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Le prince, les ’hommes bons’ et les petites souris

Giotto di Bondone. Massacre des saints innocents. Chapelle Scrovegni, Padoue, 1303-1306.

Chers amis, je poursuis le récit de mon séjour en Syrie après avoir appris les attentats de Damas, avant-hier, veille de Noël.

«  Alors Hérode, voyant qu’il avait été joué par les mages, se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléem et dans tout son territoire, selon la date dont il s’était soigneusement enquis auprès des mages ». Évangile selon Matthieu, chap. 2, versets 16-18.

Je n’ai entendu qu’une fois à la radio que ces attentats avaient été revendiqués par les Frères Musulmans syriens. Martine Laroche-Joubert, aujourd’hui au Journal de France 2 (chaîne publique), n’a pas cru bon de se renseigner sur le nombre exact des victimes, pourtant bien documenté par la presse syrienne et étrangère : 44 morts à ce jour et 166 blessés graves. Les villes (y compris Homs) et villages de Syrie envahis par une foule de manifestants, et les hôpitaux débordés par les donneurs de sang : le réflexe le plus vital. Pas de décoration des maisons ni des églises pour Noël, en signe de deuil et de solidarité avec les familles des victimes.

Pour une revue de presse non alignée sur la Syrie, on peut consulter la rubrique du site Réseau Voltaire, dont l’équipe de rédaction est à Damas depuis novembre 2011 [1]. Les esprits supérieurs à qui on ne fait pas avaler les «  théories du complot », «  conspirationnistes » etc. pourront continuer à écouter tranquillement les thèses développées maintenant par tous nos media : c’est le «  régime » qui a fomenté les attentats contre ses propres services de sécurité, et cætera.

Vendredi 18 novembre, rencontre avec le prince Talal Arslan (voir note de fin de texte [2]), dans sa résidence de Beyrouth. Je reproduis ici les notes que j’ai prises au cours de cette entrevue, traduite essentiellement par l’interprète personnel du prince puis par un membre du groupe ; du fait de leurs conditions de transcription, elles n’engagent, bien sûr, que moi.

«  Ce qui se passe en Syrie et ce qui se passe au Yémen, en Tunisie ou ailleurs est très clair, et ce qu’en rapportent les media ne reflète pas la réalité. Dès les premiers jours les media ont essayé de mettre l’accent là -dessus, or il y a là une différence radicale : parce que les thèses du président Assad sont conformes aux aspirations du peuple syrien ; et lui dans son approche politique est en bons termes avec sa population.

Assad a été éduqué au sein de l’école patriotique de son père, certes, mais il a été influencé par une éducation occidentale, en fonction de son éducation occidentale. Dès qu’il a pris ses fonctions comme président, il a commencé à agir de sorte qu’il y ait une ouverture et une avancée en Syrie.

(…) Je suis plus que sûr qu’il était la personne de la mouvance des réformes en Syrie, et dès le début de son mandat il a fait de son mieux pour donner une image moderne et morale de la présidence en Syrie.

(…) Les soi-disant thèses de réforme en Syrie [rapportées par les media occidentaux] n’ont absolument rien à voir avec toute mouvance vraiment réformiste en Syrie. Certaines forces de cette opposition, qui se disent d’opposition, se dressent en fin de compte contre toutes les composantes de la population civile et, pour être encore plus précis, je dirai qu’elles ont des arrières pensées sectaires, communautaristes et, même, racistes.

Il faut revenir à septembre 2004, et à la résolution 1559 [3] sur la «  souveraineté du Liban » qui représente l’étincelle de tous les événements qui se passent ici, depuis ; cette résolution est arrivée en même temps que certains événements en Irak et en même temps que les théories du «  Grand Moyen-Orient ». Quel est ce nouveau «  Moyen-Orient » qu’on nous propose ?

D’après ce qu’on voit, il n’ouvre que sur un avenir sunnite, avec l’expulsion des chrétiens et des maronites de la région.

Depuis des centaines d’années on n’a jamais connu ce genre de ligne politique et on essaye de nous convaincre que, sous prétexte de Frères Musulmans, on nous proposerait un islam modéré.

On voit les résultats de ce grand mensonge à Tunis, en Egypte, en Libye et au Bahreïn. Et on essaie d’appliquer ça en Syrie et au Liban aussi.

Soyons clairs. Nous, nous payons la facture de notre attachement à notre indépendance, à notre arabité aussi, de notre résistance contre quoi ? Contre le fanatisme, c’est-à -dire contre Israël.

Oui, pour nous Israël représente l’état raciste par excellence, nous ne sommes pas contre les Juifs mais contre le racisme advenu dans cette région qui est le berceau de notre civilisation, le berceau du judaïsme, du christianisme, de l’islam. C’est dans ces principes que nous avons été élevés, selon les lois de l’arabité.

Assad paye le prix cher de cette attitude là . Voilà le danger pour cette région : ils veulent qu’émergent des entités politiques semblables à l’entité israélienne. Pour nous c’est inadmissible, et nous allons résister et combattre ce courant jusqu’au bout car il représente l’élimination pure et simple de notre identité, de nos religions, de notre civilisation et de notre histoire.

L’armée américaine dès son arrivée en Irak a apporté le conflit entre sunnites, chiites et kurdes. Une fitna confessionnelle, et raciste, et ethnique ; et, pire encore, l’expulsion des chrétiens d’Irak. Malheureusement, parmi les pays arabes, seule la Syrie a fait preuve de solidarité avec les chrétiens d’Irak. Où sont-ils ces régimes qualifiés de modérés, où sont-elles ces monarchies et ces principautés présentées comme des modèles qui n’ont pas accueilli les chrétiens d’Irak ?

Les chrétiens irakiens n’ont eu d’autre solution qu’émigrer [hors du Proche-Orient] ou se réfugier en Syrie. C’est ce qu’on fait payer à Assad.

Au Liban en 1975, un émissaire américain, Dean Brown, est venu ici comme représentant du président Gerald Ford. A mon père qui était encore en vie, il a proposé en toute impertinence le projet de l’expulsion des chrétiens du Liban. Dean Brown lui a dit que les navires étaient prêts pour transporter les chrétiens au Canada, Brésil… Ce projet n’est pas nouveau. Mais personne ne se souvient de ça.

Quelle est la place des chrétiens aujourd’hui au Liban ? Avant 1975, ils étaient 65% de la population libanaise ; aujourd’hui, les chrétiens y compris arméniens ne représentent pas plus de 29% de la population.

Si [les forces impérialistes] lancent cette campagne contre le patriarche Raï  [4] c’est parce que celui-ci sait très bien ce que veut dire cette expulsion, parce qu’il est au courant de l’existence de ce plan. L’occident doit savoir ça.

Après la chute de l’empire ottoman il y avait ici deux courants : islamiste et panarabe. Les pionniers de l’arabité sont les chrétiens de cette région. Essayer de faire l’amalgame entre l’arabisme et l’islamisme est un énorme mensonge

Le principe même de l’arabité dans cette région vient des maronites et à leur tête, des chrétiens ; ce sont les chrétiens qui ont formulé la pensée panarabe ; tout le monde doit le savoir.

Nous approchons du premier centenaire de la première guerre mondiale ; on retrouve ce même conflit, entre islamistes et panarabes.

Qu’est-ce qui me lie à Bachar al-Assad ?

Nous ne sommes pas de la même confession : c’est le nationalisme arabe qui nous unit, ça n’est pas du tout l’islam. Et ceci est un sujet primordial dans cette région et voilà pourquoi les USA sont décidés à la pousser dans l’intégrisme islamiste.

Cette opération est incompréhensible si l’on n’y voit pas une opération israélienne. Voilà le paysage de cette région. Et nos choix sont faits et ils sont définitifs.

Comparez l’attitude des media par rapport au Bahrein, en regard de la Syrie. Les media font tout ce qu’ils peuvent avec la Ligue Arabe, qui n’a servi à rien depuis 1945 excepté à ce que nous voyons maintenant, pour attiser les sanctions économiques contre la Syrie. La Ligue Arabe utilise les puissances étrangères pour provoquer un changement de régime en Syrie car [les dirigeants de la Ligue Arabe] savent pertinemment qu’ils ne peuvent pas le faire sur le plan de la politique intérieure.

Si nous perdions cette guerre, cette région entrerait dans ce que j’appellerai une guerre de cent ans ; et ceci est la chose la plus dangereuse pour l’existence de cette région.

Je dois dire que j’ai vraiment peur du [développement] d’un islam ethnique et fanatique et je dois vous dire que ce n’est pas simplement ce peuple mais le monde entier qui paierait un lourd tribut pour cela. Nous avons vu ce qui s’est passé pour le 11 IX. Nous avons vécu ici au Liban une petite période d’islam fanatique, et je voudrais être franc : je ne suis pas du tout effrayé par le fanatisme chiite car dans la culture chiite il y a toujours des espaces de liberté ; mais le fanatisme sunnite est capable de discréditer tous les autres partis. Par exemple, je suis druze et c’est une partie de l’idéologie musulmane, mais je ne me sens pas accepté en tant que musulman par les musulmans fanatiques.

Autre exemple : cette guerre actuelle qui se déroule contre l’église catholique [dans la région], pourquoi ?

Ils [les impérialistes] ne veulent pas s’en prendre au fanatisme tant que ça sert leurs positions. Les catholiques appartiennent à l’église chrétienne qui ne sert pas [dans la région] les ambitions impériales, c’est pourquoi maintenant le conflit se cristallise autour de l’église catholique et du Vatican. Le problème n’est pas celui de l’église catholique par rapport à l’islam ; c’est que proposer un islam fanatique sert [les intérêts de] l’Etat d’Israël qui est raciste.

Il y a à l’heure actuelle une guerre idéologique contre le Vatican, contre l’Eglise catholique et ce qu’elle représente [dans la région]. Et cela ne concerne pas simplement la survie et l’identité de la région : cela concerne la survie de la civilisation, dans le monde entier (…).

Il faut toujours revenir, ici, autour de ce seul sujet, l’arabisme, à cette seule solution, l’arabisme.

Si nous traitons le problème à partir de nos factions confessionnelles c’est la fin de cette région.

Je ne peux pas croire, adhérer, aux fanatismes chiite ou sunnite ou chrétien ou druze. Tout fanatisme religieux dans cette région sert les intérêts israéliens et sionistes ».

Cette entrevue est la dernière de mon séjour, je quitte Beyrouth et le reste du groupe en taxi à minuit et demi, avec un camarade, pour prendre l’avion le lendemain matin à 8heures à Damas. Je raconterai peut-être ce trajet dans un autre épisode.

Exergue :

«  L’ange dit, La paix soit avec toi, femme de Joseph, la paix soit aussi avec ton fils, lui et toi ayant la chance d’avoir cette grotte pour maison, sinon à l’heure qu’il est l’un de vous serait déchiqueté et mort tandis que l’autre serait vivant mais déchiqueté. Marie dit, J’ai entendu les cris, L’ange dit, Oui, tu les as tout juste entendus, mais un jour les cris que tu n’as pas poussés crieront pour toi et avant ce jour tu entendras encore crier mille fois à tes côtés (…) L’ange dit (…) tout ce qui devait arriver est arrivé, ces morts étaient nécessaires et, avant elles, le crime de Joseph. Marie dit, Le crime de Joseph, mon mari n’a commis aucun crime, c’est un homme bon. L’ange dit, Un homme bon qui a commis un crime, tu n’imagines pas combien avant lui en ont aussi commis, les crimes des hommes bons sont innombrables et, contrairement à ce que l’on pense, ils sont les seuls qui ne puissent être pardonnés. Marie dit quel crime mon mari a-t-il commis, l’ange dit tu le sais. (…) Marie dit, Qu’avons-nous fait. L’ange dit, C’est la cruauté d’Hérode qui a dégainé les poignards, mais votre égoïsme et votre lâcheté ont été les cordes qui ont ligoté les pieds et les mains des victimes  ». José Saramago, L’évangile selon Jésus-Christ (Ed. Points, Paris, 2003) p. 122-3,

Trois petites souris à Saint Jacques le Mutilé.

Le paysage est aride, le monastère de Saint Jacques le Mutilé est situé à quelques kilomètres d’un village, au pied des contreforts des Monts de l’Anti-Liban ; entouré de jardins de fleurs (roses pour la confiture) et de simples, et, en contrebas, d’une partie des oliviers. Le matin où j’ai accompagné Soeur Claire-Marie et Soeur Mariam pour finir de ramasser les dernières olives, la douzaine de moutons de la ferme traversaient négligemment ces terrasses en broutant au passage quelques sauges ou origans.

On domine la plaine jalonnée par les immenses pilonnes électriques [5], entre Damas et Homs.

Derrière nous la frontière libanaise est proche, à quelques kilomètres seulement. Père Daniel nous fait monter, Mario (délégué par une association catholique italienne) et moi, au sommet du donjon où logent les hommes de la communauté ; en principe les femmes ne peuvent pas venir dans le donjon mais dans ce monastère, je constate, au fil de mon séjour, que la règle est vraiment souple ! Agnès-Maryam à qui j’avais dit mon étonnement de ne pas percevoir de règles strictes ni pour la vie communautaire [6] ni pour les offices, et même de ne pas avoir du tout entendu d’offices pendant notre séjour, m’a dit que les églises d’Orient sont «  totalitaires » : ici, ce terme signifie que toute la vie quotidienne, tout travail et tout le travail est une prière, une action de grâce et une offrande à Dieu.

La veille de notre départ, nous demandons à visiter ce monastère dans lequel nous étions, sans savoir vraiment ce qu’il était. La communauté cultive peu à peu les terres qui l’entourent : oliveraie, plantations que je n’ai pas le temps d’identifier, et les simples avec lesquelles les soeurs font des tisanes, des huiles essentielles.

Deux sortes de tisanes (que j’achète avant de partir) : «  bonne humeur » et «  digestion » (effets corrélés…). «  Bonne humeur » est belle aussi à voir : un mélange riche et très coloré, je n’ai pas eu le temps de demander la composition, mais il y a aussi des petits boutons de fleurs séchées. Dans une des remises, j’ai vu des écorces de grenade qui sèchent.

Tout est utilisé dans le monastère ; et tout est ouvert d’ailleurs, même les chambres… qui n’ont pas de clé. Mais quelques barreaux aux fenêtres, première chose que j’ai vérifiée en y entrant le soir de mon arrivée : que voulez-vous, ça m’a un peu rassurée, en arrivant de Homs. Bien que, sans clé…

Du haut du donjon, la vue dégagée évoque le Désert des Tartares, ce jour-là le ciel était ce que ma mère appelait un ciel de peintre : un horizon vaste décoré de nuages. Et les murs et cultures du monastère. Couleurs de la terre et du ciel. Peu de bruits, le relief du silence.

Alex nous fait faire ensuite la visite des lieux consacrés, et nous raconte l’histoire du monastère. «  Pas de permis de construire ici », je pense qu’il vaut dire pas d’obligation de donner un plan pour pouvoir construire ? «  On fait ce qu’on veut chez soi » ; et il nous dit comment ils décident ensemble, au fur et à mesure, de ce qu’ils vont faire (avec quelques surprises je crois : il y a une toute petite marche architecturalement incompréhensible à l’étage où nous étions logés, qui m’a semblée être là pour rattraper le niveau du déambulatoire…).

Rite grec melchite catholique. Des icônes me rappellent les canons de l’art roman du XIème siècle, en Europe. On descend dans une crypte -appelée ici la grotte- par une porte basse, obligeant à se pencher pour entrer. Dans certains endroits -pas ici- il faut même ramper pour accéder dans l’église : comme une nouvelle naissance, et un signe d’humilité. Et protection contre les chevaux des pillards, et envahisseurs.

«  Ici, les gens mangent les fruits (même) quand ils sont encore verts » : habitude des temps où les habitants cueillaient la récolte avant la maturité, et avant que les pillards ne soient venus la leur voler. Gastronomie de subsistance.

Dans la grotte, la température est idéale : je me dis que je viendrais volontiers y dormir, plutôt que dans la chambre du premier étage. Et un lieu parfait pour entreposer les conserves, de toutes sortes (y compris bouteilles). Le sacré et le profane, l’utile et l’agréable : totalitaire. Alex explique que depuis des siècles des tunnels relient le sous-sol de ces bâtiments anciens (pas seulement ici au monastère, dans toute la région) aux frontières ou aux villages de la plaine, parfois sur de longues distances : défense traditionnelle contre l’envahisseur. Peut-être, actuellement, certains tunnels des régions frontalières sont-ils utilisés pour la contrebande, et pour l’entrée des armements des criminels. On est ici assez proche de la Bekaa.

En rentrant de la récolte des olives (on ramasse tout ce qui reste, même celles qui sont par terre, dans un autre sac : on ne laisse pas une seule olive ni sur les arbres ni à leur pied), Soeur Claire-Marie s’affaire pour aider les petites filles [7] réfugiées au monastère à se préparer pour l’école ; elle me dit qu’elles partent en moto, avec Fayçal, le concierge : «  allez les voir partir, on dirait trois petites souris accrochées à leur maman ».

Il fait froid, elles s’équipent avant de monter sur la moto, toutes les trois finalement bien rangées derrière Fayçal, les cartables -des deux du milieu- devant : les bonnets sont bien enfoncés, elles n’ont pas de gants, elles me font signe en riant, pour la photo : image du bonheur d’aller à l’école, dans et malgré l’environnement que nous savons.

Je pense à vous tous les jours, petites souris de Saint Jacques le Mutilé. Et à ceux qui vous entourent, hommes et femmes sages et courageux. Personne d’autre que le peuple syrien ne pourra mieux vous protéger de la barbarie sadique des fanatiques et de leurs mandataires «  défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie » ; je n’écris ces lignes que pour rester près de vous et tenter de faire partager ces moments de bonheur.

Chers amis, lecteurs de ce récit, allez visiter le site de cette communauté ; vous y trouverez, mieux que dans ces lignes, le témoignage d’une vie que nous pouvons essayer de préserver.

m-a

[2Le prince Talal est l’héritier de la dynastie qui refoula les Croisés et créa la principauté du Mont Liban, embryon du Liban actuel. A l’intérieur de l’islam, la dynastie des Arslan est devenue druze (ce que les takfiristes considèrent comme une hérésie). Au cours du XXeme siècle, l’autorité des Arslan sur la communauté druze a été contestée par les Joumblatt. Et durant la guerre civile, les Joumblatt ont pris l’ascendant. Bien qu’il ait commis des crimes de guerre en rasant deux villages chrétiens, Walid Joumblatt est président du Parti Socialiste Progressite, et vice-président de l’Internationale socialiste.

Le prince Talal a créé le Parti démocrate du Liban, dont le programme est non-violent et écologiste, ce qui va à contre-courant de la scène politique libanaise. Lors des événements de 2008, quant le gouvernement Siniora a voulu couper le système de communication et d’approvisionnement de la Résistance, les partisans de Walid Joumblatt ont commis des atrocités sur de jeunes miliciens du Hezbollah. Le prince Talal s’est interposé pour que le Hezbollah ne venge pas les siens et que le sang cesse de couler. Depuis, Walid Joumblatt est partiellement retiré de la vie politique et passe la main à son fils Tamerlan. Après l’accord de Doha, le prince Talal Arslan, qui occupait un ministère de seconde importance (la Jeunesse et les Sports), est devenu le porte-parole de facto de la Résistance au sein du Conseil des ministres. Il a en effet la confiance de tous les leaders de la Résistance (Mahmoud Ahmadinejad, Bachar el-Assad, Hassan Nasrallah, Michel Aoun etc.).

[3Voir le texte de la résolution 1559, la déclaration du Secrétaire général du Ministère des affaires étrangères et des émigrants du Liban, M. MOHAMAD ISSA, et les explications de vote de certains membres du Conseil de Sécurité : http://www.voltairenet.org/Resolution-1559-du-Conseil-de . Tout est déjà là , en effet.

[4Voir l’article de Pierre Khalaf sur la visite de Monseigneur Bechara à l’Elysée le 5 septembre 2011 : http://www.voltairenet.org/L-Eglise-maronite-s-inquiete-des

[55 « La presse internationale fait l’impasse sur l’enlèvement de cinq ingénieurs iraniens à Homs. Cette action fait suite au sabotage du pipe-line approvisionnant la centrale électrique et au retrait de Petro-Canada. L’objectif est de priver Homs d’énergie » http://www.voltairenet.org/Inflation-des-accusations-contre

[6« La communauté, érigée en 2000, a ceci de particulier qu’elle revient à l’idiorythmie des anciens monastères orientaux où le programme de vie est adapté à la personne et au consensus communautaire et non vice-versa. Ceci crée une ambiance singulière de fraternelle proximité dans une saine liberté, avec un judicieux équilibre entre les moments de solitude et de silence et les moments d’expérience ou de détente communautaire  » : http://www.maryakub.org/mission.html

[7Pour tous les membres de la communauté, voir la présentation de chacun sur le site du monastère :

http://www.maryakub.org/communaute.html et http://www.maryakub.org/downloads/ppt/Fevrier%202011%20(Jibe).pdf


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Un écrivain doit désormais être un homme d’action... Un homme qui a consacré un an de sa vie aux grèves dans la métallurgie, ou aux chômeurs, ou aux problèmes du racisme, ou qui n’a pas perdu son temps. Un homme qui sait où est sa place. Si vous survivez à une telle expérience, ce que vous raconterez ensuite sera la vérité, la nécessité et la réalité, et perdurera.

Martha Gellhorn, 1935

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