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En fait, Philippe Val n’a jamais quitté Charlie Hebdo

Comment et pourquoi Charb, directeur d’un hebdo « otanien », a dénoncé LGS aux flics

Naguère, on l’aimait bien Charb et c’était réciproque (voir le dessin, plus bas). Il avait hérité de Philippe Val d’un hebdo perverti, mais il fallait lui laisser du temps. Il avait annoncé du changement. N’était-il pas un ami déclaré de Cuba ? C’est rare dans les médias. Il allait donc en finir avec le grand écart qui consiste à soutenir l’île des Caraïbes et à confier les pages « International » de Charlie Hebdo aux pires ennemis des peuples qui veulent se soustraire à l’Oncle Sam.
Mais, hélas…

Samedi 7 juin 2014, à la librairie de la fête de l’Huma-Toulouse, une demi-douzaine d’auteurs signaient leurs livres. Parmi eux, Charb (directeur de publication de Charlie Hebdo), Maxime Vivas et son fils aîné pour (entre autres) « Marine Le Pen amène le pire » (éditions Golias 2014, édité avec le soutien du GS).

Charb devait débattre avec Pierre-Yves Bulteau, auteur de l’excellent « En finir avec les idées fausses propagées par l’extrême droite » (les Editions de l’Atelier).

Maxime Vivas avait averti la libraire qu’il allait intervenir avec deux questions. L’une sur l’article (jamais démenti) de Charlie Hebdo le qualifiant, ainsi que Le Grand Soir et Viktor Dedaj d’antisémites-nazis (« bruns », diminutif de « Chemises brunes », cf. le ghetto de Varsovie) et l’autre sur le silence (cas unique dans les médias) de Charlie Hebdo sur la formation d’un gouvernement ukrainien comptant six néo-nazis et sur son autre silence relatif à l’incendie de la maison des syndicats à Odessa (LGS avait imaginé le dessin de une « Bal tragique à Odessa, 41 morts »). On finira par croire que Charlie Hebdo répugne à dénoncer l’accession de nostalgiques d’Hitler dans un gouvernement en Europe s’ils sont soutenus par les forces de l’OTAN.

La libraire a fait promettre à notre administrateur de n’en rien faire. Par amitié pour elle et pour l’organisation invitante il a promis.

Il a donc passé la journée sans dire un mot à Charb, sans lui lancer un regard et sans aller à son débat. Bon, son fils l’avait un peu titillé en se présentant à lui comme « fils de brun, rouge-brun », mais rien de plus.

Le pacte de non-agression n’avait pas été signé par nos calomniateurs.

Un type qui vibrionnait autour de Charb n’a cessé de faire de la provoc. Il a commencé en venant piquer à Maxime Vivas, sans un mot, une carte de visite du Grand Soir qu’il avait devant lui à l’intention de ses lecteurs (et pas en libre-service). Le type l’a remise à Charb. Peu après, toujours sans un mot, le type revient en piquer une autre et il en enregistre ostensiblement les coordonnées dans son Iphone. Plus tard, de retour à sa place après être allé faire un tour, Maxime Vivas trouve le type assis sur sa chaise, tandis que sa veste, qu’il avait mise sur le dossier gisait en tapon deux mètres derrière. Il l’a ramassée et il est reparti. Pas de vagues, promesse tenue. Trop bien tenue, vous allez comprendre ça.

Où Charb dit le contraire de ce qu’écrit Charlie Hebdo

Avant le débat sur l’extrême droite, Charb avait eu l’occasion de constater que les Vivas jouaient sur leur terrain, à Toulouse, et qu’il risquait de se faire interpeller. Ils avaient en effet dans l’assistance des amis assez remontés contre le chef d’un journal qui voit des nazis au Grand Soir (et pas à Kiev). Charb avait eu beau confier à la Dépêche du Midi : « Je crois que le communisme est une solution à la crise. […] j’ai quasiment toujours voté communiste. », le public de la fête pouvait ne pas avoir appris la nouvelle, d’autant plus qu’il lit plutôt l’Humanité et Le Grand Soir.

Aussi, à la surprise générale, Charb lâcha en ouverture du débat, en dérisoire bouclier : « Il y a un excellent livre écrit par Maxime et Frédéric Vivas sur les Le Pen ». Textuel !

Devant 100/150 personnes, dont la plupart connaissaient les susnommés, Charb venait de dire le contraire de ce que 40 000 lecteurs, instruits par Charlie Hebdo, croient savoir de notre administrateur et donc du GS.

L’exhibition d’un pistolet armé

Ce n’est que plus tard que l’information suivante a fuité.

Quand, le samedi matin, la libraire est allée chercher Charb à l’aéroport de Toulouse-Blagnac, il était accompagné de deux hommes : l’un d’eux a sorti un pistolet et il l’a armé. A la libraire apeurée qui s’étonnait, il a vertement répliqué : « Occupez-vous de faire votre travail, je fais le mien ».

Charb encadré par Dupond et Dupont

Les deux hommes étaient des agents de protection rapprochée (APR) affectés au service qui assure la sécurité des VIP (very important person) des affaires, de la politique, du show-business, du sport et des médias (ici, Charb).

C’est l’un d’eux qui, dans la journée, est venu provoquer notre administrateur et qui, sur indication de Charb (comment aurait-il repéré Maxime Vivas comme terroriste potentiel, sinon ?) est venu chercher les coordonnées du GS pour les inscrire dans un fichier policier (entre deux noms d’intégristes barbus ?).

Quel fichier ? DCRI ? Section antiterroriste de la brigade criminelle et la BRDP (Brigade de Répression de la délinquance contre la personne) ? Service de protection des hautes personnalités (SPHP) ? Allez savoir…

Comment peut-on diriger Charlie Hebdo et avoir demandé ce fichage ? En passant naturellement, en douceur, à l’étape suivante, après nous avoir dénoncés mensongèrement aux flics de la pensée qui pullulent sur Internet et dont Charlie Hebdo (horreur ! ) est devenu un des commissariats.

« Le cul d’une juive fait-il vendre ? Hitler sympa, salut les youpins, ça gaze ? Un bicot lèche le cul d’un youpin » sont des couvertures de Charlie Hebdo, choisies avec l’imprimatur d’une équipe de potaches qui pratiquent pour d’autres la mise à l’Index en attendant l’autodafé.

Charb préfère Guéant (cette conscience) aux administrateurs du GS

En novembre 2011, après la publication d’un numéro spécial de caricatures de Mahomet, les locaux de Charlie Hebdo avaient été incendiés comme une vulgaire maison des syndicats d’Odessa (mais sans personne dedans). Charb fut menacé de mort. Claude Guéant, ami de la presse impertinente qui révolutionne les idées, ringardise les vieux monde et fait trembler le MEDEF (sauf quand Philippe Val participe à ses colloques), s’était rendu sur les lieux et avait décrété que Charb devait bénéficier d’une protection policière.

La suite a montré que le progressiste ministre-marchand-de-tableaux avait eu raison : un exalté n’a-t-il pas appelé sur Internet à la décapitation du dessinateur dont la culture politique égale (au moins) celle, philosophique, de Botul-BHL ? Par bonheur, la police a arrêté le taré.

Après Guéant, deux autres ministres de l’Intérieur se sont avisés que la France sans Charb serait aussi fade que le Moyen-Orient sans l’OTAN, que l’Ukraine sans agents de la CIA, que la NSA un soir de panne d’électricité, qu’un exemplaire de Charlie Hebdo sans dessins de terroristes arabes, qu’Ornella Guyet sans le balai de genêt qui lui permet de survoler la vérité sans l’effleurer.

Bref, il fallait sauver le soldat Charb, héritier de l’Esprit de mai 68 et de la Pensée de Cavanna. L’irrévérencieux et blasphématoire Charb n’est-il pas notre Salman Rushdie à nous ? Ses dessins du prophète sodomisé ou sodomisant ne sont-ils pas le pendant français des Versets Sataniques de l’écrivain britannique ?

En tout cas, il ne craint rien, ainsi qu’il l’a confié au site Harissa Com (4 octobre 2012) : « Je suis sous protection policière depuis un an, depuis l’affaire « Charia Hebdo ». C’est lourd au quotidien, surtout à Paris, d’être sans arrêt sous surveillance. Mais je n’ai pas peur des représailles. Je n’ai pas de gosses, pas de femme, pas de voiture, pas de crédit ».

Et d’ajouter à la manière de Gavroche ou du Che : «  Ça fait sûrement un peu pompeux, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux ». Pompeux n’est pas le mot : Enfumeur conviendrait mieux car la phrase correcte serait : « … mais je préfère vivre debout, protégé par deux flics, que vivre à genoux ». N’importe qui en dirait autant et même un Afghan ou un Irakien, en remplaçant « à genoux » par « sous les bombes de l’OTAN ».

D’après RTL, le gouvernement veut diminuer le nombre de personnalités bénéficiant de la protection rapprochée (une centaine) car, selon une étude de la Cour des comptes de 2010, le coût annuel est en moyenne de 71.879 euros par policier. Charb gaspille l’argent des impôts des administrateurs du GS en faisant croire au service de protection des hautes personnalités (SPHP) que, tant que LGS existera, le danger persistera pour quiconque porte des t-shirts rayés et dessine si bien (et si souvent) des étrons.

Cavanna, Reiser, Gébé, Choron sont bien morts

On aurait tort de croire qu’il s’agit ici d’une querelle personnelle, que l’anecdote est croustillante, mais que ça ne va pas plus loin. La vérité est que l’attaque initiale de Charlie Hebdo contre nous, la dénonciation du GS comme site dangereux qu’il urge de ficher, résultent d’un désaccord politique de fond et de notre soutien aux peuples en lutte. Contre qui ? Les USA, l’OTAN, Tsahal. La triplette qui sème les destructions et la mort.

Il est donc grand temps de dénoncer le tête-à-queue idéologique de Charlie Hebdo

- Charlie Hebdo roule pour l’OTAN (il en a approuvé toutes les guerres depuis deux décennies) et donc pour la politique de l’Empire.

- Charlie Hebdo est un relais des campagnes de désinformation sur l’Islam (avec des confusions volontaires quasi permanentes et récurrentes entre arabes, musulmans, terroristes).

- La rubrique internationale de cet hebdo est tenue par trois pro-impérialistes militants.
• L’un d’eux, (Eric Simon, calomniateur du GS) a confié un jour à un administrateur du GS : « les anti-impérialistes me font gerber ».
• Un autre (Gérard Biard, rédacteur en chef de l’International) s’est spécialisé dans les articles mensongers contre l’Amérique latine. Un exemple édifiant est ici : http://www.legrandsoir.info/quand-charlie-hebdo-chasse-avec-les-chiens...
• Le troisième (Jean-Yves Camus) spécialiste de l’extrême droite française et des groupes radicaux islamistes (sic) est un collaborateur de l’hebdomadaire Actualité juive et un habitué des conventions du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), ce qui est son droit, mais qui indique un parti-pris possible qu’il vaut mieux connaître. S’il écrivait dans Charlie Hebdo et dans un bulletin palestinien (hypothèse d’école dont le ridicule nous apparaît en l’émettant), il serait bon de le savoir aussi.

Le différend est politique

Nous avons, avec Charlie Hebdo, un contentieux de fond dans le combat en faveur de la vérité, de la déontologie journalistique, de la paix et des peuples.

C’est bien pourquoi, tout en se couvrant par un éloge péteux (devant une assistance réduite) d’un livre contre Marine le Pen co-écrit par un administrateur du GS (et cofinancé par LGS, répétons-le), Charb reste complice d’une tentative crapuleuse de déstabiliser notre site, de le décrédibiliser, de neutraliser une voix antifasciste, ce qui ouvrirait un nouveau boulevard à tous les va-t-en guerre, aux oppresseurs des peuples et aux fascistes. Voir, de Viktor Dedaj : « Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend ». ( http://www.legrandsoir.info/le-fascisme-reviendra-sous-couvert-d-antif...).

Le Grand Soir

Voir aussi : http://www.legrandsoir.info/charlie-hebdo-ou-l-art-d-inventer-la-paill...

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