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2007 : Les résultats électoraux français produits par une société américaine ?

Rouge Midi

lundi, 17 mars 2008

jamais depuis 1959 la participation n’avait été aussi basse : 66,54% au total et 61,07% dans les communes de plus de 3500 habitants. Dans la capitale, c’est même 43% des électeurs qui ont refusé d’aller voter.

Les étranges innovations électorales du ministère de l’intérieur

Un début de réponse nous a été donné par un article stupéfiant du journal le Monde. (Lien dans l’article : Erreur 404) On y apprend les causes de la "panne" : « Les résultats ont d’abord parcouru le chemin traditionnel : les mairies les ont envoyés, par téléphone ou par fax, dans les préfectures, qui les ont communiqués via un système Intranet au ministère. "La synthèse s’est faite tout à fait normalement" (…) Mais les serveurs, hébergés par une société externe, dont le ministère n’a pas voulu divulguer le nom, se sont écroulés à plusieurs reprises. »

En clair, cela signifie :

- d’une part que les serveurs du ministère de l’intérieur ne sont pas gérés par les fonctionnaires habilités à cette fin mais par "une société externe"

- d’autre part que le ministère de l’intérieur refuse de communiquer l’identité de la société qui a désormais la haute main sur les élections françaises.

Ce n’est pas tout : « Le système étant engorgé, les services de l’intérieur ont dû ressaisir les résultats. Le taux de participation définitif n’a été établi que lundi après-midi. Le prestataire, qui avait traité les élections présidentielle et législatives de 2007, utilise "ce que l’on peut trouver de plus puissant", assure Bertrand Maréchaux, directeur des systèmes d’information du ministère. (…) M. Maréchaux confiait, lundi soir, n’avoir toujours pas trouvé "de véritable explication technique". Mme Alliot-Marie, rompant avec l’habitude de la plupart de ses prédécesseurs, s’est refusée dimanche à toute apparition publique pour donner les résultats et s’est contentée d’un communiqué diffusé à 23 h 13. »

En clair cela signifie :

- que le mystérieux prestataire privé a eu également la haute main sur les présidentielles et les législatives, premières élections françaises où étaient utilisées les machines à voter, qui, elles aussi, suscitent de nombreuses et justifiées interrogations.

- et que le directeur des systèmes d’information du ministère de l’intérieur avoue n’avoir reçu aucune explication de ce mystérieux prestataire extérieur.

Qui est la mystérieuse société qui produit désormais les résultats électoraux français officiels ?

Est-il normal et sain pour la démocratie que le ministère de l’intérieur garde le silence sur l’identité de la société prestataire qui gère désormais nos résultats électoraux officiels ?

Pour l’UPR, la réponse est non. Nous avons donc décidé d’en savoir plus, ce qui n’est pas très difficile (…)

WHOIS Source : ARIN

IP Address : 8.12.199.126
Country : USA - Colorado
Network Name : LVLT-ORG-8-8
Owner Name : Level 3 Communications, Inc.
From IP : 8.0.0.0
To IP : 8.255.255.255
Allocated : Yes
Contact Name : Level 3 Communications, Inc.
Address : 1025 Eldorado Blvd., Broomfield
Email : ipaddressing@level3.com
Abuse Email : abuse@level3.com
Phone : +1-877-453-8353

Sauf erreur, cela signifie, en clair, que "le système intranet" du ministère français de l’intérieur est hébergé par la société américaine LEVEL 3 COMMUNICATIONS, situé à Denver, Colorado, USA.

Résumons

1. La soirée électorale, donc l’élément décisif de la campagne du second tour, a été complètement faussée par une panne informatique.

2. Contrairement à ce que tous les Français croient, le ministère de l’intérieur ne gère pas lui-même les moyens nécessaires à la production des résultats électoraux officiels, ayant force de loi.

3. Ce travail décisif pour la démocratie française est confié non seulement à une société privée, mais, mieux encore, à une société américaine, LEVEL 3 COMMUNICATIONS

4. Vérifications faites à partir d’informations ouvertes disponibles sur Internet, cette importante société américaine se trouve avoir des liens très étroits avec les deux principaux partis politiques américains, le Parti Républicain et le Parti Démocrate, qu’elle finance l’un et l’autre avant chaque élection présidentielle

5. La société en question n’a fourni aucune explication sur la panne. Personne n’est donc en mesure de garantir que cette panne n’a pas été volontairement provoquée, à la demande d’un mystérieux commanditaire, pour aboutir aux résultats faux de dimanche soir. Circulez, il n’y a rien à voir !

6. Mis à part l’article du Monde, aucun média ne s’est interrogé sur ce grave et troublant dysfonctionnement qui entachent le résultat officiel des élections. Personne ne s’interroge non plus sur la fiabilité et les contrôles réels de l’ensemble "machines à voter + serveurs hébergés par la société américaine LEVEL 3 COMMUNICATIONS" qui a également produit les résultats des présidentielles et des législatives.

7. On nous présente un scénario rocambolesque à base de « serveurs qui s’écroulent » puis « d’adresse de délestage ». Mais ce scénario ne tient pas la route une seconde pour qui connaît un minimum l’informatique : collecter les votes de 25 millions d’inscrits, préalablement centralisés dans une centaine de préfectures, c’est bien le minimum que doit pouvoir faire n’importe quel serveur informatique bon marché. Du reste, on n’a pas attendu mars 2008 pour gérer ce type de situations et les Français ont connu suffisamment de soirées électorales télévisées depuis 40 ans pour savoir que la collecte des résultats ne posait aucun problème par le passé, avec des ordinateurs pourtant infiniment moins puissants que de nos jours. Comme par ailleurs le ministère précise avoir recours à "ce qu’on peut trouver de plus puissant", on est en droit de se poser de très graves questions sur la cause réelle de la « panne ».

8. Nous voudrions également comprendre pourquoi un gouvernement qui nous rebat les oreilles avec son soutien à l’économie numérique juge préférable d’avoir recours aux services d’une société étrangère pour résoudre un problème bête comme chou, et parfaitement bien résolu depuis des décennies, qui est la simple collecte des résultats électoraux transmis par la centaine de préfectures françaises.

9. Nous voudrions enfin comprendre pourquoi la France, qui est capable de mettre au point des armes thermonucléaires par des simulations informatiques extraordinairement sophistiquées, qui a été choisi internationalement pour développer le centre de recherche sur la fusion atomique ITER serait incapable de gérer par lui-même l’addition des votes de ses électeurs.

Conclusion

Il n’est pas tolérable qu’une société américaine produise, on ne sait comment, ce que le peuple français est censé devoir accepter comme l’expression suprême de la souveraineté populaire. Cette procédure est d’autant moins admissible qu’elle s’accompagne de la mise en place, en nombre croissant, de "machines à voter" électroniques qui produisent des résultats dont l’opacité suscite la défiance d’une écrasante majorité de nos concitoyens.

Rien ne serait plus grave pour la démocratie et plus périlleux pour la paix civile en France si une suspicion généralisée devait désormais se porter sur la véracité des résultats annoncés à l’issue de toutes nos élections.

Nous exigeons donc de revenir à la situation antérieure, qui donnait toute satisfaction sans soulever les moindres soupçons. Le ministère de l’intérieur doit obtenir et rendre publiques les explications de son prestataire américain, puis rompre immédiatement ce contrat.

L’Union Populaire Républicaine envoie le présent texte à l’ensemble des députés et sénateurs de la République, et leur demande que soit créée une commission d’enquête parlementaire sur cette question d’une exceptionnelle gravité.

Nous leur demandons aussi que soit déposé, le plus rapidement possible, une proposition de loi interdisant toute intervention de sociétés privées dans les opérations électorales, ainsi que tout usage des machines à voter.*

Qu’en est-il pour les élections de 2012 ?

Source : http://www.rougemidi.org/spip.php?article3017

COMMENTAIRES  

02/04/2012 15:40 par Gondwana
02/04/2012 15:47 par legrandsoir

les liens fonctionnent bien...

02/04/2012 22:19 par moi

Les liens fonctionnent effectivement ; mais prouvent-ils l’info qui est donnée ici (la gestion des résultats électoraux français par cette société ? )
Le site Rouge-midi indique que ce texte lui a été transmis par le comité Valmy. Mais je n’ai pas trouvé ce texte sur le site du comité Valmy...
Avez-vous pu vérifier s’il existe un article du monde sur ce sujet ? (j’ai vérifié l’erreur 404)

Si cette info est fondée, c’est le comble des scandales du mandat sarkosien, celui de toute façon sur lequel reposent tous les autres... Mais en même temps je me demande qui cherche à déstabiliser quoi en communiquant maintenant une telle info ? Si elle est exacte, qui en a eu connaissance à l’époque, pourquoi l’initié qui a vendu la mèche a-t-il attendu ce moment pour le faire ? Est-elle exacte ?

02/04/2012 22:36 par Michail

Rien de tel qu’une petite asselineaudrie ou autre cheminaderie pour se distraire un peu et sortir du train-train quotidien, s’ils n’existaient pas ces deux là , il faudrait impérativement les inventer !

02/04/2012 23:37 par Anonyme

Cette info. est une reprise d’article publié en 2008 - certains subsistent. Donc, peu après que Sarkozy ait été « élu ». Elle a quatre ans. Quatre ans pendant lesquels elle n’a pas été démentie, et quatre ans pendant lesquels elle aurait pu être vérifiée. Et, à tout hasard, des projets de loi déposés.

02/04/2012 23:57 par moi

A anonyme,

Pourriez-vous avoir la bonté de nous communiquer les référence de ces articles ? Comment se fait-il qu’on les découvre seulement maintenant ?

02/04/2012 23:59 par Michail

02/04/2012 à 23:37, par Anonyme

Cette info. est une reprise d’article publié en 2008 (...) Elle a quatre ans. Quatre ans pendant lesquels elle n’a pas été démentie,

Notez que la Torah n’a pas non plus été formellement démenties, et la mythologie grecque non plus...

03/04/2012 12:08 par Ya basta !

La « bonté » dont parle "˜Moi’ appartient à tous les Français et aux lecteurs du Grand Soir. Comme elle leur a appartenu après les élections de 2007 qui ont élu notre président. Comme elle a appartenu à nos « élus du peuple ».

De même que certains archéologues et historiens creusent leurs méninges et la terre pour trouver ce que la torah recèle de vérité historique, elle qui fait encore vivre et tuer, des milliers d’années après, de nombreuses personnes, de même certains s’interrogeront peut-être, cette fois avant qu’il ne soit trop tard, sait-on jamais, sur ce que d’autres s’empresseront de classer dans la catégorie des mythes dits « invérifiables » - ou bien devant lesquels ils faut s’incliner, au vu de la compétence généralisée et en tous domaines des Etats-Unis.

15/04/2012 08:59 par DL

J’ai lu l’article du Monde à l’époque où il était encore accessible. Depuis, il a été censuré sur Internet (c’est la signification des "Erreurs 404", pour ceux qui ne savent pas) comme de plus en plus d’articles explosifs du même genre, mais on doit pouvoir le retrouver en papier à la BNF.
A ceux qui s’étonnent encore que cette information sur le trucage des élections en France n’ait pas été relayée davantage depuis 5 ans, je demande : "Parce que vous croyez encore qu’on vit en démocratie ?"
Pour compléter le dossier, une chercheuse du CNRS, Chantal Enguehard, s’est penché sur les machines à voter et a démontré que des erreurs dans le décompte des voix avaient effectivement été commises. Elle ne se prononce pas sur le caractère intentionnel de ces erreurs.

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20080708.OBS2090/une-etude-pointe-les-failles-du-vote-electronique.html
"Une étude pointe les failles du vote électronique"
L’étude conclut à un nombre "d’erreurs" plus élevé dans les bureaux utilisant des ordinateurs de vote que dans les bureaux traditionnels.

Chantal Enguehard, chercheuse du laboratoire d’informatique de Nantes-Atlantique, a rendu publique mardi 8 juillet une étude portant sur les trois derniers scrutins nationaux, dont les conclusions mettent en avant un nombre "d’erreurs" plus élevé dans les bureaux utilisant des ordinateurs de vote que dans les bureaux traditionnels. Il s’agit de la première recherche quantitative sur la dématérialisation du vote dans les élections politiques en France.

Nombre d’erreurs 3,9 fois plus élevé

L’étude, conduite en relation avec l’Observation du vote, a été menée à partir de données provenant de 20.051 bureaux de vote, dont environ un tiers pratiquant le vote électronique.
Elle comporte 46 communes de référence, dont 24 utilisant des ordinateurs de vote, et a été réalisée lors des dernières présidentielle (1er et second tour), législatives (1er tour) et municipales (1er tour).
L’étude montre en premier lieu que le nombre de bureaux "en erreur", c’est-à -dire où le nombre de votes n’est pas égal au nombre d’émargements, est bien plus élevé parmi ceux qui utilisent les machines à voter que dans ceux qui ont recours à l’urne traditionnelle : ces erreurs apparaissent dans 29,8% des bureaux à machine, contre 5,3% de ceux utilisant l’urne.
Au premier tour de la présidentielle, le nombre de bureaux en erreur a été 3,9 fois plus élevé dans le cas de vote à machine que dans le cas de vote à l’urne. Ce rapport monte à 7,5 pour les législatives et à 7,8 pour les municipales, selon l’étude.

Rectifications

Mais l’étude fait apparaître un second renseignement. L’ampleur des erreurs est en effet plus importante pour le vote électronique. Selon l’étude, malgré la meilleure expérience qu’en ont les électeurs avec le temps, les taux d’erreur du vote électronique restent toujours très supérieurs à ceux du vote à l’urne. En outre, le taux d’erreur est plus élevé dans les bureaux qui enregistrent le moins d’émargements à l’heure.
La centralisation des résultats en mairie est enfin source d’erreurs, certaines mairies "rectifiant" même les résultats pour les faire disparaître. Ces procédés de sont qualifiés de "choquants" par la chercheuse. Elle souhaite une étude de plus grande ampleur pour appuyer ses conclusions. Son étude sera présentée au ministère de l’Intérieur, au Conseil constitutionnel et à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

15/04/2012 09:13 par DL

Complément d’info.

L’article du Monde, retrouvé par la bande.

http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?f=23&t=3803

« Le ministère de l’Intérieur a été perturbé par une panne informatique dimanche soir »
11 mars 2008 : par Isabelle Mandraud et Nathalie Guibert.

Fait inhabituel, les résultats des élections municipales et cantonales ne sont parvenus aux journaux quotidiens que très tardivement dans la nuit du dimanche 10 mars au lundi 11, de façon incomplète, et avec des erreurs.

"La première ville de plus de 10 000 habitants est arrivée à 1 heure du matin, avec plus de trois heures de retard par rapport à nos prévisions", explique ainsi José Bolufer, directeur des services informatiques du groupe Le Monde. Le Monde a fourni les résultats de 753 communes de plus de 10 00 habitants, au lieu des 891 prévues.

Le ministère de l’intérieur refuse de parler de "bug". Mais il a bien été victime d’une panne informatique majeure.

Les résultats ont d’abord parcouru le chemin traditionnel : les mairies les ont envoyés, par téléphone ou par fax, dans les préfectures, qui les ont communiqués via un système Intranet au ministère. "La synthèse s’est faite tout à fait normalement", assure-t-on dans l’entourage de la ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie. Mais les serveurs, hébergés par une société externe, dont le ministère n’a pas voulu divulguer le nom, se sont écroulés à plusieurs reprises.

DÉLESTAGE

"Dès 22 h 30, nous avons travaillé sur le système de secours, le ministère nous a proposé une adresse de délestage pour accéder aux données", précise José Bolufer. Le système étant engorgé, les services de l’intérieur ont dû ressaisir les résultats. Le taux de participation définitif n’a été établi que lundi après-midi.

Le prestataire, qui avait traité les élections présidentielle et législatives de 2007, utilise "ce que l’on peut trouver de plus puissant", assure Bertrand Maréchaux, directeur des systèmes d’information du ministère. Le fait que ce dernier donnait, pour la première fois, les listes complètes dans les villes de moins de 3 500 habitants, n’est pas de nature à fournir une explication convaincante, d’autant que "la capacité de traitement avait été doublée". M. Maréchaux confiait, lundi soir, n’avoir toujours pas trouvé "de véritable explication technique".

Mme Alliot-Marie, rompant avec l’habitude de la plupart de ses prédécesseurs, s’est refusée dimanche à toute apparition publique pour donner les résultats et s’est contentée d’un communiqué diffusé à 23 h 13.

20/04/2012 05:04 par piertrf

le droit de vote un devoir citoyen :

Au delà du faite que je ne vois personnellement aucune raison a changer les procédures actuel de vote.
Ce vote électronique nous est imposée, a petit pas, sans encore une foi nous laissez le choix, qui est a la base de toute liberté.
Outre le faite de suspicion possible de fraude électronique, de suspicion d’ingérence étrangère, le vote et un devoir citoyen et c’est a l’ensemble des citoyens de décider de la meilleur procédure a avoir pour voter. Dans tous les poste que j’ai pus voir je suis consterné de ne jamais voir l’appel a un choix citoyen sur le sujet, a moins que ce ne soit comme pour beaucoup de chose une question a ne pas abordé.
Je trouve déplorable que ce sujet qui concerne chaque citoyen n’est pas sujet a référendum.

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