auteur Dwaabala

Soir de Manif

Dwaabala

"Le passé et le présent sont nos moyens ; notre seule fin est notre avenir." d’après B. Pascal

De mémoire, juste un court extrait d'un débat sur BFM TV. Un O. Besancenot tonique, à S. Le Fol, Ministre au teint d'endive : Comment se fait-il que vous enleviez 600 millions d'euros aux hôpitaux publics et que dans le même temps vous en accordiez 500 aux cliniques du privé ? Réponse de S. le Fol, qui se croit ironique : Ah ! bon, parce que vous êtes contre la marche du secteur privé ? O. Besancenot, cachant mal son mépris : Décidément vous êtes bien de droite ! Ça y est, tout est dit. Non pas à cause des subventions au secteur privé, encore qu'il faudrait y aller voir de plus près : si la manne est distribuée à la façon des 20 milliards du Crédit d'impôt accordé aux Sociétés, c'est-à-dire sans aucun suivi, cela doit être du joli ! Non, tout est dit parce que le Ministre n'est pas autrement ému de l'amputation des crédits du secteur public. Ici, circonstance aggravante, au détriment des hôpitaux donc carrément des établissements de la santé pour tous. Pour des cliniques (…)

Brèves réflexions sur l’interview de Pierre Laurent

Dwaabala

L’article ci-dessous reprend le commentaire que j’ai fait dans l’espace qui m’est proposé sur le site de l’Humanité.fr*.

J'aurais voulu m'appuyer sur ces déclarations de Pierre Laurent pour pondre un article destiné à d'autres sites, afin d'appeler à la manifestation du 5 mai. Il va être très difficile de le faire sur cette base, si j'y arrive ; et j'ai eu du mal à en trouver la raison. A la fin, voici pourquoi. Le principe du rassemblement à gauche qui, pour Pierre Laurent, sous-tend la manifestation du 5 mai repose sur l'idée que François Hollande est quand même de gauche et que sous la pression du mouvement et du rassemblement populaire il peut finir par comprendre, et renoncer à ce qu'a de néfaste la politique qu'il mène avec tant de duplicité et de détermination. Que François Hollande peut entendre les propositions qui lui sont faites depuis la gauche d'appliquer un nouveau programme, à condition que se dessinent les contours d'une nouvelle majorité et que se présentent de nouvelles équipes pour l'appliquer. Et que ces nouveautés seront le fruit de l'appel aux masses, que le FdG aura (…)

L’ANI ou le pouvoir de nuisance du social-libéralisme

Dwaabala

Il a fallu discuter cinq mois du mariage pour tous... déjà bizarre.

Faire passer en trois semaines avec procédure d'urgence et vote bloqué, une loi vitale pour les travailleurs mais très contestée... voilà qui devient étrange.

Ceux qui en faisaient l'apologie n'en sont pas plus fiers pour autant : silence sur les ondes et dans la presse écrite, aucun débat public contradictoire, obscurité voulue sur les 27 articles disparates de l'ANI laborieusement mis sous la forme de loi, votes forcés des députés, exécutés de mauvaise grâce, à la sauvette et sous la botte.

Cette loi restera dans les annales de la République comme une des lois les plus mal votées. Elle n'a pour but ni de créer un emploi, ni de supprimer un seul précaire. Ce qu'est le Code du travail Alors que le Code du travail est l'appui le plus sûr, le plus solide pour les dix-huit millions de travailleurs du secteur privé. Alors que nul n'est censé ignorer la loi, ce qui est évidemment bien différent dans la pratique, la vie de chacun d'eux pourtant en dépend. Alors qu'un bon Code du travail est leur garantie d'avoir de bons salaires, c'est-à-dire de réduire au plus juste leur exploitation. Alors qu'un bon Code du Travail protège leur emploi. Bref, un bon Code du travail c'est la dignité d'une société civilisée. Le mauvais Code du travail, c'est celui-ci : précarité, flexibilité, exploitation maximum, les mauvaises intentions à l'égard de ceux qui travaillent, et leur malheur, en un mots : la honte d'une société À quel prix, le Code du travail ? L'histoire du (…)

Chronique de la Ligne 13

Dwaabala

Ce numéro s’inscrit comme par ironie sur un fond bleu azur.

Quand je suis à Paris mes déplacements m'obligent à prendre la ligne 13. Celle qui après "La Fourche" mène à Asnières-Gennevilliers quand on ne va pas vers Saint-Denis. J'étais assis à la place que le hasard de la cohue m'avait offerte mais qui m'avait séparé momentanément de ma compagne. Je me retrouvais en vis-à-vis avec un homme noir, svelte sinon maigre dans son imperméable défraîchi, plutôt âgé et aux traits fins empreints de noblesse. Je le jugeai beau pour tout dire ; âgé ? ou plutôt prématurément usé par une vie certainement difficile, et fatigué comme il doit l'être tous les jours et dans les mêmes circonstances à la même heure. J'en étais là de mes réflexions, complétées par l'idée, devant cet être à demi sommeillant, qu'il avait une bouille décidément ouverte et intéressante. Un ami inconnu de rencontre en quelque sorte. Persuadé, je l'étais, que lui ne m'avait pas perçu au milieu de ses songeries, qui sait ? peut-être nostalgiques sur son enfance dans (…)

La PMA, la GPA et l’égalité pour tous

Dwaabala

Le soulagement est grand : la démocratie s’est affirmée, l’amour de ceux qui s’aiment triomphe, la République a le dernier mot contre les fachos de tout crin.
Circulez ! Il n’y a plus rien à voir, la loi est enfin passée.
L’égalité n’avait jamais depuis longtemps été aussi héroïquement républicaine que dans ce mélange des genres.

La veine littéraire devrait être tarie : on attendait maintenant, plus profonds, les romans de la vie dans les nouvelles familles. Il n’en n’est rien. Que se passe-t-il donc ?

Après la grande avancée humaine La détermination de la gauche sur la question du mariage homosexuel, c'est-à-dire de l'égalité, c'est-à-dire à terme de la PMA et de la GPA, a au moins eu le mérite de rappeler en mobilisant celui-ci l'existence permanente, quoique en temps normal souterraine, du courant fasciste en France et de le révéler aux yeux qui ne veulent ne rien voir. Satisfaction amère d'ordre purement intellectuel, du même ordre que celle ressentie face à la ligne politique économique et sociale suivie par le gouvernement social-libéral qui, pour la galerie, divise tardivement et gravement le PS en ce moment. De même que celle du refus gouvernemental de l'amnistie sociale qui est un nouveau signe, comme s'il le fallait, de la soumission des socialistes aux exigences du MEDEF et de la droite . Le rapport des forces ne devrait cependant pas trop inquiéter s'il faut en croire L'Humanité.fr qui titrait le jour même du passage de la loi : Mariage pour tous : la force (…)