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Thème : Changement climatique

Cuba montre l’exemple en matière de changement climatique (Jacobin Mag)

Helen YAFFE

Cuba, petite île assiégée par les États-Unis, prend des mesures concrètes pour réorienter son économie dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. C’est un exemple que le monde entier devrait prendre au sérieux.

Cuba n’est peut-être responsable que de 0,08 % des émissions mondiales de CO2, mais cette île des Caraïbes est touchée de manière disproportionnée par les effets du changement climatique. La fréquence et la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes – ouragans, sécheresse, pluies torrentielles, inondations – sont en augmentation, au détriment des écosystèmes, de la production alimentaire et de la santé publique. Si aucune mesure n’est prise pour protéger le littoral de l’élévation du niveau de la mer, jusqu’à 10 % du territoire cubain pourrait être submergé d’ici la fin du siècle. Cela risque d’anéantir les villes côtières, de polluer les réserves d’eau, de détruire les terres agricoles, de rendre impraticables les plages touristiques et de forcer un million de personnes à se déplacer – soit environ 9 % de la population. Mais à la différence de nombreux pays, pour lesquels l’action en faveur du climat est toujours une promesse pour l’avenir, à Cuba, des mesures sérieuses sont entreprises dès maintenant. Entre (...) Lire la suite »

La COP 26, ou l’art du déni planétaire

David GARCIA
« Parler de ses peines, c’est déjà se consoler » - Camus Récit officiel La COP26 s'est tenue à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre derniers. Cette grande messe sur les changements climatiques devait être, n’en doutons pas un seul instant, comme les précédentes, 'un grand succès'. Les dirigeants des principaux pays industrialisés, comme ceux des autres (dits « en voie de développement »), devaient y réaffirmer les objectifs d’un accord ambitieux, en ce sens qu’il constituait sans doute, une des dernières « fenêtres de tir » possibles pour atteindre un réchauffement global dans les limites du soutenable, c’est-à-dire +1,5°. En effet, au-delà de cette limite, les milliers de scientifiques du monde entier, qui travaillent pour le GIEC, sont formels : les sociétés humaines seront de moins en moins capables de supporter les changements qui s’annoncent. Entendons-nous bien : à moins de remettre cause les résultats de la totalité de plus de 4000 études compilées par des centaines de scientifiques sur les cinq (...) Lire la suite »

Il faut s’attendre à des vagues de chaleur « hors du commun » partout dans le monde

Lorène LAVOCAT

« Les vagues de chaleur augmentent en intensité et en fréquence à cause du dérèglement climatique », selon un rapport scientifique. Et leur force, notamment aux États-Unis, surprend même les chercheurs. Qui préviennent qu’aucune zone géographique ne sera épargnée.

Après que l’Amérique du Nord s’est embrasée sous un dôme de chaleur inédit, le Maghreb et bientôt l’Espagne suffoquent. Dans le Sahara algérien, à Béni Abbès, il a fait 48,6 °C le 1er juillet, puis 48,7 °C le 2 juillet. Des vagues caniculaires ont également balayé la Russie, le Pakistan ou l’Inde. Autant de tristes records auraient-ils été battus dans un monde moins carboné ? Non, répondent sans hésitation les scientifiques du World Weather Attribution (WWA) (1). Il leur aura fallu moins d’une semaine pour le prouver, statistiques et modèles à l’appui. « Les records de température observés au Canada et aux États-Unis auraient été presque impossibles sans le changement climatique », ont conclu les chercheurs, mercredi 7 juillet. Reporterre revient en détail sur l’état des connaissances actuel quant aux liens entre dérèglement du climat et chaleur extrême. 1. Quel rôle joue le changement climatique dans les vagues de chaleur ? « Les vagues de chaleur augmentent en intensité et en fréquence, à cause du dérèglement (...) Lire la suite »
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Alerte sur le climat

Jérôme DUVAL

Alors que tous les spécialistes pointent l’accélération du réchauffement climatique et de l’effondrement de la biodiversité, l’inertie du système économique et politique est à son comble. À quand une véritable justice climatique ?

Avant même la fin de l’année écoulée, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) prévenait : « L’année 2019 marque la fin d’une décennie de chaleur exceptionnelle, de recul des glaces et d’élévation record du niveau de la mer à l’échelle du globe, en raison des gaz à effet de serre produits par les activités humaines. » [1] Début janvier, le réseau NCEP (National Centers for Environmental Prediction) et l’institution NCAR (National Center for Atmospheric Research) confirmaient la tendance et déclaraient 2019 officiellement la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée dans les annales derrière 2016, marquée par un des plus gros épisodes El Niño jamais observé. Les cinq dernières années, de 2015 à 2019, ont été les plus chaudes jamais enregistrées, le mercure montant entre 1,1 et 1,2 °C au-dessus de la température de l’ère préindustrielle. Mais, pour compléter le tableau, et ne pas se limiter à la surface, l’article publié en janvier 2020 dans Advances in Atmospheric Sciences montre que l’océan se réchauffe aussi (...) Lire la suite »
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Le dérèglement climatique enflamme l’Australie

Jérôme DUVAL

Le réchauffement climatique observé crée les conditions pour la génération de feux intenses tels que ceux qui se produisent en Australie depuis septembre.

Début 2019, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) nous rappelait que les années 2015, 2016, 2017 et 2018 avaient été les quatre années les plus chaudes jamais enregistrées... et que 2019 semblait poursuivre la tendance. Et, en effet, en 2019, la température a battu des records de chaleur en juin, juillet et octobre, les mois les plus chauds jamais enregistrés sur la planète. Pourtant, l’inertie politique ne permet aucune amélioration significative, et ce en dépit du doublement des émissions de gaz à effet de serre (GES) depuis 1980 qui ont déjà entraîné une hausse des températures mondiales moyennes d’au moins 0,7 °C. Le réchauffement du globe, ainsi observé, crée les conditions propices à la génération d’incendies intenses tels ceux qui sévissent en Australie depuis le mois de septembre. En ce début 2020, à l’heure où le feu embrase des hêtres vieux de plus de 3 000 ans dans les forêts subtropicales les plus anciennes du monde, le long de la côte sud-est de l’Australie, des chercheurs de l’université de (...) Lire la suite »

Vote parlementaire sur le CETA, Macronie en crise, ou... le combat écologique Borné !

Georges GASTAUD

F. de Rugy démissionné emporté par les nouvelles affaires de la Macronie, Macron nomme E. Borne à la tête du ministère de la transition écologique et solidaire, dont elle était secrétaire d’état au transport. Au passage le rang de ministère d’état est supprimé, démontrant le peu de considération accordé à ce ministère regroupement les services publics des transports, de l’équipement, de l’aménagement du territoire, du logement et de l’environnement. Un ministère exsangue et sacrifié au nom de l’austérité, après des années de suppressions d’emplois par milliers et de baisse des budgets. Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF dénonce la nomination de la Tatcher française du rail. Dont il faut rappeler qu’en matière d’affaire, on ne devrait pas oublier sa rémunération indécente empochée en tant que patronne de la RATP. Sans oublier qu’il a deux jours depuis le Chateau, Macron avait imposé comme chef de cabinet, c’est à dire n°2 du ministère de l’écologie, rien moins qu’un ex vice président de… PSA Peugeot. Borne est cette secrétaire d’état qui vient de mettre des dizaines de milliers de camions sur les routes en mettant à l’arrêt le train des primeurs entre Perpignan et Rungis (lire ici) Quelle meilleure démonstration que le régime Macron c’est l’exact opposé de l’écologie. Cette nomination de Borne n’est que le symptôme de ce que le capitalisme c’est la transition écologique Bornée, pour ne pas dire interdite !

Au-delà des agissements scandaleusement dilapidateurs reprochés à l’ex-ministre de l’Environnement, l’usure de plus en plus rapide des ministres macronistes de l’écologie, Hulot d’abord puis Rugy, est symptômatique ; elle témoigne de l’incompatibilité croissante entre le bavardage écolo de Macron et les choix néolibéraux, libre-échangistes et oligarchiques de l’ainsi-dit « Nouveau Monde »[1]. Comment un gouvernement qui vient de signer un accord délétère de libre-échange avec le Mercosur et qui, au cœur de l’été, s’apprête à faire voter le honteux CETA par ses députés-godillots[2] peut-il se réclamer de l’ « urgence climatique » ? Même le millionnaire Hulot voit désormais dans le libre-échangisme mondial voulu par les transnationales le principal obstacle à une transition écologique à laquelle le réchauffement climatique, la montée des pollutions et l’effondrement en cours de la biodiversité confèrent une urgence vitale. Chacun sait en effet que les accords transcontinentaux signés par l’UE avec le soutien de Merkel et (...) Lire la suite »
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« La décroissance doit être une lutte révolutionnaire » (un entretien avec Max Wilbert)

Max WILBERT, Nicolas CAZAUX
Une interview d’un camarade étasunien de l’organisation Deep Green Resistance, co-auteur, avec Lierre Keith et Derrick Jensen, d’un livre, intitulé Bright Green Lies (Les Grands mensonges verts), qui sortira bientôt aux EU. Nicolas Casaux : La dernière mode, dans la sphère écologique grand public au Québec, c’est ce « pacte pour la transition ». À mes yeux, il résume bien l’écologie grand public. C’est une sorte de plaidoyer en faveur des douches courtes (référence à l’essai de Derrick Jensen), basé sur une croyance naïve en la possibilité pour la civilisation industrielle de devenir « verte », notamment grâce au « développement durable », et également une croyance naïve en l’idée qu’un jour, nos dirigeants, l’État, sauveront la situation. Qu’en penses-tu ? Max Wilbert : Du vent, comme toutes les solutions grand public. Dans les années 1960, le capitalisme s’est senti menacé par les mouvements populaires, il y avait comme un air de révolution. Le capitalisme s’est adapté. Pour cela, il a, entre autres choses, créé (...) Lire la suite »

Dans l’hystérie réchauffiste, les juges néerlandais se substituent au politique

Pierre LEVY

La Cour d’appel de La Haye a consacré la judiciarisation de la politique, et s’inscrit dans l’hystérie anti-réchauffement. Le système, de moins en moins capable de générer une croissance forte, secrète une idéologie de régression

Le 9 octobre, la cour d’appel de La Haye a rendu un jugement atterrant, stupéfiant et particulièrement dangereux. Elle a ordonné au gouvernement des Pays-Bas de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) plus drastiquement encore qu’initialement prévu. En France en particulier, ce verdict a été qualifié d’« historique » par le chœur quasi-unanimement enthousiaste des forces politiques et des médias « mainstream », et bien au-delà de ce spectre. « Historique », il l’est effectivement, par ses implications non pas tant climatiques que juridiques et politiques. Tout d’abord, il est en effet sans précédent : en principe, les tribunaux sont censés appliquer la loi (quitte à produire de la jurisprudence). Dans ce cas, les juges n’ont pas appliqué le droit national, ils l’ont créé. Car il n’y a aucun texte juridique qui prescrit une obligation quantifiée de réduction des GES. La Cour de La Haye – qui confirmait un jugement de première instance de juin 2015 – a pallié l’absence de texte normatif par (...) Lire la suite »
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Démission de Nicolas Hulot

Christian RODRIGUEZ
Après avoir passé 15 mois à avaler des couleuvres, il a enfin le courage de rendre son tablier d'un gouvernement où il n'a servi que de faire-valoir au service d'une écologie qui n'en a que le nom et dont la politique en est aux antipodes. Là où l'érosion de la démocratie se fait sentir chaque jour, où les lobbyistes s'emparent du pouvoir, où on nous empoisonne sur le marché lucratif de l'alimentation, où la destruction des services publics est en marche, où l'on prend aux pauvres pour donner aux riches, où la France est à vendre : eau, mer, sols, éducation, transports, santé, etc, comment a-t-il pu supporter de telles avanies ? Comment un ministre de l'écologie peut-il ignorer que Cuba sans pesticides voit les abeilles proliférer, que l'interdiction des pesticides au Salvador a conduit à une explosion de la production agricole, que la protection de la terre et le droit à l'accés à l'eau pour tous sont inscrits dans la constitution bolivienne ? L' écologie ne se réduit pas seulement à une question (...) Lire la suite »
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Pour que l’humanité ne disparaisse pas comme une entreprise en faillite...

Bientôt, il sera trop tard… Que faire à court et long terme ?

Objecteurs de croissance et décroissants

Cet appel à la convergence a été initié par des objecteurs de croissance et décroissants. La diversité des premiers signataires qui ont accepté de parrainer ce texte témoigne non seulement qu’il correspond à une initiative attendue par beaucoup et que les idées antiproductivistes n’ont cessé de progresser au sein de la société.

Le collectif de décroissants à l'initiative de l'appel : Paul Ariès, Vincent Bruyère, Thierry Brugvin, Vincent Liegey, Stéphane Madelaine, Jean-Luc Pasquinet, Anne-Isabelle Veillot, Christophe Ondet, Michel Simonin, Christian Sunt Nous avons entendu l’appel de plus de 15000 scientifiques de 184 pays paru le 13 novembre 2017 dans lequel ils tirent la sonnette d’alarme sur l’état désastreux de notre planète. Nous avons compris qu’il s’agit de la dernière mise en garde, car si nous ne prenons pas les mesures adaptées « bientôt il sera trop tard ». Nous, écologistes, altermondialistes, objecteurs de croissance, décroissants, souhaitons tirer les conséquences pratiques de cet appel, puisqu’il est bientôt « trop tard », c’est maintenant qu’il faut agir. Personne n’a aujourd’hui de réponses toutes faites mais nous savons que nous devons changer de paradigme dominant. L’issue n’est pas du côté de l’austérité et de la croissance mais plutôt d’une rupture avec le productivisme, l’extractivisme, la foi béate dans la (...) Lire la suite »
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