RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Thème : Aliments/Alimentation

Présidentielles 2022 : vers la gratuité des cantines !

Paul ARIES

Jean-Luc Mélenchon propose la gratuité des cantines scolaires. Une belle idée pour avancer vers une sécurité sociale de l'alimentation. Une belle-idée pour réussir au plus vite la transition écologique. Une super belle idée qui prouve que la justice sociale et la justice écologique ne s'opposent pas. Une super belle idée pour montrer que la révolution citoyenne est jouissive et non culpabilisatrice. Il ne s'agit surtout pas de rendre gratuite la malbouffe existante mais de profiter du passage à la gratuité pour construire une alimentation relocalisée, resaisonnalisée, moins gourmande en eau, moins carnée et carnée autrement. Une cantine gratuite c'est aussi l'occasion de revenir à un service à table pour redécouvrir que la table est d'abord affaire de partage. Ci-dessous quelques biscuits pour une réflexion collective.

Vers la gratuité de la restauration sociale Le droit à l’alimentation est reconnu internationalement. Né officiellement, en 1996, lors du sommet mondial sur l’alimentation réuni à Rome (Italie), il se trouvait déjà dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966, dans des textes spécifiques dont la Convention internationale sur les droits des enfants et dans des textes régionaux (Europe) ou nationaux. Les débats, accompagnant ces déclarations, ne laissent aucun doute : le droit à l’alimentation n’est pas celui à une ration minimale de calories, de protéines et autres nutriments. Ce n’est pas davantage le droit à être nourri mais à se nourrir, c’est-à-dire à disposer d’une alimentation suffisante et de qualité choisie en fonction de ses valeurs culturelles et de son patrimoine naturel. Le droit à l’alimentation ne relève pas plus que les autres droits (à l’eau, aux transports, au logement, etc.) d’une vision (...) Lire la suite »
22 
Sommet de l’ONU sur les Systèmes agricoles

L’OPA réussie de l’agrobusiness

Paul ARIES

Le Sommet de l’ONU sur les Systèmes alimentaires mondiaux (UNFSS) qui s’est tenu le 23 septembre 2021 au siège de l’ONU à New York n’a pas bénéficié de la médiatisation qu’il méritait. Il s’agit rien de moins en effet que de "transformer les systèmes alimentaires mondiaux afin d’atteindre les objectifs de développement durable en 2030".

Oublions la fable du Développement durable, véritable cache sexe de toutes les politiques actuelles, pour nous intéresser au coeur du problème, la volonté de passer à marche forcée d'une série de systèmes agricoles à un autre. Nous sommes donc très loin du simple "verdissement" de l'agrobusiness que dénoncent les écologistes. Le temps n'est plus à ce que les tenants du modèle dominant campent sur une posture défensive, eux aussi soutiennent que ce modèle a fait faillite, qu'il a détruit les écosystèmes, qu'il est incapable de nourrir l'ensemble de l'humanité, eux aussi considèrent qu'il faut tourner la page. Mais plutôt que de remettre en cause les logiques dominantes, ils proposent d'aller encore beaucoup plus loin dans la même direction, ils font le choix d'une marche forcée vers "toujours plus" de productivisme et de biotechnologies. Cette OPA des lobbies s'est faite par l'affaiblissement des grands acteurs traditionnels comme la FAO (Fond agricole mondial) ou le CSA (Comité spécial agriculture) qui (...) Lire la suite »
OGM, protéines de laboratoire et cocktails de produits pharmaceutiques en perspective...

Le plan "Great Reset" du Forum Economique Mondial pour l’agrobusiness n’est pas une bonne nouvelle... (The Defender)

Jeremy Loffredo
Le plan "The Great Reset" [La grande réinitialisation] du Forum Economique Mondial (FEM) vise à transformer les industries alimentaires et agricoles mondiales ainsi que l'alimentation humaine. Les architectes de ce plan affirment qu'il permettra de réduire la pénurie alimentaire, la faim et les maladies, et même d'atténuer le changement climatique. Mais un examen plus attentif des entreprises et des groupes de réflexion avec lesquels le FEM s'est associé pour inaugurer cette transformation mondiale suggère que le véritable motif est le contrôle plus strict des entreprises privées sur le système alimentaire au moyen de solutions technologiques. Vandana Shiva, universitaire, environnementaliste, défenseur de la souveraineté alimentaire et auteur, a déclaré à The Defender : « The Great Reset traite des multinationales qui, au Forum économique mondial, pourraient contrôler autant d'éléments de la vie planétaire qu'elles le peuvent. Depuis les données numériques que les humains produisent jusqu'à chaque (...) Lire la suite »
Aïe, c’est justement le jour où on en mangeait (un gilet jaune)

Lettre ouverte aux 500 signataires de l’appel à des lundis sans viande

Paul ARIES

Les lundis sans viande ne sont pas nécessairement verts. Remplacer la viande (industrielle) par des produits encore plus industriels (viande à partir de cellules souches, céréales industrielles, produits OGM) ne fait pas progresser d’un iota.

La seule alternative : retour à l’élevage fermier et à l’agriculture paysanne ! Les Lundis sans viande ne doivent pas être le faux nez des biotech alimentaires et des grandes firmes. Les véritables vandales du climat ne sont pas les « viandales » comme les vomit Eymeric Caron, mais les Bill Gates, Richard Branson (Virgin), Sundar Pichai (Google), tous fans d’une agriculture biotech. L’année 2019 commence par un appel moralisateur adressé au peuple par 500 personnalités en faveur de lundis sans viande mais ces journées sans viande ne sont pas nécessairement des journées vertes comme l’affirment les signataires. Le petit monde favorable aux biotechnologies alimentaires soutient cette initiative pour imposer ses fausses solutions. Benjamin Netanyahu promeut par exemple ces lundis sans viande pour favoriser l’essor des « fausses viandes » industrielles réalisées à partir de cellules souches. Cet appel qui collectionne les faux-semblants évite de fâcher ceux qui vandalisent vraiment la planète. Salauds de (...) Lire la suite »
50 
...et quelques bières en souvenir de Carlos Gardel

Vendredi soir à Caracas (chronique N° 5)

Romain MIGUS

Avec cette 5ème chronique, notre ami Romain Migus nous conte une soirée qu’il a vécue dans la capitale vénézuélienne avec des amis. Il semblerait qu’ils aient surtout fréquenté les bars sans avoir lu nos médias : c’est la pénurie et, de toute façon, il faut une brouette de billets pour le moindre achat. Suivons-les.
LGS

Le téléphone sonne. “Allo ? Epale hermano, comment tu vas ? C'est Enrique. C'est vendredi soir, tu vas faire quoi ? Le vendredi, au Venezuela, c'est jour de fête. Le week-end est, quant à lui, consacré aux tâches domestiques et à la famille. Ayant oublié ce détail, je m'étais plongé dans la lecture de “Jésus t'aime”, le très bon ouvrage de la journaliste Lamia Oualalou sur l'influence croissante des évangélistes au Brésil. L'invitation d'Enrique bouleverse mes plans. Jésus et ses serviteurs de l'Eglise Universelle du Royaume de Dieu attendront bien jusqu'à demain. “Rendez vous à la Casa Azul, c'est juste derrière chez toi, à San Agustín. A pied, tu en as pour cinq minutes”. A pied ? A 22 heures. Le souvenir d'avoir, quelquefois, bravé, de nuit, l'avenue Lecuna qui sépare Parque central des ruelles désertes de San Agustín n'augure rien de bon. Mais ça, j'allais le découvrir au fur et à mesure, c'était avant les problèmes de transport. Aujourd'hui, j'ai juste à me faire guider par le flot de jeunes et (...) Lire la suite »
11 
Jetez vite les petits pots vides afin que, plus tard, vos enfants, lisant les étiquettes, ne vous envoient pas sans remord dans une maison de retraite pourrie

Comment ne pas empoisonner les bébés

Vincent MORET

Si vous avez (ou avez eu) des enfants, vous leur avez fait manger (ou vous le faites) de la bouillie en petits pots en verre. Et vous aviez trois bonnes raisons :

La confiance : la réglementation ne rigole pas avec la nourriture des bébés. La préparation (chauffer le pot au bain-marie) est simple. Le prix ne ruine pas les ménages. Or voici que déferle la vague écolo avec des informations nouvelles, avec des kyrielles d’associations qui enquêtent, analysent et nous démontrent qu’on creuse la tombe de nos petiots avec les dents qu’ils n’ont pas encore. Changer nos habitudes ? Oui, mais, le temps qui manque, le prix d’une alimentation saine, le savoir-faire culinaire ? C’est ici qu’intervient Frédéric Vivas qui, dans un petit livre intitulé « La marmite des marmots », propose aux parents d’enfants de 4 à 9 mois, douze recettes (1) faciles à réaliser en dix minutes chacune, pour quelques dizaines de centimes et avec des produits bios et savoureux. Frédéric Vivas est ethnologue, psychologue, également diplômé de l’Ecole Hôtelière de Toulouse. Il enseigne les Sciences Humaines et Sociales aux travailleurs sociaux. Il anime des ateliers cuisine. Il a co-écrit : « Du (...) Lire la suite »

Environnement, pesticides & santé publique : pendant combien de décennies encore, "les marchands de mort" vont-ils œuvrer en toute impunité ?

Yvonne-Marie Mandé
Les pesticides tuent ! il semble que cela se confirme de décennies en décennies, mais biensûr, les pouvoirs publics nient, les lobbies de l'agro-chimie déploient une énergie considérable pour mentir, faire pression sur les politiques et semer la confusion générale : résultat, c'est l'omerta... Pendant ce temps, les gens tombent malades, les enfants naissent avec des malformations, des troubles autistiques , des troubles hormonaux etc. , et de multiples cancers tuent enfants et adultes, exposés aux produits chimiques et contaminés in utéro, en général ....et cela dure , et s'aggrave depuis des décennies ! Probablement depuis un bonne soixantaine d'années ? Je fais écho à la colère de Marie-Lys Bibeyran , exprimée ici même, dans son article du 10 novembre 2015 : " Villeneuve-Preignac.....combien de temps encore allons-nous compter les cercueils" ? http://www.legrandsoir.info/villeneuve-preignac-memes-causes-memes-eff... Je fais écho également à l'émission "Cash Investigation" diffusée sur France 2, (...) Lire la suite »
Ils arrivent ! Porc, bœuf et lait aux hormones (et poulets lavés au chlore)

TTIP, ôtez vos pattes de notre nourriture !

Esther VIVAS

Un nouveau tour de vis vient d’être donné aux politiques agroalimentaires en Europe. Il s’agit du Traité de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne (UE), plus connu sous le nom de TTIP (son sigle en anglais pour Transatlantic Trade and Investment Partnership), l’ombre grandissante de l’agroalimentaire qui s’étend des champs à l’assiette. Comme des vampires assoiffés de sang, les multinationales du secteur attendent pour se sucrer, et ce beaucoup, grâce à ces nouvelles mesures de libéralisation commerciale.

Mais en quoi consiste le TTIP ? Il s’agit d’un traité négocié en secret durant des mois, divulgué au public, attendant l’approbation du Parlement européen, bénéficiant d’une campagne marketing en cours et qui a pour objectif final d’harmoniser à la baisse les législations des deux côtés de l’Atlantique, au seul profit des grandes entreprises. Ses conséquences : plus de chômage, plus de privatisations, moins de droits sociaux et environnementaux. En définitif, il apporte sur un plateau nos droits au capital. Et en ce qui concerne l’agriculture et l’alimentation ? Les entreprises du secteur, des sociétés de semences en passant par l’industrie de la biotechnologie, des boissons, de l’élevage, de l’alimentaire, ou encore du fourrage… sont celles qui ont le plus fait pression en sa faveur, dépassant même le lobby pharmaceutique, de l’automobile et financier. L’enjeu est important pour les multinationales comme Nestlé, Monsanto, Kraft Foods, Coca Cola, Unilever, Bacardi-Martine, Cargill, entre autres. Sur les 560 (...) Lire la suite »

Biopiraterie en France : comment des entreprises privées menacent de s’approprier des semences et des plantes

Sophie CHAPELLE

Aider les chercheurs à cataloguer des semences, et se retrouver ensuite privé du droit de les planter : c’est la menace qui pèse sur les paysans français. Des entreprises privées nouent des partenariats avec des instituts de recherche publique pour collecter des graines dans les champs des éleveurs et des cultivateurs.

Puis déposent des brevets, qui privatisent l’utilisation future de ces plantes et de leurs vertus, grâce à des failles réglementaires qui permettent aux multinationales de s’accaparer la biodiversité. « Aujourd’hui, un paysan qui partage ses ressources génétiques avec la recherche n’est plus protégé », dénonce la Confédération paysanne. Enquête sur ces nouveaux risques de biopiraterie. « On veut mutualiser nos semences, pas se les faire voler ! Non aux brevets sur le vivant ! ». Déguisés en bagnards, boulets aux pieds, une dizaine de paysans déambulent dans les allées du Salon de l’agriculture ce 23 février. Direction, le stand de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). Pourquoi cet institut de recherche est-il dans la ligne de mire de la Confédération paysanne ? Tout a commencé par un banal coup de fil. Jean-Marc Arranz, animateur à la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques, est contacté au printemps 2014 par un centre de ressources génétiques (CRG), basé à Lusignan en (...) Lire la suite »

Un régime alimentaire mondialisé

Esther VIVAS
Qu’ont en commun l’Inde, le Sénégal, les Etats-Unis, la Colombie, le Maroc, l’Etats espagnol et bien d’autres pays ? En dépit des différences importantes qui persistent encore, l’alimentation y est sans cesse plus semblable,. Au-delà de la « McDonaldisation » de nos sociétés et de la consommation globalisée de Coca-Cola, la consommation mondiale d’aliments dépend progressivement d’une poignée de variétés de cultures. Le riz, le soja, le blé et le maïs s’imposent au détriment d’autres productions comme le millet, le manioc, le seigle, le sorgho, la patate douce ou l’igname. Si l’alimentation dépend d’une petite série de variétés de cultures, que se passera-t-il en cas de mauvaise récolte ou de maladies ? Notre consommation de nourriture est-elle garantie ? Nous allons vers un monde avec plus de nourriture mais moins de diversité et plus d’insécurité alimentaire. Des aliments comme le soja, dont la consommation était insignifiante jusqu’à il y a quelques années encore, sont devenus indispensables pour les trois (...) Lire la suite »
afficher la suite 0 | 10 | 20