Tout a été dit sur Dieudonné. Pour certains c’est un raciste, pour d’autre un homme d’affaire habile. Comme si l’un empêchait l’autre dans une société faite par les bourgeois pour les bourgeois, bourgeois dont le fond de commerce a toujours été diviser pour régner.
Sur le sionisme, Bruno a relevé que « L’antisémitisme se distingue des autres racismes parce que pendant deux mille ans la religion catholique dans le passé, l’a distingué en tant que tel. C’est le bourreau toujours, qui nomme sa proie et pas le contraire. C’est le bourreau qui distingue et non la dite " proie " qui désire être " distinguée " du commun des mortels - Elle s’en passerait bien plutôt, voyez vous. La " proie ", elle n’en demande pas tant. Elle voudrait plutôt vivre pénarde. ».
Aujourd’hui, les victimes d’hier, avec la colonisation de la Palestine, sont entrées dans le club des bourreaux. En même temps, le sionisme a ceci de particulier qu’ils continuent à jouer les victimes, ceci dans un but évident, susciter la sympathie et faire ainsi oublier qu’avec le sionisme ils sont devenus des bourreaux. Ceci permet aussi de comprendre qu’il y a une communion de fait entre bourreaux, lesquels se retrouvent unis autour de la même idéologie de domination des victimes. Ce qui fait que Hollande ayant succéder à Sarkosy continue la même politique pro-sioniste. Il ne s’agit pas du tout comme le pensent certains de soumission à Israël mais de communion d’intérêt, de la communion d’intérêt qu’ont tous les bourgeois de la Terre quand il s’agit de défendre leur oeuvre d’exploitation de la majorité des habitants de cette planète.
Dans ce contexte, le sionisme n’est rien d’autre que l’idéologie de la classe dominante juive. Il y a aussi des exploités chez les juifs, et même beaucoup. Anne Wolf montre que « Les -nombreux - juifs communistes de l’époque assassinés par les nazis ont été les victimes tout à la fois du racisme et de la lutte de classe. » Elle fait le lien entre les nazis, les escadrons de la mort en Amérique latine et les français d’Algérie, c’est à dire les bourgeois. Dans tous ces cas, les nazis, la dictature et ses escadrons de la mort, la colonisation et sa grande armée, ce sont tous des moyens qui ont été utilisés par les bourgeois pour maintenir ou étendre leur pouvoir sur les masses.
Le sionisme n’est pas différent. Comme le relève Bruno, beaucoup de communismes étaient juifs au début du siècle passé. Cela n’a pas pu passé inaperçu aux sionistes, lesquels après la révolution d’octobre 1917 se sont alliés aux Blancs - aux contre-révolutionnaires - pendant la guerre civile qui a suivi. Donc déjà à cette époque, le sionisme n’est rien d’autre que l’idéologie de la classe dominante juive, laquelle n’a jamais supporté de se voir chasser des affaires lors de la révolution russe par les bolcheviques. Nous retrouvons les mêmes sionistes faire des affaires avec les nazis pendant la première partie de la deuxième guerre mondiale. Goebbels était alors chargé des affaires juives, et encourageait les juifs sionistes à émigrer en Palestine, ceci avant que les éléments les plus extrêmes des nazis n’imposent la solution finale et la déportation dans les camps de tous les juifs. Et depuis la création de l’état d’Israël, nous retrouvons le Mossad au coté de la CIA dans tous les sales coups contre la gauche, le Maccarthysme, les escadrons de la mort, les guerres d’Irak, de Libye et de Syrie.
Le sionisme a ceci de particulier qu’il essaie de passer pour une victime. Sans parler du Shoah business qui est une évidence, le sionisme repose sur la croyance biblique que les juifs auraient fui l’Egypte par le passé pour trouver refuge en Palestine. Outre le fait que cela démontre le peu de reconnaissance qu’éprouvent ceux qui croient en cette fable pour les descendant de ceux qui, selon eux, leur aurait porté assistance et donné refuge, cela sert de base à la victimisation du juif par le sioniste.
Le moine obscur relève que les juifs ne sont pas les seuls à avoir souffert dans l’histoire. Et cela est vrai. Rien que la traite des noirs a fait environ 300 millions de morts. On peut aussi parler des massacres des indiens des Amériques par les colons puritains. Rien que dans ce qui est aujourd’hui les USA, cela donne des dizaines de millions de morts. Les juifs n’ont donc, et c’est un fait historique, pas le monopole de la souffrance. Par contre, les sionistes revendiquent qu’à partir de la fuite d’Egypte, les juifs se seraient retrouvés être des parias errants, ceci pendant plus de 2500 ans. Des parias errants au sein des peuples du monde, et aujourd’hui, les temps seraient venus pour eux de se réinsérer au sein des autres peuples, et pour marquer cette volonté de réinsertion, les sionistes ne trouvent rien de mieux à faire que de chasser le peuple palestinien de ses terres ancestrales.
Ceci montre qu’avec le sionisme, l’idéologie des maîtres du monde est plus que jamais devenue une idéologie qui relève de la psychiatrie. On met des gens à l’asile pour moins que cela, il suffit pour cela qu’ils représentent un danger pour eux mêmes. Or les sionistes s’en prennent à tout un peuple qui leur aurait donné refuge dans le passé et qui ne leur a rien demandé, qui n’est pour rien dans les crimes commis contre les juifs par les nazis et les collabos, et qui ne les a jamais invités.
Sur le racisme, il manque un élément important. la religion. Le fond du problème du racisme est religieux. Dans la guerre de Libye, nous avons vus comment les pires des chrétiens se sont alliés au pires des juifs et aux pires des musulmans pour réduire à l’impuissance un pays qui ne leur demandait rien mais qui avait le tord de faire de l’ombre à leur politique hégémonique en Afrique. Ce fut en quelque sorte un remake moderne de la traite des noirs lorsque les pires des musulmans chassaient les noirs pour les revendre aux pires des juifs, lesquels les entassaient dans leurs bateaux pour aller les revendre aux pires des chrétiens. Or ces 3 religions ont un livre saint commun, l’ancien testament de la bible, lequel dans son premier chapitre, la genèse, nous donne la clef pour comprendre les origines du racisme institutionnel de notre société.
En 8 mots - en comptant le l’ - l’immuable conflit du bien et du mal allait conditionner le sort de toutes les sociétés à venir : une longue suite de civilisations dont la seule universalité est leur rejet des autres, de leurs cultures et de leurs identités. Ce dogme, en attribuant des qualités superstitieuses à tout - le bien et le mal, dans le reste du monde le yin et le yang jouent le même rôle - allait permettre de séparer l’homme de la nature en établissant une hiérarchie entre le bien absolu - les dieux - et le mal absolu - le reste de la création que l’on appelle aujourd’hui Nature ou environnement, l’homme se retrouvant au milieu. À partir de là, il est également possible de séparer l’esprit de la chair, et de contribuer ainsi à fabriquer des frustrés incapables de maîtriser leur violence (William Prescott) et de penser de façon rationnelle (Wilhelm Reich). Le racisme institutionnel et toute ses conséquences à commencer par la guerre organisée trouve là ses origines.
En effet, si frustration et violence incontrôlée suffisent à provoquer la violence ordinaire, ils ne permettent pas encore la violence institutionnelle. Pour cela , ce dogme permet encore de séparer les hommes entre eux, certains se retrouvant plus près des dieux que les autres. En version capitalistes nous disons plus riches que les autres, et en version démocratique cela donne plus égaux que les autres. Le malheur c’est que malgré toutes les avancées de la science, la psychologie de masse de notre société en est toujours là. En cela, le sionisme qui nie le peuple palestinien n’est en rien différent du colon chrétien qui niait - et qui nient toujours - les noirs, les rouges, les jaunes, les métèques et les basanés, ou des musulmans qui nient les infidèles. Dans tous les cas, il ne s’agit que de l’idéologie des pires d’entre nous, de l’idéologie de la classe dominante.