PRCF
Le Tribunal constitutionnel polonais a rendu aujourd’hui une décision déclarant le Parti communiste de Pologne (KPP) inconstitutionnel et illégal, et ordonnant sa radiation du registre des partis politiques.
La décision du tribunal fait suite à une requête formelle du président polonais ultraconservateur Karol Nawrocki et conclut que les objectifs et les activités du parti violent la Constitution nationale. Ce jugement criminalise de fait l’activité politique légitime d’une formation communiste établie.
Selon les principaux médias, le jugement du tribunal qualifie l’idéologie du parti de contraire à l’ordre constitutionnel et nuisible à l’État, l’accusant notamment de promouvoir des pratiques « totalitaires ». Bien que présenté en termes juridiques, ce jugement s’inscrit dans une campagne de répression anticommuniste plus vaste, et non dans une décision judiciaire neutre.
Mobilisés de longue date pour briser le silence autour de cette répression politique anticommuniste scandaleuse, et malheureusement trop souvent seul puisque les forces se réclamant de la gauche. du PCF à LFI mais aussi de l’extrême gauche. font silence sur les persécutions de nos camarades polonais, le PRCF (…)
Fulvio SCAGLIONE
Levez la main si vous l'auriez dit il y a quelques années. Qui aurait imaginé qu'un jour, entre le 8 et le 19 juillet 2024 pour être précis, un petit contingent militaire chinois s'entraînerait à des manœuvres anti-terroristes ( antiterroristes ?) avec ses collègues locaux dans les environs de Brest, à quelques kilomètres seulement de la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, pays membre de l'OTAN ? Et juste au moment où l'OTAN célébrait son 75e anniversaire à Washington, avec l'habituelle série de vagues promesses de bienvenue pour l'Ukraine de Zelensky, qui reçoit au contraire toutes les armes possibles tant qu'elle continue à se battre (aussi) en notre nom.
La participation de la Chine aux manœuvres en Biélorussie était manifestement prévue de longue date, mais elle s'est glissée dans une série de coïncidences qui, l'une après l'autre, alourdissent un peu le tableau. L'OTAN, à Washington, a enjoint Pékin de cesser d'aider la Russie et l'a qualifiée de danger pour l'Occident, laissant entendre que cette attitude ne sera pas sans conséquences. Voici donc ce qui se passe en quelques heures : l'armée de l'air et la marine chinoises mènent l'action “ d'avertissement ” la plus massive contre Taïwan depuis des années, avec 7 navires et 65 avions de chasse, et la Russie et la Chine annoncent (puis effectuent) une patrouille commune dans le Pacifique Nord, la quatrième depuis 2021. Nous avons déjà parlé des Chinois à la frontière polonaise. Et peut-être n'est-il pas inutile de rappeler que la Chine, en refusant de participer à la conférence de paix sur l'Ukraine en Suisse, avait déjà envoyé un message assez clair à ceux qui pouvaient penser la (…)
Simplicius the thinker
Voilà la seconde partie d’un long article de Simplicius the thinker intitulé "Deux lectures intéressantes : l’interview d’un commandant de l’AFU et un nouveau livre polonais".
La première était une nouvelle interview d’un commandant de compagnie, Nikolai Melnik - indicatif "Fritz", et vous saurez bientôt pourquoi (il est à moitié allemand, ndt)- de la 47e brigade ukrainienne que le site Censor a rendu célèbre. Il a perdu une jambe dans les combats, mais il donne un compte rendu détaillé des débuts de la grande contre-offensive estivale de l’AFU, avec de nombreux détails intéressants sur l’équipement occidental, l’entraînement, etc.
(...)
Nous passons à notre deuxième et dernière exploration. Elle provient de ce fil de discussion sur Twitter, qui donne un compte-rendu éclairant du début de la guerre concernant les relations et les transactions de la Pologne avec l'Ukraine. Le contenu est tiré d'un livre polonais récemment publié, intitulé Polska na Wojnie (La Pologne en guerre), qui n'est pas disponible en anglais, de sorte que l'information diffusée par ce fil Twitter est inestimable.
Préface :
Il s'agit d'un mélange d'entretiens que l'auteur (le journaliste Zbigniew Parafianowicz) a réalisés avec plusieurs membres de haut rang du gouvernement polonais et du bureau du président, ainsi qu'avec des officiers de l'armée et des services spéciaux, à quoi s’ajoutent quelques commentaires de leurs homologues ukrainiens. Ces témoignages sont anonymes, pour des raisons évidentes, mais ils correspondent à ce que nous savons déjà.
Le livre contient beaucoup de détails que seuls des officiels provenant des plus (…)
Pierre BARBANCEY
Jens Stoltenberg, patron de l’Organisation atlantiste, s’est exprimé le 7 septembre devant le comité des Affaires étrangères de l’Union européenne. Il a expliqué qu’à l’automne 2021, son organisation avait refusé les propositions de Vladimir Poutine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en tenue militaire, s’est rendu jeudi matin devant le Congrès des États-Unis où les élus débattaient d’une possible nouvelle aide militaire et humanitaire pour son pays. À l’ONU, quelques jours plus tôt, le chef de l’État avait opté pour un style vestimentaire similaire pour accompagner son discours.
Mais là où, il y a quarante-neuf ans, Yasser Arafat s’était présenté avec un fusil dans une main et un rameau d’olivier dans l’autre, le président ukrainien s’est adressé, mardi soir, aux chefs d’État et de gouvernement en ne brandissant qu’une arme. Pis, il ne voyait pas l’utilité du symbole de la paix. Le but ultime étant la mise à genoux de l’adversaire. Pour cela, il n’a pas besoin de discussions, mais d’armes.
« Nous sommes sur la ligne d’arrivée », a-t-il souligné dans une interview à CNN, après que des responsables étasuniens, anonymes, ont émis des réserves dans la presse sur la stratégie militaire ukrainienne. À l’ONU, il (…)
Le correspondant socialiste
La Pologne, qui dans les années 1980 était l'un des coins les plus puissants utilisés par l'OTAN pour affaiblir la puissance soviétique, s'avère une fois de plus extrêmement utile. Dans la guerre par procuration de l'OTAN contre la Russie, non seulement la Pologne a fait tout son possible pour aggraver le conflit, exigeant une aide militaire plus importante - et plus avancée - à l'Ukraine, mais elle occupe également une place prépondérante dans la croisade idéologique de l'OTAN.
La Pologne a été le premier pays à promettre des chars Leopard 2 à l'Ukraine et a depuis promis des chasseurs MiG-29. L'ambassadeur de Pologne en France a suggéré une entrée directe de la Pologne dans la guerre si l'Ukraine semble perdre (Ukrainska Pravda, 19 mars 2023), un point repris par l'ancien chef de l'OTAN Rasmussen qui envisageait que la Pologne entre à la tête des États baltes (Guardian, 7 juin 2023).
Sur le front idéologique, peu après le début de la guerre, le Premier ministre polonais a (…)