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Auteur : Grégoire SOUCHAY
Prends l’oseille et tire-toi.

La nouvelle arme anti-patrons : le magnéto de Mickaël !

François RUFFIN, Grégoire SOUCHAY

Mickaël Prince, délégué CGT de Stef-TFE, ne s’est pas laissé acheter par son patron. Il a tout refusé : le chèque de 40000 €, la promotion comme cadre... et il a enregistré toute la conversation ! Depuis, son entreprise fait de son mieux pour le virer. En soutien à Mickaël, rendez-vous le 13 mars à 12h30 devant le tribunal d’Amiens.

« Allô ? Monsieur Prince ? Oui ? C'est Monsieur Morvan, le directeur de la région Normandie-Ile de France. On veut vous voir, pour parler de votre parcours professionnel dans le groupe. Pas de problème. On se rencontre à la plate-forme de Chaulnes quand vous voulez. Non, on préfèrerait un endroit plus discret. » C'est donc au Novotel de Longueau, près d'Amiens, que Mickaël Prince, délégué CGT de Stef-TFE - « le leader du transport frigorifique en Europe » - se rend le 14 février 2006 pour rencontrer sa direction. Qui lui offre un chèque de 40 000 €, en échange de son mandat syndical. « Toi, t'as répondu, "40 000 €, c'est pas assez" ? on le taquine. Nan, j'ai dit non. Quand même, on n'est pas des objets. On peut pas vous acheter comme ça, du jour au lendemain. Et en rentrant à TFE Chaulnes, j'ai rempli une fiche de frais pour le déplacement, et dessus, j'ai mis "achat du délégué syndical". C'était un message, pour dire que je n'étais pas à vendre. » Pour que le message soit encore plus clair, il (...) Lire la suite »

VENEZUELA : Onze ans de révolution... et maintenant ?

Grégoire SOUCHAY
(introduction de la publication originale) : Hugo Chávez, élu le 6 décembre 1998, est président du Venezuela depuis le 2 février 1999. Sa présidence a été synonyme de changements, dans le discours, dans les politiques suivies, mais aussi, et plus largement, dans la société vénézuélienne. Il est difficile de pouvoir compter sur les grands médias, français ou autres, pour nous renseigner sur la nature de ces changements (1). Pour ce dossier, nous avons donc demandé à deux observateurs privilégiés de la réalité vénézuélienne de nous proposer un bilan des onze ans de gouvernement d'Hugo Chávez. La première, Anne-Florence Louzé, vient de soutenir une thèse de science politique sur « Peuple et pouvoir dans le Venezuela de Hugo Chávez. Une voie d'avenir pour la démocratie ? ». Le second, Grégoire Souchay, est étudiant en journalisme à l'Université Toulouse I. Il vient de passer quatre mois au Venezuela à travailler pour la chaine de télévision publique communautaire Vive Tv (2). Deux points de vue donc, avec leurs points (...) Lire la suite »

Le PPA déclare la guerre à la nouvelle « conspiration chaviste » !

Grégoire SOUCHAY, Rafael RICO RIOS

20 janvier, Madrid. Le journal-phare de la droite espagnole ABC publie l’article « l’arme secrète pour provoquer les tremblements de terre », écrit par la « journaliste » Noelia Sastre qui déclare sans sourciller : « le gouvernement anti-américain du Venezuela, dans sa paranoïa habituelle contre l’empire yankee, assure que « le séisme en Haïti est la conséquence d’un essai militaire de la marine américaine » et souligne que « c’est un tremblement de terre expérimental des États-Unis qui a dévasté Haïti ».

Aussitôt repris, le même jour, Russia Today, victime d'une distorsion temporelle sévère, appose le même mensonge, en voix off sur des images de Chavez datant du 30 décembre dernier qui traitaient .... du bilan de la politique énergétique pour 2009. Pas de doute possible : un nouveau virus de propagande se répand à grande vitesse dans tous les médias internationaux (1). En France, on le retrouve partout : Le Monde, le Journal du Dimanche, le Post, le bolchévisant Bellaciao (2) et mêmes les sites d'extrême droite qui s'en délectent : Chavez a enfin décidé de valider les thèses conspirationnistes de Meyssan (réseau Voltaire). Sauf qu'après vérification attentive, Hugo Chavez n'a fait AUCUNE déclaration ou allusion sur quelconque une responsabilité américaine dans le déclenchement du séisme. En réalité, cette hypothèse s'est glissée dans le flot quotidien des milliers d'articles produits par des sites du monde entier, atterrissant aussi sur quelques sites de soutien au processus vénézuelien. C'est ici qu'entre (...) Lire la suite »

Venezuela : Ceci n’est pas un soutien populaire

Grégoire SOUCHAY

Vous vous en doutez, si j’ai assisté à la manifestation de ce 23 janvier, ce n’est que par considération purement journalistique visant à décrire le plus fidèlement le déroulement d’un de ces rassemblements dont la vocation n’est que d’appuyer la dictaturrrrrrrrrrrrrrre. On m’a prévenu d’ailleurs, un ami bien informé m’a dit qu’il avait entendu un de ses cousins dire qu’un ami a lui avait vu des militaires entrer dans les maisons pour forcer les gens à aller manifester. Une source sûre.

Ainsi donc, suivant l'appel du Gouvernement, je me rends deux heures après le départ de la manifestation sur le point d'arriver, à proximité du centre-ville. Evidemment, je n'ai pas été surpris de voir qu'il n'y avait personne, que c'était tout juste à moitié vide, et qu'il n'y même pas de personnalité politique sur l'estrade. Les "gens" aux alentours m'ont dit que c'était parce que la manifestation n'était pas encore partie. Rassuré sur la véritable capacité de mobilisation de ces socialo-communistes rouges à casquettes, je me dirige vers le centre ville histoire de déguster un entremet au restaurant français le plus proche. Le problème c'est qu'à cause de ces Jean-foutre, toutes les rues étaient bordélisées. Tous les deux cents mètres, un petit groupe écoutait un muezzin bolchevique faisant le sermon en criant des "Viva Chavez" et autres signes d'aliénation collective. A certain moment on croirait presque qu'il y a une manifestation, mais je ne me laisse pas avoir, je sais bien que cela ne peut être (...) Lire la suite »
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Venezuela

"Le Monde" : Jean-Pierre Langellier procède à une nouvelle dévaluation du journalisme

Thierry DERONNE, Grégoire SOUCHAY
Les coupes claires dans le poste « international » des médias obligent à de périlleuses acrobaties. Par exemple, « Informer » sur le Venezuela de Chavez depuis... Rio de Janeiro (soit à 4500 Km de distance...). Cela ne semble pourtant pas effrayer le trapéziste Jean-Pierre Langellier. D'autant plus que le filet est solide : 99 % des médias du Venezuela et du monde le confortent d'avance dans son aversion pour Hugo Chavez et son « socialisme du XXIème siècle ». En août 2009, le très contesté « correspondant régional » du Monde dénonçait depuis Rio la nouvelle Loi d'Éducation. Elle ouvrait la voie à la « censure de la presse », expliquait-il gravement, en prévoyant une « éducation critique aux médias » (réforme que proposait pourtant l'ex-directeur du Monde Jacques Fauvet, cité pour l'occasion par Hugo Chavez). Hélas, en janvier 2010, aucun commissaire politique n'est en vue dans les cours de récré. Au point que l'opposition vénézuélienne et ses médias ont oublié leur campagne contre la loi. Répondant aux (...) Lire la suite »

Venezuela. Ouvrir les cimetières de la démocratie représentative.

Grégoire SOUCHAY

Il est une chose de savoir qu’un peuple a vécu une dictature. Il en est une autre d’en entendre des témoins.

Le 23 janvier 1958, le peuple vénézuelien chasse la dictature de Marcos Perez Jimenez et instaure la IVe République du Venezuela, fondée sur la démocratie représentative. Apparente puisque les principaux partis politiques AD (Action démocratique), COPEI (chrétien démocrates) et URD (Union Républicaine Indépendante) signent en octobre 1958 le pacte de Punto Fijo. Celui-ci prévoit que les partis dominants s'engagent à ne pas modifier la constitution, à établir un gouvernement d'union nationale et à unifier leurs programmes politiques. Est exclu d'office du pacte le Parti Communiste Vénézuelien, pourtant pôle important de lutte contre la dictature. Cet accord va, de fait, entériner un bipartisme entre AD et COPEI, qui va durer pendant près de 40 ans. Un an après l'élection du premier président, Romulo Bétancourt, éclate la révolution cubaine, qui pousse une partie de la gauche à suivre l'exemple cubain, à entrer dans la clandestinité et former des guérillas. La « démocratie représentative » sera en pratique un (...) Lire la suite »