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Rien à perdre, tout à gagner

Les médias audio-visuels nous bombardent sans cesse d’images de tous types de catastrophes. Selon les préférences du spectateur, sujet passif devant un écran de télévision ou d’un ordinateur, notre inconscient assimile des dizaines de séquences violentes tous le jours, des visions fictives obscènes d’atrocités dans les films et séries que nous regardons, et des images réelles de l’horreur qui existe dans notre monde. Il nous arrive de penser que nos petits malheurs sont bien peu de chose, et prenons garde de conserver les acquis dont nous pensons être bénéficiaires.

Les valeurs de notre société ont muté au cours des 40 dernières années. Il eut un temps où tout le monde, indépendamment de l’idéologie politique, reconnaissait qu’un système qui génère de la pauvreté ou qui est incapable d’y remédier, est un système déficient. Ces valeurs du siècle des lumières et de la révolution française de 1789, avaient comme principes la liberté, l’égalité et la fraternité.

En relativement peu de temps, tous ces concepts qui faisaient de nous des êtres humains nobles dans leurs pensées et actions, à la recherche du bien commun et où le sort des autres était indivisiblement lié au notre, quand le bonheur collectif était nécessaire pour se sentir bien soi-même, tout cela a été balayé par un nouveau dogme et schémas de pensées collectifs, mais où l’individualisme est passé au premier rang à tel point que le cynisme est de nos jours accepté, « peut importe le sort des autres pendant que ma famille et moi pouvons nous en sortir décemment. ».

La concurrence entre scolaires, entre étudiants, entre travailleurs d’une même entreprise, y compris entre les sans emplois, a remplacé la fraternité par la compétitivité. Il n’est plus question d’évoluer le monde vers la justice sociale, l’égalité est maintenant remplacée par la glorification du succès individuel, nous admirons les milliardaires, « ceux qui réussissent leur vie », et humilions les exclus qui sont maintenant « eux-mêmes responsables de leur échec, par manque d’efficacité et compétences ». La liberté n’est plus un concept général et collectif, un peuple soumis à la misère ne dispose d’aucune réelle liberté. La liberté aujourd’hui est simplifiée à un système électoral par suffrage universel, et les libertés économiques, celles qui permettent justement de mettre la majeure partie de la population au service d’une élite propriétaire des moyens de production, telles que le droit inaliénable à la propriété privée et le libre marché .

La pauvreté est le miroir de la richesse, dans les pays où règne la plus absolue misère, il y a toujours des millionnaires nationaux de la traditionnelle oligarchie bourgeoise, mais maintenant nous sommes envahis par les investisseurs multimilliardaires des Etats-Unis, Europe, Russie et Chine. Combattre la pauvreté c’est combattre la richesse, il n’existe pas d’autres chemins ni conditions logiques ni raisonnables pour nier que l’accaparement de grandes richesses entre peu de mains, « aurait des avantages pour les milliards de pauvres de notre planète ».

Le changement c’est maintenant, c’est hier, et c’est demain. Il est impossible d’éviter les bouleversements de l’histoire, comme la jarre d’eau pleine qui déborde pour une goutte, que cela nous plaise ou non, le monde est toujours en constante évolution et transformation. Notre défi est que le futur soit dans l’intérêt des majorités, dans l’intérêt de tous sauf des ennemies de la classe des travailleurs. La lutte des classes n’est pas une utopie, c’est l’unique bataille nécessaire à remporter qui nous garantisse que soyons nous-mêmes les auteurs de notre l’histoire.

Dans le fond, même maintenant, pour nous inviter de voter pour eux, ils nous rappellent les valeurs qui nous font humains, la démocratie qui ne pourrait être autre chose que des gouvernements au service des majorités, pour les ouvriers, les paysans, pour les professeurs, les médecins, aussi pour les soldats qui doivent se mettre au service de son peuple. Dieu, c’est nous, tous ensemble, car par rapport à toutes les religions et coutumes, il nous permet de matérialiser notre espérance en une réalité et nos idées en destin.

Ernesto Bustos, 23 mars 2013

http://www.alertaroja.net/24.03.2013/rien-perdre-tout-gagner

http://www.alertaroja.net/sites/default/files/alerta_roja_EB298.pdf

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« Cremada » de Maïté Pinero
Bernard Revel
Prix Odette Coste des Vendanges littéraires 2017 Maïté Pinero est née à Ille-sur-Têt. Journaliste, elle a été correspondante de presse en Amérique Latine dans les années quatre-vingts. Elle a couvert la révolution sandiniste au Nicaragua, les guérillas au Salvador et en Colombie, la chute des dictatures chiliennes et haïtiennes. Elle a écrit plusieurs romans et recueils de nouvelles dont « Le trouble des eaux » (Julliard, 1995). Les huit nouvelles de « Cremada », rééditées par Philippe (…)
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Sous une dictature, il y a une chose pour laquelle nous avons plus de chance que vous en Occident. Nous ne croyons à rien de ce que nous lisons dans la presse, à rien de ce que nous voyons à la télévision, parce que nous savons que c’est de la propagande et des mensonges. Contrairement aux Occidentaux, nous avons appris à voir au-delà de la propagande et à lire entre les lignes et, contrairement à vous, nous savons que la vérité est toujours subversive.

Zdener Urbanek

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