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La dénonciation du coup d’État au Brésil par les médias dominants internationaux est-elle vraiment une bonne nouvelle ?

GRISOU

Le 12 mai dernier, un coup d'État institutionnel a écarté du pouvoir la Présidente Dilma Rousseff pour une durée de 180 jours, suite au vote du Sénat validant le procès de sa destitution. Durant cette période de six mois, le Sénat rendra sa décision quant à la destitution définitive de la Présidente, suivant le vote à la majorité des deux tiers de ses membres.

Toute la procédure de l’impeachment de la Présidente Dilma Rousseff, soit les votes à la Chambre des Députes Fédéraux le 17 avril dernier, soit au Sénat Fédéral le 12 mai dernier, soit toutes les décisions juridictionnelles du Supremo Tribunal Federal (Cour Suprême) de ces six derniers mois, fut éminemment arbitraire, illégale, inconstitutionnelle, illégitime, portant un préjudice incalculable, dilapidant la République (espace où la chose publique est un concept qui se réfère à un état gouverné en fonction du bien du peuple, par opposition à un état gouverné en fonction du bien privé des membres d’une classe ou d’une personne unique ; n’oublions pas que le Président par intérim Michel Temer veut « privatiser tout ce qui est privatisable » au Brésil), et le système démocratique souverainement constitué par le peuple brésilien.

Pour qui s’intéresse au sujet, les médias alternatifs du monde entier, y compris francophones, ont assez bien rendu compte de la situation.

Mais un fait nouveau est intervenu, et de taille.

Ce coup d’État, que l’opposition brésilienne aurait voulu faire passer pour une « transition institutionnelle » (sic), comme l’avaient fait les putschistes du Honduras lors du coup d’État qui renversa Manoel Zelaya en 2009, a été largement couvert et le plus souvent dénoncé par la presse internationale, y compris la plus réactionnaire et soumise aux intérêts du capital financier, même si ce fut quelquefois avec force circonvolutions, mais comme étant bel et bien un coup d’État.

Le journal allemand Der Spiegel [1], comme le Volkskrant hollandais [2], dénoncent un coup d’État. Die Zeit allemand parle de « carnaval politique » [3]. Libération reprend un manifeste dénonçant le coup d’État, rédigé par des écrivains de polars [4] et Chantal Rayes, sa correspondante au Brésil, parle de « putsch » dans son article du 12 mai 2016 [5] . The Economist qualifie l’événement comme une destitution « de style paraguayen » (sic) [6].

D’autres organes jouent de rhétorique sur le coup d’État lui-même, mais tous ces journaux s’étendent et s’interrogent sur la corruption des députés et de la classe politique brésilienne en général (et non pas uniquement du Parti des Travailleurs de Dilma Rousseff, que l’Opération Lava Jato cherche à tout prix à criminaliser) et sur le lamentable spectacle du vote de la Chambre des Députés le 17 avril dernier, avec sa litanie d’argumentaires les plus saugrenus et déplacés, quand il ne sont pas criminels, allant du « Pour la paix à Jérusalem » à « À la mémoire du colonel Ustra, la terreur de Dilma Rousseff » [7] - seuls deux ou trois députés sur 240 invoquèrent le rétropédalage fiscal sensé être la à base de la destitution).

Le Washington Post répond à la question « S’agit-il d’un coup d’État ? » par « Non, mais ce n’est pas très démocratique » (sic) [8] Quant au New York Times, il déclare « La destitution de Dilma Rousseff n’est pas un coup d’État, c’est un camouflage » (sic) [9]. Le 31 mars, Le Monde, en paraphrasant le fameux tableau de Magritte « Ceci n’est pas une pipe » se fend d’un éditorial au titre ambiguë et franchement pervers « Ceci n’est pas un coup d’État » [10] qu’un dessinateur brésilien, connaissant ses classiques, illustrera immédiatement de manière magistrale.

Pour finir ce tour d’horizon partiel mais révélateur des réactions internationales au coup d’État au Brésil, il faut quand même célébrer le morceau de bravoure de Laurent Joffrin dans Libération qui, dans un éditorial stupéfiant de mauvaise foi, quand on connaît la ligne du journal devenu extrêmement servile aux intérêts du capitalisme financier, prend la défense des gauches d’Amérique Latine, Venezuela en tête [11].

Très largement, donc, la presse internationale a couvert et dénoncé ce coup d’État au Brésil ou, si elle ne l’a pas fait directement, a dénoncé l’invraisemblable déni de démocratie qui domine la politique brésilienne depuis l’élection de Dilma Rousseff, en octobre 2014 ; au point que le journal O Globo, en retour, a accusé violemment la presse étrangère d’avoir succombé à « l’agitprop bolivarienne » de la Présidente [12]. Imaginer le Washington Post en « taupe bolivarienne » laisse plutôt rêveur.

Cela vaut certainement la peine de s’arrêter sur ce revirement des médias dominants, qui dénoncent soudain un coup d’État que tout le monde devine largement orchestré en sous-main par les États-Unis.

Cela n’est certainement pas anodin.

Pourquoi cette presse, qui n’a pas dénoncé les coups d’État en Ukraine, au Paraguay, au Honduras, les agissements criminels de la droite vénézuélienne soutenue par des officines yankee et tant d’autres forfaitures manipulées en arrière-plan par les États-Unis à travers le monde, est-elle tombée à bras raccourcis sur les putschistes brésiliens ?

Il est vrai que la bassesse, la médiocrité et les véritables jeux du cirque que nous ont offerts les politiciens brésiliens, soutenus par les institutions ex-républicaines, comme le Judiciaire (dont le Ministère Public Fédéral, la Police Fédérale et la Cour Suprême), depuis six mois ont transformé le Brésil en une véritable république bananière, et que l’image du pays s’en trouvera maculée pour de longues années (outre le fait que le Brésil a régressé aux années 1960 et mettra probablement très longtemps à s’en remettre [13]).

Mais l’ignominie n’a jamais dérangé nos dirigeants. Bien au contraire, ils s’y vautrent sans vergogne le plus souvent. C’est pourquoi posons-nous à nouveau la question : quelle est la raison de ce revirement des médias dominants ?

On pourra argumenter que le Brésil est devenu un acteur important sur la scène internationale (grâce à Lula, ne l’oublions pas) et qu’il n’est plus possible de passer sous silence les séismes de sa vie politique. C’est vrai, mais le Brésil est-il plus important que l’Iran, que le Venezuela, que l’Égypte, que la Syrie, en termes géostratégique ou énergétique ? On dira aussi que le Brésil est sympathique et cordial, qu’il est l’exemple même du métissage réussi (on voit à quel point il n’en est rien, avec le gouvernement intérimaire de Temer, raciste, élitiste, misogyne, d’un mépris total envers les « minorités » majoritaires, puisque le dernier recensement de 2010 a révélé que les blancs sont minoritaires au Brésil) et qu’il ne menace pas notre civilisation. Cette vision fantasmée ne tient pas deux minutes après avoir posé le pied sur le sol brésilien et soutient un néo-colonialisme insupportable.

Quoiqu’il en soit, les médias dominants, contre toute attente, se sont mis dans une position critique vis-à-vis du coup d’État en cours au Brésil.

Notre première réaction serait de trouver cela très positif, comme révélateur d’un changement des esprits, dans un élan en faveur de plus de démocratie.

C’est certainement être bien naïf.

On le sait, le Brésil du PT (Parti des Travailleurs) n’a pas eu le caractère révolutionnaire ou au moins profondément réformiste que beaucoup attendaient de lui et s’inscrivait résolument dans une logique économique capitaliste et libérale, assez loin des expériences de ses voisins vénézuélien, bolivien ou équatorien. Les gouvernements du PT au pouvoir depuis 13 ans ont favorisé un enrichissement vertigineux des banques et des acteurs du commerce des commodities, en particulier l’agro-industrie (faisant augmenter, au passage, le travail-esclave [14]). Ils y ont joint des programmes sociaux et une redistribution de la richesse souvent qualifiée d’insuffisante, mais que l’on ne peut mépriser puisqu’elle a retiré de la misère, peut-être malheureusement de manière provisoire, plus de 40 millions de brésiliens.

En ce qui concerne son modèle de développement, le Brésil du PT suivait, donc, à quelques points prêts, l’orthodoxie capitaliste. Mais il s’efforçait, comme plusieurs autres pays d’Amérique Latine, à une certaine indépendance stratégique, et à préserver sa souveraineté. Il participait activement aux Brics en construction, contrariant les intérêts américains et surtout, maintenait la Petrobras et les gisements considérables du pétrole du pré-sal en dehors de l’influence des grandes sociétés pétrolières américaines, par le système du partage [15].

Ces derniers points rapprochent le Brésil de l’Ukraine de Ianoukovitch, qui souhaitait maintenir l’accord de libre échange avec la Russie et repoussait l’accord d’association économique avec l’Union Européenne entraînée par les USA, avec les conséquences (avouées par Obama lui-même) que l’on sait.

Ianoukovitch a été renversé, en Ukraine, en février 2014 par un coup d’État fasciste passé sous silence, ou nié comme tel, par les médias dominants.

Dilma Rousseff a été renversée par un coup d’État fasciste, en avril-mai 2016, cette fois-ci dénoncé comme tel par ces mêmes médias dominants du monde entier.

Pourquoi ?

C’est certainement une question à creuser encore, mais l’évolution de la situation mondiale porte à penser que ce revirement des médias, apparemment positif, ne l’est pas du tout.

Bien au contraire.

Comme le rappelle Juarez Guimarães dans son article « Neuf thèses sur la contre-révolution néolibérale » [16], « ce qui est en cours au Brésil n’est pas seulement un coup d’État renversant un gouvernement légitimement élu, mais une contre-révolution néolibérale typique d’une troisième phase régressive du néolibéralisme sur le plan international ».

Cette troisième phase, ainsi que l’écrivait Marx, est l’impérialisme international et son bras armé incontournable, qui deviendra le fascisme au début du vingtième siècle. Une phase qui est en train de se mettre en place rapidement sur la planète, et cette réaction des médias dominants quant au coup d’État au Brésil en est peut-être la preuve.

Car si ce revirement n’est pas positif, posons-nous alors la question : à qui profite-t-il ?

Nous savons que le pouvoir capitaliste mondial dominé par la finance, bien que de plus en plus coercitif, laisse encore une marge assez large de liberté d’expression qui lui permet d’arguer de ses fondements démocratiques.

Ainsi, nous, habitants de la planète, avons-nous la grande chance de vivre dans un monde démocratique. Oublions que nous sommes écrasés par des dirigeants corrompus, tués par des guerres (bien que protégés par l’ONU, dont l’autonomie est légendaire), empoisonnés par les fertilisants toxiques, mourant de faim et de soif parce que le changement climatique a rendu nos champs, autrefois fertiles, en poussière, sans travail, que les résultats de nos référendums ne sont pas reconnus, ou que des traités économiques concernant des milliards de personnes sont tricotés en secret.

Mais puisqu’une grande partie d’entre nous a accès à internet (et de plus en plus dans les pays dits en développement) et que nous pouvons y dire leurs vérités à nos dirigeants, c’est-à-dire qu’il nous est permis de pisser dans ce qui est devenu le violon sacré de la liberté d’expression, c’est que nous sommes libres. Il n’est pas sûr que cela dure très longtemps, mais à l’heure où nous écrivons, c’est encore le cas.

Mais voilà soudain que le système, par le biais de sa presse aux ordres, se met à se critiquer violemment lui-même. C’est le monde à l’envers. Pourquoi donc ferait-il une chose pareille ?

Il existe deux hypothèses quant à la réponse à cette situation complexe, qui relève peut-être d’une véritable stratégie politique contre le peuple brésilien.

La première hypothèse, extrêmement inquiétante, est que le pouvoir impérialiste international juge qu’il ne court aucun danger. Ce pouvoir peut se donner le luxe de critiquer ses propres actes, car il se considère déjà comme victorieux.

Cette première hypothèse explique pourquoi les journaux dominants dénoncent le coup d’État au Brésil. D’ailleurs, à y bien regarder, ils ne dénoncent pas, ils se moquent, ils s’esclaffent sur ce coup d’État, cette pétaudière tropicale, ce spectacle de carnaval (bien à l’image qui colle aux basques du pays), en finissant par le ratifier (cf. les titres des articles du Monde, du New York Times, du Washington Post ou de The Economist) dans leur position condescendante de colonisateurs envers une nation jeune qui, elle-même, n’arrive pas à se dépêtrer de sa position de colonisée (voir à ce sujet, un article intéressant de Eliane Brum, sur la narrative du coup d’État en cours au Brésil [17]).

C’est aussi pourquoi les intellectuels progressistes doivent radicalement refuser les invitations à écrire dans des journaux dont les lignes éditoriales sont opposées à leur position idéologique. En le faisant, il participent de cette imposture, de cet écran de fumée servant à la construction de notre soi-disant « liberté d’expression ».

La deuxième hypothèse est qu’avec la dénonciation du coup d’État au Brésil, véritable imposture, nous l’avons vu, de la part des médias dominants, la mobilisation populaire brésilienne de masse contre le coup d’État en cours se vide de son caractère immédiat, condition impérative à la restauration de la démocratie et à la survie du peuple brésilien, dont les 2/3 appartiennent aux classes les plus démunies face aux coups de boutoir néo-libéraux et anti-démocratiques du gouvernement intérimaire de Michel Temer

Cette hypothèse se base sur la résurgence, toujours possible, d’une demande de reconnaissance de l’ex-colonisé vis-à-vis de l’ex-colonisateur. Car, malgré les efforts du Parti des Travailleurs de Lula et de Dilma Rousseff, le pays n’a jamais été jusqu’au bout de la construction d’une voie (et d’une voix) propres au Brésil, dans un projet de société vraiment original et unique, à l’image de ce pays de 8 millions de kilomètres carrés de la taille et de la richesse d’un continent.

Les putschistes brésiliens, nous le savons, ont été très dérangés, voire blessés, par les réactions des journaux internationaux contre leurs agissements criminels. Le peuple, lui, ressent ces dénonciations du coup d’État comme un soutien, et peut aller jusqu’à se sentir protégé par la communauté internationale, par la voix de ces médias dominants.

Ces mécanismes sociaux, soit de rejet, soit de protection, sont le résultat d’une dialectique où le colonisateur parle à la place du colonisé, en le critiquant, ou en le protégeant. Dans les deux cas, le discours est accaparé par l’autre étranger. D’un côté, les putschistes, rejetant le discours du colonisateur, vont s’enfoncer dans la dictature (mais n’est-ce pas le but recherché ?), de l’autre côté, le peuple, jouissant d’une légitimité démocratique ratifiée par ces dénonciations à l’étranger, risque de s’installer dans l’inaction ou tarder à réagir.

Ce faisant, dans cette hypothèse d’une transposition de la psychologie sociale du peuple en son ensemble, les journaux internationaux accaparent la place discursive, celle du discours politique d’une opposition profonde au coup d’État en cours, en retirant au peuple brésilien la voix de la discorde qui n’appartient qu’à lui. De cette manière, cette dénonciation frauduleuse peut faire en sorte de retarder, voire de vider, la mobilisation populaire massive qui doit sauver le pays.

On peut rétorquer à cette hypothèse que la dénonciation du coup d’État par la presse internationale, même si elle est une imposture, peut tout à fait avoir l’effet inverse, c’est-à-dire motiver le peuple pour qu’il se mobilise, grâce à ce discours protecteur et rassurant de l’étranger. Mais c’est probablement faux. Le peuple brésilien peut transposer un besoin de protection venu de l’ex-colonisateur mais il ne s’identifie nullement à lui, ni à son discours.

Ainsi, les putschistes ne s’identifieront-ils pas au discours de l’ex-colonisateur qui les condamnent, et poursuivront leur fuite en avant dictatoriale. Le peuple, lui, ne s’identifiera pas non plus à ce discours de dénonciation du maître, mais pourra se soumettre à la protection fantasmée qu’il implique, et procrastinera sa réaction.

Si le peuple brésilien succombe à ce qu’il faut bien appeler un piège (et un piège particulièrement pervers, s’il a été pensé comme tel), cela pourra avoir des conséquences irréparables pour l’avenir : le peuple dans son entier risque de tomber sous la coupe d’une dictature et voir une régression abyssale de ses droits sociaux.

Le peuple doit réagir, et tout de suite.

Pour conclure sur l’exigence de la mobilisation populaire immédiate et la plus extensive possible de toute la société brésilienne contre ce gouvernement fédéral usurpateur, illégitime, inconstitutionnel et autoritaire, nous citerons une pensée de Vladimir Lénine, dans son texte « La Crise est mûre », écrit en octobre 1917.

La situation évoquée est bien sûre différente, car ce très beau texte de Lénine ci-dessous réfléchit sur l’action révolutionnaire bolchevique à la veille de la prise du Palais d’Hiver, alors que nous exposons ici une ample mobilisation du peuple brésilien, par des grèves, locales ou générales, des barrages routiers, des manifestations, ce large éventail d’actions populaires nécessaires pour rétablir la démocratie, et faire chuter le gouvernement illégitime arrivé au pouvoir par le coup d’État du 12 mai dernier. Ces actions devront s’accompagner d’une consultation populaire par la voie d’un référendum qui décidera du retour au pouvoir de la Présidente Dilma Rousseff, élue par 54 millions de voix en octobre 2014, afin que la Présidente reprenne et aille jusqu’au bout de ses projets économiques et sociaux annoncés et jamais concrétisés réellement, comme la réforme agraire, la redistribution de la richesse nationale, le développement de la santé publique, la démarcation des terres indigènes, l’accomplissement effectif des revendications des mouvements sociaux, tels le MST (Mouvement des Sans-Terre), le MTST (Mouvement des Travailleurs Sans-Toit), la CPT (Commission Pastorale de la Terre), et toutes les associations de citoyens aux avant-gardes des luttes sociales et démocratiques.

Écoutons donc V. I. Lénine :

« (...) Autrement, les bolcheviques se déshonoreraient à tout jamais et seraient réduits à zéro en tant que parti. Car laisser échapper l’occasion présente et « attendre » (...) serait une idiotie complète ou une trahison complète. Trahison complète à l’égard de la paysannerie. (...) laisser écraser le soulèvement paysan, c’est perdre et, mériter de perdre toute confiance de la part des paysans (...) Attendre (...) est une idiotie complète, car c’est laisser s’écouler des semaines ; or, à l’heure actuelle, les semaines et même les jours décident de tout (...) Si nous frappons d’un coup, à l’improviste, (...), nous avons quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent de vaincre avec moins de pertes que nous n’en avons eu (...) Ne pas prendre le pouvoir maintenant, « attendre », bavarder au Comité exécutif central, se borner à « combattre pour l’organe » (le Soviet), « combattre pour le congrès », c’est causer la perte de la révolution ». [18]

Non. Décidément, la dénonciation du coup d’État au Brésil par les médias dominants internationaux n’est vraiment pas une bonne nouvelle.

Notes :

[1] Der Spiegel : « La crise au Brésil est un coup d’État à froid »

[2] Volkskrant hollandais http://www.volkskrant.nl/opinie/marianne-wiesebron-in-brazilie-vindt-een-staatsgreep-plaats a4284652/

[3] Die Zeit http://www.zeit.de/politik/ausland/2016-04/dilma-rousseff-brasilien-amtsenthebung-abstimmung-parlament

[4] Libération Manifeste d’auteurs de polars

[5] Libération Article de Chantal Rayes

[6] The Economist http://www.economist.com/node/21557771

[7] « Vote du 17 avril 2016. L’argumentaire des députés : florilège »

[8] Washington Post « Is the impeachment trial of Brazil’s Dilma Rousseff a coup ? The short answer : No. The long answer : No, but it’s not exactly democratic either ».

[9] New York Times « Dilma Rousseff’s Impeachment isn’t a Coup, It’s a Cover-Up »

[10] Le Monde du 31 mars « Ceci n’est pas un coup d’État »

[11] Libération Éditorial de Laurent Joffrin

[12] « Dilma et les bolivariens s’isolent dans la farce du coup d’État » (en portugais)

[13] « Un recul de 50 ans en 5 jours » (Blog do Miro)

[14] « Un coup d’État des esclavagistes du Brésil ? » (The Nation)

[15] « Les quatre principaux modèles d’exploration pétrolière dans le monde (pour comprendre la privatisation prochaine de la Petrobras »

[16] Juarez Guimarães « Neuf thèses sur la contre-révolution néolibérale »

[17] Eliane Brum « Tupi or not to be : au nom de Dieu et du New York Times - la dispute de la narrative autour de l’impeachment et des différents Brésils »

[18] V. I. Lénine « La crise est mûre »

COMMENTAIRES  

22/05/2016 02:34 par Lyendith

J’avoue que j’ai un peu de mal à suivre la logique de l’article… En fait, je le trouve carrément de mauvaise foi.

D’une, dire que les médias internationaux "dénoncent" le coup d’État est très exagéré : ils ne font que pointer un fait tellement évident et énorme qu’il est impossible à ignorer (le fait que les députés demandant la destitution de Roussef sont tous corrompus jusqu’à l’os), et ils ne défendent pas le gouvernement légitime pour autant. D’ailleurs, le discours sur les nécessaires-réformes-douloureuses-pour-réduire-le-déficit va déjà bon train dans nombre de journaux. Ces mêmes médias ont couvert abondamment les manifestations anti-Roussef en en gonflant volontiers les chiffres, comme d’usage dans ces cas-là.

De deux, suggérer qu’il est préférable d’avoir une litanie d’articles outrancièrement mensongers comme sur l’Ukraine ou le Vénézuéla, sous prétexte que des articles plus "nuancés" auraient un effet anesthésiant, c’est assez cynique. Ça revient un peu à dire "Mieux vaut le pire que le moins pire, ça fait plus mal, mais ça réveille mieux". Et c’est aussi insultant pour le peuple brésilien, dont je doute fort qu’il se sente "protégé" de toute façon (rappelons quand même que la presse continue de vomir joyeusement sur Roussef et Lula !)

Bref, cet article est assez tordu.

22/05/2016 07:58 par macno

D’un côté, les putschistes, rejetant le discours du colonisateur, vont s’enfoncer dans la dictature (mais n’est-ce pas le but recherché ?), de l’autre côté, le peuple, jouissant d’une légitimité démocratique ratifiée par ces dénonciations à l’étranger, risque de s’installer dans l’inaction ou tarder à réagir.

Non, je ne crois pas en cette thèse/colonisateur, car le Brésil est un très grand pays, a une trop forte population et très jeune de surcroît et « le discours du colonisateur », ou même simplement le « colonisateur », il est devenu très très très lointain dans l’espace et dans le temps.
Pour une fois, à part la thèse d’un Système Tout Puissant qui par défi se permettrait de se flageller sachant très bien qu’il contrôle parfaitement la situation (thèse qui aurait ma préférence), je me permettrais d’être prudemment optimiste.
Cette autre "révolution" (de couleur...jaune) est bien trop (les qualificatifs me manquent !), abracadabrantesque pour que la Presse/même Système puisse faire l’impasse dessus. C’est sans compter aussi que des médias russes (Sputnik, RT) ont gagné une satanée audience, et "satané" est bien le qualificatif préféré du Système concernant ces médias...

À l’instant j’entrevois une autre hypothèse mais absolument pas réfléchie : si j’ai bien compris Pepe Escobar, très peu de "Grandes Familles" ont un très fort Pouvoir au Brésil, il pourrait être beaucoup trop fort au goût du Système. Et si ce dernier voulait s’en débarrasser, faire d’une pierre deux coups pour qu’à l’avenir plus rien ne puisse l’entraver...Rendez vous compte et si jamais ces "Grandes Familles" avaient, par intérêt économique, la sotte idée de continuer la stupidité des BRICS...
Fomenter une bonne "petite" guerre civile ne serait pas pour lui une trop mauvaise opération pour ramasser ensuite les "morceaux".
Il ne faudrait jamais oublier qu’il y a pratiquement juste un siècle, Wall Sreet avait pris comme "option" de financer les bolcheviques contre le Tsar et son entourage jugé trop nationaliste... Il y a donc bel et bien eu guerre civile, mais le Système n’a toujours pas pu "ramasser les morceaux", mais il fait tout pour en ce moment...

22/05/2016 10:51 par L. A.

On a clairement le sentiment que l’auteur de cette mauvaise dissertation brasse du vent.
Après une répétition lancinante de la même question, dans le style des enquêtes télévisées où le but est de faire durer un suspens inexistant ( « Pourquoi cette presse… ? », « Quelle est la raison de ce revirement des médias dominants ? », « […] dénoncé […] par ces mêmes médias dominants. Pourquoi ? C’est certainement une question à creuser encore… », « Posons-nous alors la question : à qui profite -t-il [ce revirement] ? » , « Pourquoi donc ferait-il une chose pareille [Le système, par le biais de sa presse] ? » ), on nous assène des formules un peu péremptoires du type « Il existe deux hypothèses » (ah bon ? pas davantage ? qui l’a dit ?). La première « hypothèse » proposée étant une absurdité, il nous reste « l’Hypothèse de Grisou », postulat de non-sense : les oppresseurs dénonceraient l’oppression pour couper l’herbe sous le pied des opprimés qui n’auraient dès lors plus rien à dire. Qu’il est c… bête le peuple !

22/05/2016 10:56 par roro

Je trouve cet article complètement alambiqué. Ce que traduit la réaction des médias dominants de l’Impérialisme, ce sont les contradictions qui existent en son sein ainsi que le scepticisme quand au résultat de la manœuvre. Et dans ce cas la conclusion est toute autre. Ce coup d’État pourrait n’être aussi qu’un baroud d’honneur des forces réactionnaires si les masses populaires rentrent dans la danse au Brésil et ailleurs en Amérique latine où les forces américaines du nord veulent reprendre la main. Les commentaires des médias dominant sont là pour dire que rien n’est joué et même pas du tout, qu’il est trop tôt pour se réjouir du point de vue du capital et donc, nous concernant, qu’il ne faut pas sombrer dans le défaitisme à la moindre escarmouche avec le Capital comme le font certains tout le temps et comme ils nous y ont habitués. Car certains vont vite en besogne avec l’Amérique latine. Cuba aurait trahi et puis même n’aurait jamais été socialiste. Pour faire passer de telles ignominies on se baptiste du titre des amis de l’URSS ou des vrais amis de l’URSS. Les trotskystes affichés eux utilisent des raisonnements sophistiqués pour arriver aux même conclusions, c’est à dire faire renoncer ceux qui se battent et les pousser au désespoir jusque dans les bras de la bourgeoisie pour ceux qu’elle est prête à utiliser. Dans notre pays qui est un des centres secondaires de l’Impérialisme mondial il faut être prudent car il existe toutes sortes d’officines, de réseau disposant de beaucoup de relais, qui pratiquent l’infiltration sournoise pour prendre le contrôle sur le moindre petit groupuscule et à fortiori sur de plus grosses organisations. Et souvent ceux qui le font ne le font que pour un maigre confort ou parce qu’ils ont un gros fil à la patte.

22/05/2016 12:48 par cunégonde godot

afin que la Présidente reprenne et aille jusqu’au bout de ses projets économiques et sociaux annoncés et jamais concrétisés réellement, comme la réforme agraire, la redistribution de la richesse nationale, le développement de la santé publique, la démarcation des terres indigènes, l’accomplissement effectif des revendications des mouvements sociaux, tels le MST (Mouvement des Sans-Terre), le MTST (Mouvement des Travailleurs Sans-Toit), la CPT (Commission Pastorale de la Terre), et toutes les associations de citoyens aux avant-gardes des luttes sociales et démocratiques.

Tout est là, effectivement : dans les promesses non tenues par les trotkystes parvenus au pouvoir au Brésil. Lula, à peine élu en 2003 (treize ans déjà !) s’étant immédiatement couché devant le FMI... comme Tsipras avant même de parvenir au pouvoir (et pas seulement une fois parvenu au pouvoir) s’est couché devant l’ "Europe" des banques (devant le capitalisme mondialiste) en s’asseyant tranquillement sur un référendum qu’il avait lui-même organisé.
Un échec (prévisible) de plus à mettre au débit de la gauche "alter" dans le vaste monde.
La presse, elle, reste dans son rôle habituel. Rien de nouveau sous le soleil.
Amen...

22/05/2016 14:15 par Jérôme Dufaur

@ cunégonde godot

Vous avez raison.
Si les "trots-kystes" brésiliens étaient sortis de l’Union européenne, nous n’en serions pas là.

22/05/2016 17:29 par macno

@ Jérôme Dufaur « Vous avez raison.
Si les "trots-kystes" brésiliens étaient sortis de l’Union européenne, nous n’en serions pas là ».

Excellent !
C’est bien la première fois que grâce à vous, un commentaire de cunégonde godot me fait éclater de rire !

23/05/2016 00:27 par DonnieG

Article interessant à lire sur le sakerfrancophone : la vérité de situation expliquée. Liberons nous des chaines mentales qui nous font vivre dans le système.
http://lesakerfrancophone.fr/lapres-histoire-ou-la-revolution-par-le-don-reciproque-et-universel

23/05/2016 10:45 par cunégonde godot

Je sais bien que la petite-bourgeoisie degauche éprouve quelques difficultés à regarder les choses en face, mais les faits sont têtus. Le PT brésilien, après treize ans de pouvoir et d’austérité sous l’égide du FMI, est très très loin d’avoir mis en œuvre les réformes socialistes de fond sur lesquelles il s’était engagé.
La presse capitaliste n’a jamais vraiment démoli la politique des trotskystes altermondialistes brésiliens, au contraire – hormis l’adhésion du Brésil aux BRICS bien entendu – et le passage que j’ai souligné reste le fond du problème.
Il faut arrêter de pleurnicher sur la presse capitaliste. Ce n’est pas les médias qui ont contraint Lula à se plier aux diktats du FMI dès sa prise de pouvoir ; comme ce ne fut pas les médias qui ont contraint M. Tsipras à se plier au FMI et à l’UE, par exemple...

23/05/2016 15:16 par Mike

L’article est une hypothèse réaliste, très bien écrit, argumenté et expliqué. Peut-être que les conclusions vous fâchent et ne correspondent pas à votre idéologie. Calquer de mauvaise foi une hypothèse réaliste n’est peut-être pas la meilleure réponse à lui donner.

24/05/2016 10:16 par pavlo

@cunégonde godot

certes, certes. Mais connaissez-vous un seul gouvernement ayant fait tout ce qu’il a dit ou a voulu faire ?
Les gouvernements Lula et Dilma n’avaient pas 100% des suffrages, pas même 75% ; alors rien que ce fait limite les possibilités (en tout cas, si on a une conscience démocratique et du respect pour la diversité de la nation).
Et même avec un appui national de 100%, il y a les conditions extérieures.

On ne fait pas toujours ce qu’on veut ; mais ce qu’on peut.

Alors, plutôt que de juger sur le discours, les déclarations, et les intentions (un truc très trotskyste comme façon de faire, soit dit en passant), on pourrait observer et juger sur ce qui a été fait.
Ce qui a été fait par rapport aux gouvernements précédents et éventuellement aux suivants (tiens, ça tombe bien, il y a justement en ce moment un "suivant" avec lequel comparer de façon très concrète).
Comparer avec d’autres pays (tiens, la France par exemple ; ou encore le gouvernement Yanoukovitch).

Une fois ces informations en main, on pourra éventuellement se permettre d’émettre des avis.
Mais le faire péremptoirement en se basant sur du rien...

Personnellement, et me basant sur ces éléments concrets, mon appui et sympathie envers le gouvernement brésilien légitime sont complets et sans condition.
Je laisse la pratique de s’en prendre à celui qui gît par terre (plutôt qu’à son agresseur) aux journalistes-système et aux dogmatiques trotskystes.

24/05/2016 15:55 par macno

La thèse, "c’est vraiment trop gros pour passer" est à mon avis celle qui est à privilégier.
Russia Today s’en fait le relais : la chute de Dilma Rousseff aurait-elle été organisée pour mettre fin à l’enquête Petrobras ?
https://francais.rt.com/international/21070-bresil--nouveau-scandale-eclabousse
Extrait :

Le quotidien Folha de Sao Paulo a lâché, lundi 23 mai, une véritable bombe politico-médiatique en publiant la transcription de l’enregistrement d’une conversation datant du mois de mars, entre le ministre intérimaire de la planification Romero Juca et un ancien sénateur de son parti, Sergio Machado. Dans cet échange téléphonique, les deux hommes s’inquiètent de l’avancée inexorable de l’enquête sur les détournements de fonds au sein du groupe public Petrobas qui éclabousse la classe politique brésilienne.
Romero Juca propose alors « un pacte », passant par la destitution de la présidente de gauche Dilma Rousseff pour étouffer l’affaire Petrobas dans laquelle il est lui-même visé : « La destitution est nécessaire. Il n’y a pas d’autre issue. Il faut résoudre toute cette merde. Il faut changer le gouvernement pour stopper l’hémorragie. » « Il faut un accord, mettre Michel Temer au pouvoir, un grand accord national », lui répond le sénateur, qui a semble-t-il enregistré cette conversation à l’insu de son interlocuteur pour nouer un futur accord de collaboration avec la justice en échange d’une remise de peine.

De l’AFP : Brésil : le gouvernement de Temer déjà rattrapé par le scandale Petrobras
http://www.lepetitjournal.com/international/france-monde/actualite/247926-bresil-le-gouvernement-interimaire-rattrape-par-le-scandale-de-corruption-petrobras

24/05/2016 22:41 par Jean Cendent

Bonjour, hors sujet / mais c’est pour l’éducation populaire et sociale
I - Le COMMUNISME est le « seul » système qui s’oppose au capitalisme ; il a pour objectif de mettre fin à l’exploitation du prolétariat ( = ceux qui ne vivent que de leur travail) par l’appropriation collective de tous les moyens de production et d’échange, pour aboutir à la dissolution des Etats, à une société sans classes sociales, et au "à chacun selon ses besoins par chacun selon ses moyens".
II - Le SOCIALISME est une étape préalable au communisme, par la nationalisation progressive des moyens de production et d’échange (l’Union Soviétique ou URSS considérait qu’elle était socialiste, mais n’avait pas encore atteint le stade du communisme).
Si les Définitions de I et II sont exacts ?
Alors est ce que CUBA = socialiste / communiste inorthodoxe ou hétérodoxe, adapté, approprié en temps et lieux géographiques .
Merci .

24/05/2016 22:56 par Jean Cendent

Ne m’envoyez pas de pierres ni de pavés c’est juste du ( mauvaise ) humour, svp .
Mais connaissez-vous un seul gouvernement ayant fait tout ce qu’il a dit ou a voulu faire ?
Oui, Le PS Français depuis ....aux choix .

26/05/2016 10:58 par Gomez

J’ai remarqué le changement des commentaires de média tel France 24 du jour au lendemain avant et après la destitution de la présidente du Brésil.
Avant la destitution de Mme Roussef, sa culpabilité était présentée comme un fait acquis ainsi que celle de Lula. C’était d’autant plus flagrant que les chaînes en question pilonnent les mêmes informations à chaque demie-heure. Par exemple il n’était question que de manifestations hostiles à la présidente alors que celles organisées en son soutien étaient systématiquement tues.
Après la destitution le ton a en effet radicalement changé : les auteurs du coup d’état n’étant plus considérés en odeur de sainteté ainsi que le relate l’article.
En fait, une fois accomplie la mission d’accompagnement du coup d’état par les médias, ceux-ci procèdent à une rectification qui devrait nous interroger sur le rôle dévolu à ces médias par le gouvernement et autres représentants des classes dominantes.

27/05/2016 00:47 par do

Salut tout le monde,

Je viens de lire ce texte. Je le trouve un peu parano. Tant mieux si le coup d’État est dénoncé comme tel par les médias étrangers au Brésil. Maintenant, il faudrait savoir si les Brésiliens eux-mêmes savent que bien des journaux étrangers condamnent le coup d’État. Ce qui est loin d’être sûr. Que savent les Français de ce que dit le New-york Time du mouvement de contestation français actuel ? Personnellement, je n’en sais rien. Alors, je ne crois pas que le fait que les médias étrangers au Brésil condamnent le coup d’État puisse démobiliser les Brésiliens.

Par ailleurs, les médias étrangers au Brésil condamnent-ils vraiment le coup d’État ? Pas en France. Il disent bien que ce sont des corrompus qui le font, mais ils font comprendre en même temps que c’est bien fait pour Dilma rousseff si elle tombe. Par ailleurs, il ne serait pas étonnant que Dilma Rousseff ait le soutient de quelques journalistes. En effet, elle est moins à gauche que le Mitterrand de 1981. Et bien moins à gauche qu’un Hugo Chavez. Et si le peuple brésilien ne s’est pas encore soulevé au point de la remettre en place, c’est qu’il ne souhaite pas mourir pour si peu. par contre, quand il y avait eu un coup d’État militaire contre Hugo Chavez, il avait suffit de trois jours au peuple vénézuélien pour le rétablir dans ses fonctions. Car rétablir un Chavez méritait de risquer la mort.

Bien à vous,
do
http://mai68.org/spip

27/05/2016 11:51 par Gomez

Je souhaite ajouter ceci à mon commentaire de 26 mai (2iéme commentaire ci-dessus). A l’heure actuelle la tête de turc de France 24 est le président du Vénézuela, Nicolas Maduro élu démocratiquement en 2014 pour une durée de 5 ans.
Les manifestations de la droite extrême et de l’extrême droite dans ce pays pour la destitution de Maduro y sont érigées en manifestations populaires. Les participants à ces manifestations interrogés et qui crient famine ressemblent comme gouttes d’eau aux habitants d’Auteuil Neuilly Passy.
Il n’est pas interdit de se poser à nouveau la question de savoir quel est l’objectif des commanditaires de France 24.
Le Canard Enchaîné, à plusieurs reprises, a révélé l’information que le ministère des affaires étrangères était farci de néo-conservateurs.

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