Ainsi que deux autres médias.
22 juin 2021, 19:51 © https://www.presstv.com.
Les autorités étasuniennes ont saisi les noms de domaine du média public iranien Press TV, du média Al-Alam, ainsi que de la chaîne de télévision yéménite Al Masirah, dirigée par les rebelles Houthi. Ce 22 juin, les internautes souhaitant s’informer sur le site du média public iranien Press TV ont été accueillis par un avis indiquant que le nom de domaine avait été saisi par la justice américaine, accompagné des sceaux de la police fédérale et du ministère du Commerce. Lancé en 2007, Press TV est un média à vocation internationale, qui diffuse en langue anglaise mais aussi française. Un message similaire apparaissait par ailleurs sur le site du média Al-Alam, ainsi que sur celui de la chaîne de télévision yéménite Al Masirah, dirigée par les rebelles Houthi.
Créé en 2003 Al-Alam est un média iranien dont les programmes sont en arabe, en farsi et en anglais, principalement à destination du Moyen-Orient et des pays méditerranéens. En revanche Al Masirah appartient à Ansarullah, le mouvement des Houthis au Yémen, accusés par les Etats-Unis d’être des « mandataires » de l’Iran. Le siège du média est à Beyrouth, au Liban.
Aucun commentaire n’a pu être obtenu dans l’immédiat auprès du ministère étasunien de la Justice qui, d’après deux sources gouvernementales citées par Reuters, devrait effectuer une annonce sur le sujet. La télévision publique Irib, qui chapeaute certaines de ces chaînes, a de son côté dénoncé le blocage « de médias pro-résistance révélant les crimes des alliés des Etats-Unis dans la région ». « Alors que le gouvernement démocrate des Etats-Unis affirme soutenir la liberté d’expression, en pratique il ferme les médias en soutenant [Israël et l’Arabie saoudite] », a ajouté Irib sur son site internet, en référence aux deux alliés historiques de Washington au Moyen-Orient. Selon la télévision iranienne, les chaînes Al-Allah, Palestine Al-Youm, Naba et Al-Kawthar ont également été bloquées. La décision de Washington intervient un jour seulement après que le nouvellement élu président iranien, Ebrahim Raisi, a exhorté les Etats-Unis à lever toutes les sanctions contre Téhéran, et à réintégrer l’accord sur le nucléaire de 2015, négocié par l’administration Obama mais dont le président Donald Trump était sorti en 2018. L’Iran a par ailleurs accusé ce 22 juin les Etats-Unis d’« ingérence » dans ses affaires intérieures, après des critiques de Washington qui a dit regretter le manque de « liberté » dans le processus électoral lors de la présidentielle du 18 juin.
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