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La Grèce, comment peut-elle sortir de la crise ?

Le contexte économique, politique et militaire mondial ayant été esquissé, examinons maintenant notre patient, la Grèce et ses euros encombrants. Analystes et économistes de salon y vont de leurs prédictions...

LA CRISE GRECQUE

La crise grecque est très complexe, la voici résumée en ses quelques éléments. L’ensemble du monde impérialiste est en cours de réorganisation et l’économie grecque compte pour une fraction de un pour cent dans cette tragédie de Sophocle. On se détend bonne gens, l’effondrement du Parthénon serait tragique du point de vue archéologique mais sans grand dommage pour l’économie mondiale. La mise en scène médiatique entourant la crise grecque ne vise qu’à faire accepter les sacrifices d’austérité demandés au peuple hellène et à faire avaler le renflouement des banques européennes par le peuple allemand.

Depuis l’entrée en scène de la superpuissance industrielle chinoise, une nouvelle division internationale du travail est en cours - les marchés internationaux sont l’objet d’âpres disputes entre quelques grandes alliances impérialistes dont une seule ressortira hégémonique au terme de ces hostilités, les autres devant se résigner à être les deuxièmes de cordée. C’est exactement ce qu’anticipait Georges W. Bush, un homme pas très intelligent mais très obéissant, qui répétait inlassablement : « Je ne laisserai aucune puissance nous ravir l’hégémonie mondiale et le rôle de première puissance internationale », serment qu’Obama renouvela à l’occasion de son dernier discours sur l’État de l’Union devant le Congrès américain.

Qu’à cela ne tienne, l’hydre américaine n’a plus que sa puissance militaire-nucléaire pour maintenir son hégémonie planétaire. Du point de vue économique cet État est devenu une puissance de deuxième ordre qui se prépare tout doucement à dévaluer sa monnaie pour la nième fois. Du point de vue industriel, le lilliputien états-unien n’est plus que l’ombre de ce qu’il était à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Vous souhaitez acheter un ordinateur Made in USA ? Appelez à Taiwan, il vous sera livré directement. Vous désirez le dernier "Ipod’ à la mode ? Passez commande chez Apple, en Inde, et il vous sera livré directement de Chine « socialiste », et ainsi de suite. Il n’y a que les sièges sociaux d’Apple, de Google et de Facebook qui se trouvent encore aux États-Unis, ainsi qu’une partie de leurs actionnaires « tondeurs de coupons » qui déposent leurs avoirs dans des banques étrangères. Pas fous les milliardaires états-uniens, la dévaluation du dollar US ce n’est pas leur affaire, de même que la galère grecque ne concerne guère les armateurs athéniens (1).

ÉCONOMIE FICTIVE ET INTANGIBLE

Facebook, la toute dernière bulle boursière américaine, a éclaté avant même que d’être gonflée. Et vous pouvez parier que les boursicoteurs de Morgan Stanley et leurs amis initiés sauveront leurs mises tandis que les milliers de petits porteurs, les investisseurs au « bas de laine » spéculatifs, perdront leur chemise et leurs bas dans l’opération. Les experts des médias sociaux se perdent en conjectures dans une dernière tentative d’accréditer le mythe du capital technologique de risque - de l’industrie des médias sociaux et de l’économie du savoir pour les poires (2). Une entreprise du secteur quaternaire, ne vendant strictement que de la publicité et ne valant quasiment rien d’un point de vue mobilier et immobilier, ne peut s’apprécier de dizaines de milliards de dollars en quelques jours ? Combien de « Hedge Funds » - fonds de pension ouvriers - auront dilapidé les économies de leurs clients dans cette aventure nébuleuse quand se dégonfleront la nébuleuse « Facebook » et toutes les étoiles filantes inscrites à la bourse ? (3)

Pendant ce temps la superpuissance industrielle chinoise construit des navires, des ordinateurs, des automobiles, des éoliennes, des ponts et des voies publiques, des cales sèches, des aéroports, des hôpitaux, des écoles, des vêtements, des ustensiles de cuisine, des appareils ménagers, des réacteurs nucléaires, des porte-avions, des hélicoptères, des satellites et un million de produits à exporter sur tous les marchés. A votre avis quelle puissance impérialiste détient la recette de la richesse et de l’accumulation élargie du capital par la confiscation de la plus-value du travail, la Chine industrielle ou les États-Unis boursicoteurs ? Les circuits économique, industriel, financier et boursier sont aujourd’hui court-circuités par l’arrivée d’un nouveau joueur majeur qui redéfinit les taux de profitabilité des investissements capitalistes. C’est aujourd’hui le niveau d’exploitation des ouvriers chinois qui définit la norme minimale recherchée par les investisseurs capitalistes internationaux.

LA GRàˆCE EMBARRASSANTE OU L’EURO ENCOMBRANT ?

Le contexte économique, politique et militaire mondial ayant été esquissé, examinons maintenant notre patient, la Grèce et ses euros encombrants. Analystes et économistes de salon y vont de leurs prédictions : « Faillite imminente de la Grèce », « Ombre sur la Mer Égée », « Rififi à Athènes », « Vivement la drachme ! », « Hors de L’Euro point de salut ! » (4). Ces camelots prétentieux qui ne parviennent jamais à anticiper quoi que ce soit pourraient passer pour des humoristes si ce n’était que le peuple grec souffre de l’autre côté du miroir de ces alouettes « expertes » (5). Oublions ces polichinelles en dentelles et attaquons la question de front. Concrètement nous examinerons les différentes options qui s’offrent aux décideurs.

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Première hypothèse : Dans cette hypothèse nous imaginons que les ouvriers grecs et le peuple grec tout entier se résignent, se soumettent aux restrictions draconiennes, acceptent les réductions de salaires et de services publics, ploient sous le fardeau bancaire mortifère. L’économie grecque est ainsi ramenée aux conditions des années cinquante (1950) ; de peine et de misère le peuple grec rembourse petit à petit la dette des banques grecques aux banques européennes. Dans ces conditions, la Grèce demeure misérable, exsangue, mais subsiste à l’intérieur de la zone Euro, et elle bénéficie du « privilège » d’emprunter de fortes sommes - à taux élevé (6,6 % et davantage) - aux banques européennes pour rembourser les banques européennes. Dans cette hypothèse il est loisible d’imaginer que dans dix ans la dette grecque sera probablement un peu en-dessous de son niveau actuel alors que les métèques grecs auront continué à fuir le pays, s’expatriant partout à travers le monde comme ils le font depuis cent ans. Les Grecs qui seront restés au pays survivront grâce à l’aumône reçue des expatriés acheminant leur salaire dans la patrie saignée à blanc.

Selon cette hypothèse, un second segment du peuple grec survivra grâce à de petits emplois - bonnes, jardiniers, hommes à tout faire, commissionnaires, gardiens de sécurité, commis, manutentionnaires, concierges - au service des touristes venus contempler la nouvelle ruine du peuple grec, ou encore les métèques grecs peineront dans les villas estivales et les haciendas de vacances que les milliardaires et les artistes européens se seront fait construire pour une bouchée de pain face à la mer Égée, la mer Ionienne ou en Crète minoenne. Selon cet exemple, les prolétariats de tous les pays européens auront observé un modèle de soumission à l’austérité des riches, par les riches et pour les riches capitalistes selon le voeu des impérialistes européens.

Seule ombre au tableau capitaliste de cette solution utopique… Que feront les prolétaires, les étudiants, les jeunes chômeurs, la petite bourgeoisie et les commerçants grecs restés au pays ? Seront-ils toujours soumis ? Combien de soldats, de colonels, de tanks et de transports de troupes faudra-t-il pour écraser les sporadiques révoltes de la faim et de la misère du peuple grec en colère ? Quel sera le coût de l’option militaire contre ces forces grégaires ? L’investissement répressif vaudra-t-il son poids en Euros ? Et surtout, la bourgeoisie grecque peut-elle compter sur son armée pour réprimer le peuple grec ? Rien n’est moins certain, sinon les troupes seraient déjà sur les chemins hors des casernes.

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Seconde hypothèse : La Grèce est expulsée ou s’expulse elle-même de la zone Euro, ce qui semble le choix de la bourgeoisie européenne qui promeut le parti Syriza en coulisse (6). Oubliez toutes ces billevesées des pseudos experts qui vous expliqueront que les traités européens ne le permettent pas. Nous vivons sous la dictature de la bourgeoisie qui interprète et réaménage les traités selon ses visées. Il n’y a là qu’un petit problème technique qui, le temps venu, sera vite résolu. Les riches ont implanté l’Union sans demander l’autorisation à quiconque, et là où ils ont fait l’erreur de demander au peuple ses humeurs, ils ont dû relancer la question jusqu’à ce qu’ils obtiennent la réponse attendue, ou alors, ils se sont passés de l’accord des intimés. Voilà la démocratie des marchés.

Afin d’illustrer l’effet économique de cette seconde option, nous allons nous transporter à 15 000 kilomètres du Pirée au pays d’Évita Perron, l’Argentine des gauchos, du tango et de la passionaria. Rien de tel qu’un exemple concret pour comprendre les manigances criminelles des portefaix. Un jour de 1992, le méchant président Menem, le larbin des capitalistes argentins, institua la parité forcée entre le peso argentin et le dollar américain qui devient ainsi la devise officieuse de l’Argentine selon le système du currency board. Dans un tel système de change, la monnaie locale (peso) n’est créée qu’en fonction directe des entrées de dollars US dans le pays. Après quelques années de ce régime de dépendance, l’économie s’effondra : 40 % d’inflation, 25 % de chômage, 57% de pauvreté parmi le peuple éploré, effondrement du marché immobilier, récession catastrophique - entre 5 % et 12 % annuellement (66 % en cinq ans entre 1998 et 2003) -, gel des comptes bancaires, confiscation des épargnes des titulaires sauf ceux des riches déjà transférés en Suisse.

La classe moyenne paupérisée ayant disparu, crise sociale et concerts de casseroles retentirent dans les rues. Cinq présidents de pacotille se succèdent à la barre du bateau ivre. Le pays revient à sa monnaie nationale après ce catastrophique mariage avec le dollar américain. La banque centrale rétablit le cours flottant avec les monnaies étrangères et instigua une dévaluation de 75 pour cent de la monnaie nationale. C’est-à -dire que les petits épargnants, les retraités et les travailleurs encore en emploi ont vu leur pouvoir d’achat s’effondrer des trois quarts, pendant que ceux sans emploi recevaient une ridicule assistance d’urgence (100 peso par foyer, dévaluée mensuellement) (7).

LA BOURGEOISIE NATIONALE TENTE D’EN RÉCHAPPER

Après tant de sacrifices voilà qu’une nouvelle passionaria a été mise en selle par une union nationale de salut public, un caléidoscope politique allant du brun péroniste au rouge-brun pseudo communiste. En octobre 2011, madame Christina Kirchner a été réélue à la présidence de l’Argentine monétarisée et revenue à son peso patriotique garant de toutes les escroqueries. Après cette descente aux enfers, voici que le peso argentin pousse l’économie à un train d’enfer - 8 % de croissance annuelle entre 2003 et 2011 - mais voilà que 2012 marque un coup de frein dans le « miracle » argentin. L’Argentine avait pensé qu’elle pouvait se développer au sein de l’économie impérialiste mondiale mutualisée, qu’elle pouvait envahir les marchés étrangers - l’exportation étant le ferment de la croissance impérialiste décadente - et qu’elle pourrait fermer ses frontières à la concurrence étrangère. Le Brésil, son premier client, vient de lui rappeler par des mesures de rétorsion que ce qui est requis pour elle est aussi requis pour lui (exporter). Sous peu, le prolétariat argentin aura à faire face aux salaires de famine de la Chine qui elle aussi exportera en Argentine. Exit l’éphémère résurrection argentine.

Le scénario du peso argentin risque fort de tracer le chemin de la drachme grecque. Une monnaie n’est jamais que le reflet de la vitalité d’une économie et de ses capacités concurrentielles dans un système économique corrélatif. L’économie impérialiste mondiale est ouverte, inter reliée, interdépendante, concurrentielle, internationalisée et les ouvriers du monde entier sont mis en concurrence les uns contre les autres pour produire le maximum de plus-value au salaire le plus bas qui soit (coût minimum de reproduction de la force de travail). Le travail étant le seul vecteur pouvant produire de la valeur, c’est dire l’importance de la variable salaire dans la localisation des forces productives, des moyens de production, des usines et des industries.

Que la capacité concurrentielle d’exportation de l’économie grecque soit comptabilisée en euros ou en drachmes ne changera rien au fait que dans la division internationale du travail le prolétariat grec endetté, ayant dépensé hier les revenus qu’il n’empochera pas demain, peut difficilement concurrencer le prolétariat chinois ou indien. Comme le développement d’une industrie lourde nationale - production de machines-outils et de moyens de production - à l’abri de barrières tarifaires est interdit en système impérialiste, il n’y a aucun espoir que la Grèce suive sa propre voie de développement économique.

LA CRISE DE L’EURO

Ce que l’on appelle la crise de l’Euro est en fait une crise globale de tout le système impérialiste d’exploitation et d’exportation. Il prend la forme d’une crise monétaire car la monnaie est l’unité de mesure et le véhicule de l’activité économique, des tractations commerciales et des transactions financières.

Présentement, tous les efforts des banquiers, des financiers et des boursicoteurs européens visent à dissocier d’urgence la destinée de l’Euro de celle du dollar américain avant l’effondrement de ce dernier. L’économie grecque surendettée est la première victime de ce combat de titan. Bruxelles et Berlin, les capitales où siège l’État-major exécutif du gouvernement des riches et des puissants européens se doivent de briser la résistance grecque car demain ce sont les espagnols, les portugais, les italiens, les britanniques et les français qui suivront leur exemple de résignation ou de contestation.

Où pourront-ils investir leurs capitaux licites et illicites, ces milliardaires, ces propriétaires des moyens de production et des réseaux de transport, de distribution et de commercialisation ? Planquer son fric sous des pavillons de complaisance et dans des sanctuaires fiscaux internationaux n’est qu’une solution temporaire. Les capitaux ne peuvent fructifier, faire produire de la plus-value et engendrer des profits quand ils sont tapis au fond d’un casier dans une banque aux îles Caïmans. Les capitaux accomplissent leur cycle de reproduction élargie lorsqu’ils sont réinjectés dans le processus de production et de circulation des marchandises et qu’ils trouvent preneur pour réaliser-concrétiser la valeur ajoutée et la profitabilité.

Voilà que dans un petit pays de Méditerranée un peuple très ancien, gloire de l’antiquité occidentale, se rebiffe et refuse de baisser les bras et de voir ses conditions de vie et de travail péricliter et rétrograder de cinquante ans. Du Pirée à Thessalonique, de Rhodes à Corfou, quelques millions d’ouvriers refusent simplement d’être sacrifiés aux ajustements structurels et financiers des économies parasitaires.

Il lui faudra à ce peuple songer à la seule option d’avenir, de paix et de progrès qui reste : sortir du système économique capitaliste décadent, inefficace, gaspilleur et destructeur de richesses pour construire la seule solution qui vaille, un système économique nouveau - socialisé.

Robert Bibeau

(1) Sortie de devises des banques grecques : http://www.francesoir.fr/actualite/economie/crise-grecque-paniques-les-grecs-retirent-leur-argent-des-banques-226667.html

(2) Facebook spéculation des experts nouveaux-médias. http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/05/24/entree-en-bourse-de-facebook-les-raisons-d-un-fiasco_1706425_651865.html

(3) Facebook la fumisterie : http://www.lemonde.fr/idees/ensemble/2012/05/31/facebook-entreprise-utopique-ou-illusoire_1710227_3232.html#ens_id=1710227

(4) Experts en goguette s’auto-aspergeant à propos de la crise grecque : http://www.lemonde.fr/idees/ensemble/2012/05/24/quelle-sortie-de-crise-pour-la-grece_1706345_3232.html

(5) http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3227 et http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3224 et http://www.m-pep.org/spip.php?article2597 et http://www.slate.fr/lien/54913/crise-grecque-drachme-retour-banques

(6) Syriza. http://www.lapresse.ca/international/europe/201205/13/01-4524791-la-grece-se-dirige-vers-de-nouvelles-elections.php

(7) http://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_%C3%A9conomique_argentine

(8) http://blog.mondediplo.net/2012-05-24-Euro-terminus

COMMENTAIRES  

09/06/2012 08:45 par Michail

"Le contexte économique, politique et militaire mondial ayant été esquissé, examinons maintenant notre patient, la Grèce et ses euros encombrants. Analystes et économistes de salon y vont de leurs prédictions..."

Postulat très docte et tout à fait messianique !

Ciel ! Tous les analystes et les économistes seraient donc des olibrius de salon, des Charlots quoi ! Tous ? Non ! Robert Bibeau est là - grâce à Dieu - nous sommes sauvés ! Ah ; ah !

Partant d’un postulat aussi osé et ambitieux, on s’attend forcément à une analyse transcendante - humain trop humain - et là je n’ai pour ma part pas été très impressionné ni très convaincu...

Je dois dire toutefois qu’il y des points que je n’ai pas bien saisi, tel l’affirmation étonnante :

"La Grèce est expulsée ou s’expulse elle-même de la zone Euro, ce qui semble le choix de la bourgeoisie européenne qui promeut le parti Syriza en coulisse (6). "

D’autant que je n’ai pas vu dans la page web liée le moindre rapport avec cette proposition décoiffante ? (Si ce n’est que Syriza y est effectivement cité...)

Mais bon, je dois manquer de hauteur de vue, vu du Mont Olympe les choses sont certainement plus claires et plus faciles à appréhender...

Il y a en outre plein de petites choses qui m’ont surpris dans toute cette brillante analyse, mais on ne va pas pinailler, hein !

09/06/2012 11:20 par Geb.

Analystes et économistes de salon

Apparemment vous n’avez pas bien lu et compris la phrase et le concept, Monsieur Michail...

Bibeau ne parle en aucun cas de TOUS les analystes et économistes mais uniquement de ceux d’"opérette" , qui soutiennet les thèses biaisés des assassins de la Grèce et du Monde en général.

Donc avant de tirer tout azimut sur le posteur il serait peut-être préférable que vous reconsidériez l’analyse de Robert Bibeau, que je juge personnellement très intéressante, plus en profondeur. Et surtout sans sauter de lignes... ((- :

Après quoi, peut-être, continuerai-je à prendre en compte votre PROPRE contre-analyse.

Qui d’ailleurs pour l’instant n’en est a pas vraiment une, n’apportant que des critiques sur la forme rédactionnelle et aucune analyse nouvelle intéressante sur le fond du sujet.

Sans rancune.

Geb.

09/06/2012 14:43 par Michail

@09/06/2012 à 11:20, par Geb.

Je vous répondrai par une métaphore si ça ne vous ennuie pas.

Je n’ai aucune compétence dans l’art culinaire, ni l’agriculture, ni l’élevage, pas plus que la boucherie. Dans ces matières là (& d’autres...) je suis une bille, un dummy, ou quelque soit le nom que vous préfèrerez. Cela ne m’empêche pas - en tant que modeste gastronome - d’exprimer à l’occasion mon avis, sur ce que je peux avoir dans mon assiette à mettre sous la dent.

Pour ce qui est de la rancune, si vous n’en avez pas c’est tant mieux, pour paraphraser Dancourt, gardez-la pour le financier, lui la mérite bien.

10/06/2012 22:55 par Geb.

Bibeau ne parle en aucun cas de TOUS les analystes et économistes mais uniquement de ceux d’"opérette" , qui soutiennent les thèses biaisés des assassins de la Grèce et du Monde en général.

Mais vous n’avez toujours pas répondu à ma question ???

Avez vous réellement lu sur le fond l’assertion de M. Bibeau, ou avez vous juste survolé et misinterprété sa phrase uniquement pour le plaisir de lui accoler l’adjectif de "messianique", (Qui est un adjectif respectable sur le fond), et d’autres noms d’oiseau, et ainsi tenter de discréditer son texte ?

Et vos compétences culinaires n’ont rien à foutre dans ce cas précis.

En effet vous l’agressez, premièrement sur son jugement concernant "certains" analystes", catégorie dont vous ne faites évidemment pas partie puisque vous vous déclarez vous-même "incompétent", et deuxièmement sur "Syriza", groupe politique dont on attend toujours que vous nous donniez votre point de vue motivé dessus puisque vous contestez la position de Bibeau sur le sujet.

Position qui d’ailleurs n’en est pas une puisque lui-même n’en parle pas et que c’est ce que vous lui reprochez.

Il m’aurait plu, si votre intervenbtion était autre chose qu’un simple "trolley", d’avoir votre opinion motivée sur le sujet.

Ne serai-ce que pour mourir moins con.

Mais évidemment, peut-être êtes-vous aussi "incompétent" là dessus ?

Comme disait Coluche : "Dans la vie ceux qui n"ont rien à dire feraient mieux de la fermer".

Geb.

10/06/2012 23:34 par Michail

10/06/2012 à 22:55, par Geb.
...
Il m’aurait plu, si votre intervenbtion était autre chose qu’un simple "trolley", d’avoir votre opinion motivée sur le sujet....

Voyez-vous, c’est précisément parce que je n’appartiens pas à la catégorie que vous évoquez que :

- Je ne suis pas agressif & reste toujours courtois.
- Je ne réponds pas aux provocations.
- Je ne gaspille pas des octets de serveurs inutilement.

11/06/2012 00:37 par legrandsoir

9 commentaires aujourd’hui. 5 par jour en moyenne. Ca fait beaucoup.

Vos interventions oscillent entre "pertinentes et/ou informatives" et "rentre dedans". Comme elles sont nombreuses, elles ont tendance à "marquer" les forums du GS. Vous ne serez donc pas étonné d’apprendre que nous avons une préférence pour les premières.

(Cette remarque est valable pour tous ceux qui interviennent régulièrement)

11/06/2012 02:27 par Michail

11/06/2012 à 00:37, legrandsoir

9 commentaires aujourd’hui. (...). Ca fait beaucoup...

Alors là je vous trouve vache parce qu’il y en a eu 4 qui ont fait suite à ça : "Un lecteur pourrait nous traduire ceci ?"
Non ?

11/06/2012 07:28 par legrandsoir

8 alors (datés du 10/6) , sans compter ceux-là ...

11/06/2012 12:28 par Geb.

Et moi je reste sur mon expectative car je n’ai toujours pas d’analyse motivée de Michail sur la Grèce afin de m’expliquer pourquoi l’analyse de R. Bibeau est une daube.

En dehors du fait que Michail n’apprécie pas R. Bibeau... Ni se avis sur les "analystes" de salon.

Ce qui est son droit absolu, même si ça consomme des octets sur le site, et que j’en ai rien à foutre.

Donc pour mon compte, et jusqu’à plus ample informé, j’en reste sur les données primitives fournies par Bibeau.

Parce que, excusez moi, mais personnellement je ne pense pas être un "analyste" compétent en économie politique ; ni de salon, ni d’ailleurs.

Pour la cuisine et la gastronomie par contre, si vous désirez des cours... ((- :

Et c’est pour celà que je cherche sur le sujet, et des données, et des avis objectifs.

Excusez moi de m’être intererposé entre le marteau et l’enclume et veuillez règler vos compte sans moi ! SVP. ((- :

Geb.

11/06/2012 13:01 par Yannik

@11/06/2012 à 12:28, par Geb.

En attendant vous pouvez peut-être nous expliquer comment "la bourgeoisie européenne promeut le parti Syriza en coulisse" puisque ça n’a pas l’air de vous étonner, moi je n’ai pas compris non plus cette allégation étonnante entre autres ?

11/06/2012 15:13 par Geb.

C’est pas à moi qu’il faut le demander mais à R. Bibeau.

Comme je l’ai déjà énoncé je ne suis pas un "analyste" professionnel et ce que je cherche ce sont des éléments, y compris "contradictoires".

Pas des polémiques sur le sexe des anges.

Et y compris si j’ai moi-même mon propre point de vue sur Syriza, point de vue qui correspond en partie à celui de R. Bibeau.

Et pas basé sur des "analyses de salon" ni d’ailleurs, mais dans la pratique sociale et politique d’environ cinq décennies d’expérience et de déceptions.

Cinq décennies et quelque à se faire sodomiser par la Social-Démocratie, avec des parents qui ont laissé de leur liberté et pour certains de leur vie pour combattre le VRAI fascisme et permettre aux Soc-Dem de mieux nous entuber, faudrait être blindé pour ne pas se poser de questions quand on voit les c...les du toro masqué qui se pointent à l’horizon.

Et vous ne m’avez toujours pas expliqué ce qu’est selon vous "Syriza" et ce qui differe dans votre avis motivé de l’assertion de R. Bibeau sur le sujet. Et pourquoi ça n’est pas son jugement qui prévaut plutôt que le vôtre.

Après ça j’arrête sur le sujet.

Pas la peine de mobiliser des gigaoctets sur des polémiques stériles.

L’Histoire, comme toujours, sera arbitre.

Je vous souhaite d’être toujours alors en état et en mesure de profiter de ses leçons.

Geb.

11/06/2012 19:41 par Yannik

11/06/2012 à 15:13, par Geb.

Pas la peine de mobiliser des gigaoctets sur des polémiques stériles.

Si vous le dites !

14/06/2012 02:31 par Bonjour

Excellente analyse de la part de M. Bibeau, en particulier de l’Argentine, j’en lis peu d’articles aussi clairvoyants.

Je reviens de la ville de La Plata, capitale de la province de Buenos Aires, plus d’un million d’habitants, j’ai été frappé de voir comment en quelques mois, Chevrolet (General Motors) a remplacé d’un seul coup l’ensemble du parc automobile des taxis qui sont un moyen de transport très utilisé. Exit les 504, Fiat, etc. Comment General Motors a-t-il fait son lobbying, aucune idée.

Une certitude, l’économie souffre de plus en plus de la suprématie du dollar comme mode de placement au lieu du réinvestissement dans le circuit économique.

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