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La situation en Biélorussie.

Vladimir Poutine va-t-il intervenir ?

Georges KUZMANOVIC

Est-ce la même situation que l’Ukraine 2013-14-15 ?
Et une flopée de théories complotistes plus ou moins informées...
En bref :
Mon avis, c’est que s’il s’agit d’une "révolution de couleur", elle serait plutôt le fait du Kremlin et que la situation biélorusse n’a absolument rien, mais rien, à voir avec le cas de l’Ukraine.

Par ailleurs, Le Monde ou Libération et quelques autres médias sont complètement à côté de la plaque.

Pour faire simple :
1) Le peuple biélorusse dans sa majorité en a assez d’Alexandre Loukachenko, de ses 26 ans au pouvoir, du népotisme et de la corruption, même s’il a été longtemps très très populaire dans son pays. Les Biélorusses lui ont su gré d’avoir maintenu les avantages sociaux (santé, école, travail pour tous, services publics en général) de type soviétique, alors que le voisin russe vivait l’enfer des réformes néolibérales des années 90. Mais trop c’est trop.

2) Contrairement à des hypothèses loufoques d’intervention de la Russie pour soutenir le régime en place, je pense que Vladimir Poutine en a un peu marre d’Alexandre Loukachenko et de ses fanfaronnades.

Pourquoi ?
Il y a depuis longtemps un projet de fédération russo-biélorusserusso-biélorusse ; or il est à l’arrêt par la volonté de... Loukachenko, alors que cela semblait assez inéluctable. D’ailleurs, il y avait - avant l’élection présidentielle - des manifestations en Biélorussie contre Loukachenko et son refus de fédération russo-biélorusse (assez peu relayées, et pour cause, en Occident).

Et pourtant la Russie fait de gros efforts dans le sens d’un rapprochement entre les deux pays : simplifications administratives, liberté de déplacement des gens et des marchandises, avantages économiques, prix très très bas des hydrocarbures, mise aux normes du matériel militaire et maintenance pour quasi gratis, etc.
Loukachenko, de son côté, a cru malin de faire monter les enchères en parlant de rapprochement avec l’UE et d’intégration dans l’OTAN. Ce que PERSONNE ne demande, même dans l’opposition biélorusse où le penchant russe est plutôt largement partagé.

Les déclarations de Loukachenko ont considérablement énervé Poutine, d’autant que la dernière rencontre au sommet entre les deux hommes, en décembre 2019, a tourné au vinaigre sans réelles évolutions. Poutine, dès lors, a fait comme avec l’Ukraine en parlant de fixer le prix des hydrocarbures au prix du marché, ce qui serait une catastrophe pour l’économie biélorusse, et ce que comprennent très clairement tous les citoyens de Biélorussie.

D’où le renforcement de l’opposition à Loukachenko chez les Biélorusses - tant dans la classe affairiste qui a fait et fait fortune avec la Russie, que chez les militaires et l’administration très "soviétiques" ou les paysans et ouvriers qui ne veulent pas DU TOUT vivre l’effondrement ukrainien qu’ils connaissent parfaitement, entre autres par les nombreux liens familiaux. Cette crainte s’ajoute au ras-le-bol et au rejet de la corruption, variable cruciale dans le mouvement populaire qui agite la Biélorussie, avec un appel à la grève générale de plus en plus suivi - ce qui est un indicateur de l’effondrement accéléré de la popularité de Loukachenko compte tenu des soutiens historiques qu’il avait auprès des ouvriers et paysans, encore plus révélateur que l’envoi en exil de sa famille en... Turquie - et pas en Russie, détail d’importance.
Je pense donc qu’à Moscou ils ont décidé de faire sauter Loukachenko, d’autant que l’opposition ne réclame pas d’adhésion à l’UE ou à l’OTAN (ce qui était le cas en Ukraine en 2013), que l’économie biélorusse est massivement orientée vers la Russie et que tout le monde parle russe dans ce pays.

La Russie n’a tout simplement aucun intérêt à intervenir, n’en déplaise aux adeptes des fantasmes véhiculés par Le Monde.

La situation en Biélorussie est également une leçon pour Poutine : on a beau avoir été authentiquement très populaire, rester trop longtemps au pouvoir, même dans une "démocratie verticale", conduit à la colère populaire. Et la récente réforme constitutionnelle lui permettant de se représenter encore aux élections présidentielles a peut-être été l’acte de trop.

Georges KUZMANOVIC

COMMENTAIRES  

18/08/2020 14:39 par gerard bordes

c’est toujours utile d’avoir des points de vue alternatifs , surtout dans ce dossier si complexe, histoire de ne pas trop réfléchir idiot

18/08/2020 15:18 par desobeissant

15 août 2020
Partisans ou travailleurs ? Les chiffres de la manifestation biélorusse et leurs perspectives

par Volodymyr Artiukh 

Il s’agit d’une version mise à jour et révisée de l’article paru pour la première fois en russe dans Commons : Journal of Social Critique .

Les manifestations de cette semaine en Biélorussie ont clairement dépassé leur objectif électoral initial et se sont transformées en un mouvement dissident en expansion de la classe moyenne urbaine et des travailleurs. Dans un article récent (4 août) pour la plate-forme Open Democracy sur la campagne présidentielle en Biélorussie, j’ai essayé d’expliquer pourquoi les candidats de l’opposition de l’élite dirigeante et de la « classe créative » ont attiré un nombre record de partisans, ce qui a conduit à des manifestations de masse sans précédent. dans ce pays depuis des décennies.

J’ai soutenu qu’il s’agissait du point culminant d’un sentiment de protestation qui mijotait dans la société biélorusse depuis la crise économique de 2009, qui a trouvé son expression en 2017 sous la forme de manifestations populistes de la base.contester la rhétorique populiste dégradante de Loukachenka. Avant les élections les plus récentes, son principal opposant, Sviatlana Tsikhanouskaya, a commencé à articuler un discours populiste anti-autoritaire qui faisait appel à une alliance transclassique d’entrepreneurs, de jeunes professionnels et de travailleurs. Dans cet article, je réfléchis aux questions que j’ai posées il y a deux semaines, sur le rôle des dirigeants et des masses dans les manifestations actuelles, les formes de leur organisation et la réaction de l’État biélorusse. Mes réflexions sont basées sur un marathon de six jours de digestion des lambeaux d’informations provenant du brouillard de la censure, des perturbations d’Internet et de la propagande, ainsi que des communications avec mes camarades en Biélorussie.

Je m’appuie également sur mon expérience de terrain auprès des travailleurs et militants syndicaux biélorusses en 2015-2017,que j’ai dirigé en tant qu’anthropologue social……

http://www.criticatac.ro/lefteast/partisans-or-workers-belarusian-protest/

Document – Les mineurs de « Belaruskali » forment des comités de grève

https://aplutsoc.org/2020/08/18/document-les-mineurs-de-belaruskali-forment-des-comites-de-greve/

19/08/2020 10:18 par Renard

Assez rassurant, a priori donc ce n’est pas une révolution de couleur, même si je doute vu le soutien affiché des médias occidentaux au manifestant.

19/08/2020 15:10 par Geb

C’est peut être un pont de vue alternatif, mais il fait fi de toutes les réalités objectives géopolitiques.

Loukachenko comme Poutine sortent de la même école. Celle où on savait ferrer les chevaux à l’envers pour faire croire qu’on part alors qu’on arrive. (Ou l’inverse).

On sait officiellement que les éléments du Groupe Wagner ont été attirés dans un guet-apent par les Services secrets ukrainiens, (FSB) qui ont "alerté" le KGB biélorusse d’une "tentative de coup d’état téléguidé par la Russie". Or le KGB ukrainien est un des services secrets les plus efficaces de la Planète. S’il est "tombé dans le panneau" ça ne peut-être que volontairement. Il savait que les mercenaires de Wagner passaient par Minsk pour aller au Vénézuela afin de ne pas être signalés aux Occidentaux et à la CIA en particulier.

Ce qui est certain c’est que la Biélorussie est à la remorque économique de la Russie. Et que depuis la Chute de l’URSS elle signé avec la Russie un protocole d’Etat de l’Union qui ne s’est jamais mis en lace en raison tout d’abord du fait que Loukachenko ne désirait pas faire subir à son pays les sort de la Russie d’Eltsine et ensuite pare que le processus était passé en arrière plan stratégique des préoccupations russes. Depuis les Occidentaux et les USA en particulier en rêvent que de lui faire subir le sort de l’Ukraine afin de mette la pression à la Russie sur sont côté ouest.

De plus Loukachenko est bien loin d’(être l’imbécile heureux accroché au pouvoir qui est décrit par ses adversaires Il est simplement un dirigeant lucide qui arrive en fin de course par son âge et qui sait,(Comme Poutine), que les transmissions de pouvoir en temps de crise sous le feu de l’ennemi sont génératrices de catastrophes.

Il est évident que la vie en Biélorussie n’est pas un long fleuve tranquille ou chacun peut faire ce qu’ils veut. Surtout si "ce qu’i veut équivaut à faire ente des Chevaux de Troie prédateurs étrangers. (Mais ça on en reparlera pour chez nous d’ici peu).

L’équation était de réaliser enfin l’Etat De l’Union entre la CEI et la Biélorussie en faisaient passer ça derrière d’autres préoccupations. en réalisant par la même circonstance une récapitulation des éléments qui travaillaient pour l’Etranger en sous-main. Sciemment ou inconsciemment. Et en permettant à la Russie de se déployer militairement en situation conjointe avec les Forces biélorusses face à la menace réelle d’agression imminente occidentale sur le front ouest sans montrer une trop grande volonté de réponse face à l’OTAN et les USA.

Ce "travail en tandem" avait déjà été mis en place lors de la Commémoration de la "Grande Victoire Patriotique sur les Nazis". Pendant que Poutine de son côté faisait semblant de suivre les gestes occidentaux sur la pandémie, (Ceci afin de laisser à ses antagonistes le pouvoir de mécontenter leurs concitoyens sur un sujet fantôme cachant la crise systémique, tout en renforçant la cohésion interne des populations russes et les préparant à une éventuelle conflagration mondiale), Loukachenko faisait exactement le contraire et démontrait que pandémie ou pas, tout et son contraire, on arrivait au mêmes résultats.

C’est fait. Tout le Flanc russe ouest, polonais ukrainien, lituanien, letton, est bétonné et les Iskanders, (A capacités nucléaires), sont installés sur l’ensemble du front potentiel Ouest-Est.

Quant à s’imaginer que le fait que "Poutine en ait marre de ci ou de çà", ou autres billevesées, c’est hors du temps. Poutine, (Et son état major dont Choïgu son Chef d’Etat major, ne sont pas des personnages qui réagissent au feeling ou suivant des considérations personnelles Ils l’ont prouvé depuis bien longtemps en laissant pisser le cabri et en réagissant quand ça leur plaît et où ça leur va.

Et pour répondre à l’auteur du texte :

Oui il y avait bien un refus de réaliser l’Opération de Fédération des Etats, mais elle venait du côté russe, de la fraction pro-occidentale antipoutine. (La Biélorussie qui a besoin de la Russie sur tous les plans n’a jamais "refusé" sinon à l’époque Eltsine ou elle a freiné de peur de perdre les derniers vestiges de socialisme qui lui restent).

Les événements actuels arrivent à point afin de mobiliser les Russes en faveur de l’Opération. Pompéo a joué le rôle du Méchant loup qui s’est fait manoeuvrer par Loukachenko, les gesticulations otaniennes et la volonté polonaise de transfert des troupes US chez eux a conforté la chose, le retour des Nazis dans les pays baltes et les dernières manoeuvres otanniennes ont convaincu les rues russes ou biélorusses qu’il n’était pas question de se retrouver avec des Banderistes à Minsk et un trou de plusieurs milliers de kilomètres dans la défense Russo-asiatique ouest.

https://www.google.com/search?q=bielorussie+carte&client=opera&hs=c95&sxsrf=ALeKk02s1VQMx1slldlVuX0j8ZL9uOtsbw:1597840755085&tbm=isch&source=iu&ictx=1&fir=yeYpWPPUHWkPAM%252CxV6Feiohgk7pSM%252C_&vet=1&usg=AI4_-kR22-D4HjK6bVc6NXvTOOe-Cbc7sw&sa=X&ved=2ahUKEwin3vTUpKfrAhVCyoUKHXyCD1QQ9QEwBnoECA4QHQ&biw=1240&bih=914#imgrc=yeYpWPPUHWkPAM

Quand on voit la carte on comprend que pour les Russes laisser la Biélorussie aux mains de leurs ennemis est simplement inimaginable. La seule frontière "amie" ou ’neutre" de ce pays est la frontière russe. Les autres sont soit des nazis soit des vendus aux USA et souvent les deux. Il ne s’agit plus de sentiments, d’image de marque, ou autres mièvreries. C’est simplement une question de survie.

Quant à la population elle a pu suivre de près les événements ukrainiens et elle est pratiquement et ethniquement russe, contrairement à l’Ukraine d’avant le Maidan.

Alors s’imaginer que les Russes vont "laisser tomber" pour quelques remarques acerbes occidentales ou quelques exaltés impatients accros aux réseaux sociaux occidentaux, faut pas pousser ;

Et lorsque ça se sera un peu calmé Loukachenko passera la main en douceur, (Il a 65 ans), il aura mis le bon personnage à la bonne place, et la Nave Va... D’ailleurs les événements présents ou à venir vont lui permettre de filtrer qui fera l’affaire ou pas.

Quant aux dindons qui se la jouent aux maidanites et chercheront à dépasser la ligne rouge je donne pas cher de leur avenir.

Le FSB russe a une réputation de nounours à côté du KGB biélorusse.

20/08/2020 02:21 par juan

@ desobeissant votre analyse me rappelle ce qui c’est passé en Pologne , lech Walesa allait libéré la Pologne de la dictature communiste , tellement libérer que les chantiers navales n’existes plus , c’était un syndicaliste au service de qui ? avec l’aide du Vatican le pape envoyé par la CIA , tous les média occidentales y allaient comme le coeur des vierges , je vous jure la main sur le coeur que l’avenir de la Pologne passera par la chute du communiste , c(était la mission de Walesa ! soutenu en France par la CFDT qui envoyait des colis et d’autres syndicats qui ont signé en 2017 les ordonnances Macron !!!
ça veut dire quoi la chute du communisme ça veut dire simplement la disparition de tout le social , il faut convertir tous les pays à tout privatiser , la santé , les écoles , les universités , les exploitations agricoles transformées en vaste fermes comme aux états unis
plus de carcan au business , je ne trolle pas c’est le fond du problème : en politique et en économie il n’y a que 2 voies la 3 eme n’existe pas et n’existera jamais
et pour en passer par là il faut séduire la jeunesse à tout pris , en finir en Belarus avec des entreprises publics qui travaillent avec la Russie , il faut transformer tout ça pour faire plaisir au marchés financiers , il faut moderniser l’économie !
l’étape d’après serait la dislocation de la Russie la il y aurait du monde pour dépecer la bête ! ce serait des jours , des mois des années de fête ! à wall street la cloche n’ en finirait pas de sonner

20/08/2020 10:37 par HUGO

Mis à part l’approvisionnement en gaz que Poutine fait payer très cher à la Biélorussie (ce n’est pas innocent), je pense que GEB a tout résumé. Quant à G.Kusmanovic, que j’ai rencontré une première fois en juillet 2016, il n’est plus l’ombre que de lui même quant à ses analyses internationales passées, pour le moins complètes en ce temps là !

20/08/2020 17:25 par désobeissant

Si le pouvoir n’avait pas truqué les élections ,rien ne serait arrivé, mais l’appareil d’etat a choisi pour sa survie ,afin de prouver sa « force », le score de 90/10 %, alors que le resultat reel etait 55/45 %.

C’est ce choix « megalo » qui le qualifie de fossoyeur de lui meme.

Biélorussie : les anarchistes au sein de la révolte contre la dictature

Dans la nuit du dimanche 9 août, en réponse à une élection largement considérée comme truquée, un mouvement de protestation massif a éclaté en Biélorussie contre Alexandre Loukachenko, l’homme fort qui dirige le pays depuis plus d’un quart de siècle. La police a arrêté des milliers de personnes, tiré à balles réelles et assassiné des manifestant.es. De dimanche à mardi, le gouvernement de Loukachenko a apparemment fermé l’internet et les téléphones fixes dans l’espoir d’étouffer les protestations, tout en affirmant que le black-out était l’œuvre de forces extérieures à la Biélorussie. La candidate de l’opposition biélorusse, Svetlana Tikhanouskaya, a été arrêtée et apparemment forcée à lire un scriptdéclarant que Loukachenko avait gagné les élections et exhortant les gens à “respecter la loi” et à se tenir à l’écart des manifestations de rue avant de fuir en Lituanie. Malgré cela, les protestations continuent. Dans un contexte où l’État a réprimé toute forme d’opposition politique, les anarchistes sont parmi les seuls groupes organisés encore capables de participer à des manifestations de rue.

Pour comprendre les événements qui se déroulent, nous avons interrogé de nombreux.ses anarchistes du pays.

https://fr.crimethinc.com/2020/08/12/bielorussie-les-anarchistes-au-sein-de-la-revolte-contre-la-dictature-1

20/08/2020 23:13 par chb

Désobéissant, le type de discours et les sources (?) que vous reprenez ici ont malheureusement conduit des militants sincères à approuver le renversement de « dictateurs » en Irak, en Libye, en Ukraine etc., avec à chaque fois un bain de sang et une issue ni démocratique ni prospère.
Je remarque que vous donnez Loukachenko comme gagnant des élections (55-45 : mieux que Macron, vu la participation !), mais que vous encouragez pourtant les « anarchistes » dans une révolution dont on sait par avance qu’elle ne profitera finalement qu’à l’appareil militaro financier OTAN. Cette « lutte mondiale contre les conséquences du capitalisme et de l’autoritarisme » va se trouver encore, et c’est ballot, co-responsable de l’aggravation des plaies qu’elle combat. Tout en renforçant l’emprise de Washington et consorts.
Il y a une dizaine d’années, j’avais engueulé Krivine qui voulait fournir « des armes légères » aux révoltés syriens. Sans doute en fournirait-il aujourd’hui aux opposants biélorusses, voire aux ouïghours et aux vénézuéliens antichavistes. Et vous ?
Evidemment, je souhaite que "le tsar" n’envoie pas ses chars à Minsk.

21/08/2020 13:50 par Renard

Merci à Geb pour son commentaire éclairant.

@chb Vous avez raison de dire qu’il ne faut pas automatiquement soutenir les gens de gauche ou d’extrême-gauche dans ce genre de situation, les américains savent miser sur des communistes quand ils ont besoin d’eux pour des raisons géopolitiques cf les Kurdes avec leur PYD en Syrie ou encore les Khmers rouges du Cambodge. Quand à soutenir des islamistes c’est une prouesse dont seul le NPA est capable.

21/08/2020 17:07 par Claude

Merci à Geb pour son décorticage et sa clarté sur le discours des serviteurs de nos ennemis

21/08/2020 17:28 par pilule rouge

En effet quand il s’agit de géopolitique, il ne faut vraiment pas aller sur des sites labellisés "anarchiste", "antifasciste", NPA et compagnie, les pires incultes en matière d’histoire et géopolitique, complètement infiltrés et manipulés, ce qui aboutit à des aberrations comme d’envoyer des "libertaires" se battre au côté de l’Otan pour faire exploser la Syrie ...
Bref, je renvoie à tous les articles de Vincent Lenormant qui traitent de la question sur le site de la librairie Tropiques

21/08/2020 18:44 par HUGO

Ingérence : l’UE décide de financer directement la société civile en Biélorussie

http://russiepolitics.blogspot.com/2020/08/ingerence-lue-decide-de-financer.html

22/08/2020 00:30 par juan

merci pilule rouge , votre contribution est limpide comme l’eau de la fontaine , l’eau de source , rien à redire , j’ajouterais la verticalité qui règne dans ces organisations , prônant en veux tu en voila l’éternelle autogestion à toutes les sauces , sauf qu’elle sont structurées comme des chapelles , des églises , tout est décidé par les directions

24/08/2020 00:48 par Ivan

"Si le pouvoir n’avait pas truqué les élections, rien ne serait arrivé, mais l’appareil d’état a choisi pour sa survie, afin de prouver sa « force », le score de 90/10 %, alors que le résultat réel était 55/45 %."
Je ne sais pas quel est le vrai résultat des élections, mais comment Désobéîssant peut-il savoir que c’est 45/55 ? C’est Reuters qui lui a dit ?
Je crois que quel qu’eut été le chiffre officiel, les manifestations étaient déjà préparées pour une révolution de couleur, seuls les détails de la contestation de l’élection auraient variés.
Ça évolue semble-t-il en vraie contestation populaire de masse, si on veut bien croire les images de foule qu’on nous montre. Si le pouvoir tombe, espérons pourtant que l’Otan sera battu dans cette affaire et que le peuple ne souffrira pas trop au final. Le capitalisme russe serait à court terme moins nocif que le capitalisme amiricanoccidental, aussi l’intégration de la Biélorussie dans la fédération russe semble une solution à la crise actuelle plus enviable que l’ukranisation.

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