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A bon entendeur, salut !

Je viens de lire l’article de Victor Dedaj, "Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’occident", où vous me prenez à partie à plusieurs reprises à partir d’une citation de ma pomme sortie de son contexte : "Comment ne pas critiquer Cuba lorsqu’il y a des persécutions contre les homosexuels ?" — cf. l’émission "On n’est pas couché" à laquelle j’ai participé récemment. Dans le genre manipulation, c’est un modèle, cet article !

C’est bien sûr un fait que Cuba est loin d’avoir toujours été irréprochable dans la façon d’aborder l’homosexualité (cf. tel discours homophobe de Castro qu’il a lui-même regretté par la suite) et il y a eu, pendant un long temps, une façon absolument condamnable de traiter à Cuba les homosexuels parce qu’homosexuels. Et c’est un fait aussi que — comment dire ? — d’immenses « progrès » ont été accomplis sur ce plan (comme sur d’autres) à Cuba.

Mais ce n’était pas du tout l’objet de mon propos à ONPC — l’auteur de l’article a-t-il seulement regardé le passage en question.

Tout en acceptant d’avance qu’on puisse critiquer, à tel ou tel moment de l’histoire de Cuba, tel ou tel aspect de sa politique, mon propos était... de défendre Cuba contre les attaques incessantes de ses détracteurs ! C’est ce que j’ai dit ensuite explicitement, quand j’ai évoqué par exemple la santé ou l’éducation, et il faut être obtus ou de très mauvaise foi pour me ranger moi aussi dans le sac desdits détracteurs...

Mais bon, ainsi va la télévision et les commentaires confus ou malveillants qu’elle génère.

Coup de pied de l’âne, l’auteur de l’article évoque in fine l’émission que je viens de faire pour le Média (dont je suis l’un des co-fondateurs) avec Maurice Lemoine sur le Venezuela, émission où on peut entendre un tout autre son de cloche que celui des medias mainstream : « Gérard Miller se rattrape un peu, mais voyons voir le jour où il abordera Cuba... » Mais qu’est-ce que c’est que ce ton de petit juge me demandant de montrer patte blanche pour être pardonné !

J’ai souvent « abordé » Cuba, merci, et chaque fois que je parle de Cuba, avec mes copains de Cuba Si comme avec les adversaires de la révolution cubaine (cf. la dernière émission à laquelle j’ai participé chez Ardisson à propos de l’exposition parisienne sur le Che), je dis la même chose : ma sympathie pour Cuba.

Alors, que ce soit clair : j’emmerde — et pas qu’un peu ! — ceux qui, tronquant mes propos, viennent aujourd’hui me catéchiser.

Gérard MILLER

URL de cet article 32941
   
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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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