RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La pharmacie, une science ?

La connaissance du monde médical est devenu tellement caricaturale par certains aspects que se poser la question de savoir si la pharmacie est une science n’est plus une question déjantée.

On pourrait naturellement commencer par les agences et autorité sanitaires. Elles ont été crées par les pouvoirs publics pour contrôler et encadrer les dérives de l’industrie pharmaceutique. Elles ont longtemps été financée par de l’argent public, ce qui est normal puisqu’elles protégeaient les citoyens. Mais ce n’est plus le cas depuis 1992 au EU (puis dans le reste du monde) où les entreprises pharmaceutiques paient 50 % des frais d’évaluation des demandes d’AMM. Le patient n’a rien à gagner dans ce mélange des genres entre évaluateur et évalué.

Naguère la recherche biomédicale universitaire était nettement séparée de l’industrie pharmaceutique. Les produits de recherche universitaires étaient considérées comme faisant partie du domaine public et les chercheurs n’avaient aucun intérêt financier dans leur travail. Mais le fameux transfert technologique a vu les chercheurs se transformer en entrepreneurs brevetant à tour de bras, en quête de partenariat lucratifs avec l’industrie. Comme il fallait s’y attendre, l’argent s’est infiltré partout et a noyé toute recherche qui ne servirait pas les intérêts commerciaux. Contrairement aux dogmes libéraux, ceci n’est pas aller de pair avec une efficacité accrue.

Les médecins sont le centre d’une attention particulière. En France, les firmes pharmaceutiques consacrent 3 milliards d’euros par an en promotion médicale, dont trois quarts en visiteurs médicaux. Ces 23 000 visiteurs effectue 330 visites de 9 minutes par an et par généraliste. L’information médicale fournie durant ces visites n’est évidemment rien d’autre que du marketing déguisé en science. De tous cela, à peu près, tout le monde en convient.

Mais s’il existe bien un pilier incontestable des tests pharmaceutiques, ce sont les ERC (essais randomisé contrôlés) plus connu sous le nom d’essais en double aveugle. Pourtant il faut absolument le réduire à ce qu’ils représentent : du vent ou plutôt du marketing. Le paradoxe est que les essais cliniques avaient pour but initial d’empêcher les dérives du marketing pharmaceutiques. Alors comment cette épreuve très exigeante s’est-elle transformée entre les mains d’une gigantesque opération de quitus scientifique au bénéfice de big pharma ? Comment expliquer que ces méthodes « infaillibles » n’aient pas empêché l’avalanche de scandales sanitaires ? D’abord il faut savoir que les agences sanitaires n’exigent que deux essais cliniques probants pour accorder l’AMM. Il suffit aux firmes de multiplier les essais jusqu’à ce qu’elles obtiennent un doublet favorable en reléguant aux oubliettes les essais malchanceux, ce qui, en soi, consiste en un biais impressionnant. Les chercheurs signent des clauses de confidentialité leur interdisant de publier les résultats sans l’accord de la firme, ce qui a pour but de dissuader les lanceurs d’alerte. Pour réussir un ERC, des recettes simples s’imposent : Prendre des sujets jeunes en bonne santé. Commencer par donner un placebo à tout le monde et éliminer les placebo-répondeurs pour être sûr que votre médicament fasse mieux que le placebo (ce qui constitue la seule exigence « scientifique »), faire des essais aussi courts que possibles pour éviter l’apparition des effets secondaires. Si vous décidez de comparer votre médicament à un autre, celui ci sera donné à faible dose pour que vos effets soient supérieurs ou une forte dose pour montrer que sa toxicité est supérieure. Si votre médicament semble dépasser son concurrent, il faut arrêter le test tout de suite. Pour les sujets qui ne supporte pas les effets secondaires de votre médicament, décomptez-les du résultat final.

Dans les médicaments ayant une efficacité évidente (comme les antibiotiques), on n’a pas besoin de répéter l’expérience des milliers de fois pour s’assurer de son efficacité. En revanche, lorsque l’on cherche une preuve par défaut, les preuves probabilistes sont à considérer comme la seule panacée. L’ERC semble correspondre à la phrase qui recense les trois types de mensonges : les petits, les grands et les statistiques.

»» http://2016/07/pharmacie-est-elle-une-science.html
URL de cet article 30671
  

Dominique Fernandez : Ramon
Bernard GENSANE
(Paris, Grasset, 2008) La lecture des livres de Dominique Fernandez (romans, livres de voyage, photographies) m’a toujours procuré un très grand plaisir. Avec, cependant, deux petits bémols. Pour se rassurer, j’imagine, Fernandez éprouve le besoin d’en faire des kilos, d’écrire jusqu’à plus soif. Dans son très beau livre sur Tchaikovski, par exemple, s’il ne nous décrit pas trois cents rues et artères russes, il n’en décrit aucune. Dans son Ramon, il nous inflige, par le menu (c’est le cas de le dire), (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Les rares personnes qui comprendront le système seront soit si intéressées par ses profits, soit si dépendantes de ses largesses qu’il n’y aura pas d’opposition à craindre de cette classe-là  ! La grande masse des gens, mentalement incapables de comprendre l’immense avantage retiré du système par le capital, porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts.

Rothschild Brothers of London, citant John Sherman, communiqué aux associés, New York, le 25 juin 1863.

Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.