La Californie nous maintient dans ces conditions de torture non parce que nous avons commis quelque acte de violence, mais parce qu’elle croit que nous sommes membres d’une pandilla (bande), elle affirme cela en se basant sur des œuvres d’art et des photographie qui étaient en notre possession, à cause des tatouages que nous portons, de la littérature que nous lisons, ce dont nous parlons ou de déclarations d’informateurs anonymes auquelles nous n’avons aucun moyen de répliquer.
Nous sommes à Pelican Bay non sur base d’une condamnation précise en termes de mois ou d’années pour la mauvaise conduite que nous aurions eue, mais de manière indéfinie, ce qui en pratique signifie pour toujours, à moins que nous acceptions de devenir informateurs.
L’été passé nous avons mené une grève de la faim. Nous étions prêts à mourir plutôt que de continuer à supporter ces conditions inhumaines pour toujours.
Nous avons arrêté la grève parce que plusieurs législateurs compatissants ont promis qu’ils demanderaient une audience. Elle se tient en ce moment.
Cependant, les législateurs écoutent les psychologues, les avocats, les experts et les fonctionnaires, mais ils n’entendent aucun d’entre nous, parce que les fonctionnaires des prisons de l’État de Californie (CDCR) se refusent à nous faire témoigner, ni même par des vidéos ou des enregistrements qui nous pourrions facilement faire.
Ceci est donc notre témoignage interdit : le CDCR affirme avoir lancé une réforme des programmes. C’est une farce de même que la réforme qui a été établie il y a 10 ans suite à une convention judiciaire et qui n’a donné lieu à aucun changement concret.
Ce nouvel effort de réforme ne change rien aux conditions de base de Pelican Bay, nous continuerons à rester prisonniers en isolement pour affiliation à une bande à partir d’une vague enquête basée sur des œuvres d’art, de la littérature, des communications ou des informateurs, ce qui n’est pas conforme aux règles judiciaires de Californie pour les procès pénaux.
La Californie continue a être réticente à effectuer des changements concrets ayant comme principe fondateur l’attribution aux prisonnier de peines et conditions déterminées, après qu’ait eu lieu les audiences de justices requises dans laquelle nous aurions été jugés coupables de quelque faute grave comme agression, assassinat, cviol, trafic de drogues.
Au contraire les nouvelles politiques pourraient encore augmenter le nombre de prisonniers du fait qu’ils auraient été étiquetés comme membres d’une pandilla et qui seraient isolés à cause de cette étiquette. Ces politiques injustes et inefficaces sont très chères et ont coûté à l’État des millions de dollars d’impôts qui pourraient être mieux utilisés.
D’autre part, les prisonniers qui doivent être isolés de la population carcérale générale à cause des violences qu’ils ont commises en prison devraient être traités avec humanité. Il n’y a aucune raison pour que la Californie ne puisse avoir des prisons de haute sécurité qui permettent aux prisonniers détenus en ségrégation d’avoir des visites de familiers, de recevoir des appels téléphoniques de la famille et des amis, de bénéficier de programme de réhabilitation, d’avoir des cellules avec des fenêtres, des cours de récréation qui permettent à des petits groupes d’y séjourner ensembles et de pouvoir voir le monde extérieur. En peu de mot, la ségrégation de la population générale oui, mais ni la torture, ni la déshumanisation.
Nous avons envoyé des pétitions et des lettres au gouverneur, présenté une plainte collective, fait une grève de la faim cherchant à obtenir une réforme concrète. Il est temps que la Californie fasse ce qui est correct. Il est l’heure que la législature promulgue de significatives réformes
Todd Ashker , C58191 , D4 121
Arturo Castellanos, C17275 , D1 -121
Sitawa Nantambu Jamaa (Dewberry) , C35671 , D1 -117
Antonio Guillén, P81948 , D2 -106
Difundido por www.freedomarchives.org
Traduction en espagnol CONTRAINJERENCIA.COM EEUU : el SOS de detenidos de la cárcel de Pelican Bay
Traduction française Anne Wolff.
D’après un rapport chinois sur les violations des droits humains aux EU
il y aurait dans ce pays 80 000 personnes en confinement solitaire, certaines y sont depuis plus de 40 ans China denuncia confinamiento solitario en cárceles de EEUU
Je continue mes alertes sur les dérives carcérales de l’Europe qui suit le modèle du cauchemar étasunien, un pays où près d’ 1% des adultes sont emprisonnés, et dans quelles conditions ! Et pour quelles raisons !
Les résidents de Pelican Bay nous alertent quant à l’arbitraire et l’inhumanité des emprisonnements dans des prisons « à conditions de détention » spéciales, un modèle que la Grèce s’apprête à adopter... et qui se sent venir de plus très loin en Espagne... et après ? La France, la Belgique... l’Europe-Marché Prison des Transnationales ?
Nous voyons que non seulement les conditions de détention que propose la loi grecque sont similaires à celles qui sévissent aux EU, mais que l’arbitraire quand aux raisons des détentions semble tout autant au programme, « tous ceux qui seront qualifiés de dangereux par les appareils répressifs de l’état », si ce genre d’affirmation peut sembler exagérée de premier abord, le témoignage des isolés de Pelican Bay leur donne une dramatique réalité, et non seulement les conditions de confinement seront similaires mais également celles qui débouche sur l’espoir d’une amélioration des conditions, d’une libération, le seul espoir....
« Par contre, un traitement de faveur spéciale est prévu pour les balances pour lesquelles la loi prévoit une série de privilèges à condition de donner des renseignements conduisant à la détention d’autres personnes »
Je crois que tout cela mérite que l’on s’en préoccupe avant qu’il soit trop tard ! Il est plus tard que nous ne pensons.
Grèce : création de prisons de “conditions de détention spéciales”
Le régime grec s’apprête à approuver la création de prisons de “conditions de détention spéciales” dans les prochains jours, une sorte de prison à l’intérieur de la prison.
Ces prisons sont destinées aux accusés détenus pour vol et extorsion, aux prisonniers politiques, à ceux dont la peine dépasse 10 ans, ceux qui auront participé à des mutineries et en général tous ceux qui seront qualifiés de dangereux par les appareils répressifs de l’état. Dans chacune de ces prisons un procureur pénitencier devra rendre compte au Régime.
Elles seront installées dans des ailes spéciales totalement isolées du reste de la prison, les prisonniers qui y séjourneront n’auront droit à solliciter aucune sortie ni suspension de peine. Les conditions de détention consisteront en un enfermement en isolement 23 heures sur 24 sans contact individuel ni collectif, mais sous surveillance permanente. Le nombre et les temps de visites et d’appels seront drastiquement restreints. Les gardiens y seront remplacés par des policiers, seuls fonctionnaires en contact avec les prisonniers qui exerceront sur eux une surveillance 24 heures sur 24. Les dites « Unités Antiterroristes » pourront pénétrer dans ces ailes quand bon leur semblera et les prisonniers seront soumis à leur entier arbitraire.
Par contre un traitement de faveur spéciale est prévu pour les balances pour lesquelles la loi prévoit une série de privilèges à condition de donner des renseignements conduisant à la détention d’autres personnes, privilèges qui pourront inclure la suspension de peine, et conduire à leur libération.
Un résumé de
http://verba-volant.info/es/movilizaciones-contra-la-creacion-de-carceles-de-condiciones-de-detencion-especiales/