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Quand la démocratie dégénère en bouffonnerie

On parle beaucoup des mésaventures de M. et Mme Fillon, mais la crise conjoncturelle gravissime que traverse la droite française, en réalité, révèle surtout la perte de substance démocratique de notre système politique. Ce scandale politico-financier somme toute assez banal (si ce n’est que le principal intéressé est un candidat majeur à l’élection présidentielle) ne nous a pas appris que les élus considéraient les deniers publics comme de l’argent de poche. On le savait déjà. Il n’a pas dévoilé, non plus, l’imbrication suspecte des pouvoirs politique, médiatique, judiciaire et financier. Le phénomène est connu, et aussi ancien que la démocratie formelle, suspendue aux rapports de forces des acteurs sociaux qui se saisissent de ses procédures comme on investit un champ de bataille.

Ce que montre cette crise, c’est l’inanité d’un système où tout est suspendu au sort d’un politicien transformé par les primaires en deus ex machina. Que ce champion s’effondre, et tout est fini. On peut comprendre la colère des électeurs de droite, frustrés d’une représentation digne de ce nom lors d’une compétition majeure. Mais ce danger systémique est la rançon d’un régime qui fait du scrutin présidentiel la clé de voûte des institutions. Si elle lâche, tout s’effondre. Depuis la fondation de la Vème République, la vie politique a été mise en orbite autour de l’élection suprême. La compétition élyséenne en constitue l’alpha et l’oméga. L’instauration du quinquennat a accentué cette tendance, en faisant dépendre l’issue des élections législatives du verdict présidentiel.

Ce dispositif institutionnel taillé sur mesure pour le général de Gaulle fonctionne désormais à rebours de son projet initial. Destiné à souder la nation autour d’un chef élu par le peuple, il dépossède ce dernier en dévitalisant le débat démocratique. Emmanuel Macron est à la fois le théoricien et le bénéficiaire de cette politique de la terre brûlée qui évacue scrupuleusement la politique (au sens noble du terme) du débat électoral. Complètement artificielle, calquée sur les tempos instantanés et les codes débilitants de la télévision, la personnalisation du scrutin relègue les programmes au second plan. Les candidats sont lancés sur le marché comme des savonnettes, la confrontation dégénère en coups tordus, l’obsession du « buzz » supplante le débat d’idées. Le résultat final, c’est qu’on a un cheval de cirque à la place d’un cheval de course.

On pointe à juste titre la vacuité de cette joute électorale, on peste contre la débilité de ce Barnum politicien, mais on oublie généralement de souligner l’américanisation qui en est la cause. Au lieu de confronter des projets incarnés par des forces sociales organisées, la compétition présidentielle met aux prises des compétiteurs sans envergure, des bateleurs rodés à la « com » qui font des moulinets avec leurs bras en débitant des banalités. Si les électeurs sont dépolitisés, inutile de se demander pourquoi ! La crise de la politique est entretenue par le débat politique lui-même, soigneusement vidé de sa substance par les professionnels du décervelage.

Cette dégénérescence de la démocratie en bouffonnerie est d’autant plus nocive qu’elle s’accompagne d’un autre phénomène. C’est l’emprise des milieux financiers sur les médias de masse, phénomène qui semble avoir désormais atteint son maximum historique ! Dans un pays où neuf milliardaires possèdent la quasi-totalité des organes de presse, la délibération démocratique est au mieux une illusion consolatrice, au pire une vaste fumisterie. Naïfs, nous croyons que nous choisissons nos dirigeants et que ce choix est transparent. Mais deux idées fausses ne feront jamais une idée vraie. Et ce qui est sûr, c’est que cette double illusion est indispensable à la perpétuation de l’oligarchie.

La promotion d’Emmanuel Macron sur les décombres d’un fillonisme faisandé illustre à merveille ce poids des structures. La candidature du père Noël des possédants ayant explosé en plein vol, la caste lui a aussitôt trouvé un substitut. L’insoutenable légèreté de ce candidat à programme variable tient lieu de boussole d’une élection dont le résultat est programmé d’avance. La mine réjouie du jeune banquier d’affaires, très fier d’avoir gagné deux millions d’euros en deux mois en montant une OPA pour Nestlé, orne les couvertures des magazines, M. Bourdin lui sert copieusement la soupe sur BFM, et « Le Monde » fait sa campagne grâce aux subventions publiques. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes de l’oligarchie. Contrôlant les médias qui formatent l’opinion, elle préside à une foire d’empoigne électorale qui distraira le bon peuple et ne lui réservera aucune mauvaise surprise.

Bruno GUIGUE

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COMMENTAIRES  

04/03/2017 12:53 par Autrement

Excellent comme toujours. Le rapport entre les institutions et la dégénérescence de la politique est patent :

La crise de la politique est entretenue par le débat politique lui-même, soigneusement vidé de sa substance par les professionnels du décervelage.

Le pire est que même des militants anti-oligarchie, qu’on croirait avertis, restent encore prisonniers du fonctionnement des dites institutions (notamment de l’arnaque des "primaires"), et de la propagande des médias qui font et défont les réputations. De ce fait, ils accumulent les fausses bonnes idées et les bourdes, qui contribuent à paralyser l’élan vers la rupture avec la Ve et son monde : c’est pourtant de cette rupture que dépend l’émancipation des citoyens.

04/03/2017 13:59 par Scalpel

Dans un pays où neuf milliardaires possèdent la quasi-totalité des organes de presse, la délibération démocratique est au mieux une illusion consolatrice, au pire une vaste fumisterie

D’où l’impitoyable censure (jusqu’au Conseil Constitutionnel) frappant le candidat maudit par l’oligarchie. CQFD.

04/03/2017 14:01 par D. Vanhove

Toujours aussi perspicace... mais, j’y glisserais une nuance :
"Au lieu de confronter des projets incarnés par des forces sociales organisées, la compétition présidentielle met aux prises des compétiteurs sans envergure, des bateleurs rodés à la « com » qui font des moulinets avec leurs bras en débitant des banalités. Si les électeurs sont dépolitisés, inutile de se demander pourquoi ! La crise de la politique est entretenue par le débat politique lui-même, soigneusement vidé de sa substance par les professionnels du décervelage."

... dans la mesure où JLM ne me semble pas faire partie de ceux qui n’ont pas de programme, ni d’envergure et débiterait des banalités...

plus la campagne va, plus il apparaît comme fondamentalement différent des autres candidats susceptibles à pouvoir être élus...

04/03/2017 14:33 par banal

En ce qui concerne l’affaire Fillon, cela dépasse un phénomène connu et ancien. Il s’agit de 1,5 million d’euros d’aujourd’hui au moins, que M. Fillon a distribué à sa petite famille pendant ses mandats d’élu (dépité et sénateur) pour des emplois pour lesquels ils n’y a aucune preuve qu’ils aient fait une seule heure de travail.
Pour donner un ordre de grandeur c’est la moitié du patrimoine total de M. Mitterand à sa mort, alors qu’il avait été président de la République 14 ans.
Les avocats de M. Fillon sont allés jusqu’à dire que les dépités n’avaient rien à justifier de leurs dépenses (ce qui est constitutionnellement faux) et les elus soutiens de Fillon en ont même rajouté sur ce registre : un élu ne peut pas faire de détournement de fonds publics. Il faut presque le remercier de ne pas tout se mettre dans les fouilles.
Donc les sommes , les "arguments" et les pratiques montrent qu’on a changé de dimension et que ce n’est pas la politique qui corrompt mais l’inverse, ce sont des gens sans scrupules qui rentrent dans la politique pour s’enrichir, ce que la professionnalisation de la politique leur permet de faire. Donc la quantité se transforme en qualité et beaucoup d’élus et responsables politiques sont aujourd’hui là pour s’enrichir beaucoup, détourner des fonds publics en masse, faire des abus de biens sociaux etc... bref pour se corrompre comme le cas de Le Pen le montre aussi.
Arrive alors Macron : c’est un "renouvellement" de la droite, la droite de Chirac puis Sarkozy puis Fillon étant à bout de souffle : plus jeune , moins corrompue (pas encore eu le temps, et peut être moins besoin) , plus en phase avec la société française (exemple du mariage pour tous), plus habile (moins caricaturalement réac), moins revancharde (en apparence du moins) moins catho tradi etc... C’est un ravalement de façade et une nouvelle mutation de la droite française, consciente que l’ancienne, qui a bloqué le jeu depuis trop longtemps doit dégager et laisser la place. La réaction de Fillon et de ses troupes montrent qu’ils en ont conscience.

04/03/2017 18:05 par r. c.

Très juste banal !

Les t.raîtres et les c.ollabos sont au pouvoir. Ce sont les mêmes qui mentent depuis plus de 40 ans, les mêmes qui nous vendent la soupe de “l’Europe c’est la paix des peuples”. Alors que la guerre est intra-européenne. C’est celle de tous les peuples d’Europe contre les différentes facettes de leurs représentants ! La défiance générale une fois institutionnalisée, voilà venir le triomphe ouaté et hypocrite de “la guerre de tous contre tous” qui toujours épargne les mêmes, les p… au pouvoir ! Les seuls à tirer avantage de cette politique sordide, les mêmes qui nous vendent du rêve depuis plus 40 ans et la boucle est bouclée.

Pour casser ce cercle vicieux infernal, il n’y a pas mille solutions, une Révolution nationale, une Révolution de toutes les composantes du peuple au sens large du terme, sans haine et dans la dignité et le respect de l’autre, à l’exception bien sûr des p… précédemment dénoncés qui devront être jugés et condamnés, sans état d’âme, ni aucune pitié ! Tout le reste n’est que pédanterie charliesque de Bisounours attardés. Les élections pestilentielles à venir ne sont qu’une farce de plus pour nous détourner de la nécessité d’accomplir le renversement radical qui s’impose !

Comme dirait l’autre “le vent se lève” et les p… peuvent commencer à trembler.

04/03/2017 22:20 par Chris

"Depuis la fondation de la Vème République, la vie politique a été mise en orbite autour de l’élection suprême. La compétition élyséenne en constitue l’alpha et l’oméga. L’instauration du quinquennat a accentué cette tendance, en faisant dépendre l’issue des élections législatives du verdict présidentiel."

C’est votre libre interpretation de la constitution. Si le quinquennat est une aberration dans l’équilibre de l’exercice du pouvoir et dénature la cinquième république en mettant en exergue le rôle présidentiel au détriment de celui du gouvernement, cela n’était pas le cas à l’origine, en ’58. L’article 5 dispose que le président incarne l’autorité de l’état, assure du fonctionnement des institutions et est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. Un rôle d’arbitre, au dessus des partis et non pas celui de président omnipotent et omniprésent, chef du gouvernement.

L’actuel déroulement de l’élection présidentielle montre à quel point on se méprend sur ses enjeux et sur le rôle du chef de l’état. Cette perpétuelle confusion entre le président et son premier ministre est symptomatique d’un déreglement de nos institutions. Macron en est certainement le meilleur exemple.

04/03/2017 23:01 par AF30

Macron c’est également l’aboutissement logique de notre société marchande. Il est le produit d’un systeme basée sur la force de frappe de la publicité. Extrait du néant médiatique sa notoriété il l’a doit à la volonté des classes dominantes. Il est parfaitement calibré pour plaire à ces citoyens qui ne sont plus que des consommateurs.

05/03/2017 08:07 par mandrin

il n’y a pas de doute J-L Mélenchon se trouve au dessus de se spectacle plus que navrant des candidats système (Hamon fillon macron le pen)... sa vole vraiment bas...il y aura un vote responsable et citoyen.

05/03/2017 11:12 par CN46400

Pour la bourgeoisie, l’affaire Fillon, est aussi une occase de régénérer son personnel de service. Macron pourrait donc, pour quelques années, être un bon plan. Ce qui, pour elle, compte, c’est le taux de profit, pas le mariage pour tous, ce dont elle se fout totalement.....

05/03/2017 14:48 par Papon

Les français payent là la fameuse forfaiture denoncée par G.Monnerville qui a remplacé l’election du president par les Chambres en plebiscite pour le Sauveur.
De Gaulle avait en commun avec Napoleon ( le propre des militaires...) qu’il ne se souciait guère de sa succession ; si l’on y ajoute les derives constantes qui ont abouti à voir plus de la moitié des français qui ne sont pas representés on comprend que la V° republique est en phase terminale et qu’il importe de reconstruire sur les decombres un systeme plus respectueux des peuples et non des comptes en banque ; je ne suis pas sûr que ce soit possible sans un cataclysme comme une crise financière generalisée et -ou- une explosion de l’euro.

05/03/2017 15:05 par SEPH

Macron ce paquet de lessive en promotion dans les merdias n’est qu’un imposteu. Il veut : casser la protection sociale, généraliser les emplois précaires, mettre l’éducation entre les mains des officines privées, coucher la France plus bas que terre pour que l’Empire s’essuie ses bottes de sang dessus,......

Bref, c’est la politique du MEDEF et des sionistes qui sera appliquée pour la plus grande joie de Gattaz (1) et de Rothschild (2) qui sont ses mentors.
Macron à Élysées, ce sont les banques au pouvoir notamment Rothschild et ses amis prédateurs au pouvoir : a chaque changement de gouvernement, Rothschild réussit donc à placer quelques collaborateurs dans les petits papiers du pouvoir. On appelle cela « se mettre au service ». Macron est un ancien, mais il perpétue la tradition. Et il a laissé de tellement bons souvenirs que les banquiers ne sont pas près de l’oublier.

(1) Gattaz critique Fillon et juge "intéressant" le projet de Macron
(2) Au fait, il faisait quoi chez Rothschild, Emmanuel Macron ? http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-politique/20160830.RUE5451/au-fait-il-faisait-quoi-chez-rothschild-emmanuel-macron.html

06/03/2017 18:13 par Chistian09

Macron de droite, contre la droite LR, envoyé par le ps, quelle histoire ! Comme si on avait oublié l’intervention du Canard enchaîné !
Je me demande à qui profite le "crime" ? Pas à la droite LR, ni au ps apparemment, ni à la blondasse fhaine, ni à JL Mélenchon et la FI, ni à Poutou et à la candidate de LO (toujours une femme après Arlette même dans ce monde d’hommes).
Qui serait le corbeau vilain qui a balancé cette information au Canard sur Pénélope et ses deux enfants ? A qui profite ce "crime" ? Si ce n’est à Macron, je ne vois pas à qui ?
Je crains que nous ne sachions jamais qui a monté toute cette pub utilisant la justice, la gendarmerie, les télés, les journaux et les électeurs à sa guise ! Triste société qui va un peu plus se réfugier derrière le fameux "tous pourris" pour voter pour la blondasse fhaine ou s’abstenir un peu plus, jusqu’au point où les élections ne seront plus que formelles, la légitimité de l’élu ne reposant que sur ses électeurs convaincus, et la nécessité d’aller vers l’absence totale de démocratie. Tristes élections qui ne seront plus qu’un piège à c...pour de vrais c... .

07/03/2017 04:24 par francois

Les elections ont toujours été un piège à con, c’est juste qu’on accumule plus de cette experience nécessaire pour s’en rendre compte.
Si voter servait à quelque chose, ça ferait longtemps que ce serait interdig (Coluche).

07/03/2017 10:55 par Autrement

À quoi sert le vote ? Mais voyons, à ÇA !
(tweet de M. Soudais dans Politis) :

La stratégie gôchiste de Patrick Braouezec : « Je voterai Macron » et appelle à voter pour les candidats #PCF en juin.
Dans une tribune au « Monde », le président de Plaine Commune mesure les conséquences dramatiques d’un second tour à la présidentielle « droite extrême - extrême droite » et appelle à voter pour le candidat d’En marche !

Patrick Braouezec vend la mèche : pour être sûr de rester ami avec le PS (dont on connaît déjà le tropisme prononcé), le dirigeant PCF (est-il le seul de son avis ?) appelle publiquement à voter Macron, en qui il voit un rempart contre ...sûrement le programme de Macron lui-même ; et POUR les droits des travailleurs, évidemment, puisque cela favorisera (croit-il) l’élection de députés ... PCF. Pour faire quoi, dans une assemblée de macronistes ni de gauche, ni de gauche ? Qu’en pensent les militants qui ont voté nationalement pour la candidature de Mélenchon ? Gattaz-banque n’est-il pas le premier stratège de France quant à la manipulation par les médias, le fric et les sondages de la (plus que jamais) Pestilentielle ?

07/03/2017 14:30 par SEPH

Patrick Braouezec : « Je voterai Macron »  !!!!. J’en suis abasourdi. Comment un dirigeant du PCF peut-il déraper à ce point.

Appeler à voter pour un banquier qui a affamé le monde, qui veut briser toutes les protections sociales, qui veut la perte de la souveraineté des États européens au profit des lobbies, ....c’est une trahison de première classe. Vraiment j’aurai tout vu dans ma vie. Cette "classe" politique est abjecte, elle est composée d’une caste d’imposteurs qui sont prêts à tout pour sauver leur siège. C’est à vomir.

07/03/2017 17:13 par Xiao Pignouf

A voir la une du monde.fr, http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/visuel/2017/03/07/sondages-parrainages-meetings-temps-de-parole-quatre-indicateurs-pour-suivre-la-campagne-presidentielle_5090550_4355770.html, on voit bien nettement la place qu’ils donnent à Macron : sa belle gueule de winner, nonobstant une barbe de trois jours, centré sur le visuel. Si on était pas encore sûr du cheval sur lequel ils misent, vendus, collabos !
Mathématiquement, l’équation Fillon étant légèrement supérieure ou égale à zéro, reste plus qu’à espérer un sursaut citoyen en faveur de la FI, je sais pas vous, mais je suis tellement parasité par l’état d’esprit ambiant, que je pessimise grave. Qu’on soit ou pas en phase avec JLM, c’est pourtant le seul qui s’adresse à notre intelligence, quel gâchis si on tente pas au moins ce coup là...

07/03/2017 17:19 par Beyer Michel

@ Autrement,
Patrick Braouezec n’est plus membre du PCF depuis plusieurs années. Cela ne l’excuse pas.

07/03/2017 19:23 par Autrement

@Beyer Mchel : c’est vrai, je l’avais oublié. Cela n’empêche pas tout le gratin de l’info de claironner la nouvelle avec les détails adéquats :
"ancien maire PCF de St Denis", "président Front de Gauche de Plaine commune"...
Le Huffington Post titre : "Le communiste Patrick Braouezec votera Macron", et cite le point de vue de l’intéressé :

"La candidature d’Emmanuel Macron ouvre un nouvel espace politique rompant avec des logiques d’appareil qui ont marqué la Ve République, ont failli dans leurs actions et ont abouti à une déliquescence politique. Une VIe République est à construire urgemment", assure-t-il.

On savait déjà que Mélenchon et la FI n’existaient pas, ou seulement pour recevoir des oeufs pourris, mais là, on touche le fond. Ça intéresse même Bartolone, c’est dire...
Mais on en a vu d’autres, les amis, même les Grecs restent debout !

07/03/2017 19:31 par mandrin

je dirais plutôt qu’il a l’air d’un échappé du musé grévin le macron avec sa chetron de plâtre cérusé...pendant ce temps, la FI s’active s’organise et fait mouvement car il y a mouvement !

07/03/2017 21:08 par macno

Macron ne me gène pas le moins du monde, et pourtant je suis à des années lumière de ce qu’il représente...
C’est AF30 qui est en plein dans le mille !
« Macron c’est également l’aboutissement logique de notre société marchande. Il est le produit d’un système basé sur la force de frappe de la publicité. Extrait du néant médiatique sa notoriété il l’a doit à la volonté des classes dominantes. Il est parfaitement calibré pour plaire à ces citoyens qui ne sont plus que des consommateurs. »
Mais en plein dans le mille de ce qu’il veut bien nous montrer...
Mais attention, et là je sais de-quoi-ce-dont-je-cause, dans ce "système basé sur la force de frappe de la publicité", ben beaucoup parmi ses créateurs bouffent bio, essayent de vivre écolo...et quant au contenu de leur tête, ça...?
Paradoxalement j’en connais qu’on pourrait classer dans les "classes dominantes" mais qui ne faudrait pas pousser trop fort pour rejoindre Mélenchon, siiii ! C’est l’intelligence tout simplement qui les attirerait, la Culture du Personnage, ben oui...
Macron ne me gène pas le moins du monde...
Son électorat n’est pas encore celui de Mélenchon, et c’est le principal, alors que pour le moment qu’il fasse et dise ce que bon lui semble, il suffit de ne pas l’écouter et de tirer la chasse...
Par contre de là à lui tomber abraracourcix dessus il y a marge...
Laissez lui foutre la merde, il en ressortira bien quelque chose, car le pire candidat est celui qui reste bien sagement dans ces sempiternels rails qui ne bougent pas depuis des lustres, de gauche à droite tellement recouverts de poussière qu’on ne les différencie plus, y a pas pire...ils dirigent tous dans des voies sans issues...
Macron ne me gène pas le moins du monde...
Contrairement à beaucoup il n’arrive pas masqué ou affublé d’un masque trompeur, et c’est déjà beaucoup.
Macron ne me gène pas le moins du monde...
Il fout un bordel pas possible à droite (et tout autant à ""gauche"", mais chuuuut, personne n’a rien vu !), et lui au moins, il met de l’ambiance...
Et maintenant place au sérieux de la France Insoumise, à la force des contrastes.

08/03/2017 09:48 par D. Vanhove

@x.pignouf : "Qu’on soit ou pas en phase avec JLM, c’est pourtant le seul qui s’adresse à notre intelligence, quel gâchis si on tente pas au moins ce coup là..."
c’est bien-là, le problème...

09/03/2017 17:40 par Francois

"Qu’on soit ou pas en phase avec JLM, c’est pourtant le seul qui s’adresse à notre intelligence, quel gâchis si on tente pas au moins ce coup là..."
T’as bien résumé, j’adhère à 100 %

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