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Roumanie

Les syndicats français engagés aux côtés des grévistes de l’usine Dacia-Renault

Les salariés de l’usine Dacia-Renault de Mioveni sont entrés, vendredi 11 avril, dans leur quinzième jour de grève consécutif. Alors que les discussions piétinent avec la direction de la marque au losange, ils sont désormais soutenus par les syndicalistes français du groupe qui ont organisé une collecte dans les sites de production de tout l’hexagone : plus de 10 000 euros ont ainsi pu être récoltés et offerts, jeudi, aux grévistes roumains. Depuis l’arrêt total de la production le 24 mars, Renault aurait perdu près de 160 millions d’euros.

« Soutenons massivement le combat des salariés de Dacia ! », « Même patron, même combat ! »... Les syndicalistes de l’usine Renault de Cléon [1] (en Seine-Maritime) , ont diffusé, ces derniers jours, des tracts de soutien aux salariés de Dacia dans tous les sites de production français de la marque au losange

Aux cotés de leurs collègues roumains, ils ont rejeté la dernière proposition de la direction formulée mardi : une augmentation salariale de 394 lei brut [environ 105 euros] et une prime de résultat de 300 euros brut pour l’année 2007, contre une réorganisation du système des trois huits.

Le 24 mars, les ouvriers de l’usine de Mioveni ont pourtant lancé une grève générale pour réclamer une augmentation salariale de 550 lei [environ 150 euros] et une majoration des primes qu’ils reçoivent tout au long de l’année. Des revendications qu’ils estiment « justifiées » au regard des résultats spectaculaires enregistrés par la société Dacia ces derniers mois. Les ventes de l’usine ont augmenté de 62% en janvier et en février, correspondant à 10% des ventes totales du groupe Renault.

« Il y a encore quelques années, le patronat nous promettait que l’usine allait devenir si rentable que chaque ouvrier pourrait assurer, à lui seul, les besoins de sa famille », s’indigne aujourd’hui le leader syndical Nicolae Pavelescu.

Jeudi matin, des centaines de syndicalistes venus de toute la Roumanie et de France ont manifesté sur la place Vasile-Milea de Pitesti aux côtés de milliers de grévistes. A cette occasion, les représentants de la CFDT-Renault ont offert près de 10.000 euros à leurs homologues roumains.

« Pour nous, cette grève est justifiée et légale », a déclaré Emmanuel Couvreur, secrétaire adjoint CFDT au comité de groupe Renault. « Comme nos collègues roumains, nous nous battons pour la justice sociale et l’équité. [...] En France, les grèves ont toujours été un moteur de la prospérité. »

Le syndicat de la Poste roumaine et la Fédération « Universul » ont, quant à eux, récolté plus de 13.000 euros pour soutenir le mouvement. Liviu Luca, leader syndical de l’industrie pétrolière, a également promis que chaque ouvrier aurait de quoi fêter la Pâque orthodoxe [2] dignement.

« Les ouvriers de Dacia nous montrent la voie ! », « luttez pour gagner plus ! », « même patron, même combat ! », « fini les salaires low-costs ! », « solidaires avec nos collègues roumains ! »... Les Français n’ont pas manqué de slogans pour afficher leur soutien.

Paris fait pression

Selon certaines sources du groupe, les dirigeants du groupe Renault font pression sur ceux de Dacia pour que la production reprenne normalement dès lundi prochain.

Vendredi, l’usine Dacia de Mioveni est entré dans son quinzième jour de grève consécutif. Les pertes enregistrées par le groupe s’élèvent déjà à 160 millions d’euros et 20.000 voitures auraient dû être produites depuis le 24 mars.

[1] Principal site de mécanique de Renault, l’usine de Cléon, près de Rouen, fabrique des moteurs et des boites de vitesse

[2] La Pâque orthodoxe aura lieu cette année le 27 avril

Dan Badea, Adelina Vlad

Traduit par Mehdi Chebana

Balkans.courriers.info

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