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la social-démocratie ou la division permanente des classes populaires

Au début des années 90, l’ex-trotskiste Jospin aimait se donner des allures marxisantes en prônant l’union de la classe ouvrière et des couches moyennes contre le grand capital. En 1981 Mitterrand préférait parler d’un « front de classes » qui d’ailleurs, dissolvait le rôle propre de la classe ouvrière et de son parti de l’époque, le PCF.

Mais c’est au pied du mur que l’on voit le maçon, soit dit en toute franchise.

En réalité, dès qu’ils sont au pouvoir, les sociaux-démocrates devenus entretemps sociaux-libéraux (sociaux en paroles, néolibéraux et proto-thatchériens en fait) n’ont de cesse de diviser le peuple français pour mieux soutenir ce grand capital financier qu’ils ne dénoncent qu’au moment des campagnes électorales et dans le seul but de piper des voix.

C’est pourquoi les gouvernements « socialistes » se sont toujours gardés de taxer sérieusement les PDG du CAC-40, qui gagnent désormais plus de 150 fois le salaire minimal de leurs boîtes respectives, de traquer l’énorme fraude fiscale des millionnaires (430 milliards dans les paradis fiscaux, n’est-ce pas M. Cahuzac ?) ou de mettre en place la réforme fiscale égalitaire mille fois promise et mille fois ajournée.

En revanche, le PS au pouvoir est à l’unisson de l’UMP quand il s’attaque, tantôt aux cheminots grévistes – ces « privilégiés –, quand il pilonne les pilotes d’Air-France (« trop payés »), quand il met ses pas dans ceux d’Edouard Leclerc, ce rape-tout de la distribution, pour s’en prendre aux... pharmaciens ou quand désormais, il engage une « réforme » des allocations familiales qui remet en cause leur universalité républicaine (tout enfant, riche ou pauvre, est censé être l’enfant de la république) et qui prépare, n’en doutons pas, la remise en cause prochaine des prestations sociales et des indemnités chômage pour les prétendus « salariés riches ». Ce qui veut dire qu’à terme, la Sécu se limitera peu ou prou à l’actuelle CMU et que les indemnités chômage se réduiront au RSA. Le but ne sera plus de garantir les « pauvres » que d’empêcher les explosions sociales tout en forçant les gens à travailler à n’importe quel tarif.

Parallèlement, le même PS aligné sur la droite n’en finit pas de dénigrer « par derrière » les pauvres – en clair les millions de membres de la classe ouvrière que sa maudite « construction européenne » a plongés dans la précarité et le chômage à perpète – en multipliant les allusions fines aux « sans dents » ou aux « illettrés ». Quant à l’odieux François Rebsamen, le soi-disant ministre du Travail, il « lutte » contre le chômage non pas en relançant les services publics et en reconstruisant le produire en France, mais en accroissant la pression contre ces feignants de chômeurs « qui-ne-recherchent-pas-d’emploi ».

Aux « couches moyennes » les « experts du PS » serinent : à bas les assistés, l’Etat-Providence – sic – est trop gentil avec les chômeurs !

Aux couches populaires, le PS bassine plutôt en sourdine : « à bas les fonctionnaires parasites – en clair, les profs, les infirmières, les sapeurs-pompiers, etc. ! – à bas les « riches », c’est-à-dire les couples de salariés gagnant décemment leur vie.

En bref, le PS est un ferment permanent de division du peuple de France qu’il désoriente et parmi lesquelles sa politique, uniquement tournée vers la restauration du profit maximal du capital, sème en permanence la discorde et le ressentiment.

C’est la politique inverse que se doivent de porter les vrais communistes, les vrais syndicalistes, les francs républicains : une politique mettant le « monde du travail au centre de la République » (comme le stipulait le programme du CNR), donnant à la classe ouvrière un rôle dirigeant dans l’alliance populaire (car seule cette classe peut combattre le capitalisme jusqu’au bout) et rassemblant contre l’UE du capital l’ensemble des couches populaires et « moyennes », en un mot tous ceux qui vivent ou qui voudraient vivre de leur TRAVAIL, et non pas de l’exploitation d’autrui.

Voilà pourquoi le seul avenir possible pour notre pays est bel et bien celui que propose le PRCF : la construction d’un large Front antifasciste, patriotique et populaire (F.R.A.P.P. !) sortant notre pays de l’euro, de l’UE, de l’OTAN dans la perspective d’une République sociale et souveraine osant rompre avec la domination mortifère du capital.

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