc Vincent, ingénieur INRA, en retraite ; Diane de Camproger, doctorante, Université de Caen ; Sandrine Fanon, La boîte du chef, Canada ; Sophie Nicod, chargée de mission recherche, Ecole Blondeau ; Camille Eslan, doctorante, Institut Français du Cheval et de l’Equitation ; Lise Gaignard, psychanalyste ; Jeremy Magand, éleveur ; Marina Pourras, éleveure ; Estelle Deléage, Maître de conférences. Université de Caen ; Max Tortel, éleveur de cochons bio plein air, transformateur ; Yann Robin, éleveur ; Gisèle Alexandre, chercheuse INRA ; Sébastien Guilhemjouan, Fédération des Travailleur de la Terre et de l’Environnement ; Emilie Jeannin, éleveure, "Le bœuf éthique" ; Marion Débats, éleveur ; Oliver Dickinson, documentariste, auteur du film "Un lien qui nous élève" (2019) ; Céline Vial, ingénieur de recherches, Institut Français du Cheval et de l’Equitation ; Léo Coutellec, Enseignant-chercheur en philosophie des sciences, Université Paris-Sud, membre du collectif "Pour des alternatives agri-culturelles" ; Michel Meuret, chercheur INRA ; Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste, membre du collectif "Malgré Tout ; Fabrice Nicolino, auteur du livre Bidoche", l’industrie de la viande menace le monde. Actes Sud ; Jean Estebanez, maître de conférences, UPEC ; Christelle Leissner, éleveure ; Jean-Philippe Choisis, Ingénieur de Recherche, INRA ; Aude Vidal, autrice et éditrice, On achève bien les éleveurs" (avec Guillaume Trouillard), Editions de l’Echappée ; Laurence Arpin, vétérinaire, Mont-Joli, Québec, Canada ; Jean Gardin, Maître de conférences en géographie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; François Jarrige. Maitre de conférences en histoire, Université de Bourgogne – IUF ; Stéphane Dinard, éleveur, président de l’association "Quand l’abattoir vient à la ferme" ; David Grangé, éleveur ; Hugo Valls, chercheur CIRAD ; Sylvain Golé, Centres d’Etudes et de réalisations pastorales (CERPAM) ; Perrine Cadoret, éleveuse ; Estelle Janin, éleveure ; Benoît Leibzig, éleveur ; Claire Lamine, chercheur INRA ; Pierre-Louis Osty, chercheur honoraire, INRA ; Nathalie Debus, chercheuse INRA ; Claude Soulas, ingénieur agronome et pastoraliste ; Johann Hugenin, chercheur CIRAD ; Jean-Louis Fiorelli, ingénieur de recherche, INRA ; Agnès Briançon, présidence de l’association "Homéo à la ferme" ; Véronique Ancey, chercheuse CIRAD ; Roger des Prés, La Ferme du Bonheur, Nanterre ; Florence Hellec, chercheuse INRA

Vous pouvez aussi signer cet appel sur le site http://novegan.canalblog.com

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COMMENTAIRES  

27/02/2019 10:42 par Xiao Pignouf

Comme d’hab’ avec vous M. Ariès, l’idée est bonne, mais l’argumentaire est nul.

https://www.youtube.com/watch?v=ZbgBQtgY1jo

27/02/2019 17:37 par BQ

Quand vous dites, après avoir vu une personne noire défendant la cause des personnes noires discriminées voler un sac à main, "les noirs sont des voleurs et des antisémites" car, selon vous, telle personne n’a dit ne défendre QUE les noirs (et pas les juifs) et qu’il a volé : on peut raisonnablement dire que c’est un commentaire dénué de sens, complètement débile ET raciste.

Alors pourquoi vous dites, après avoir entendu une personne souhaitant réduire sa consommation de viande pour des raisons climatiques, écologiques et d’éthique, et qui n’a a priori rien volé, ni donné sa version sur la répartition des richesses, la Guerre en Syrie, au Venezuela ou son avis sur la réactivation de la 6ème flotte US, que TOUS ceux qui font de même sont à fond pour l’agriculture intensive à mort, des suppôts de multinationales transhumanistes pro-agriculture "cellulaire", qu’ils sont atteint d’"absence totale de réflexion", que TOUS accusent les mangeurs de viande de génocidaires, qu’ils chient sur la paysannerie locale et les fermes à taille humaine, sont des obsessifs et font preuve de mépris de classe ?

Allez paraphrasons du Ariès, avec qui, pour reprendre LGS dans un de leurs commentaires, ce serait incroyablement triste, fade et maussade d’avoir à discuter durant un week-end de ce genre de thème tant sa propension à vous accusez de toutes les caricatures parce que vous n’êtes d’accord avec lui est inversement proportionnelle à sa connaissance scientifique du sujet.

"En quoi passer d’un monde AVEC des carnivores SANS carnivores en France changerait-il fondamentalement les choses ?"

"En quoi tuer directement soi-même l’animal que l’on va manger n’augmenterait-il pas finalement notre amour d’être carnivore et nous sensibiliserait au respect, à la dignité, à l’écologie, mieux au respect de la planète ?" Lancons ainsi avec Paul Ariès, « Quand l’Abattoir vient à la maison » (bientôt sur M6) pour que adultes et enfants nous puissions dépecer des animaux dans un cadre convivial, nous-mêmes, blancs occidentaux de France pour qui la viande est un impératif vital pour survivre dans la jungle parisienne.

"Qui peut croire qu’en [Rajoutez n’importe quelle phrase avec laquelle vous n’êtes pas d’accord, ca donnera une pseudo-substance scientifique à votre propos qui en est dénué] tous les problèmes de l’agriculture, du climat et de la nutrition seraient réglés ?"
Exemples : "répartissant les richesses", "faisant une 6 ème République", "soutenant Cuba" ou même "promouvant la gratuité dans tous les secteurs".

Si ce texte co-signé par tout ce beau monde peut permettre à nos pays de consommer toujours davantage de viande afin d’éradiquer les épinards et tous les légumes, fades et sans saveurs, de tuer davantage d’animaux, de mobiliser davantage de surfaces et de ressources pour les nourrir, je m’en réjouis car alors les problèmes d’éthique, de l’agriculture, du climat, de la nutrition et des maladies cardio-vasculaires seront enfin réglés.

27/02/2019 18:04 par Assimbonanga

"La clé de la fertilité de l’agriculture paysanne et de l’agriculture biologique repose sur le triptyque sol - végétal - animal, c’est-à-dire dire sur la polyculture élevage : il n’y a pas de maraîchage durable sans le fumier des animaux !". Effectivement. C’est ainsi que ça marche.
Puisque Paul Ariès semble être notre pourvoyeur d’articles sur l’agriculture, je vais poser une question. Le lait de vache est un produit intégral fourni naturellement. C’est un produit tel quel de la nature. Le lait de coco, c’est pareil. Mais tous ces "laits" d’avoine, de riz, d’amande, sont constitués, si je ne m’abuse, de poudre et d’eau. Pourquoi le vend-on en briques d’un Litre ? Pourquoi ce packaging coûteux en transport et en emballage sophistiqué alors que chacun peut ajouter soi-même l’eau à un simple sachet ?

28/02/2019 11:42 par taliondachille

Comme d’habitude les commentaires sont largement hors sujet. Il ne s’agit pas simplement de consommation de viande mais de sauver l’agriculture paysanne qui a payé le plus lourd tribu au capitalisme (exode, suicides).
L’après-pétrole ne se fera pas sans animaux. Si vous voulez sarcler la Beauce à la main, courage !
Un petit mot quand même sur l’abruti vociférant sur le lien cité plus haut : pour avoir un tel aplomb il faut sûrement avoir un QI supérieur à tous les signataires de l’appel, ou bien, comme dit Roger Waters avec un QI égal à sa température anale.

PS : concernant les poudres diverses, il faut beaucoup d’énergie et des usines très chères pour les produire. mais c’est une bonne idée : rendons obligatoire la consommation des poudres (et interdisons les produits non transformés) et le dernier paysan se suicidera rapidement.

28/02/2019 23:18 par Xiao Pignouf

@Taliondachille

Un petit mot quand même sur l’abruti vociférant sur le lien cité plus haut

Apparemment vous n’avez pas pris la peine de regarder ce lien en entier. On peut ne pas être d’accord, de là à le traiter d’abruti... niveau zéro du débat. Il répond point par point aux élucubrations de M. Ariès, mieux que je ne saurais le faire.

01/03/2019 10:15 par Assimbonanga

Il s’en passe des choses dans ce monde de l’agriculture et, bizarrement, notre gouvernement semble ne rien voir sur certains coins du territoire... Dans le Lot-et-Garonne, des agriculteurs ont, tout simplement, pris le pouvoir, sans que cela ne fasse bouger monsieur Castaner et sans que que 2500 gendarmes ne soient diligentés sur les lieux avec leurs blindés et chars d’assaut !! Pourtant, il y aurait de quoi : un groupe d’agriculteurs construit un barrage illicite. On peut voir l’indigence des moyens de ces pauvres paysans ici :
LE FIGARO http://www.lefigaro.fr/sciences/2019/02/28/01008-20190228ARTFIG00218-pres-d-agen-les-agriculteurs-defient-l-etat-pour-garder-leur-barrage.php
SUD-OUEST https://www.sudouest.fr/2019/02/22/lac-de-caussade-en-lot-et-garonne-la-construction-de-la-digue-est-achevee-5843924-10582.php
Pour moi, je ne vois pas d’autre terme que celui de putsch pour décrire ce qui se passe à Saint-Pierre-de-Caubelle. Des propriétaires terriens s’approprient l’espace public afin de générer leurs profits privés au mépris de toutes les menaces climatiques qui devraient logiquement condamner leur mode d’exploitation.

01/03/2019 10:24 par Assimbonanga

@talliond’achille. Cela fait depuis 2011 que l’on nous serine qu’un paysan se suicide tous les deux jours.
 Comment se fait-il qu’aucun plan d’action n’ait été divulgué et mis en place ? (sécu, MSA, cellule psychologique, campagnes d’information, sensibilisation, groupes de parole, entraide)
 à ce rythme, combien reste-t-il d’agriculteurs vivants ?

Pour les laits d’avoine et de noisette, je pense que c’est plus séduisant et donc commercial, de les vendre prêts à consommer. Je pense que ce n’est pas l’écologie qui anime cette production mais juste la profitabilité.

En ville, l’on achète sa nourriture par portions débitées et emballées de diverses couches d’emballage. Voir tous ces plats cuisinés enrubannés de plastique, pour ma part, cela me met très mal à l’aise. Si les gens ne jetaient pas quotidiennement leurs déchets et que les bennes à ordures ne circulaient pas régulièrement pour les soustraire à leurs regards, cela ferait un choc de voir le volume que ça fait.

01/03/2019 10:32 par Assimbonanga

@taliond’achille.

Peut-être qu’on ne s’est pas bien compris... Le commerce des laits végétaux existe déjà. Il s’agit donc de boire un lait qui ne soit pas animal, or je trouve que c’est un leurre. Il ne s’agit nullement de lait bien que la couleur s’en rapproche. C’est pourquoi je mets en évidence cette tromperie. Il s’agit juste d’une poudre que l’on mélange à de l’eau !

01/03/2019 11:13 par Paul Ariès

Simple petite précision : je sais bien que les végans abolitionnistes ont choisi de dire systématiquement "l’appel de Paul Ariès"... à tel point que c’est devenu un élément de langage permettant de reconnaître qui parle ou écrit mais cet appel n’est pas mon appel. Il suffit de regarder la liste des signataires puisque nous avons réalisé une convergence des milieux syndicalistes paysans (Confédération paysanne, Modef),de structures paysannes (Nature et Progrès, Biolait), d’associations de mangeurs (AMAP, Slow Food, etc), de députés et élus de la FI, du PCF, d’EELV, de Generation.S, de personnalités écolos et altermondialistes,de chercheurs, etc. Ce texte a été élaboré en trois semaines, il a été fortement amendé, complété, modifié, bref débattu... Un exemple : alors que je parle habituellement d’élevage fermier, nos amis syndicalistes paysans ont demandé de parler d’élevage paysan (pour plein de bonnes raisons).Le réseau autour de cet appel ne cesse de s’élargir à la fois en termes d’acteurs (des poissonniers par exemple souvent agressés par des végans nous ont rejoint au nom de l’opposition entre la pêche artisanale et industrielle), cet appel est aussi repris dans d’autres pays. Bref cet appel n’est pas davantage le mien que l’appel pour la gratuité des services publics et biens communs. Mon rôle dans cette affaire (comme dans d’autres) est d’abord d’être un passeur de plats/d’idées.

01/03/2019 14:44 par BQ

Pourquoi nous vendre absolument l’escroquerie intellectuelle selon laquelle vegan abolitionniste fondamentaliste pro-agriculture cellulaire et agriculture intensive à mort (ultra-hyper minoritaire) = quelqu’un qui pense (à raison) que réduire sa consommation de viande est bon pour la planète et pour l’éthique (ultra-majoritaire) ? Tous vos livres, appels et interventions sur le sujet sont montés sur cela, que vous savez être une arnaque.
Signé : Un mangeur de viande qui sait pertinemment et scientifiquement que c’est mauvais.

01/03/2019 15:29 par Xiao Pignouf

je sais bien que les végans abolitionnistes

Je suis bien aise que vous fassiez enfin ce distingo, car c’était selon moi sur ce point que le bât blessait et que portait l’essentiel de mon désaccord. Car tenir les végans pour extrêmistes, c’est comme dire, dussé-je être réticent à prendre ces exemples, que tous les musulmans sont islamistes ou tous les chrétiens anti-IVG... Je suis en désaccord sur votre vision du véganisme en général, mais c’est secondaire car cela ne parasite pas le message que vous tentez de faire passer.

Pour revenir sur ces Lundis sans viande, qui semblent tant vous obnubiler, après renseignement pris, je ne vois pas trop pourquoi cela vous alarme (ni même les éleveurs) puisqu’il s’agit plus ou moins d’une expérience scientifique (initiée par le CNRS) visant à étudier, je cite, les capacités humaines au changement alimentaire. Cela se fait sur inscription et donc, participe qui veut. Or, lorsque vous en parlez, on a nettement l’impression qu’il s’agit d’une lubie imposée par les milieux bobos ou le PS... Fake news quand tu nous tiens.

Je vous parle en tant que non végan et je suis bien d’accord avec vous lorsqu’il vous apparaît urgent de remettre en cause le modèle actuel de l’agriculture et de la distribution de ses produits : favoriser le local et la vente directe producteur ou trice- consomnateur ou trice, ce afin de réduire à néant le diktat de la grande distrib’ et rémunérer plus dignement lesdits producteurs... ou trices. Et au bout du bout, refaire de cette vocation un métier attractif pour les jeunes, et non plus un esclavage.

Votre idée d’une journée mondiale de l’élevage paysan... pourquoi pas... mais pourquoi uniquement l’élevage ?... par contre une journée mondiale des animaux de ferme... ça consisterait en quoi exactement ? Faudrait demander aux principaux intéressés, z’auront peut-être une ou deux idées à vous soumettre.

02/03/2019 07:44 par babelouest

J’aime bien la remarque de Talion d’Achille à propos de "sacler dans la Beauce" : le problème n’est pas sarcler, c’est celui de la Beauce (propriété de fait de grands propriétaires souvent( étrangers), à laquelle il manque tout ce qu’il faut pour en faire une campagne naturelle et humaine. Le gigantisme c’est le mal.

Je ne saurais mieux illustrer ces dires, qu’en citant ici un extrait d’un ouvrage que j’ai écrit pour pérenniser (sans en faire ni l’apologie, ni la critique) cet ancien monde que j’ai connu enfant, il y a soixante ans environ.

Une tâche (encore une, c’est vrai) faisait particulièrement mal au dos. Il s’agissait, sur de longs rangs de choux ou de betteraves qui avaient été semés, de n’en garder qu’un parmi ceux (deux ou trois, parfois plus) dont les graines étaient tombées ensemble. Il s’agissait bien entendu de choisir de garder le plant qui paraissait le plus vivace, le plus développé déjà, et d’arracher les autres. On appelait cette tâche « détrajhouna », allez comprendre !
Les rangs étaient longs. Même pour des enfants d’une dizaine d’années, qui ont le dos plus souple que des adultes, à la fin le dos criait sa désapprobation. Ce n’était certainement pas l’une des tâches les plus agréables. Être enfant de paysan n’avait pas que des avantages.

03/03/2019 11:47 par Paul Ariès

Le choix de ne pas manger de viande est aussi légitime que celui d’en manger. Ce n’est pas la question.
J’ai même écrit dans la revue végétarienne (il y a quelques années) donc pas d’animosité envers le végétarisme.
Notre désaccord ne porte pas davantage sur la souffrance animale.
La question n’est pas davantage celle du flexitarisme (manger moins de viande) à la façon de Macron.
Manger de viande certes celà fait des décennies que je le pratique et le revedique mais surtout quelle viande et pour la remplacer par quoi, si vous remplacez de la viande paysanne par des céréales industrielles, vous avez tout faux !
Le véganisme n’est pas surtout une façon plus moderne de se dire végétarien ni même végétalien.
Il s’agit d’une idéologie non seulement abolitionniste (donc voulant interdire aux autres d’élever et.ou manger de la viande)
et d’une idéologie politique anti-écolo, comme l’écrivent d’ailleurs les principaux penseurs végans/antispécistes, antihumaniste,
comme lls le clament eux-mêmes, et anti-écologistes comme ils le revendiquent également...
Soyez végétariens, végétaliens, mais pas végans, les concepts scientifiques ont un sens...
Je vous conseille l’excellent ouvrage publié par la Confédération paysanne "Paroles paysannes sur les relations Humain-Animal, plaidoyer pour l’élevage paysan", je vous conseille aussi l’excellent article de Gilles Luneau sur le financement des groupes végans (in WE Demain) par les grandes firmes capitalistes qui souhaitent imposer l’abolition de l’élevage paysan au profit de la viande cellulaire.

11/03/2019 15:07 par Assimbonanga

NOTA BENE.
Nos hommes politiques sont tous d’accord sur une phrase générique jamais mise en perspective ni réactualisée : "En France, un agriculteur se suicide tous les deux jours."
C’est vrai que ça ne mange pas de pain et ça permet de ne pas contrarier l’agriculteur, assez soupe au lait par nature.
Sauf que ces chiffres sont ceux d’une enquête de 2010 et 2011. J’ose espérer que l’hémorragie s’est arrêtée depuis, car il ne resterait plus grand monde de debout !
Référence trouvée vite-fait dans l’espace cybernétique : https://www.lepoint.fr/sante/en-france-les-agriculteurs-se-suicident-plus-que-les-autres-06-10-2016-2074089_40.php J’aimerais beaucoup ne pas sentir ce parfum de politicard chez nos propres députés, mais pourtant, je suis bien obligée de supporter car même François Ruffin, mon idole, un saint, le fait ! Il faut réactualiser, les gars (et les garces) : en 2019, ce sont les policiers qui se suicident !

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