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Le WUC ouïghour est utilisé par l’Occident pour embraser le monde

Les médias occidentaux vous ont dit de plaindre les Ouïghours, un groupe ethnique minoritaire chinois de la province du Xinjiang. On vous a demandé de « les soutenir » et de « défendre leurs droits ».

Ils vous ont dit que les Ouïghours sont victimes de discrimination et que la Chine essaie injustement de détruire leur culture.

Ce que vous n’êtes pas censé savoir, c’est que de nombreux événements apparemment sans rapport les uns avec les autres que vous suivez sur vos écrans de télévision ou dans les pages de vos journaux, sont en fait directement liés aux Ouïghours et à leur « Congrès Ouïghour Mondial » (WUC) militant pro-occidental.

Vous avez lu que le Président turc Recep Tayyip Erdogan a soudainement craqué, en s’opposant à la Russie, provoquant même l’Union Européenne et en envoyant de plus en plus de troupes d’occupation dans la Syrie voisine. On pourrait vous pardonner de penser qu’il est devenu fou.

Mais non, il y a en fait une logique d’acier dans ses actions. Pendant des décennies, Erdogan a cru que la minorité ethnique turque, principalement présente dans la province chinoise du Xinjiang, est le berceau de la nation turque. Lorsqu’il était maire de la ville d’Istanbul, il a même érigé une petite statue d’un Ouïghour, dans le quartier historique du Sultan Ahmed.

Après l’éclatement de la guerre en Syrie, ou plus précisément, après que l’Occident eut entamé une tentative de renversement du Président Assad, la Turquie a fait venir des Ouïghours militants de Chine, et a commencé à les utiliser à l’intérieur du territoire syrien. J’ai décrit cela dans mon long essai « La marche des Ouïghours », publié par ce magazine (New Eastern Outlook). La version longue de l’essai sera bientôt publiée sous forme de livre.

La Turquie a traîné les cadres du Djihad ouïghour et leurs familles à travers l’Indonésie et d’autres pays, leur fournissant des passeports turcs, pendant toute la durée du voyage. Elle les a formés dans des camps de réfugiés, principalement dans la région de Hatay (territoire historiquement syrien, saisi par la Turquie après la Première Guerre Mondiale), pour finalement les injecter à Idlib (une province syrienne). Là, souvent sous l’influence de drogues de combat, les combattants ouïghours ont commis des crimes contre l’humanité, assassinant des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants, tout en dépeuplant des villages et des villes entières. Ils ont coopéré avec divers groupes terroristes, principalement originaires des pays arabes, qui tiennent toujours la région.

J’ai interrogé plusieurs familles syriennes qui avaient fui avec horreur le massacre. J’ai également interrogé des commandants syriens aux frontières des zones détenues par les terroristes, en 2019. Tant les civils que les forces armées ont témoigné qu’ils n’avaient jamais rencontré une telle brutalité de toute leur vie.

La Turquie, membre de l’OTAN, faisait essentiellement une faveur à ses alliés occidentaux. Les Ouïghours ont été injectés dans les champs de bataille du Djihad en Syrie, afin de s’endurcir encore plus, et finalement de retourner en Chine, perturbant ainsi la paix et « l’Initiative la Ceinture et la Route » vitale – le grand projet internationaliste du Président Xi Jinping.

L’île indonésienne rétive de Sulawesi a également été utilisée, bien que dans une moindre mesure, pour la formation des combattants ouïghours.

Aujourd’hui, les forces turques se terrent dans le gouvernorat d’Idlib, engageant directement l’Armée Syrienne, tout en menaçant l’Armée Russe d’une nouvelle guerre.

La Russie se plaint que la Turquie n’a pas réussi à séparer les terroristes de l’opposition légitime. Cela définit en fait la situation en des termes extrêmement modérés. La Turquie soutient directement les terroristes dans la région d’Idlib, et cela inclut plusieurs ramifications de ce qui était connu sous le nom d’État Islamique, et par tous les moyens les Ouïghours et leurs contingents.

Ankara veut à nouveau régner sur la région, comme elle l’a fait par le passé. Mais maintenant, elle joue un jeu extrêmement complexe ; elle veut reconstruire son empire en dressant l’OTAN, les États-Unis, l’Europe, les terroristes, les islamistes et la Russie les uns contre les autres.

Pour la Turquie, les Ouïghours n’ont été qu’un pion de plus dans son jeu impérialiste brutal.

Même en Afghanistan – le nouvel élan est directement et indirectement lié aux Ouïghours.

La Syrie est libérée par ses forces armées, et les terroristes sont progressivement et silencieusement évacués par les alliés occidentaux, principalement la Turquie. Où vont-ils ? Un des pays est, bien sûr, l’Afghanistan. Il y a deux ans déjà, on m’a dit à Kaboul et à Jalalabad que l’État Islamique se déplaçait en grand nombre vers l’Afghanistan, où il opère principalement dans les zones rurales.

Il ne fait aucun doute que les jihadistes ouïghours sont également en Afghanistan. Maintenant qu’ils sont bien entraînés et endurcis, ils sont prêts à rentrer en Chine, mais aussi dans les anciennes républiques soviétiques, voire en Russie.

Tout cela se déroule conformément au plan des États-Unis et de l’OTAN.

En outre, l’Occident a récemment ajouté divers « éléments affectifs » déformés au conflit, dépeignant les Ouïghours vivant dans le Xinjiang comme des « victimes », déformant la réalité et jouant soudain ce que l’on pourrait appeler la « carte musulmane ».

La Chine n’a, historiquement, aucun problème avec les Musulmans (c’est l’Occident qui en a, par le biais de l’aventurisme colonialiste et néocolonialiste). Une visite dans l’ancienne capitale chinoise de Xi An illustrerait clairement les liens entre les cultures han et musulmane. Xi An est l’endroit d’où l’ancienne route de la soie partait, reliant la Chine à l’Asie Centrale, et à ce qui est maintenant défini comme le Moyen-Orient, ainsi qu’au reste du monde.

En décembre 2012, le Global Times a rapporté :

« Le Congrès Ouïghour Mondial (WUC), une organisation qui serait liée à des groupes terroristes et qui reçoit de l’argent d’organisations politiques occidentales, a longtemps joué un rôle important dans la diffamation des politiques de la Chine dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang et dans la consolidation des stéréotypes des médias occidentaux sur la Chine.

Certains médias et politiciens occidentaux, ainsi que le WUC, ont fait de l’hypnose et ont sali la politique chinoise dans le Xinjiang, mais restent silencieux sur les informations diffusées par le gouvernement chinois ou ses médias.

Le siège du WUC est situé dans un immeuble bas de la Adolf-Kolping-Strasse, près de la gare et du quartier commercial de Munich, en Allemagne.

Le bâtiment, dont l’extérieur est discret, est devenu le cœur des séparatistes du Xinjiang chinois et le cerveau de nombreux militants séparatistes du Xinjiang.

L’objectif principal du WUC de séparer le Xinjiang de la Chine n’a jamais changé, a déclaré Weinsheimer, un spécialiste allemand des groupes ethniques de Chine, au Global Times.

Des rapports comme celui-ci sont généralement rejetés par la propagande et les médias occidentaux comme une tentative des journaux pro-gouvernementaux chinois de couvrir les violations des droits de l’homme contre les Ouïghours dans le Xinjiang.

Toutefois, mon enquête directe en Turquie, en Europe, en Syrie, en Indonésie et dans plusieurs autres régions du monde a montré que la Chine adopte une approche impartiale, tout en étant confrontée à une menace terroriste extrêmement dangereuse sur son propre territoire.

Même à Hong Kong, la « question ouïghoure » a été utilisée par l’Occident et Taiwan, pas plus tard qu’en décembre 2019. Je l’ai couverte et, comme toujours, j’ai des preuves photographiques claires.

Ce que le Global Times a rapporté n’était en fait qu’une réaction molle à la politique brutale de l’Occident, qui vise à briser en morceaux le pays le plus peuplé du monde – la RPC.

C’est pourquoi j’aborde périodiquement ce sujet si impopulaire, voire caché, en Occident.

Les Ouïghours sont en première ligne dans le combat de l’Occident contre la Chine.

Washington, Londres, Berlin ont plusieurs fronts ouverts contre Pékin. Il existe également différents types de fronts : économiques, politiques, idéologiques et même militaires.

Nuire à la Chine (et à la Russie, l’Iran, le Venezuela et d’autres) est le principal objectif de la politique étrangère occidentale.

Le Congrès Ouïghour Mondial (WUC) est prêt à aider les États-Unis, l’Europe et l’OTAN (en particulier la Turquie) dans leurs efforts pour nuire à la Chine, et pour perturber la BRI [ Belt and Road initiative (Initiative Ceinture et Route) appelée aussi One Belt One Road (OBOR), Une Ceinture et Une Route, ou encore "La nouvelle route de la soie". Note du GS].

Pourquoi ? C’est parce que la BRI est le pire cauchemar du néocolonialisme occidental. Je l’explique dans mon récent livre : « Initiative Ceinture et Route de la Chine : Connecter les pays pour sauver des millions de vies ». La Chine est profondément impliquée dans ce formidable projet que je décris souvent comme la dernière étape de la décolonisation mondiale. La Russie y participe aussi de plus en plus ; dans plusieurs cas, elle prend même la tête du projet.

L’Occident ne peut rien offrir de positif, d’optimiste. Il salit la Chine et la Russie, et il renverse ou intimide des gouvernements qui ne veulent pas sacrifier des millions de leurs citoyens sur l’autel du capitalisme extrême et brutal et de l’impérialisme occidental. Les médias occidentaux mettent en garde les écrivains contre l’utilisation de ces « termes dépassés ». Foutaises : ils ne sont pas dépassés, ils sont réels ! L’impérialisme n’a jamais pris fin. Le colonialisme continue de piller et de ruiner des dizaines de pays sur tous les continents.

La Chine et la Russie, ainsi que le Venezuela, la Syrie, l’Iran, Cuba et d’autres, se battent pour les misérables du monde. C’est aussi simple que cela.

Le WUC et son « Président », Dolkun Isa, ont clairement décidé de prendre l’argent et d’accepter le diktat de l’Occident.

Parallèlement, en accueillant le siège du WUC sur son territoire, l’Allemagne a, une fois de plus, décidé de jouer un rôle extrêmement négatif dans la politique mondiale. Pas étonnant que les drapeaux allemands flottent désormais partout à Hong Kong, aux côtés de ceux des États-Unis et du Royaume-Uni, chaque fois que les émeutiers décident de descendre dans la rue. L’Allemagne soutient sans hésitation les émeutiers de Hong Kong, ainsi que le WUC.

À présent, l’Allemagne et la Turquie se sont décidées toutes les deux, en joignant leurs forces à celles de Washington et de Londres, contre la République populaire de Chine et son droit à une existence sûre. C’est une situation très dangereuse, mais elle est réelle et il n’y a pas lieu de cacher la réalité.

Les extrémistes ouïghours ont été désignés pour faire exploser à la fois la Chine et la partie progressiste du monde.

La Chine essaie de calmer la situation, de négocier de bonne foi. Ce n’est pas facile.

L’Occident, la Turquie et les forces musulmanes extrémistes opérant dans le monde entier, poussent les Ouïghours radicaux et leur WUC dans une confrontation horrible et sanglante avec Pékin.

Il est temps de faire connaître la situation. Le jeu de l’Occident, mortel et extrêmement dangereux, doit être exposé.

Andre VLTCHEK

 https://reseauinternational.net/le-wuc-ouighour-est-utilise-par-loccident-pour-embraser-le-monde/

COMMENTAIRES  

25/07/2020 14:58 par bostephbesac

Même chose à dire que dans le post laissé hier, le 24 juillet à 11 h 21, sur le texte de Bruno GUIGUE.

Je rajouterai, juste, que la photo montre ces vrais "yoghourts"" que nos merdias nous cachent . N’ oublions pas, non plus, le massacre que ces salopards ont fait dans une gare Chinoise, il y a quelques années (près de 30 morts), en poignardant aux hasard des civils.

25/07/2020 15:08 par bostephbesac

Suite à mon post : mars 2014, gare de Kumming ou Kunning

25/07/2020 17:19 par gerard bordes

je pense que la syrie a réussi a gagner la guerre car elle a gagné la bataille politique et idéologique avant de gagner la bataille militaire.
Le fait de montrer et faire savoir que la grande majorité des combattants anti assad étaient de tendances islamistes a permis de contrer toute la propagande occidentale et américaine. Quand les gens se sont rendus compte que la majorité de ces soi disant libérateurs étaient des supplétifs d’al quaida et autres fous de dieu, les gens n’acceptaient plus d’entendre les raisonnements DE hollande juppé et autres trump. IL FAUT FAIRE LA même chose avec les ouÏgouthrs , faire savoir que des milliers d’entre eux sont en ce moment avec al quaida dans le résidu d’idlib en syrie.

25/07/2020 17:28 par Xiao Pignouf

@Bostephbesac

Kunming.

25/07/2020 19:29 par CN46400

Le capitalisme occidental croît avoir vaincu l’URSS sur "les libertés", et la politique, alors que c’est sur le plan économique que tout s’est joué. Les bourgeois occidentaux, qui sentent la Chine leur échapper sur le plan économique, essaient de réenfourcher les dadas qui, croient-ils, ont été victorieux contre l’URSS.
Sauf que, même sur le plan politique, les chinois forts de l’expérience soviétique, et des connaissances du monde occidental dont ils disposent largement, sont plus circonspects. Ils savent tous, contrairement aux soviétiques de 1991, qu’il n’y a pas de paradis en Occident.
Par contre, même les ouighours savent que la prospérité se généralise en Chine. Elle a démarré sur la côte Est, puis dans le centre et elle arrive à l’ouest, dans le Singkiang. Et çà change tout, y compris dans les têtes, et même sur le plan religieux. Deng avait, en 1980, prévu un point d’étape dans 50 ans (2030), je doute que les djihadistes ouighours d’aujourd’hui seront de la fête.....

26/07/2020 11:34 par Assimbonanga

@CN46400. Dans cinquante ans ? A la vitesse où fond la banquise ? Tout s’accélère. Tenir compte de tous les paramètres.

26/07/2020 14:11 par vagabond

Les Ouïghours devenus des Yoghurts ... ça me rappelle un individu de vos amis, Bernard Kouchner !
Décidément les musulmans n’ont d’autre avenir que d’être les pions des uns ou des autres.

27/07/2020 08:29 par CN46400

@ Assimbonanga
La banquise fond, c’est incontestable. Les chinois, qui sont, pour le moment, les seuls à avoir, concrètement, contrôlé leur population ( avec une méthode qui me parait discutable), en sont-ils plus responsables que nous ? Et puis, est-on sûr à 100% que ce réchauffement est entropique ?
En tout cas, la Chine fait jaser, et dans la lutte de classe mondiale, elle occupe plutôt la position de la vérité, que celle du mensonge. Alors, je sais bien qu’en Occident, le "ya pas de fumée sans feu" profite surtout aux élucubrations de la classe dominante, et qu’on ne peut s’en extraire sans produire un réel effort intellectuel. Par exemple, si l’on admet que le principal gisement dont dispose la Chine est sa main d’oeuvre, et bien sûr sa qualification, on comprend mieux ce qu’ici on nous présente comme une "répression" pendant que l’ambassadeur de Chine, que j’ai tendance à prendre plus au sérieux que les "suce-B..." de MV, parle de "formation"....

27/07/2020 10:43 par Assimbonanga

Rassure-toi @CN46400 : je ne m’en prends pas du tout à la Chine. Je voulais juste dire qu’à l’heure actuelle, personne ne peut rien prévoir à 50 ans. La menace climatique peut tout faire basculer et nous ne maîtriserions plus rien. Bien malin qui peut dire comment sera l’état du monde dans 50 ans.
Tous nos calculs habituels sont remis en question. Nos modes de vie survivront-ils à de profonds changements de température ? Et le problème des sécheresses, de l’accès à l’eau, de son appropriation par des Etats ou des entreprises privées, sa privatisation et la spéculation, ou les pollutions industrielles sur des zones de source qui déciment des populations. Etc !
On est obligé de tenir compte de ces nouveaux paramètres pour prévoir l’avenir et je crains qu’on en soit incapable. Intellectuellement, c’est bousculer tous nos conditionnements.

27/07/2020 13:53 par bostephbesac

Merci Xiao Pignouf.

27/07/2020 15:24 par CN46400

@ assimbonanga
Je m’explique sans doute mal, 50 ans à partir de 1980, çà nous met en 2030, pas en 2070.....

27/07/2020 18:44 par Assimbonanga

@CN46400. Toutes mes excuses. Faut que je mette mes neurones au repos.

28/07/2020 14:40 par Assimbonanga

... mais de toute manière, si "Deng avait, en 1980, prévu un point d’étape dans 50 ans (2030)", il s’avère aujourd’hui qu’on ne peut pas vraiment être sûr de la situation en 2030. La fonte de la banquise s’est accélérée beaucoup trop, la fonte des glaciers, les éboulements dans les Alpes suite au dégel, les sécheresses dans le Massif Central (en France) n’étaient pas envisageables en 1950 et pourtant, c’est arrivé.
https://reporterre.net/Face-a-la-secheresse-des-citoyens-reclament-un-partage-equitable-de-l-eau
Les gens de 1950 n’auraient jamais pu imaginer de tels bouleversements. Les grippes aviaires, porcines, les élevages industriels si propices aux maladies industrielles. Etc. Les plans et prévisions des contemporains de 1950 se basaient sur une permanence climatique. Or, cette donne a changé.
Dit-elle pour nous remonter tous le moral.

29/07/2020 08:56 par CN46400

@ Assimbonanga
Avec 10 ans de marge vous êtres encore plus pessimiste que Cochet qui, lui, s’en donne 12 avant la fin du monde....

29/07/2020 15:17 par Assimbonanga

Cochet est très optimiste car il pense pouvoir nourrir et abreuver un cheval pour la traction animale ! ;)

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