Un documentaire télévisé sur l’alerte à la bombe contre un avion Ryanair (vidéo) confirme notre analyse. C’est une histoire bidon construite par des militants qui veulent changer le régime en Biélorussie. Ils prétendent que, le 23 mai, un avion de la Ryanair a été forcé par le gouvernement biélorusse à atterrir à Minsk, après quoi un militant se trouvant à bord, Roman Protasevich, a été arrêté. Mais en réalité, une véritable alerte à la bombe, transmise par courrier électronique, a bien été reçue à l’aéroport de Minsk ainsi que par les autorités aériennes lituaniennes. L’avion a été informé de la menace par le contrôle aérien biélorusse et le pilote, après avoir communiqué avec la direction de Ryanair, a décidé d’atterrir à Minsk.
Sommé par la rue de quitter le pouvoir, le président biélorusse s’est plié aux exigences de Moscou, qui demandait l’organisation d’une réforme constitutionnelle. Quelques semaines auparavant, les contestataires, éclairés par le précédent ukrainien, refusaient toute ingérence, espérant que leur seul nombre suffirait à déposer le dirigeant.
À première vue tout porte à croire que la presse nationale est tombée sur la tête, et son enthousiasme fébrile suite aux événements de Biélorussie a pu dérouter certains d’entre nous. « Des dizaines de milliers de personnes réunies pour une ‘Marche de la liberté’ », lit-on avec effarement dans Le Parisien du 16/08/2020, qui parle même de « marée humaine dans les rues de Minsk », sans avoir l’air de s’en alarmer le moins du monde. Nos médias auraient-ils perdu subitement toute déontologie ?
Traduction (perfectible) du discours du président Alexandre Loukashenko sur la place de l'Indépendance du Bélarus devant 60 000 participants.
Est-ce la même situation que l’Ukraine 2013-14-15 ?
Et une flopée de théories complotistes plus ou moins informées...
En bref :
Mon avis, c’est que s’il s’agit d’une "révolution de couleur", elle serait plutôt le fait du Kremlin et que la situation biélorusse n’a absolument rien, mais rien, à voir avec le cas de l’Ukraine.