Ces derniers refusent d’accepter le verdict des urnes et l’élection
démocratique d’un nouveau gouvernement qui propose des alternatives crédibles aux politiques d’austérité imposées par le monde de la finance.
Depuis le mois de janvier, le nouveau premier ministre Alexis TSIPRAS remet en cause les plans d’austérité dont sont victimes des millions de citoyens grecs. Il propose des mesures économiques et sociales
adossées à des réformes visant à une plus juste répartition des
richesses dans le but d’œuvrer à une véritable justice sociale, à
l’égalité des droits, à la transparence politique et fiscale, bref
à la démocratie.
L’augmentation du salaire minimum, le rétablissement du treizième
mois de pension de retraites, le renforcement des services publics, le
développement de politiques en termes de logement et d’éducation
font parties des mesures urgentes dont a besoin le peuple grec.
Cela doit d’abord passer par un moratoire sur le service de la dette,
afin que les sommes conservées soient affectées au redressement de
l’économie et que le remboursement de la dette n’empêche pas toute
possibilité de redressement économique.
Cela doit aussi passer par la recapitalisation des banques, sans que les sommes ne soient comptabilisées dans la dette publique du pays.
Depuis plusieurs mois, une « négociation » est engagée entre le
gouvernement grec et les institutions européennes pour trouver une
issue à cette crise. Des compromis ont été acceptés, le calendrier
des réformes revu. Mais en guise de conclusion, c’est un véritable
diktat que proposent MERKEL, HOLLANDE et LAGARDE. Pour eux, une seule solution : la soumission aux exigences des banques !
En référer au peuple, quoi de plus normal ! C’est ce que propose le
premier ministre grec en organisant un référendum le 5 juillet
prochain.
Pourtant, une nouvelle fois, cet acte démocratique est contesté. Au
mieux, ce serait au conseil européen de choisir la question qu’il
faut poser aux grecs.
Derrière la pression exercée sur le peuple grec, c’est l’ensemble
des citoyens d’Europe que l’on souhaite bâillonner. Le FMI et les
dirigeants européens veulent faire de la Grèce, un exemple pour tous
ceux qui souhaitent rompre avec cette logique austéritaire et faire
entendre une autre voix.
C’est le principe même de la démocratie qui est remis en cause !
La CGT condamne ce chantage et apporte une nouvelle fois son soutien aupeuple et aux salariés grecs. En Grèce comme en France, nous revendiquons une véritable démocratie sociale et politique qui donne, la parole aux salariés dans les entreprises, aux citoyens dans leur pays.
C’est pourquoi, la CGT appelle les salariés à participer massivement
au rassemblement organisé à Paris, place de la Bastille, jeudi 2
juillet à 18h30 ainsi qu’à toutes les manifestations organisées en
France dans les prochains jours.
Montreuil, le 30 juin 2015