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Qui se souvient du rapport Carla Del Ponte ?

La détention d’armes chimiques par les rebelles syriens est depuis des mois un secret de Polichinelle dont seuls les soutiens étatiques et médiatiques étrangers inconditionnels de la rébellion anti-régime de Damas persistent à en nier la réalité. Ils ne conviendront certainement pas du contraire suite à la confirmation faite hier de cette réalité par un haut responsable de la sécurité syrienne.

Et pour cause, ils ont pris le parti de n’accorder aucun crédit à une accusation de cette sorte contre leurs protégés même formulées par des sources internationales dont l’hostilité au régime de Damas plaide pour la sincérité de ce qu’elles ont rassemblé d’indices étayant que l’opposition armée syrienne détient effectivement des armes chimiques. La « doxa » que les puissances étrangères sponsorisant cette opposition ont adoptée comme ligne directrice de leur guerre de propagande diabolisante du régime de Damas est que seul le régime dispose d’un tel armement et qu’ayant été utilisé dans les affrontements il est le seul par voie de conséquence à en avoir fait usage. Bien avant l’attaque à l’arme chimique du 21 août dont ces puissances ont naturellement imputé la responsabilité aux forces loyales à Bachar El-Assad, l’alerte avait été déjà faite que la rébellion détenait ce type d’arme et qu’elle en a probablement fait usage. L’accusateur en l’occurrence n’était pas n’importe qui puisque c’était la magistrate internationale Carla Del Ponte mandatée par l’ONU pour mener une enquête sur l’usage des armes chimiques dans le conflit syrien. Qui se souvient des conclusions de cette intègre fonctionnaire internationale qui étaient franchement accablantes pour l’opposition armée syrienne ? Son rapport a eu droit à un « enterrement » de première auquel le secrétaire général Ban Ki-moon, son mandant pourtant mais peu courageux acteur politique, n’a pas peu contribué en émettant des « doutes » sur sa crédibilité. Mieux encore, Carla Del Ponte a fait l’objet « d’amicales » pressions lui ayant « conseillé » d’oublier ce qu’elle a écrit et déclaré sur le sujet.

Mais Carla Del Ponte n’a pas été la seule à affirmer que les rebelles détiennent des armes chimiques et en auraient fait usage contre la population. Des médias américains ne pouvant être suspectés de sympathie pour Bachar El-Assad ont corroboré l’exactitude des accusations de la magistrate internationale sur la base d’un authentique rapport rédigé à l’intention de la Maison Blanche par des spécialistes américains du renseignement. Ce rapport établit encore plus franchement que Carla Del Ponte la détention d’armes chimiques par la rébellion et désigne qui les a fournies à celle-ci. Le fournisseur ne serait autre que Bandar Ben Sultan, le sulfureux patron des services de renseignement et de sécurité de la monarchie wahhabite. Ce même personnage dont les services secrets occidentaux n’ignorent pas qu’il est le bailleur de fonds et le fournisseur d’armes de la plupart des groupes djihadistes salafistes affiliés à El-Qaïda qui sévissent dans le monde arabo-musulman.

Bien entendu, il n’est pas de l’intérêt des Occidentaux de créditer la « filiation » de leurs protégés avec ce sulfureux personnage qui n’a aucun scrupule à ce que la rébellion syrienne fasse usage d’armes chimiques. Alors le meilleur moyen pour eux d’éviter que cette « filiation » soit mise à nu consiste à n’aborder le problème des armes chimiques qu’en diabolisant le seul régime de Damas et à rejeter comme « absurde » l’idée même que la rébellion est susceptible d’en posséder. Bandar Ben Sultan peut continuer sans être désavoué par les protecteurs occidentaux de la monarchie saoudienne à fournir la rébellion syrienne en tous types d’armements, du sarin aux missiles. Les massacres que cela occasionne en Syrie sont et seront mis au compte exclusif du régime de Damas par la propagande anti-Bachar El-Assad qui inonde l’espace médiatique européen et américain.

Kharroubi Habib

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