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Comment justifier l’agression de l’OTAN contre la Russie

Joseph Staline faisait corriger les anciennes photographies officielles pour supprimer toute trace de son opposition. Joe Biden, Emmanuel Macron et leurs alliés, eux aussi, réécrivent l’Histoire. Ils viennent de mettre en scène sous le nom de « débarquement de Normandie » des événements qui se sont passés tout autrement. Ils ignorent le très grave conflit qui opposa le Conseil national de la Résistance et le Comité français de libération nationale (la « France libre ») à Franklin D. Roosevelt de juin à août 1944 et le refus de de Gaulle de participer au débarquement. Ils inventent, en outre, une participation ukrainienne.

Au cimetière étasunien, Emmanuel Macron rend hommage aux soldats étasuniens qui se sont « sacrifiés pour notre indépendance » (sic).

Nous venons d’assister à une vaste réécriture de l’Histoire visant à manipuler les opinions publiques afin de justifier à leurs yeux le traitement actuel de la Russie par l’OTAN. Une vision mensongère du débarquement du 6 juin 1944 a donné lieu à une commémoration d’évènements qui n’ont jamais existé tels qu’ils nous ont été présentés.

Selon les organisateurs des commémorations, c’est-à-dire selon l’OTAN qui a fourni la plupart des figurants, chefs d’État et de gouvernement inclus, les Alliés étaient unis pour lutter contre le nazisme et défendre la liberté. En réalité, le débarquement anglo-saxon n’avait pas pour finalité de libérer la France, mais d’y substituer à l’occupation nazie l’Allied Military Government of Occupied Territories (AMGOT), c’est-à-dire le Gouvernement militaire allié des territoires occupés.

Billet de banque imprimé par l’AMGOT sur le format du dollar états-unien. Indigné de l’attitude française, le maréchal britannique Bernard Las Montgomery, s’exclama le 9 juillet : « Qu’est-ce que c’est que cette histoire concernant les billets de banque que nous avons apportés ? On me dit que la population n’en veut pas ? Il faut qu’ils acceptent. Il faut les forcer.
C’est du bon argent. C’est notre argent ! »

Réécriture de l’Histoire

Si le Royaume-Uni avait accepté la présence de de Gaulle et de ses Français libres sur son territoire, les États-Unis ne l’ont jamais reconnu comme leader de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale. Au contraire, ils ont entretenu une ambassade à Vichy jusqu’au 27 avril 1942, c’est-à-dire quatre mois après leur entrée en guerre. Pis, ils ont négocié, le 22 novembre 1942, un accord avec l’amiral François Darlan, représentant le gouvernement de collaboration. Il empêcherait De Gaulle de venir en Afrique du Nord et transfèrerait, au nom de Philippe Pétain, l’autorité coloniale de la France aux États-Unis à la fin de la guerre.

Les Anglo-Saxons avaient déjà imposé l’AMGOT à l’Italie et avaient tenté de l’installer dans les territoires de l’Empire français en Afrique du Nord. Ils s’apprêtaient à l’étendre à la Norvège, aux Pays-Bas, au Luxembourg, à la Belgique et au Danemark. Ils formaient pour cela des administrateurs civils à Charlottesville et à l’université Yale.

Informé de ce que les Anglo-Saxons préparent, De Gaulle revient en urgence d’Alger à Londres. Il transforme le Comité français de la Libération nationale (CFLN) qu’il présidait en Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), trois jours avant le débarquement, le 3 juin 1944. Il invective durement le Premier ministre britannique, Winston Churchill. Il refuse d’enregistrer un discours écrit par les Anglo-Saxons présentant leur vision du débarquement et d’envoyer les 120 officiers de liaison des FFL aux côtés des troupes du débarquement. De même, il refuse le projet anglo-saxon d’Organisation des Nations unies (ONU) qui devait instituer un directoire des États-Unis et du Royaume-Uni sur l’ensemble du monde ; un projet qui resurgit en 1950 avec la guerre de Corée, en 1991 avec « Tempête du désert », et à nouveau en 2001 avec les attentats aux États-Unis. En définitive, il acceptera d’enregistrer un vague soutien au débarquement, mais pas à l’AMGOT, d’envoyer seulement 20 officiers de liaison, et parviendra à faire échouer le plan anglo-saxon d’ONU.

Dans ses Mémoires de guerre, De Gaulle écrit : « Le président [Roosevelt], en effet, conservait, de mois en mois, le document [la proposition d’accord entre le CFLN et les Alliés pour la libération de la France] sur sa table. Pendant ce temps, aux États-Unis, se montait un Allied military government (AMGOT), destiné à prendre en main l’administration de la France. On voyait affluer dans cette organisation toutes sortes de théoriciens, techniciens, hommes d’affaires, propagandistes, ou bien des Français d’hier naturalisés Yankees. Les démarches que croyaient devoir faire à Washington [Jean] Monnet et [Henri] Hoppenot, les observations que le gouvernement britannique adressait aux États-Unis, les demandes instantes qu’Eisenhower envoyait à la Maison-Blanche, ne provoquaient aucun changement. Comme il fallait bien, cependant, aboutir à quelque texte, Roosevelt se décida, en avril, à donner à [Dwight] Eisenhower des instructions en vertu desquelles c’est au Commandant en chef qu’appartiendrait le pouvoir suprême en France. Il devait, à ce titre, choisir lui-même les autorités françaises qui collaboreraient avec lui. Nous sûmes, bientôt, qu’Eisenhower adjurait le Président de ne pas le charger de cette responsabilité politique et que les Anglais désapprouvaient une procédure aussi arbitraire. Mais Roosevelt, remaniant tant soit peu la lettre de ses instructions, en avait maintenu l’essentiel. À vrai dire, les intentions du Président me paraissaient du même ordre que les rêves d’Alice au pays des merveilles. Roosevelt avait risqué déjà en Afrique du Nord, dans des conditions beaucoup plus favorables à ses desseins, une entreprise politique analogue à celle qu’il méditait pour la France. Or, de cette tentative, il ne restait rien. Mon gouvernement exerçait, en Corse, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Afrique noire, une autorité sans entraves. Les gens sur qui Washington comptait pour y porter obstacle avaient disparu de la scène. Personne ne s’occupait de l’accord Darlan-Clark [transfert des pouvoirs de l’Empire colonial français aux États-Unis], tenu pour nul et non avenu par le Comité de la Libération nationale [la « France libre »] et dont j’avais hautement déclaré à la tribune de l’Assemblée consultative qu’aux yeux de la France, il n’existait pas. Que l’échec de sa politique en Afrique n’ait pu venir à bout des illusions de Roosevelt, je le regrettais pour lui et pour nos relations. Mais j’étais sûr que son projet, reconduit pour la Métropole, n’y aurait même pas un commencement d’application. Les Alliés ne rencontreraient en France d’autres ministres et d’autres fonctionnaires que ceux que j’aurais instaurés. Ils n’y trouveraient d’autres troupes françaises que celles dont j’étais le chef. Sans aucune outrecuidance, je pouvais défier Eisenhower d’y traiter valablement avec quelqu’un que je n’aurais pas désigné. Lui-même, d’ailleurs, n’y songeait pas ».

En définitive, 30 000 soldats alliés participèrent au débarquement du 6 juin 1944 dont seulement 177 français (les fusiliers marins du commando Kieffer). Ce n’est que le 1er août que les 20 000 hommes de la 2e division blindée (2e DB) du général Philippe Leclerc de Hauteclocque débarquent en Normandie, entre Sainte-Marie-du-Mont et Quinéville, une zone que les Alliés dénommaient « Utah Beach ». Ils se précipitent à Paris, qui se soulève et se libère.

Serment des soldats ukrainiens durant la Seconde Guerre mondiale

« Fils fidèle de ma Patrie, je rejoins volontairement les rangs de l’Armée de libération ukrainienne, et avec joie je jure que je combattrai fidèlement le bolchévisme pour l’honneur du peuple. Ce combat, nous le menons aux cotés de l’Allemagne et de ses alliés contre un ennemi commun. Avec fidélité et soumission inconditionnelle, je crois en Adolf Hitler comme dirigeant et commandant suprême de l’Armée de libération. À tout moment, je suis disposé à donner ma vie pour la vérité ».

Amalgame avec la guerre en Ukraine

La commémoration de la version falsifiée du débarquement a été l’occasion pour le président Joe Biden et son maître de cérémonie, le président Emmanuel Macron, d’établir un parallèle avec leur présentation, également falsifiée, de l’actuelle guerre en Ukraine.

Pour que les choses soient bien claires, aucune délégation russe n’a été invitée. Au contraire, l’armée ukrainienne, qui s’est battue aux côtés des nazis, l’a été.

Joe Biden, Emmanuel Macron et leurs invités ont présenté les États-Unis comme les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, alors que c’est l’Union soviétique qui a pris Berlin et renversé le IIIe Reich. Ils ont passé sous silence le sacrifice de 27 millions de soldats soviétiques. Au contraire, ils ont centré, leur récit sur les 292 000 soldats morts des États-Unis (principalement lors de la bataille contre le Japon après la défaite des nazis). Deux efforts de guerre absolument pas comparables.

Ils ont, au passage, rappelé l’assassinat de 6 millions de juifs par les nazis, que ce soit lors de la « shoah par balles » ou, à partir de 1942, dans des camps de concentration. Une manière de passer sous silence l’assassinat de 18 millions de civils slaves soviétiques (distincts des 27 millions de morts sus-mentionnés), eux aussi considérés comme des « sous-hommes » et désignés comme cibles principales du projet d’extermination nazie. Pas un mot non plus sur toutes les autres catégories de cibles, comme d’autres slaves ou les Tsiganes.

S’adressant à Volodymyr Zelensky, le président étasunien Joe Biden a déclaré : « L’Ukraine est envahie par un tyran et nous ne l’abandonnerons jamais. (...) Nous ne pouvons pas abandonner devant des dictateurs, c’est inimaginable (...) Les soldats du D-Day ont fait leur devoir, ferons-nous le nôtre ? (...) Nous ne devons pas perdre ce qui a été fait ici ».

Faut-il rappeler que le président russe, Vladimir Poutine, loin d’être un « dictateur », vient d’être réélu en mars avec 88,5% des suffrages exprimés. Le scrutin s’est déroulé de manière sincère, même si, selon les Occidentaux, la campagne électorale a laissé peu de place à son opposition. Au contraire, Volodymyr Zelensky n’est plus président de l’Ukraine depuis l’expiration de son mandat, le 21 mai. Il a interdit les 12 partis politiques d’opposition, a envoyé son rival, le général Valeri Zaloujny, au Royaume-Uni comme ambassadeur, et n’a pas organisé d’élections. Il se maintient cependant au pouvoir. On peut le considérer comme le chef du gouvernement provisoire ukrainien, mais certainement pas comme le président élu.

Il commande illégalement les Forces armées de son pays dont les principaux chefs sont des « nationalistes intégraux ». Ces derniers se réclament du fondateur du « nationalisme intégral », Dmytro Dontsov, et de son homme de main, le nazi Stepan Bandera. Durant la Seconde Guerre mondiale, Dontsov fut administrateur de l’Institut Reinard Heinrich, chargé de la mise en œuvre de la solution finale des questions juives et tsiganes, tandis que Bandera, à la tête de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), a massacré au moins 1,6 million d’Ukrainiens, principalement du Donbass et de Novorossia. C’est donc en tant que continuateur des nazis que l’ancien président ukrainien, Volodymyr Zelensky participait à cette mascarade.

Thierry Meyssan

source : Réseau Voltaire

« Quel ordre international ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 novembre 2023.
« Revealed : Churchill’s unsent letter that could have changed the course of history », Daniel Boffey, The Guardian, May 31, 2024.
« L’Ukraine interdit le dernier parti politique d’opposition », Réseau Voltaire, 23 octobre 2022.
« Qui sont les nationalistes intégraux ukrainiens ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 novembre 2022.

 https://reseauinternational.net/comment-justifier-lagression-de-lotan-contre-la-russie/

COMMENTAIRES  

13/06/2024 13:31 par bostephbesac

Le summum de la honte : le nouveau hitler UE (kiki le kiévin) reçu en héros en Normandie . Ces grand-pères ont massacré des civils à Tulle, Oradour Sur Glane, et dans le Vercors (pour ne citer que ces lieux) . Honteux !

13/06/2024 21:32 par Vania

Honteux !! et aucune réaction des partis dits "d’opposition". Le Silence des pantouflards de toute l’Opposition !
Voir cette vidéo de Ahi les va (en espagnol)
https://odysee.com/@ahilesva:e/2024.06.11_Mirko-Normandia_Odysee:0

13/06/2024 21:41 par xiao pignouf

Ces grand-pères ont massacré des civils à Tulle, Oradour Sur Glane, et dans le Vercors (pour ne citer que ces lieux)

Si vous parlez de la division Das Reich, il n’y avait pas d’Ukrainiens à l’intérieur. Juste des Allemands et quelques Alsaciens.

14/06/2024 05:02 par François Jacques

L’Histoire se réécrit en fonction des forces et idéologies dominantes, c’est de plus en plus une évidence en France où nous vivons dans l’adoration du relatif. Notre présent et notre futur ne reposent que sur de la décomposition et recomposition permanentes. Au niveau politique tout peut être fluide, ce qui était faux hier sera vrai demain. La population française est très majoritairement persuadée que les étasuniens seront là pour nous sauver de la menace poutinienne, que les unioneuropéens seront solidaires et trouveront les bonnes solutions en cas de nouveau conflit Est-Ouest ou de nouveau krack bancairealors que le sauve qui peut dans la panique sera notre mode de survie en cas de nouvelle grande crise, comme aux meilleurs moments covidesques.

Cette inversion des choses donne le tournis, beaucoup sentent qu’effectivement ça ne tourne pas rond mais ne veulent plus ou ne peuvent plus reposer pied à terre. Quand on est saisi par le vertige, difficile d’avoir les idées claires. C’est exactement ce que souhaitent ceux et celles qui dirigent réellement la France, que nous perdions tous nos repères, qu’on aille cracher sur les tombes de tous nos ancêtres et qu’on ne sache plus séparer le bon grain de l’ivraie.

15/06/2024 02:00 par bostephbesac

Je regrette Xiao, mais il y avait bien des éléments uknazes (surtout que la division revenait du front de l’ Est) . Il y avait même "une ligne" dans le musée de Villars de Lans (Vercors) lors de ma visite en 1994 . Mais, comme par hasard, ces "petits détails" ont été effacés, sans doute depuis 2014.

15/06/2024 09:38 par J.J.

Xiao @ Si vous parlez de la division Das Reich, il n’y avait pas d’Ukrainiens à l’intérieur. Juste des Allemands et quelques Alsaciens.
Et parmi ces Alsaciens très peu étaient des "volontaires (un seul , dans les "lampistes jugés au procès d’Oradour su Glane).
Les autres étaient des "Malgré Nous", engagés de force dans la Wehrmacht ou les SS, et dont les familles, prises en otages étaient menacés de représailles en cas de désertion ou de rébellion.

Ce que j’ai vu et entendu avec mes yeux et mes oreilles d’enfant et d’adolescent.

Vers le douze ou treize juin 1944, une amie vint nous voir. Elle revenait du Limousin où elle avait l’autorisation de se rendre de temps en temps, ayant ses propriétés à gérer dans la région de St Junien. Elle nous raconta une horrible histoire : les allemands étaient venus dans un petit village proche de St Junien et avaient massacré toute la population puis incendié et réduit en cendre l’agglomération. Seul, un jeune garçon s’était échappé en se cachant dans une fosse d’aisance. Malgré la confiance que nous avions dans cette personne, nous avons eu de la peine à ajouter foi à ce récit. Hélas, il était authentique, c’est ainsi que nous avons appris les premiers détails sur le sort tragique du village d’Oradour sur Glane, dont nous n’avions jusqu’alors jamais entendu parler.
Le ressentiment envers nos anciens occupants resta vif longtemps. J’avoue que je n’avais pas la grandeur d’âme de Manouchian, chef des FTP M.O.I., fusillé le 21 février 1944 qui écrivait dans sa lettre d’adieu : " Je meurs sans haine pour le peuple allemand". Un jour, un ami de St Junien m’a guidé dans la visite du village. J’avoue que je n’ai pas beaucoup parlé tout le temps que nous avons traversé les ruines, j’avais la gorge trop serrée.
Malheureusement, ce sinistre événement, hormis le souvenir que l’on continuait à entretenir avec respect n’allait pas tarder à revenir bruyamment dans l’actualité.
En janvier 1953 s’est ouvert à Bordeaux (bien trop tard diront certains, beaucoup trop tôt affirmeront d’autres), le procès des responsables de cet ignoble forfait, tout au moins celui des rescapés de « Das Reich » les « lampistes », que l’on avait pu retrouver. On crut l’émotion à son comble lorsque l’on apprit que parmi les 21 accusés se trouvaient 14 alsaciens, redevenus français depuis 1945. Parmi ces 14 hommes, un seul était engagé volontaire dans la , les autres, la plupart âgés de moins de dix-huit ans au moment des faits étaient des "Malgré Nous", germanisés et enrôlés de force dans la Wehrmacht puis affectés dans la S S . On connaissait mal à cette époque dans le reste de la France, le monstrueux calvaire qu’avait subi l’Alsace occupée et germanisée de force.
Le rôle du tribunal fut rude car il était difficile aux jurés de condamner ces hommes (je parle des "Malgré Nous") qui étaient pratiquement des innocents, payant pour les vrais coupables, morts ou en fuite qui passèrent le reste de leur existence parfois sous une fausse identité sans être inquiétés. Il était également difficile de les relaxer face à un public traumatisé et qui criait vengeance. Seul l’engagé volontaire fut condamné à mort et les autres à des peines de principe. Ce verdict déjà fut fort contesté.
Lorsque l’on apprit que le parlement avait voté le vingt février 1953 une loi d’amnistie pour les condamnés, cette fois dans la région l’émotion fut à son comble. Mais que pouvait-on faire d’autre ?
Cette malheureuse affaire créa une discorde compréhensible, aujourd’hui effacée, entre l’Alsace et le Limousin. Chacun aveuglé par sa propre souffrance ne pouvait pas admettre les arguments des protagonistes.
A l’époque nous avions discuté en classe avec notre professeur principal de cette affaire. Nous, voisins et presque témoins du drame, nous nous révoltions contre cette clémence.
Notre professeur avait été requis par la "Luftwaffe" pendant l’occupation pour aller creuser des abris dans le roc pour l’aérodrome de Châteaubernard(près de Cognac). Il nous expliqua : - " Lorsque vous savez que celui qui vous donne un ordre braque un pistolet dans votre dos, vous êtes peu portés à la désobéissance. "
Si ces malheureux alsaciens avaient tenté de désobéir, ils auraient été irrémédiablement et inutilement abattus, ils n’auraient rien empêché. Leur seule faute était de s’être trouvés là, " malgré eux ".
Heureusement les dissensions se sont peu à peu effacées et les bons souvenirs ont fait oublier les mauvais. Visitant un jour Strasbourg, mon guide eut à cœur de montrer les rues qui portent des noms de localités de notre région, en remerciement de l’hospitalité dont les réfugiés de 1940 bénéficièrent en arrivant chez nous. Il m’est arrivé également de résider quelques jours dans la banlieue de Strasbourg. Lorsque mes voisins m’ayant questionné ont connu ma "provenance", ils se sont livrés à des démonstrations d’amitié et m’ont offert des fruits et des légumes de leur jardin, évoquant leur malheureux voyage et le réconfort qu’ils avaient trouvé.

15/06/2024 14:04 par bostephbesac

Xiao, je vous confirme qu’ il y avait des éléments Ukrainiens pro-banderiste au seing de la Das Reich - surtout que cette division revenait du front de l’ Est ("envoyé à l’ Ouest en repos et reconstitution") . Et, pour ce qui est du Vercors, je me rappelle du livre de l’ écrivain Pierre VIAL (La Bataille du Vercors) qui évoquait aussi la présence d’ Ukrainiens au seing des "bataillons de répression") . Le musée de Villars de Lans l’ évoquait aussi, à l’ occasion de l’ exposition pour le cinquantenaire, en 1994 (j’ étais en vacances dans ce massif).

Évidemment, dans le contexte actuel, tout est fait désormais pour censurer ces vérités dérangeantes pour nos dirigeants macroniens/otaniens.

16/06/2024 11:23 par Geb.

@ Bosteph...

Je le confirme aussi mais j’en ai marre de ces discussions byzantine absconces sur les "bons et les mauvais chasseurs".

D’autant qu’on pourrait aussi en écrire des tonnes sur les "bons et les mauvais appelés involontaires en Algérie" et leurs écarts de conduite souvent aussi nocifs que ceux des Légionnaires de métier.

Quand on est militaire dans une armée coloniale, les seuls "bons" ce sont les objecteurs et les déserteurs.

Les autres tôt ou tard sont amenés à agir contre la simple Humanité.

16/06/2024 14:21 par bostephbesac

Geb, sans vouloir être manichéen, les volontaires Ukrainiens pro-banderistes n’ ont rien à voir avec la plupart des "Malgré Nous" . Là, je parle de volontaires pour faire "les sales besognes", et ces "sales besognes" faites souvent avec un plaisir sadique - au point même que certains SS en étaient choqués (fort en café (n’ est ce pas ?)) . Et je parle bien des volontaires Ukrainiens, pas des "chasseurs noirs" de Dirlewanger et Himmler.

16/06/2024 15:29 par xiao pignouf

Bosteph, je ne vais pas polémiquer puisque ça nous est interdit. Je sais très bien ce qu’a fait la division das Reich sur le front de l’est, j’avais même écrit un article à ce propos. Que des Ukrainiens aient participé à des crimes de guerre aux côtés des Einsatzgruppen aussi. Cependant, il n’y a aucune trace historique nulle part d’un contingent ukrainien au sein de Das Reich. Les Ukrainiens n’ont jamais été considérés par l’Allemagne nazie comme étant « Allemands » (Volksdeutsche). Je me demande s’il n’y a pas confusion ici avec la division SS Gallicie.

17/06/2024 00:20 par bostephbesac

Pour moi, il n’y y a pas de confusion avec ce que j’ ai vu au musée de Villars de Lans, il y a 30 ans, pour le cinquantenaire . Et lu sur le livre de Pierre VIAL . Mais, on en reste là, oui.

17/06/2024 05:48 par xiao pignouf

Bosteph, renseignement pris, vous avez raison.

La division das Reich, qui a commis certains massacres de villages dont celui d’Oradour, ne comportait comme je l’ai dit aucun Ukrainien.

Mais lors de la bataille du Vercors, d’autres divisions de la Wehrmacht assistées de forces auxiliaires, notamment des Légions de l’Est (Ostgruppen) composée entre autre de prisonniers de guerre en provenance d’URSS mais aussi de volontaires de l’Armée de libération russe et de l’Armée de libération ukrainienne.

18/06/2024 20:26 par bostephbesac

Sans polémique, juste un article trouvé sur La Dépêche . Mots clefs : "composition de la das reich ; la depeche" . On y apprend, selon ce média (officiel !) que des éléments d’ Europe de L’ Est y étaient (cités : Hongrois et Roumain surtout), ainsi que "des prisonniers soviétiques volontaires" (terme pour cacher la présence d’ Ukrainiens ?) . Cités aussi des Wallons, Scandinaves, et des Alsaciens ("Malgré Nous" ?) . Je n’ai ai pu vous copier le bon lien.

20/06/2024 02:05 par bostephbesac

C’ est bien ça, merci.

21/06/2024 18:18 par rfb

Bonjour le Grand Soir.
Thierry Meyssan est-il fiable ?
Dans mon souvenir il n’était pas fiable sur le 11 septembre et peut être d’autres sujets.
Viktor, Maxime, Bernard si vous pouviez m’éclairer ?
Il me simple que le funeste conspiracy watch et d’autres sites avaient utilisé le fait que aviez publié du T.M dans leurs attaques contre vous.
cdt

21/06/2024 18:57 par legrandsoir

Thierry Meyssan est-il fiable ?

Cet article a été proposé, son contenu paraît correct.

Il me simple que le funeste conspiracy watch et d’autres sites avaient utilisé le fait que aviez publié du T.M dans leurs attaques contre vous.

Et on leur a répondu qu’on continuera de publier qui on veut quand on veut.

21/06/2024 20:18 par CAZA

« Das Reich » ce sont des centaines d’ Oradour en Biélorussie .Partout où passaient les allemands ( et les autres ) les pendus murissaient aux arbres et aux balcons .
La Croix << une campagne d’extermination des populations civiles de très grande ampleur pour établir un « espace vital » allemand sur les ruines du monde slave >>
Ce serait pas comme les sionistes à Ghaza ? .
Attention faut pas dire allemands mais nazis .
La Dépêche :<< Aguerris par des centaines de massacres de masses en Biélorussie, les 2 500 vétérans SS reçoivent le renfort de 9 000 nouvelles recrues de 17 à 18 ans. Parmi-eux, les « Malgré-nous », >>
https://www.ladepeche.fr/article/2015/03/02/2058607-sur-les-traces-de-la-das-reich.html

Il y une 10aine d’ année sur Arte il me semble
Das Reich, une division SS en France
https://www.youtube.com/watch?v=QXwQtZyRhIE

21/06/2024 22:21 par rfb

Re,
Je ne parlais pas du contenu mais de l’auteur. Auteur qui fait le bonheur d E&R.
Pour le contenu, le passage sur Poutine est moyen. En quoi un score aux élections fait de Mr Poutine un démocrate ?
Mikheil Saakachvili aussi a été élu. Du coup l’ancien ami de Glucksman était un démocrate ?
Vraiment l’argumentation sur ce passage est faible.
Pour le contenu historique Annie Lacroix Riz vous ferait sans doute un aussi bon contenu, voir meilleur, sans les casseroles de T.M.
Bien sur que vous publiez qui vous voulez, mais là à mon avis, c’est quand même pas le mieux.

21/06/2024 22:24 par CAZA

Bonsoir J.J.
<<< Malgré la confiance que nous avions dans cette personne, nous avons eu de la peine à ajouter foi à ce récit. >>>
Tes témoignages forts sont toujours révélateurs des opinions dans la France occupée .
Si ce récit vous paraissait incroyable et outrancier c’ est que vous ignoriez la réalité des génocides nazis .
La pensée humaine par autodéfense censure les horreurs commises par ses congénères car insupportables .
Aujourd’ hui avec le Net mettre la tête dans le sable est impossible .Chacun sait qu’ il est est complice ou au minimum indifférent aux génocides en cours .Ils cherchent donc tous l’ absolution dans la contemplation des chaînes d’ infaux qui justifient ces crimes .
Et retournent ensuite à leurs occupations domestiques .

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