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Comparaison n°3 : Des médecins cubains par milliers

En France la sécu est détruite à coups de déremboursements massifs de médicaments, de forfaits à un euro par consultation, de hausse du forfait hospitalier. Au final toutes ces mesures ajoutées les unes aux autres font que 40% des français ont déjà renoncé à des soins de santé pour des raisons de coût.

Toutes ces mesures sont prises au nom de la réduction du sacro saint "trou de la sécu", un déficit créer de toutes pièces par l’exonération de cotisations sociales patronales qui représentent 33 milliards d’euros pour 2008 pour de soit disant créations d’emploi.

Le but de la manoeuvre étant que le capital s’approprie l’argent des cotisations sociales, celui-ci étant pour l’instant en dehors de l’économie capitaliste. La méthode utilisée est toujours celle du déficit provoqué pour avoir un prétexte pour privatiser (pour de détails voir la page 30 dans les cahiers de l’OCDE : la faisabilité technique de l’ajustement , qui est un pur exemple de cynisme). On se retrouvera donc avec des assurances santés qui ne rembourse pas tout les soins quand on la chance de pouvoir s’en payer une (pour plus de détails voir Sicko de Michael More)

Au point où nous en sommes en France il nous reste deux solutions : faire la révolution ou alors faire venir des médecins.

Ce qui nous amène à la seconde partie de l’article : la médecine socialiste.

La médecine socialiste

Pour aborder le thème de la médecine socialiste on aurai pu parler des dizaines de milliers de médecins cubains allant soigner gratuitement des patients à l’étranger (Venezuela, Pakistan, Haïti), des millions de patients opérés de la vue lors de la Mission Miracle , de la Brigade Henry Reeves, de Barrio Adentro.

Mais non on va simplement laisser la parole au docteur Chávez.


Allez y docteur expliquez nous.

La perversion de la médecine privée

Durant l’inauguration du centre de Haute technologie David Guendsechade, dans le secteur El Espinal de l’état de Nueva Esparta, le président Chávez offrit une simple mais brillante réflexion sur la valeur de la vie humaine pour la médecine privée. Ainsi l’a expliqué Chávez :

"La médecine privée est la perversion la plus grand qu’il y a dans le monde, je crois qu’il n’y a pas d’autre perversion plus grande. Utiliser la connaissance que vous avez comme médecins, utiliser la technologie, ce tomographe, pour générer ou pour enrichir une minorité en excluant les autres et les condamnant à mort, à la sous-vie et à la mort, je ne vois pas de dégénération plus grande que celle-là . Et ceci est le produit du modèle capitaliste, de la culture bourgeoise capitaliste.

Regardez la perversion du capitalisme et de la médecine privée. Dans le capitalisme, la maladie équivaut à un bénéfice. C’est clair, si je tombe malade et vais à une clinique c’est de l’argent. C’est à dire, que pour le capitalisme c’est plus intéressant qu’il y ait plus de maladies. Y compris à l’heure de mesurer le Produit Intérieur Brut (PIB), on mesure combien ont dépensé les gens dans les cliniques privées pour les maladies. Donc s’il y a une peste dans un pays le PIB augmentera et s’il y a une mortalité il croitra aussi parce qu’il faut faire beaucoup de cercueils avec beaucoup de bois. C’est le capitalisme. Maintenant dans le socialisme non, car le socialisme mets les choses dans le bon sens. Les maladies ne sont pas là pour se transformer en valeur, elles sont à éviter, c’est la médecine préventive."

Choisit ton camp camarade !

COMMENTAIRES  

14/09/2010 14:13 par Henri

La Chine traditionnelle avait brillamment résolu le problème :
Je paye mon médecin tant que je suis bien portant et quand je suis malade, il me dispense les soins gratuitement.
Une dérive possible toutefois, si je suis très malade, mon médecin à intérêt à me tuer.

Maintenant, camarade, sois bien franc avec toi même.
Si tu devais être atteint d’une affection grave (mais vraiment grave) irais tu te faire soigner à l’hôpital central de Santiago de Cuba, où à Pompidou ?

Et pour du moins vital, regarde les cubains de 50-60 ans.
La plupart ont des dentitions épouvantables, comparables à ce que l’on voit chez les SDF.

Alors c’est vrai que la médecine socialiste a apporté un minimum de soins à des populations qui en étaient totalement dépourvues, qu’elle est allé soigner des populations encore plus démunies mais quand Castro a eu besoin d’une opération chirurgicale lourde, il a fait venir d’Europe (Espagne je crois) un bloc complet avec son staff.

Bonne santé camarade !!!

14/09/2010 15:37 par V. Dedaj

@ Henri

Si vous avez l’intention de faire le troll sur tous les articles, autant nous le dire toute suite...

Maintenant, camarade, sois bien franc avec toi même. Si tu devais être atteint d’une affection grave (mais vraiment grave) irais tu te faire soigner à l’hôpital central de Santiago de Cuba, où à Pompidou ?

Ca dépendrait si je suis un Français avec assurance maladie (créée par des anticapitalistes) ou un Bolivien.

Et pour du moins vital, regarde les cubains de 50-60 ans. La plupart ont des dentitions épouvantables, comparables à ce que l’on voit chez les SDF.

C’est confirmé : vous rentrez tout juste d’un long voyage.

"Les cubains de 50-60 ans"... vous nous expliquerez pourquoi c’est justement dans cette tranche d’âge qu’on trouve les plus fervents défenseurs de la Révolution ?

Ils ont fait venir des médecins d’Espagne pour soigner le président en exercice pour un cas particulier (on ne peut pas être les meilleurs partout et pour tout), et ? Tout ça pour nous dire qu’il existe, quelque part dans le monde, une équipe mieux préparée pour soigner je ne sais plus quelle maladie ? Et qu’on leur demande de venir pour soigner le dirigeant de la révolution cubaine ? Pour insinuer une sorte de "traitement de faveur" ?

Henri : Cuba est le pays par excellence où le "traitement de faveur" est une généralité, pas une exception. Il est généralisé dans les 15.000 enfants de tchernobyl soignés gratuitement à Cuba. Il est généralisé dans les opérations "milagro" en Amérique latine où des centaines de milliers de miséreux ont retrouvé la vue. Il est généralisé dans les brigades médicales envoyées en Haiti et ailleurs depuis des années. Il est généralisé dans le partage des maigres ressources (attention, le sujet de "l’embargo économique" pointe son nez...)

Bref, le traitement de faveur existe et il est même consubstantiel à la Révolution. La question fondamentale est celle-ci : à qui le traitement de faveur est-il réservé ? Lorsqu’il est réservé "à tous", ça change "tout".

14/09/2010 17:03 par Henri

@V. Dedaj

Ce qui me plairait vraiment, c’est qu’il y ait des hôpitaux décents et à Cuba, et en Haïti, et dans tous ces pays où les gens vivent avec rien.

Pour cela, il faut créer quelque chose qui s’appelle de la richesse. Jusqu’à preuve du contraire, les systèmes capitalistes en créent plus et pour un plus grand nombre que tout autre système économique.

Cela n’en fait pas un système juste pour autant, mais si tant de pauvres des pays pauvres risquent leur vie pour tenter de venir dans des pays riches, il doit bien y avoir une raison
l’espoir, peut être.

l’utopie communiste est remarquable, mais ce n’est qu’une utopie parce que l’homme est égoïste et que malgré ce qu’en ont pensé les marxistes, le changement social radical ne les améliore pas.

Pour ce qui est du troll, libre à vous de répéter continuellement entre vous vos certitudes.

Si un mot de contradiction réussi à faire un peu réfléchir un des lecteurs du blog, c’est bien.

14/09/2010 20:38 par Miranda

@ Henri.

C’est très intéressant de vous lire quand vous contredisez l’OMS et toutes les organisations internationales qui saluent les réussites spectaculaires de la médecine cubaine.

Ce bolchevik de Michaël Moore prétend même qu’il meurt plus d’enfants en bas âge à Washington qu’à La Havane.

Vous devriez lire aussi le livre de Ramon Chao ("Cuba Miracles") où il raconte comment un médecin cubain l’a guéri en quelques jours d’un mal dont les médecins français et espagnols ne venaient pas à bout depuis des mois.

Vous devriez aussi comparer la médecine d’un pays du tiers monde avec la médecine d’un pays du tiers monde, c’est plus juste.

Mais je crois que vous avez besoin de nous dire que Cuba, c’est pas glop, pas glop !

14/09/2010 23:23 par ppkalou

Henri,

Moi, j’ai 40 ans et la dentition d’un cubain de 80-90 ans. Le praticien diplomé, expert en chirurgie dentaire, que je consulte parfois me réclame la bagatelle de 4000 euros. Il sait pertinemment les risques plus graves qui me guettent mais ne baisse pas son tarif pour autant( et ce milieu n’est pas concurrenciel) sans parler de la gratuité.

Alors Henri, pour répondre à ta question sur l’infection vraiment grave, j’irai me faire soigner à Cuba sans hésitation. Pour l’unique raison que portefeuille vide ou plein on te soigne.

Une certaine idée de l’humanité en sommme...

16/09/2010 17:26 par Henri

Bonjour à tous.

Difficile d’argumenter point par point et de préciser sa pensée sans dépasser les limites imparties à un forum de discussion.

@Miranda
C’est l’article lui même qui fait un parallèle entre la médecine capitaliste française et la médecine cubaine.

Cesssez de sauter comme des cabris en criant "la révolution, la révolution", (allusion à un discours de De Gaulle pour les plus jeunes qui n’auraient pas fait le lien).

Le régime cubain a apporté des soins de santé à tous. Cela ne signifie pas que la médecine cubaine soit parmi les plus performantes.

Pour Michaël Moore, comme tu le dis, il prétend. J’attends la preuve.
Et en terme de statistiques, vous savez tous qu’on peut leur faire dire ce que l’on veut.

Ce que tu me dis du livre de Ramon Chao ("Cuba Miracles") montre simplement qu’un médecin cubain a soigné un patient que des médecins européens n’avaient pas pu guérir.
Et alors !
Adolescent, j’ai eu des verrues qu’aucun toubib ne réussissait à soigner, en désespoir de cause ma mère m’a conduit chez un vieux paysan vendéen qui m’a guéri. Cela prouve-t-il que sa médecine supplante la médecine officielle ? Non.

Moi, je n’ai pas besoin de dire que Cuba c’est pas glop, pas glop (Ah, Pif le chien et l’Huma...).
Ce sont les cubains qui votent avec leurs pieds qui le disent.
Mais j’oubliais, ceux qui tentent de fuir le pays sont tous des criminels de droit commun, ou des stipendiés de la CIA.

@ppkalou
Désolé de son mauvais état de dentition.
As tu été voir dans un CHU de dentisterie ou de stomatologie ?
Les soins sont prodigués par des étudiants sous le contrôle d’un professeur alors la séance dure parfois un peu plus longtemps que chez un libéral, mais c’est bien fait et le plus souvent gratuit si tu as un minimum de couverture sociale.

@legrandsoir

Pour parler de la situation générale à Cuba, j’aimerais que vous traitiez du problème des 500 000 (selon les sources AFP) fonctionnaires licenciés avec trois mois de préavis pour toute indemnité.
Quand organisez vous une manif de Solidarité ?

A titre de comparaison, les dernières indemnités réclamées par les syndicats dans des cas de licenciements collectifs massifs étaient de 60000€ par personne soit plus de 4 ans de SMIC.

Pour la médecine, petite info que vous vous empresserez de ne pas relayer puisqu’Israël est un grand Satan dont ne saurait venir que du mal :

Huit enfants enfants ayant des problèmes cardiaques sont arrivés mercredi, en Israël, dans le cadre du projet Save the Child’s Heart (Sauvez le coeur d’un enfant), pour suivre une opération cardiaque et traitement intensif. Cinq enfants viennent de Luanda en Angola. Trois autres de Haïti.

Selon la coordinatrice du projet, Chen Asidon, le groupe est constitué d’enfant âgés de 2 ans à 13 ans. Ils sont tous accompagnés de leurs parents ou d’autres membres de famille, se voient offrir le voyage, le séjour et bien entendu toutes les prestations médicales lors de leur leur séjour dans la capitale de l’Etat hébreu.

Rien que pour l’Angola, 53 enfants ont déjà bénéficié d’un sauvetage d’urgence de la part d’Israël. Au total et pour les 14 dernières années, ce sont 2.400 enfants (de 40 pays différents) qui ont été opérés et plus de 5.500 qui ont bénéficié de consultations avec un cardiologue.

L’ONG israélienne qui organise de A à Z ces opérations de sauvetages a signé un partenariat avec plusieurs hôpitaux d’Israël. Ce sont les médecins eux-mêmes qui prennent connaissance de tous les dossiers, qui se déplacent, qui rencontrent les enfants, tentent de les soigner sur place… Et si cela est impossible, une rapatriement est organisé en Israël.

Dernière information (mais non des moindres), tous les mardis, les docteurs de l’association reçoivent en exclusivité des enfants palestiniens vivant dans les territoires disputés ou à Gaza. Chaque semaine, près de 200 palestiniens viennent se faire soigner gratuitement dans les hôpitaux d’Israël.

16/09/2010 18:58 par legrandsoir

Mais j’oubliais, ceux qui tentent de fuir le pays sont tous des criminels de droit commun, ou des stipendiés de la CIA.

En Août 1994, au cours d’une intervention à la télévision - retransmise aux Etats-Unis par la chaîne CNN - Fidel Castro s’adressa aux citoyens Cubains et Américains :

"Si les Etats-Unis ne prennent pas rapidement des mesures efficaces pour faire cesser l’encouragement des départs illégaux de notre pays, nous nous sentirons dans l’obligation de donner l’ordre à nos garde-frontières de ne pas tenter d’empêcher le départ de tout bateau de Cuba. Nous avons clairement indiqué notre position ; nous ne sommes pas opposés à des solutions qui seraient basées sur la sincérité et sur l’honnêteté (...) mais nous ne pouvons tenir le rôle de garde-frontières des Etats-Unis."

La phrase qui précède devrait suffire à elle seule pour souligner l’énorme décalage qui existe entre une image de "goulag tropical" communément véhiculée sur Cuba par les médias, et les enjeux tels qu’ils s’expriment au quotidien depuis des dizaines d’années dans cette région. A l’évidence, il y a quelque chose qui échappe au regard perspicace de nos braves média qui se contentent du terme balseros ("boat-people" cubains).

Pour comprendre les jeux (politiciens), enjeux (politiques) et les double-jeux (crapuleux) en action, que pouvions-nous faire d’autre que de remettre à plat, une fois encore (et pour votre plus grand bonheur) un des aspects les plus médiatisés autour de Cuba ? Les plus médiatisés et pourtant (ou par conséquence...) les moins compris.

EN GUISE D’APERITIF :

"De toutes les ironies exprimées par la politique étrangère américaine, notre position vis-à -vis de Cuba est la plus paradoxale. Une forte dégradation de la situation économique a provoqué une poussée du nombre de Cubains entrant illégalement aux Etats-Unis. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour détériorer la situation économique et ainsi accroître le flux. Nous encourageons également cet exode en accordant aux Cubains, qui arrivent illégalement ou qui s’approchent par voie de mer, un statut de résident et une assistance pour s’installer. Dans le même temps, nous n’avons pas respecté les quotas de visas pour les Cubains désireux d’immigrer aux Etats-Unis [...] quand Castro tente d’empêcher des cubains malheureux de quitter leur pays infortuné, nous l’accusons de violation des droits de l’homme. Mais quand il menace d’ouvrir grand les portes si nous continuons à accueillir sans limites des cubains sans visas - y compris ceux qui ont commis des actes de violence pour aboutir à leurs fins - nous brandissons des menaces imprécises mais aux conséquences terribles."

Jay Taylor, responsable de la section des intérêts américains à Cuba entre 1987 et 1990, in "Playing into Castro’s hands", the Guardian, Londres, 9 août 1994.

Voir la suite, et ne revenez sur cette question que lorsque vous aurez TOUT lu.

http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/spip.php?article89
http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/spip.php?article90
http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/spip.php?article91
http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/spip.php?article92
http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/spip.php?article93

Pour parler de la situation générale à Cuba, j’aimerais que vous traitiez du problème des 500 000 (selon les sources AFP) fonctionnaires licenciés avec trois mois de préavis pour toute indemnité.

On attend de voir les détails. Une mesure similaire a déjà été prise en 2003 lorsque 200.000 postes dans l’industrie du sucre ont été supprimés. Tous les travailleurs ont été reclassés. Que va-t-il se passer aujourd’hui ? Bonne question. Cela dit, "perdre son emploi" à Cuba n’a pas la même signification ici, le risque de SDF est quasi nul, par exemple. Ensuite, on parle de "transferts vers le privé", ce qui signifie que certains resteront où ils sont mais l’entreprise sera maintenant "privée" (probablement valable que pour les PME). Et dernière chose, la presse depuis 20 ans nous répète que les Cubains gagnent bien mieux leur vie dans le privé que dans le public. Conclusion hâtive : ca va 500.000 heureux qui vont pouvoir rouler sur l’or. Où est le problème ?

Pour la médecine, petite info que vous vous empresserez de ne pas relayer puisqu’Israël est un grand Satan dont ne saurait venir que du mal :

Israël, vous voulez le dire le pays qui croule non pas sous un embargo criminel mais sous des milliards de dollars d’assistance ?

Par rapport aux 15.000 enfants de tchernobyl, aux centaines de milliers d’opérés en Amérique latine, aux centaines de milliers de victimes de catastrophes naturelles soignés en Amérique latine et même au Pakistan... Israël aurait pu emmener un car d’enfants faire un tour à Disneyland, cela aurait le même effet...

Chaque semaine, près de 200 palestiniens viennent se faire soigner gratuitement dans les hôpitaux d’Israël.

Ceux qui ont échappé aux bombes au phosphore ? Les israéliens remontent dans notre estime : de super-hypocrites ils deviennent hyper-hypocrites.

17/09/2010 06:47 par CN46400

LGS a tout dit, J’ajoute cependant une question : Où nos détracteuteurs anti-castristes préfèreraient-ils naitre, si c’était à refaire ? à Cuba où la mortalité infantile est à 6 pour mille ou à Haïti ou elle est 15 fois supérieure. Où le sdf américain, blousé par les subprimes, peut-il faire soigner sa dentition sinon au "care"(cher à mme Aubry),où les soignants sont bénévoles, en gagnant son tour par tirage au sort ?

Quand aux reconvertis du sucre (la surface occupée par la canne étant, en 2002, réduite de moitié suite à l’effondrement des cours mondiaux), il est remarquable qu’aucun des pseudo journalistes payés par les services US n’ai trouvé un nid de misère généré par cette situation apte à émouvoir nos chaumières occidentales.Et en ce moment où Fidel fait, à propos des roms, la leçon à Sarko, nul doute que A2 ou TF1 sont prêts à se déboutonner sérieusement......

17/09/2010 09:09 par Maxime Vivas

Une anecdote que j’aime bien raconter.

On m’avait dit que dans les quartiers pauvres d’Amérique du sud, on ne dit pas : «  Je vais chez le médecin », mais : «  Je vais chez le Cubain ».

J’avais pensé que cela se disait peut-être, mais que la généralisation pouvait être abusive.

En novembre 2009, je me trouvais au Venezuela, dans un village à quelques dizaines de kilomètres de Caracas avec un groupe de journalistes de Vive TV venu apporter à une collègue enceinte un cadeau pour le futur bébé. Et tout naturellement, la question lui fut posée en désignant son ventre rond : «  Et que dit le Cubain ? ».

17/09/2010 11:10 par CN46400

Mais Maxime pourrait aussi nous parler de la manière dont les médecins cubains (incompétents...)ont été acceuillis par leur confrères boliviens, qui y voyaient une conccurence déloyale, après l’élection de Morales....

17/09/2010 11:19 par legrandsoir

Le même phénomène s’est produit au Venezuela. Dans les bidonvilles où on n’avait jamais vu de médecin "libéral" avant (et pas de médecin du tout en fait), d’un seul coup la profession "libérale" (ceux qui prônent l’offre et la demande, vous savez...) ont tenté de s’opposer à la présence des médecins cubains.

Ca me fait penser à une conversation avec un ami marié à une venezuelienne de "la haute". Il me disait qu’en réalité, la pauvreté n’avait pas reculé, que Chavez ne faisait rien pour les pauvres, que les pauvres, etc. Ce à quoi je lui ai répondu "et pourquoi soudainement la bourgeoisie s’intéresse au sort des pauvres ? En 150 ans ils n’ont rien fait, et là soudain, sous Chavez, ils se font du souci ?"

Je vous jure qu’il n’a plus rien dit.

17/09/2010 15:15 par Maxime Vivas

Hep, 46400 !

Les médecins cubains incompétents ont fait grimper l’espérance de vie de leur population au niveau de celle des pays riches. Ils ont fait baisser la mortalité infantile à un niveau plus bas que celui de certains pays riches. Ils ont rendu l’usage de la vue à des centaines de milliers de miséreux.

Dès qu’ils deviendront compétents, ça va faire mal...

Autre couplet : les enseignants cubains incompétents, etc.

17/09/2010 19:42 par ppkalou

@ Henri

Merci pour le tuyau mais servir de cobaye devant un panel d’ultra-libéraux ( ce n’est pas la vocation qui les guide...), aux regards dégoutés mais le plus souvent moqueur, sûr de leur supériorité sociale, j’ai déja donné.

Quand à cette chose que tu appelles de la richesse. Chose que, dans ton esprit, seul les systèmes machins peuvent créer pour le plus grand nombre, ça nous fait bien rigoler moi et les 8 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.

Et spécialement pour toi. Ton système machin, qui créer cette chose sublime, fait que dans une ville comme Glasgow ( en europe hein !), la différence d’espérance de vie entre un natif de Parkhead (quartier "défavorisé") et un natif de quartier huppé atteind 28 ans.
Une génération mec...

18/09/2010 14:06 par Jacques-François Bonaldi

Le licenciement durant plusieurs fois concernera 500 000 travailleurs (à terme, ce sera un total d’un million), et non 500 000 fonctionnaires. La mesure touche l’ensemble de l’activité économique, et non les employés de l’administration publique. Je rappelle qu’à Cuba, l’énorme majorité de l’activité économique est aux mains de l’État.

Cet énorme quantité de travailleurs excédentaires est tout simplement le fruit aussi bien des bienfaits que des méfaits d’un socialisme cubain qui s’est toujours voulu et continue de se vouloir à la mesure de l’homme et non de l’économie, de la parfaite utopie qui voulait, dans un pays pauvre (et victime d’un blocus ; voir plus bas), en faire plus que ne pouvaient les conditions matérielles , de vouloir forcer le destin au point de convertir « l’étude en une forme d’emploi » (ce qui sera aussi supprimé, ainsi que d’autres formes de subventions). Bref, qui continue de croire dans un monde qui n’y croit plus (guère : il reste encore quelques îlots) qu’un autre monde est possible.

Curieusement, des gens comme cet Henri (que je hais cette utilisation de pseudos qui permet de dire n’importe quoi sous couvert d’anonymat !), mouillés jusqu’au cou dans l’impensée unique, qui voient rouge dès qu’on parle de quelque chose qui ressemble à une vie différente (ou du moins la tentative ou l’aventure de créer autre chose) et qui sont de toute évidence de leur sort et de leur société, semblent avoir le coeur chaviré devant cette restructuration de l’économie… Pourtant, c’est bien ce qu’on a toujours demandé à Cuba (ça apparaît même comme une des justifications de la Position commune européenne) : ouvrir les portes à l’ « initiative privée ». Comme quoi, comme dit le proverbe espagnol : « Des coups pour ramer, et des coups aussi pour ne pas ramer »…

M. Henri, s.v.p., lisez la déclaration de la CTC attentivement, et vous constaterez dans quel esprit se fait cette restructuration… Mais, de toute évidence, ça ne vous intéresse pas : ce qui vous intéresse, c’est dire de vraiment grosses bêtises sur un pays et une révolution que vous connaissez visiblement pas, car ce que vous nous livrez là ce sont purement et simplement des clichés.

Je me demande, Viktor, Maxime et les autres : faut-il perdre son temps à vouloir convaincre des Henri qui accolent, pour analyser Cuba, les filtres d’intelligibilité qu’ils appliquent à leur société française… ? Et dont les arguments sont parfois risible, voire, à la limité, tout bonnement idiots : mettre sur la balance les huit enfants soignés en Israël (je me réjouis pour eux, bien entendu) et les millions de pauvres soignés gratuitement et rendus à la vue (et à la vie) et les centaines de milliers d’handicapés visités à domicile (et traités ensuite) dans le cadre des programmes sanitaires de l’ALBA dont le moteur est Cuba), c’est comparer des choses qui ne sont pas comparables. Bien entendu, cet Henri n’a jamais entendu parler des enfants de Tchernobyl… Sur ce point précis, voilà le revers de la médaille (je me demande : faut-il que Cuba les envoie en Israël pour se faire soigner….)

Extraits du dernier rapport de Cuba à l’ONU sur le blocus étasunien (présenté voilà deux jours) :

« Les enfants cubains restent victimes innocentes de la politique de blocus étasunienne.

"¢ Le Centre cardiologique pédiatrique William Soler a été inclus en 2007 par le département du Trésor étasunien dans la catégorie d’ « hôpital dénié », ce qui implique qu’on lui impose des conditions quand il veut acheter des produits et quand on le lui refuse s’il ne se plie à ces exigences. Ceci a entraîné de nombreux préjudices au dépense de différentes techniques chirurgicales, faute de pouvoir acheter sur le marché étasunien du matériel approprié pour enfants, comme des cathéters vésicaux et trachéaux de meilleure qualité, des sondes et de stents, entre autres.

"¢ Les enfants cubains n’ont pas droit au dispositif étasunien Amplatzer, fabriqué à partir de matériaux spéciaux pour éviter le rejet organique, qui sert à la fermeture percutanée de la communication interauriculaire (fermeture de l’ouverture défectueuse entre les artères aorte et pulmonaire, connue comme cathétérisme interventionniste), et évite donc la chirurgie à coeur ouvert qui, non contente d’être risquée, exige des soins intensifs et trois semaines de rétablissement.

A la liste des années précédentes, s’ajoutent quatre nouveaux cas d’enfants dans l’attente d’une opération :

1. Marà­a Fernanda Vidal, 5 ans, La Havane, HC 680347.
2. Cyntia Soto Aponte, 3 ans, La Havane, HC 668739.
3. Mayuli Pérez Ulboa, 8 ans, Ciego de Avila, HC 691064
4. Lianet D. Alvarez, 5 ans, Camagüey, HC 04110975335

"¢ La société étasunienne ABBOT n’a pas le droit de vendre à Cuba le Sevoflurane, son agent anesthésique général inhalateur, à induction rapide, ce qui le rend idéal chez les enfants, et excellent agent de production de myocarde devant des épisodes d’ischémie chez des patients anesthésiés en vue de revascularisation ; pas plus que d’autres médicaments génériques de moindre qualité et ayant des effets contraires sur le patient, tel son Levosimendan. »

Sur les dommages économiques

« Les dommages économiques directs infligés au peuple cubain par le blocus économique, commercial et financier des USA se sont chiffrés, au bas mot, jusqu’à décembre 2009, à prix courants, à plus de 100 154 000 000 de dollars.

« Ce montant s’élèverait de 239 533 000 000 de dollars si les calculs étaient faits en prenant pour base l’inflation des prix de détail aux USA, selon le CPI Calculator de l’U.S. Department of Labor, Bureau of Labor Statistics (http://www.bls.gov).

« Compte tenu du fait que la valeur du dollar, calculée à partir de la cotisation de l’or sur le marché financier international, a diminué de plus de trente fois de 1961, quand le cours de ce métal était fixé à 35 dollars l’once, à la fin 2009 où il a dépassé les mille dollars, le préjudice total infligé à l’économie cubaine se monterait à 751 363 000 000 de dollars. » (Note sur ce dernier chiffre : « Pour calculer ce chiffre, on a utilisé la série des montants des préjudices causés par le blocus depuis 1961 et on a déterminé les montants annuels en dollars de chaque année. On a utilisé les cours de l’or en vigueur sur le marché mondial à la fin de chaque année, tirés de la série statistique publiée sur le site Web USA Gold (http://www.unagold.com). Pour déterminer toutes les fois où le dollar a perdu de sa valeur face à l’or, on a divisé le cours de l’or à la fin de l’année 2009 avec les cours de chaque année, ce qui a permis de constater que le dollar s’était déprécié de 31,1 fois entre 1971 et 2009.)

18/09/2010 14:22 par legrandsoir

Extraits du dernier rapport de Cuba à l’ONU sur le blocus étasunien (présenté voilà deux jours)

Le rapport complet a été préparé sous forme de page web (c’est du boulot !) et sera publié bientôt sur le Grand Soir.

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