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Affaire Epstein, l’humeur reste Mossad et Robert Maxwell a bien été assassiné.

Le sex-people autour de l’affaire Epstein, après l’avatar Wenstein, n’a aucun n’intérêt pour qui ne remonte le passé. Celui de Ghislaine Maxwell, décrite aujourd’hui comme rabatteuse d’adolescentes pour le plaisir du millionnaire pédophile et celui de ses amis puissants. Intérêt encore si on remonte aussi dans la vie de son père, Robert Maxwell, tycoon de presse, mort par noyade aux Canaries le 5 novembre 1991.

La carrière de Robert Maxwell – un Tchèque de confession juive – commence en 1940 quand, parvenant à échapper à l’Holocauste, il se réfugie à Londres pour devenir interprète de l’armée britannique. Cette jeune carrière va bientôt le conduire à Prague et sur le front de l’Est, là où se rencontrent deux lames des forces de libération du nazisme : celle des Occidentaux et celle des Soviétiques. Le plus souvent l’ambiance vécu par le jeune traducteur ressemble à celle décrite dans le film « Le Troisième Homme » : espionnage, trahison, double jeu. L’habile Maxwell, devenu citoyen britannique, sait se faire l’ami et le confident de certains as du KGB. A Berlin, dans une ville qui n’est plus qu’une ombre, il lance de petits réseaux de marché noirs. Avec cet argent il peut prendre la main chez l’éditeur allemand Springer Verlag, spécialiste des publications scientifiques, mais interdit d’exercice après son engagement nazi. C’est le début d’une aventure qui va, en 1985 alors qu’il a été élu député travailliste, le conduire à la tête du groupe britannique « Mirror » journal « de caniveau » (mais « de gauche ») qui publie le « Daily » et le « Sunday » Mirror.

Pendant toutes ces années Maxwell n’a jamais perdu le contact avec ses amis vrais des services israéliens au point de devenir un homme de confiance capable d’informer et d’assister le Mossad. Et même, s’il le faut, de blanchir l’argent du service. En 1986 Maxwell aide Israël à récupérer Mordochai Vanunu, un employé de la centrale atomique de Dimona qui révèle aux journaux quelques secrets de l’arsenal nucléaire de Tel-Aviv. Maxwell et des « journalistes-agents » du « Mirror » tendent un piège à Vanunu qui s’est réfugié à Londres. Sur la route du « lanceur d’alertes », ces défenseurs d’Israël placent « Cindy », une jolie jeune femme qui travaille pour le Mossad. Elle et l’équipe du Mirror arrivent à convaincre Vanunu d’aller passer un week-end à Rome. C’est là que des barbouzes du Mossad l’attendent et l’embarquent en bateau pour Haïfa. Maxwell a bien mérité du sionisme.

Puisqu’il est de « gauche », alors que sa femme est Française, Maxwell finance un morceau de la Grande Arche de la Défense voulue par Mitterrand pour qui, il devient une sorte de frère des bonnes œuvres. La vie de Maxwell semble se dérouler avec cette absence d’angoisse qui est celle des milliardaires... Quand le monde apprend, un peu éberlué, que le magnat est mort en tombant à l’eau depuis le pont de son yacht le « Lady Ghislaine », navire qui porte le nom de sa fille adorée. Le 6 novembre à l’aube je suis présent aux Canarie tentant de donner une explication à cet incompréhensible plongeon nocturne.

Dans un centre de téléphone public de l’île, je pince le commandant du yacht en conversation avec un correspondant qui, enquête faite, répond sur une ligne spéciale réservée à la CIA. Ce qui est bien étrange... Les Espagnols salopent l’autopsie : Maxwell est mort noyé. Rien de plus. A Jérusalem l’homme est enterré au « Carré des Justes », celui des bienfaiteurs de l’État.

Un an plus tard je parviens à me procurer l’autopsie de Maxwell. Non pas celle d’Espagne mais celle réalisée à Tel-Aviv, dans les locaux du Shin Bet, l’équivalent de notre DGSI. La musique n’est pas la même, le légiste anglais imposé par la compagnie d’assurances est formel : cet homme a été assassiné (traces de coups et de piqûres).

L’explication est la suivante. Ayant trop joué au loto du grand capital, sans moyens suffisants, c’est un Maxwell au bord de la banqueroute qui vient de dérober l’argent de la caisse de retraite de ses employés du groupe « Mirror ». Voulant se remplumer, le tycoon en déconfiture lance deux actions. La première est de récupérer une partie de l’argent qu’il a fait gagner au Mossad en le blanchissant. La seconde est de relancer ses amis, ex-Soviétiques, devenus Russes. La chute de l’empire a laissé place à un tel chaos que Maxwell est convaincu qu’un corrompu de l’appareil militaro-industriel peut mettre à sa disposition des armes de destruction massive que lui, Maxwell, peut vendre à un pays « mal intentionné », du genre Irak ou Iran.

C’en est trop ! La CIA et le Mossad décident alors de liquider leur meilleur ami. Laissant orpheline la jeune Ghislaine qui, très vite, grâce à Epstein et autres réseaux va redevenir une femme puissante. Tout en continuant de cultiver des liens avec ceux qui ont tué son père, et qui fréquentent aussi Epstein.

Étrange, par exemple, que sur une photo, on voit Ehud Barak, ancien premier ministre israélien, sonner à la porte du palais newyorkais d’Epstein. Un Barak qui fût longtemps le bras armé du Mossad, et même décoré pour ses « exploits ! ».

Jacques-Marie BOURGET

COMMENTAIRES  

28/08/2019 13:20 par Rauch

Un article pour série télé à la frère Cohen en plusieurs saisons genre bureau des légendes et là qui ne l’est pas . Ce petit monde des sionistes n’est qu’un ramassis de barbouze qui assure leur progéniture dans ce nid de guêpe qu’est Israël.

28/08/2019 16:31 par Chrls

Plonger dans une eau pas casher,vous m’en direz tant ! Ha ha ho j’ai mal c’est la rate .

28/08/2019 17:47 par lairderien

Voici un très long article sur lequel je suis tombé par hasard, qui complète ce papier de JM Bourget en remontant jusqu’aux années 50 sur les intrications entre réseaux pédo-criminels aussi bien homosexuels que hétérosexuels et services secrets dont CIA et FBI, ainsi que le monde politique, médiatique, bref oligarchique, le tout mélangé aux mafias dont la mafia juive très puissante aux USA.
Je ne sais pas ce que vaut réellement cette enquête, mais elle semble bien démontrer toute la pourriture sur laquelle prospèrent les puissants.
https://globalepresse.net/2019/08/27/jeffrey-epstein-le-mentor-de-trump-et-les-secrets-de-lere-reagan/
(Le mentor de Trump en question dans le titre est un certain Roy Cohn, qui fut aussi l’un des mentors d’Epstein)

28/08/2019 19:10 par adel

Toujours un réel plaisir de vous lire M. JMB. Un drôle d’oiseau ce Maxwell !!! Certains socialos héritiers de Miteux doivent raser les murs en ce moment...

28/08/2019 19:58 par stef

Salut rauch . Bien synthétisé.

28/08/2019 21:46 par Feufollet

Il y a des révélations qui confortent nos intuitions
L’oligarchie et la ploutocratie dominent les évènements
Mais attention ! Quand on sait cela, on est un complotiste-antisémite
Coupable de savoir, tel est notre sort actuel

28/08/2019 21:52 par gusdenantes

deja que bon
mais alors la .................. no pasaran quoi
oui je sais je réagis a chaud et je dis n’importe quoi ,
mais tout de meme , on est pas du meme monde ,
moi si jamais je commence a raconter une histoire ou les milliards trainent sur la meme table que la pédo , les crimes d’états et les mots sades .... je finis soit en zonzon soit en camisole déjà que la moitié de la france me prend pour un cinglé parce que je ne regarde pas la télé .... en plus je déteste la gogoche les boboches et les nouveaux fafo de l’extreme centre alors si en plus ......

enfin bref , le pire n’est jamais surprenant puisque le pire c’est que l’on aprends qu’un dixième ....

30/08/2019 13:20 par Olga

On apprend beaucoup en visionnant le film actuellement en salles dont la réalisatrice est un femme : "L’Intouchable Harvey Weinstein" Je l’ai vu deux fois pour être sure d’avoir bien compris que Harvey Weinstein engageait les "ex" (sic) Mossad pour intimider et mettre hors jeu ses victimes. Les femmes victimes de l’ogre, ne sont pas seulement belles, mais très intelligents par fois ! Ce n’est pas le cas d’Angelina Joli et l’on ne la voit pas dans le film. Donc, le Mossad, c’est justement pour les belles et intelligents.

Le fils de Mia Farrow et Franc Sinatra a contribué à la lutte de femmes victimes du système et de l’ogre, le fasciste Weistein.

Le film vaut plus de tous les articles que j’ai lu, après avoir vu le film ! Harvey a été finance par Democratic party pour devenir son financier à son tour une fois arrivé au sommet du pouvoir. On voit dans le film les Clinton, Trump et les féministes .. si, si les féministes avec Weinstein malgré le scandale éclaté .....
Voir le film ! Pour apprendre sur capitalisme et sur les journalistes capitalistes. Il y a aussi de quoi rigoler. La stupidité ricaine est toujours aussi abyssale.

Donc, Mossad, c’est comme Vatican en Italie.
J’irai voir le film une troisième fois. Mossad, j’adore.

03/09/2019 15:08 par lily

Bonjour,
il aurait fallu indiquer que J.M Bourget fut assassiner à Ramallah..

03/09/2019 16:17 par legrandsoir

Mais il n’est pas mort et nos lecteurs s’en félicitent car sa plume est alerte et son esprit libre.
MV

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