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L’invention de la pauvreté par la richesse

« Il disait qu’il fallait se débarrasser de Saddam Hussein parce qu’il était un méchant dictateur. Mais je lui avais dit que si on se mettait à remplacer les dictateurs, lequel serait le prochain ? Il me semble que dans la famille du Commonwealth, il y a un gars qu’on n’aime pas beaucoup au Zimbabwe, Robert Mugabe, pourquoi on ne réglerait pas ce problème-là avant d’aller au Moyen-Orient ? Blair m’a dit : «  Écoute Jean, Saddam et Mugabe, ce n’est pas la même chose. » Je lui avais répondu calmement : «  Ce n’est pas la même chose. M. Mugabe, lui, n’a pas de pétrole ! » C’était un peu direct, mais c’était vrai aussi. »

Quant aux craintes des gens d’affaires de perdre l’accès au marché américain, M. Chrétien a soutenu qu’elles n’étaient guère fondées.

« Les gens d’affaires avaient peur. Mais les hommes d’affaires ont souvent peur. Ils tiennent à leurs sous et à leur compte en banque. C’est normal. Mais j’ai posé la question à un groupe d’hommes d’affaires. Donnez-moi donc la liste de tous les biens et de tous les services que les Américains achètent de nous et dont ils n’ont plus besoin. Je l’attends encore, cette liste ! Les affaires sont les affaires. » Jean Chrétien, Ancien PM du Canada

Un mollusque c’est mou de l’intérieur et dur de l’extérieur. Carapace pour se protéger. Mais un moule est aussi une manière de modeler quelqu’un, une politique, un manière de faire.

Ce chancre mou de G.W. Bush a tout fait pour entraîner ses «  alliés » dans la guerre en Irak. Avec la mondialisation, la transformation de la diversité en «  un », la mode est de se plier au monde des affaires. Les pays sont maintenant à la solde d’une unicité de conduite dite mondialiste. Mais qui donc mène le bal ? Si nous suivons les États-Unis, tout le monde mangera du boeuf entre deux tranches de pain. Qui donc s’intéresse aux paysans de la Bolivie, de l’Équateur ? Là où parfois sourd de la terre l’or noir…

Si notre corps n’était qu’une grosse cellule, nous serions tous morts depuis belle lurette.

Mondialiser, c’est unicelluliser…

L’échec des pays, de la Grèce, de l’Espagne, de la grande valse du monde monétaire et sa politique de la croissance infinie… Persister dans ce qui ne fonctionne pas… C’est Monsieur Einstein qui l’a dit… Ca ne fonctionne pas.

Alors, ne demandez rien au Président, au Premier Ministre, et à quelque titre que ce soit de nos «  grands pays ». Les pays sont comme les patients en phase terminale : plus de gauche, plus de droite sur le moniteur.

Bling !

La ligne droite… Du grand conclave de l’existence et de la politique, il sort toujours une fumée blanche parce que tout le monde est d’accord.

La fabrique à moules mondialiste a rendus les dirigeants visqueux qui n’ont d’autre choix que de se mouler à la carapace financière, pourtant visible.

Nous sommes sous l’ère des G-huître…

Gloup ! Finie l’indépendance. La dépendance à la drogue dure de la guerre au terrorisme et à celle des «  dictateurs ».

Ce monde n’est plus tracé pour la VIE, mais pour les contes en banques. Il n’y a jamais eu autant de vendeurs de futurs concernant les investissements à faire pour «  garantir » son avenir. Quel avenir ? Le «  Yes We Can », format chocolaté va vraisemblablement avaler - et sans en être trop conscient - l’Afrique. C’est dans la mire des États-Unis. La sempiternelle recette du sauvage à convaincre mais, avant tout, à lui voler tout ce qu’il a sous les pieds.

J’avais écrit quelque part : «  Un pauvre c’est quelqu’un qui a été violé par dix riches. »

Le monde occidental est désormais un drogué, un dépendant d’une seule drogue : l’argent. Il a les yeux vrillés, le teint mat, et il se promène en limousine avec son discours de ruban de Moebius.

ruban

Alors, que faut-il attendre de nos institutions, de nos dirigeants «  modèlisés », de nos idéaux mondialistes, des grandes plumes, des édifices à bureaux qui font le tour du monde ?

Rien !

Le pouvoir, ce sera de cesser d’attendre.

Nos mollusques ont attrapé le «  cancer bancaire ».

On marche dans les rues, les rues, les rues, les rues, les rubans… Les répétants, les pareils, les agonisés.

Pas étonnant que les films sur les morts-vivants soient aussi prisés… On en sniffe en X et re X, pensant changer le monde.

La reproduction des mollusques

L’organe reproducteur des Gastéropodes hermaphrodites (Pulmonés) est composé comme il suit : les orifices génitaux confondus s’ouvrent dans un seul cloaque : dans ce cas, l’appareil est constitué par une glande lobulée dont les follicules portent les ovules à l’extérieur et les cellules spermatiques à l’intérieur, et la glande hermaphrodite est généralement nommée organe en grappe ; par un canal excréteur de l’organe en grappe, tortueux, atteignant l’extrémité postérieure du canal déférent et de la matrice, tout auprès de la glande albuminipare, glande en forme de langue, d’un blanc jaunâtre. Elle sécrète un liquide épais dans lequel nagent des globules et des granulations ; son canal excréteur s’ouvre dans la partie postérieure de la matrice : cette dernière a la forme d’un canal un peu tortueux, à parois boursouflées ; elle est adhérente dans tout son trajet au canal déférent. La matrice en se séparant du canal déférent forme le vagin, lequel aboutit au vestibule on poche commune. Le vestibule a la forme d’un sac plus ou moins étendu ; il contient les orifices du vagin, du canal de la poche copulatrice, de la verge ; son orifice externe est placé en arrière du grand tentacule droit. Le canal déférent est partagé en deux parties distinctes : la première postérieure, adhérente au bord concave de la matrice ; l’intérieure libre. La verge est contenue dans un sac à peu près cylindrique ; elle passe dans le vestibule, lequel se referme lors de l’accouplement. cosmovision

C’est ça le risque…  

Comprendre comment se reproduisent les mollusques, mais être dans la totale ignorance de la reproduction des systèmes des sociétés.

Depuis que j’ai lu ça, j’ai peur que nous ayons élu «  ça ». Et je crains d’être «  ça ».

La mondialisation, c’est d’avoir inventé le progrès inversé par la pauvreté des rapports humains. Et, l’avenir le dira, d’avoir réinventé la pauvreté par la richesse.

Gaëtan Pelletier

13 mars 2013

La Vidure

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