12 

Qu’est-ce qu’un média “ mainstream ” ?

C’est un média qui relaye les messages de propagande capitalistes et impérialistes, en les présentant comme de l’information objective.

On le reconnaît notamment à ce qu’il participe aux campagnes mondiales qui ciblent un pays non occidental : cette année nous avons eu droit à la Biélorussie, Hong Kong, le Xinjiang, la Bolivie, et dans un passé récent aux campagnes infructueuses contre la Russie, la Corée, la Chine le Venezuela, l’Iran, Cuba, la Syrie, ou victorieuses en Ukraine, en Libye, en Birmanie, en Irak, etc.

Une seule cause anti-impérialiste a eu une certaine ouverture dans les médias, mais de moins en moins, celle de la Palestine, sans doute parce que la situation est verrouillée, et peut servir à montrer de manière répétée et redondante qu’il n’y a pas d’autre alternative à l’Empire que la défaite.

Ces médias peuvent aussi se révéler dans leur participation unanimiste à des campagnes politiques considérées par leurs propriétaires comme de grande importance, comme la campagne en faveur du oui au TCE en 2005.

Un média mainstream est ou bien :

Un média capitaliste, qui appartient à des capitalistes qui le financent et dépensent beaucoup d’argent pour ça, et qui fait sous ses diverses variantes la promotion idéologique du capitalisme par la diffusion des idéologies libérales qui sont variées, mais largement à notre époque autour d’un consensus libéral-libertaire qui va allouer aux conservateurs traditionalistes un rôle de repoussoirs, comme les barbons ridicules des comédies de Molière.

Comme par hasard, les médias professionnels de droite qui doivent assumer ce rôle peu flatteur (le Figaro, certains titres de la presse éco) en deviennent un peu plus crédibles que les autres, tant que le portefeuille n’est pas directement en jeu.

La quasi totalité des médias privés, qui ont une notoriété dans le grand public, et bien diffusés sont de tels médias.

Ou bien c’est un média d’État d’un État capitaliste relevant de la sphère impériale occidentale où l’information est encore plus verrouillée, et qui a surtout une mémoire plus longue : alors que les médias privés considèrent souvent qu’en ce qui concerne le communisme la partie est gagnée, la messe est dite et qu’il n’y a plus à s’en occuper, les médias d’État comme Arte ou France Culture organisent la prison mémorielle où ils veulent le placer, en falsifiant, salissant, ou détournant l’histoire révolutionnaire. Ces médias font aussi la promotion des intellectuels gauchisants inoffensifs qui ont tout à tour leur moment de célébrité.

Et un média mainstream c’est de toute manière un média occidental (nord américain, européen, océanien) qui recycle avec une tonalité compassionnelle dans le langage des ONG les préjugés occidentaux néocoloniaux, et qui est nourri exclusivement par les récits émanant des agences de presse occidentales qui produisent la plus grande partie de l’information accessible au grand public : Reuters, AP, AFP. Il n’y a plus en dehors de quelques grandes capitales occidentales, à domicile, presque plus aucun correspondant étranger attitré de ces médias qui pourrait produire une information originale.

Ce monde des médias gravite autour d’un petit nombre de titres de presse qui sont considérés comme des références de sérieux et d’objectivité, palme qu’ils ne manquent pas de se décerner à eux mêmes : le Monde, le New York Times, le Washington Post, et qui ne valent pas mieux que les autres. La seule différence étant que leurs rédacteurs principaux ont un statut des notables dans les milieux politiques décisionnels occidentaux qui dépasse celui que devrait leur apporter le niveau de leur rémunération.

Il y a des médias capitalistes ou d’État extérieurs à cette sphère géographique et culturelle, en Russie, en Chine, et dans la plupart des pays non occidentaux, mais leur contenu est jugé suspect à moins qu’il ne reflète servilement le contenu des grandes agences de presse occidentales, et dans ce cas il aura les honneurs d’une sélection dans « Courrier International ». Un média non-occidental n’est coopté dans le circuit de l’information mondialisée que s’il soutient les interventions de l’Occident dans le monde non-occidental, ou s’il reflète des positions caricaturalement réactionnaires.

C’est pourquoi les médias russes sont devenus indispensables à qui veut s’informer aujourd’hui en Occident : ce sont les seuls médias dynamiques et professionnels qui ont un intérêt objectif partiel à un dévoilement du réel. Ce qui explique les opérations de censure directe dont ils font l’objet.

Sinon la censure habituelle porte plutôt que sur la publication et l’édition, sur la diffusion et le référencement, comme le savent bien les animateurs de sites socialistes ou communistes de par le monde.

Le point le plus important à retenir est en même temps le plus banal et le plus facile à comprendre : l’information sur le réel est aliénée à des intérêts privés.

La justification libérale de cet état de fait, selon laquelle un média honnête aurait plus de succès (et donc rapporterait davantage de profits à son propriétaire) et éliminerait les médias malhonnêtes ne tient pas la route une seule seconde : ces médias perdent presque tous de l’argent, à part les nouveaux médias des GAFAM, dont l’information est un produit secondaire. A part le fait que la concurrence développe au détriment de l’information sérieuse l’espace dévolu à la distraction et aux faits divers, il est patent que les médias sont les danseuses des grands groupes capitalistes, qui leur servent à distiller des messages qui favorisent leur intérêts, mais aussi dans leur croisade permanente contre tout ce qui n’est pas capitaliste et occidental (après tout ces gens peuvent être désintéressés).

Ce problème est ancien : les législateurs de la Libération avaient à cet effet interdit la concentration dans les entreprises de presse.

En gros le message mainstream est le suivant : le capitalisme produit des marchandises en abondance pour tout le monde, et une société tolérante où chacun fait ce qu’il lui plaît, et si ce n’est pas encore le cas partout, ce le sera bientôt grâce aux interventions de l’Occident. Nous ne vivons pas au sein d’un Empire mais dans une communauté internationale respectueuse de tous ses membres, et d’ailleurs cet empire qui n’existe pas est l’empire le plus bienveillant de l’histoire, auquel on ne peut reprocher qu’une seule chose : ne pas envahir assez de territoires pour y apporter la paix et la prospérité. Mais il s’affaire pour porter la démocratie et la liberté partout où le capitalisme ne règne pas, ou pas autant qu’on le voudrait, comme en Chine.

Toutes les information dites sérieuses qui sont diffusées doivent concourir à ce récit.

Lorsque des voix s’éloignent de ce consensus, elles deviennent de moins en moins audibles, sont diabolisées par la « théorie de la théorie du complot », ou s’enferrent d’elles-même dans des contradictions ou des polémiques stériles, parce qu’elles acceptent une partie des présupposés de la presse capitaliste en rejetant arbitrairement le reste.

Dans le passé, les médias appartenaient déjà à des capitalistes, mais l’impression reste que des messages opposés pouvaient davantage s’exprimer. C’est en partie une impression fausse, car l’information dont on a disposé sur des points cruciaux, sur l’URSS tant qu’elle existait, et qui s’est déposées dans les livres d’histoire, est encore moins fiable que le contenu de l’actu d’aujourd’hui. Mais le capitalisme avait des contradictions internes, des contradictions internationales, et il y avait une contradiction principale entre le capitalisme et le socialisme, et de part le monde un nombre non négligeable de situations socio-économiques mixtes qui reflétaient un compromis instable entre les deux systèmes. Une minorité dans la bourgeoisie occidentale, petite mais impossible à négliger, avait même fait le choix du socialisme, entre 1945 et 1975 environ, pour des raisons objectives qu’on ne peut pas développer ici sans sortir du sujet, et la bourgeoisie du Tiers Monde s’affichait volontiers marxiste.

Il y a avait donc grâce aux contradictions dans le réel une ouverture vers l’expression de la vérité, qui n’existe plus aujourd’hui.

Maintenant pour s’y orienter, on doit conjuguer les deux principes : a priori, rien de ce qu’annonce la presse capitaliste n’est crédible ; et d’autre part, qu’il est très difficile de s’en passer complètement pour s’informer de ce qui se passe vraiment. Il faut mettre au point des grilles de déchiffrement au cas par cas.

Ne croire en rien de ce que propage la presse capitaliste ne signifie pas croire en tout ce qu’elle ne propage pas, ou en ce qu’elle propage en lui affectant un coefficient négatif (comme les produits du blogueur Soral).

La règle de bon sens est de ne pas prendre position, de ne même pas évoquer les questions sur lesquelles on n’a pas de connaissance, ou pour lesquelles on n’éprouve pas d’intérêt ou d’attirance. Ne pas en parler signifie ne même pas dire qu’on n’en parle pas et feindre l’étonnement et l’ennui en présence d’un faux débat sociétal.

Cela semble assez facile de conserver assez de recul de jugement, mais il est incroyable de voir à quel point le public, et notamment le public militant relativement cultivé qui se recrute dans la classe moyenne, peut être crédule, ou au moins sidéré par les informations d’officines qu’il sait pourtant clairement se situer dans le camp ennemi.

L’affaire Biélorusse est assez exemplaire d’un autre aspect de la situation actuelle : les médias capitalistes occidentaux interviennent comme des partis politiques dans les affaires des petits pays. Ils suppléent aux partis pro-empire qui n’y existent pas spontanément. En ce sens le journaliste indépendant en vient à nourrir le camp politique qui attaque les institutions ou l’État visés par les groupes de médias capitalistes. Les trouvailles du reporter free lance seront sélectionnées selon leur conformité à l’objectif. En Biélorussie l’impression qui en résulte est que le pouvoir n’a absolument aucun soutien, ce qui serait quand même bien surprenant, puisqu’on avoue maintenant qu’il en avait beaucoup auparavant (ce que l’on n’avait jamais dit).

Les mensonges actuels sont pour une part les aveux des mensonges précédents.

Le parallèle avec le mouvement en Bolivie contre le report des élections montre aussi comment un vrai mouvement populaire qui ne bénéficie pas des soutiens massifs des médias et des services occidentaux peut être occulté par les images d’une foule savamment manipulée dans une situation émotionnelle et hystérisée où on ne fait même pas semblant de vérifier les informations.
Comme disait Gil Scott-Heron the revolution will not be televised !

Il existait autrefois une presse liée à la classe ouvrière qui pouvait totalement ou partiellement relayer un message anti-capitaliste ou anti-impérialiste. Mais le conformisme social et l’intimidation produite sur les journalistes par des médias mainstream qui se confirment les uns les autres est telle que petit à petit ces espaces se ferment, de l’Humanité au Guardian.

L’affaire Assange quant à elle est la chronique de la mise au pas du journalisme d’investigation, et témoigne de la fin des perspectives libératrices liées à l’agitation anarchisante dans le cyber-espace, au hacking et au piratage sur la toile. La persécution cruelle dont ce journaliste indépendant de grand format fait l’objet est une manière d’avertissement pour tous les autres.

Ce tableau peut paraître sombre, mais il faut tenir compte du renouvellement incessant des contradictions, et des efforts renouvelés aussi d’une partie des professions médiatiques d’être à la hauteur de leur déontologie, en créant des espaces indépendants. Le monde des réseaux sociaux et notamment Youtube offre aussi malgré la censure arbitraire qui s’y exerce des opportunités de communication et de diffusion des médias non-capitalistes.

Et on peut, en attendant mieux relayer au maximum Réveil Communiste et ses blogs associés !

GQ, 14 août 2020

PS, 15 août 2020
Commentaire de Bruno Drweski :
Les médias russes Rt et Sputnik sont fondamentaux certes, mais presstv iranien, télésur vénézuéliennes, CGTN chinoise pour ce qui est de la Télé et internet sont aussi très intéressant ainsi que les sites internets de nombreux journaux des pays du tiers monde. Par ailleurs, le gros problème des médias alternatifs est la monopolisation des informations par quelques agences de presse occidentales qui empêchent d’avoir accès aux informations importantes à la source.

19 Août 2020 , Rédigé par Réveil Communiste

 http://www.reveilcommuniste.fr/2020/08/qu-est-ce-qu-un-media-mainstream.html

COMMENTAIRES  

22/08/2020 20:51 par gerard bordes

les néos petits bourgeois ( bobos ) coeur de cible des médias mainstream. DE TENDANCE libéral libertaire, se pensant vaguement de gauche , ils sont les pires propagandistes et les plus redoutables du capitalisme macronien actuel . Les plus redoutables car ils servent sans le savoir d’alibi ( les nouveaux idiots utiles ) . les médias mainstream flattent leurs sentiments " "d’élites" " auto proclamées et hop, les bobos gogos ne jurent que par le nouvel obs, télérama, courrier international, le monde , libération et même je trouve politis et plein d’autre ( sans oublier arte et BFM )

22/08/2020 23:31 par T 34

Et si vous n’êtes pas un média mainstream on vous censure comme c’est arrivé de nombreuse fois à des médias iranien tel Hispan TV et Press TV, de la télé nord coréenne ou des médias cubains ou venezueliens. Dernièrement les chaines youtube du journal Granma ainsi que celle la chaine Cubavision de l’émission Mesa redonda ainsi que les trois chaines de la télévision publique veneuelienne VTV existant depuis 2011 et comptant plus de 63 000 vidéos.

Quand au média russe et chinois ils se voient affublé sur twitter de l’étiquette médias affilié à un état étiquette absente pour els médias des autres pays.

23/08/2020 08:18 par doucic

"C’est pourquoi les médias russes sont devenus indispensables à qui veut s’informer aujourd’hui en Occident : ce sont les seuls médias dynamiques et professionnels qui ont un intérêt objectif partiel à un dévoilement du réel."
Sputnik et RT, s’ils permettent certes d’entendre un autre son de cloche que la propagande otanesque, je ne vois pas en quoi ils ont un "intérêt objectif" à dévoiler le réel. Et pour qui les côtoie un peu, il est difficile de nier leur tropisme d’extrême droite : tous les faits divers susceptibles de provoquer à la haine raciale ou au "choc des civilisations"sont relayés quotidiennement ad nauseam.
Je ne fais pas plus confiance à ces torchons pour me dévoiler le réel qu’aux médias de l’empire même si au niveau international ils donnent à lire un point de vue contradictoire bienvenu.

23/08/2020 10:01 par IMBERT

merci à gilles questiaux et à B.Drewski...sauf sur la question mérieux labos privés et de politique mondiale de la santé et des finances mais on ne peut pas tout faire..je partage donc les deux points de vue ensemble...

23/08/2020 15:18 par Yannis

PS, 15 août 2020
Commentaire de Bruno Drweski :
Les médias russes Rt et Sputnik sont fondamentaux certes, mais presstv iranien, télésur vénézuéliennes, CGTN chinoise pour ce qui est de la Télé et internet sont aussi très intéressant ainsi que les sites internets de nombreux journaux des pays du tiers monde. Par ailleurs, le gros problème des médias alternatifs est la monopolisation des informations par quelques agences de presse occidentales qui empêchent d’avoir accès aux informations importantes à la source.

Politis évidemment, sans oublier le rôle de Mediapart dans l’accession au pouvoir de Macron. Médiapart et Plenel, deux fers de lance du macronisme bon teint. On se demande même si Plenel ne regrette pas le temps de Sarkozy, grâce auquel il s’est forgé son nouveau personnage de Chevalier Blanc de la République, et permis de se refaire une virginité parmi les lecteurs du peuple de gauche - une grande foule sentimentale qui l’ignore encore.

https://lapartmanquante.com/2014/10/13/espoirs-grandeurs-et-deceptions-au-pays-des-mediapartiens/

23/08/2020 20:15 par Alamut

Devinette : le 18 Août en 3 volets d’une heure Arte présentait la guerre franco-prussienne de 1870-1871 sur fond de témoignages "humains".Or un armistice "partiel" étant signé en Janvier 1871 et le traité de paix définitif en Mai il ne s’est apparemment rien passé durant cette période car l’ensemble de l’émission concernait 1870 avec moultes inquiétudes sur l’avenir. Pourquoi ce silence sur cette période de 1871 ?

Arte :Hitler ? Staline ? des supermen qui ont décidé de tout tous seuls ! Le côté "vicieux" de cette vision est que tout en les qualifiant d’êtres "maléfiques" c’est quand même de nous suggérer concernant notre présent que l’histoire dépend uniquement de personnalités "hors du commun".....

Et les émissions "paysagistes" ! Qu’elle es belle cette France éternelle qui bien sûr qui ne changera jamais avec le gondolier en chef
Stéphane Bern qui nous promène dans toutes les "douves" des châteaux.

Et les émissions de cuisine avec un chef qui vous botte le cul si vous avez raté votre mayonnaise !

Et les émissions "criminelles" : les monstres sont partout et ça pourrait être vous car vous pourriez être,vous aussi ,un individu potentiellement coupable de quelque chose !

Il n’y a pas que les médias mainstream qui nous assomment mais l’immense majorité des programmes télé y participent.

L’individualisme règne en maître et le collectif n’y est ajouté que pour créer de "saines"angoisses : maladies,fragilité psychique généralisée (burn-out),guerre des sexes toujours sur le feu,incivilités et j’en passe.

L’URSS n’a pas pu réaliser une société civile en harmonie avec la société politique,la Chine a de bon atouts vue sa stabilité multi-séculaire (hypothèse) mais quand on constate l’état de la nôtre on peut prévoir une "société réglée"(Gramsci) dans 100 ou 200 ans (re-hypothèse pessimiste).

24/08/2020 14:49 par bostephbesac

Doucic, vous poussez une porte ouverte . Toute personne sérieuse sait très bien qu’ il faut aussi se méfier de la version "anti-OTAN" . Mais qu’ il fait bon d’ entendre les versions autres que celles des Occidentaux (pourtant "nous mêmes") ; versions occidentales qui nous font croire que de simples "fanatiques" (même si se sont des dinguos nés) sont capable de faire tomber des tours...........sans la moindre aide d’ un "Etat extérieur".

24/08/2020 19:49 par Palamède Singouin

@ Doucic

tous les faits divers susceptibles de provoquer à la haine raciale ou au "choc des civilisations"sont relayés quotidiennement ad nauseam.

C’est malheureusement exact au moins pour la version écrite de RT qui propose par ailleurs des articles et émissions de qualité. Il semble que la plupart des sujets mis en Une par RT n’ont d’autre but que d’attirer les commentaires haineux (et souvent délirants) des droites les plus extrêmes. Dans quel but ?

26/08/2020 11:51 par Jean-Yves Leblanc

Pour s’orienter vers la vérité face aux médias "mainsteam", G Questiaux énonce quelques règles que je partage.
Cependant en voici une que je ne partage absolument pas :

"La règle de bon sens est de ne pas prendre position, de ne même pas évoquer les questions sur lesquelles on n’a pas de connaissance, ou pour lesquelles on n’éprouve pas d’intérêt ou d’attirance."

Les "intellectuels" de gauche sont, hélas, essentiellement aujourd’hui des gens de lettres, de sciences humaines, du droit, des fonctionnaires et des enseignants ... Ils n’ont généralement pas de connaissances ni d’attirance pour les sciences, la technique, l’industrie et le fait est que sur ces questions ils sont souvent muets.
Or de nos jours les principaux leviers de la politique et donc de la propagande s’appuient sur des questions techniques. Si nous n’avons rien à dire sur ces sujets, alors nous ne pouvons ni nous orienter, ni combattre nos adversaires et encore moins avoir une prise sur le réel. Circonstance aggravante pour la gauche, les seuls esprits critiques sur ces sujets sont à droite. Aussi stupidement anticommuniste qu’elle soit, c’est en son sein qu’on peut encore trouver des ingénieurs, des scientifiques non alignés et des analyses techniques pertinentes.

Trois exemples lumineux sur lesquels la gauche est muette et donc suiviste :
- Le climat. En considérant que c’est une question scientifique (la climatologie) et que seuls les experts du GIEC en parlent avec raison, nous nous abandonnons sans broncher à une vaste opération politique visant à l’austérité et aux reculs généralisés pour la population.
- L’énergie. Nous n’avons rien à redire à la fameuse transition énergétique. Sujet technique ? Les écolos n’y connaissent pourtant rien mais parlent haut et fort ...et Fessenheim peut fermer dans l’indifférence quasi générale. En réalité, l’énergie abondante et bon marché est (est a toujours été) la condition première du développement humain et se trouve donc être une question politique de premier plan.
- Le Covid. Eviter d’aborder cette question parce que c’est un sujet technique médical et laisser le Conseil Scientifique maître du jeu est une folie tant les conséquences sociales et politiques de mesures "sanitaires" sont graves.

Je préfèrerais donc à la règle ci-dessus citée de G. Questiaux celle-ci :
Il y a lieu de manifester un vif intérêt pour toutes les questions d’actualité, d’échanger des informations et de prendre des positions critiques de bon sens.

28/08/2020 08:29 par Christian Delarue

Il faut prendre en compte ce qu’on appelle la "structure de l’impérialisme" (schema) et sa formule (il y a du sud au nord et du nord au sud) ou l’on évite le communautarisme national globalisant pour introduire les rapports sociaux et les classes sociales : l’impérialisme c’est le fait des classes dominantes et dirigeantes des pays les plus puissants au plan économique et militaire : de nombreuses entreprises multinationales sont impliquées avec l’appui des armées surpuissantes. ! Dans les pays dominés il y a des bourgeoisies compradores, très accommodantes de l’impérialisme. Elles sont aussi dominante économiquement et politiquement en interne ;Dans tous les cas les peuples sont hors sujet quasiment partout : ils n’exigent aucune entreprise impériale ! Les médias mainstream sont eux à la botte des dirigeants économiques et politiques en collusion.

07/09/2020 20:04 par HUGO

Réveil ou Renaissance Communiste, le privé chasse les sorcières sur la toile !

Le service public de la Toile est assuré par de grandes compagnies privées.
Résultat : si on y risque rarement la censure brutale comme sous les gouvernements les plus autoritaires, la dictature du politiquement correct y applique une censure cachée, et progressive. C’est ce que remarquait par exemple mon camarade Gilles Questiaux, animateur du blog Réveil Communiste, début juillet : "On constate une forte baisse de fréquentation en mai et plus encore en juin qui ne s’explique pas par les fluctuations saisonnières, ni par la tendance longue à la baisse due à des facteurs techniques (baisse générale de la fréquentation des blogs, concurrencé par les réseaux sociaux) et politiques (disparition progressive de l’espace politique de l’opposition interne à la direction du PCF)". Il est manifeste qu’une censure anticommuniste active a été mise en place au niveau de certains poids lourds du net (Google, Yahoo, Facebook, etc…) et qu’elle a profité de la pandémie pour avancer ses pions. Cette baisse brusque de la fréquentation affecte aussi les blogs amis de R.C. (Commun Commune, Ca n’empêche pas Nicolas, Polex, PRCF, etc….).

Il semble aussi que le logo de Réveil Communiste (une faucille et un marteau dans un réveil matin) soit bloqué ou ralenti, ainsi que toutes les images ou photos publié su R.C. … Il est possible également que ce blocage s’étende à d’autres reproductions de la symbolique communiste. Il existe en effet un lobbying très actif au niveau européen pour arriver à cette fin (notamment pour interdire à Amazon la vente par correspondance de livres révolutionnaires ou assurément historiographiques).

Si mes sources sont bien exactes, G.Q. a par ailleurs été banni de Facebook…et là, c’est une censure brutale !....le PRCF, lui aussi, a beaucoup de mal à obtenir un relais sur Facebook depuis le dernier changement d’algorithme. Les publications n’apparaissent plus dans les fils d’actualité utilisateurs en raison de la dévalorisation intrinsèque des pages qui sont défavorisées par rapport aux profils individuels afin de pousser à acheter de la publicité, mais probablement aussi pour des raisons politiques. Et de toute manière, à partir du moment ou la Toile est avant tout considérée comme un terrain de chasse commercial, les publications révolutionnaires y sont mécaniquement défavorisées…

Qui prétendra encore que notre pays n’est pas sur la voie de la fascisation en marche ?

07/09/2020 21:24 par legrandsoir

Au mois de mai, nous avons constaté une chute brutale (divisé par 2 environ) des visites. C’est un phénomène qui a touché beaucoup de médias alternatifs (LGS compris), sinon tous.

(Commentaires désactivés)