État grippal

C’est décidément plus fort que nous : il nous est difficile de rester sereins face à la prometteuse pandémie de ce début de vingt-et-unième siècle. Non que nous soyons vraiment inquiétés par la gravité annoncée de la maladie. Non que sa menace nous détourne le moins du monde de nos occupations ni même de nos préoccupations habituelles ou impromptues. C’est le doute qui petit à petit envahit notre esprit. Et s’il ne s’agissait là que d’une terrifiante intoxication planétaire orchestrée par la classe techno-scientiste, mosaïque puissante faite des ténors de la médecine officielle, des responsables de la « santé publique », de patrons avisés de laboratoires pharmaceutiques et de dirigeants politiques sous influence ou calculateurs ? Paranoïa ? Jugeons-en !

Le 7 juillet s’est tenue à l’OMS la réunion d’un groupe consultatif bondé de dirigeants de Baxter, Novartis et Sanofi, trois des principaux acteurs de « big pharma ». Ce groupe, probablement plus que simplement consultatif, a recommandé la vaccination obligatoire à l’automne prochain aux États-Unis, en Europe et dans nombre d’autres pays, contre le virus H1N1 de la « grippe porcine ». L’OMS refuse de communiquer le compte-rendu de cette importante réunion. Un porte-parole de l’Organisation affirme même qu’il n’en existe pas de procès-verbal quand on a pourtant décidé de programmer la vaccination quasiment pour le monde entier ! Comment cela est-il possible sans que les élus et les dirigeants des pays démocratiques au moins s’en étonnent ? Un procès-verbal est ici indispensable, non pour vérifier sur le papier la recommandation de l’OMS, mais pour connaître les arguments qui la motivent. Nous ne savons toujours pas si le virus dont on parle tant a réellement été isolé, dûment répertorié, est observable avec certitude au microscope.

Pourquoi tant de mystère ? Nous savons depuis longtemps qu’il est difficile - et peut-être impossible - de déterminer le bon arbitrage entre la recherche de l’intérêt général et la poursuite d’intérêts lucratifs particuliers. L’OMS est censée incarner le premier ; les firmes susnommées portent les seconds sans conteste. Craint-on alors de révéler que la grippe dite porcine est avant tout un énorme marché pour des multinationales qui n’inventent plus grand-chose depuis des années ? Que la maladie n’est finalement pas si dangereuse sauf pour les personnes déjà fragilisées par d’autres causes ? Il est troublant de constater que les victimes du virus étaient toutes très vulnérables, comme toutes les victimes des grippes annuelles. Ne peut-on pas se contenter de vacciner les personnes vulnérables, en lieu et place des individus « indispensables à la nation » ? Dans le cadre du Règlement Sanitaire International, en cas d’urgence pandémique, du type prévu avec la deuxième vague plus meurtrière de propagation du virus H1N1, les directives de l’OMS ont un caractère fortement contraignant pour l’ensemble des 194 pays qui lui sont affiliés. L’OMS dispose de l’autorité pour obliger à la vaccination générale, d’imposer des quarantaines et de limiter les voyages. L’opacité entretenue par les protagonistes de « l’affaire de la rentrée » ne fait qu’accroître le doute.

Mais au fait, contre quoi va-t-on nous vacciner ? Dans un excès d’honnêteté, « big pharma » avoue que le vaccin massivement commandé par les autorités sanitaires de nombreux pays ne sera pas prêt avant la fin du mois d’octobre et que d’ici là le virus peut fort bien muter encore. Le cas échéant, le vaccin ne jouerait évidemment pas son rôle. Pire, il pourrait lui-même être très dangereux comme celui mis en circulation au Mexique au début de la « pandémie » et que Baxter, sans craindre le ridicule, justifie par une erreur de manipulation en laboratoire. Comme pour rassurer les firmes aventurières, la Secrétaire d’État à la santé des États-Unis, Kathleen Sebelius, a signé en juillet dernier un décret conférant une totale immunité aux fabricants de vaccins contre la grippe H1N1, en cas de poursuite judiciaire. De plus le programme accéléré - de sept milliards de dollars - pour la fabrication du vaccin ne prévoit pas de test de sécurité. Est-il encore permis dans de telles conditions de parler de santé publique ?

Ainsi, les enjeux de la pandémie débordent largement le cadre sanitaire. Ce qui se prépare en France nous éclaire mieux sur le prétexte que va constituer la grippe au retour de nos vacances. Une nouvelle est passée inaperçue : Le 3 juillet dernier, la direction générale du travail a publié une circulaire « relative à la pandémie grippale » afin de préparer les entreprises et les administrations à une propagation rapide du virus. A la lecture de la circulaire DGT 2009/16, on remarque rapidement qu’il n’y est pas seulement question de santé et de masques. En cas de pandémie grave, les conditions de travail des salariés risquent d’en pâtir. Une série de préconisations, à caractère exceptionnel, permettra aux employeurs de jouer sur la flexibilité de leur personnel.

« Il en va de la survie de l’économie nationale, des entreprises et de la sauvegarde de l’emploi » dit-on dans ce texte pour le moins opportuniste. En cas de passage en phase 5B ou 6 de la pandémie - ce que Roselyne Bachelot envisage dès septembre - l’employeur pourrait donc « adapter l’organisation de son entreprise et le travail des salariés ». Le volume horaire de travail ou le nombre de tâches à effectuer pourraient augmenter « par décision unilatérale de l’employeur ». Et de préciser au passage que « le refus du salarié, sauf s’il est protégé, constitue une faute pouvant justifier le licenciement ».

L’aubaine était trop belle ! Le pouvoir s’attendant à une rentrée difficile sur le plan social, le virus H1 N1 lui offre une occasion inespérée de faire diversion tout en durcissant les règles du contrôle social. En ce dernier point, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Il ne faut donc rien attendre du côté de l’apaisement vis-à -vis d’une menace sanitaire qui pourrait rester vague encore longtemps. Ensuite, il faudra trouver autre chose pour tenter de faire oublier qu’en France le mécanisme de l’ascenseur social est bel et bien grippé depuis des lustres.

Yann Fiévet

EN COMPLEMENT
Loi martiale et militarisation de la santé publique : le programme mondial de vaccination contre la grippe H1N1
par Michel Chossudovsky
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14721

COMMENTAIRES  

03/09/2009 16:29 par Vladimir

La marchandisation de la santé, de l’environnement etc, et son corollaire l’immunité juridique totale des trusts , impose de reflechir a l’initiative qui legitime la desobeissance civile :

INITIATIVE POUR UN RÉFÉRENDUM EUROPÉEN

Une Europe pour le peuple - par le peuple

Quelle est la raison d’être de cette pétition ?

August Kowalczyk : Prêtez une oreille attentive à un survivant d’Auschwitz

Le 13 novembre 2007, plus de 3.000 survivants du camp d’extermination d’Auschwitz et des autres camps de concentration nazis se sont réunis à Auschwitz pour une conférence d’une journée. Sur la base de leur credo moral unique, ce groupe d’hommes et de femmes extraordinaires a décidé de mettre tout son poids dans le débat sur l’avenir de l’Europe. Au cours d’une cérémonie solennelle, ils ont évoqué leurs expériences vécues dans le passé et ont proposé une constitution pour une « Europe pour le peuple - par le peuple ».

« Il ne s’agit pas d’une campagne politique, mais d’une question de moralité » a déclaré August Kowalczyk, fondateur de la Fondation de l’Hospice d’Auschwitz (Fundacja Hospicjum Oswiecim) et principal organisateur de la conférence.

Pour en savoir davantage sur la conférence d’Auschwitz, cliquez ici.

Qu’exige la constitution «  Une Europe pour le peuple - par le peuple » ?

L’objectif principal de ce document unique repose sur la protection de la vie et de la santé des citoyens européens, aujourd’hui menacées par les grandes entreprises industrielles qui font des bénéfices de plusieurs milliards de dollars en faisant du corps humain leur place de marché. Les brevets sur les produits sont le dénominateur commun de ces intérêts économiques qui unissent, en premier lieu, l’industrie pharmaceutique et les producteurs de produits alimentaires génétiquement modifiés, car ils sont une source de profit pour ces groupes d’investissement géants au détriment de la santé et de la vie de millions de personnes. C’est pourquoi la constitution exige le droit à la santé, le droit à la vie, le droit à une alimentation naturelle, le droit à un environnement sain, le respect de la dignité humaine et la protection des valeurs sociales.

Pour lire le texte intégral de la constitution, cliquez ici.

Pourquoi cette initiative est-elle nécessaire ?

Le débat relatif au Traité de Lisbonne a lieu à une époque où les survivants d’Auschwitz continuent d’apporter leurs témoignages sur les conséquences du mépris de la vie humaine et des besoins de la population.

Le souvenir du passé et les principes fondamentaux d’une Europe pour le peuple et par le peuple devait être la base de sa construction. Selon l’état actuel des choses, ce principe est, cependant, de plus en plus souvent violé et le monde est devenu chaque jour un peu plus indifférent aux témoignages des survivants d’Auschwitz sur la faim, la misère, le travail d’esclavage dégradant, la guerre, la haine et les autres crimes nazis.

Comme le montrent les documents maintenant publiés sur le site Profit-Over-Life (le profit avant la vie), des centaines de milliers d’hommes et de femmes, originaires de toute l’Europe et emprisonnés dans des camps de concentration, sont morts aux travaux forcés durant la deuxième guerre mondiale, au nom de la cupidité des grands trusts. Des centaines de milliers d’autres détenus sont morts des suites de pseudo-expériences médicales faites pour le compte du cartel IG-Farben, composé de Bayer, BASF, Hoechst et d’autres entreprises, afin d’obtenir des brevets pour divers médicaments. Aujourd’hui, les successeurs historiques du cartel IG-Farben continuent de menacer la vie de millions de personnes, mais par des moyens autrement plus subtils.

Les bénéficiaires politiques des groupes d’intérêts financiers qui soutiennent l’industrie pharmaceutique, tels que George Bush et Nicolas Sarkozy, nous disent maintenant qu’il faut se préparer à une guerre et ils discutent ouvertement de la TROISIàˆME GUERRE MONDIALE.

Si donc les citoyens européens n’ont encore jamais eu l’occasion d’exiger le droit à la santé, le droit à la vie, le droit à une alimentation naturelle, le droit à un environnement sain, le respect de la dignité humaine et la protection des valeurs sociales, alors c’est maintenant le moment de le faire !

http://www.eu-referendum.org/francais/petitions/europe_for_the_people_info.html

EU Referendum Initiative, NL 6422PC Heerlen

03/09/2009 19:04 par Anonyme

Pourquoi le marché de la vaccination en France a été classé secret défense ? Info Lepoint.fr reprise par Lemonde.fr

Qu’est-ce que les pouvoirs publics veulent nous cacher ? En quoi les mouvements de fond entre l’Etat et les firmes pharmaceutiques pour un milliards d’euros de vaccins pandémiques antigrippaux sont du ressort de la sécurité nationale ?

Le plan nationale de prévention et de lutte contre la pandémie grippale (introduction Pg 5) préconise pourtant de maintenir le lien de confiance entre la population et les pouvoirs publics, notamment grâce à une communication coordonnée, transparente et continue".

Dormez bien chers compatriotes ! A mort "la "transparence", vive l’opacité ! L’Etat providence s’occupe de tout et surtout de vous !

04/09/2009 12:55 par Anonyme

@ Vladimir

Vous dites :

"...des centaines de milliers d’hommes et de femmes, originaires de toute l’Europe et emprisonnés dans des camps de concentration, sont morts aux travaux forcés durant la deuxième guerre mondiale, au nom de la cupidité des grands trusts. Des centaines de milliers d’autres détenus sont morts des suites de pseudo-expériences médicales faites pour le compte du cartel IG-Farben, composé de Bayer, BASF, Hoechst et d’autres entreprises, afin d’obtenir des brevets pour divers médicaments. Aujourd’hui, les successeurs historiques du cartel IG-Farben continuent de menacer la vie de millions de personnes, mais par des moyens autrement plus subtils."

Si je comprend bien les nazis sont toujours là , ils n’ont fait que changer de look, ce que je trouve très pertinent.C’est votre focalisation sur les victimes de l’holocauste qui me semble plutôt anachronique. Car si tu suis l’actualité les victimes d’aujourd’hui jurent avec celles d’hier. Les victimes d’hier, bourreaux d’aujourd’hui éclipsent les manigances des laboratoires pharmaceutiques en vendant aux enchères les entrailles des enfants qu’ils descendent...

05/09/2009 12:48 par Anonyme

Oui Vladimir,

Les piles Varta et BMW sont la propriété et la résultante des agissements d’un sale capitaine d’industrie nommé Günther Quandt qui a ASSASSINE EN TOUTE IMPUNITE durant la 2° Guerre mondiale des milliers de travailleurs issus des camps de la mort...Ce type a fait sa fortune avec les batteries qui équipaient les sous-marins de l’Allemagne Nazie..."Arbeit nach frei" = Le travail rend libre !

J.M. Brunier

05/09/2009 14:51 par Anonyme

C’est certainement Günther Quandt qui est à l’origine des bombes au phosphore, des bombe à l’uranium appauvri et des bombes à fragmentation que la courageuse Tsahal a déversé si généreusement sur les civils de Gaza...

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