RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
15 

Macron, vers une dérive autoritaire du pouvoir ?

Et si, petit à petit, les prémices d’un régime autoritaire commençaient à pointer le bout de leur nez ? Et si Macron, malgré son jeune âge, et son sourire, ne nous réservait pas de biens mauvaises surprises ?

Il faut l’avouer, il y a de quoi s’inquiéter. Outre l’omniprésence de caméras de surveillances dans les grandes villes, qui, tôt ou tard seront un frein à nos libertés, et le discours unitaire des médias, il y a maintenant la répression depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes. Des milliers d’arrestations et de gardes à vue, des centaines de blessés- y compris du côté policier – des éborgnés, des mains arrachés, et puis, chose que semble souvent oublier les médias, des morts. Certains sur les barrages, mais aussi une personne âgée, tuée alors qu’elle était chez elle par une grenade lacrymogène.

A cela s’est ajouté, lors de l’Acte XIX, la présence de l’armée voulue par le chef de l’Etat qui avait demandé aux militaires de l’opération sentinelle de protéger les lieux publics contre la manifestation. Quelle irresponsabilité ! Fort heureusement il n’y a eu aucune altercation entre des manifestants et des militaires. Sans doute aussi parce que le gouvernement a effectué un léger pas en arrière, se rendant compte de la bêtise de réquisitionner les militaires pour le maintien de l’ordre.

Doit-on rappeler que ce n’est en aucun cas le but et le devoir d’une armée ? L’armée est censée protéger et défendre la patrie, la France, donc le peuple. L’armée n’est-elle d’ailleurs pas composée d’hommes et de femmes du peuple ? Donc sauf à considérer que le peuple qui manifeste est un ennemi de la Nation, il n’y a aucun argument à utiliser l’opération Sentinelle contre les Gilets Jaunes. Et même certains militaires eux-mêmes, déclaraient qu’ils ne savaient pas faire du maintien de l’ordre. Et, que dire des propos du gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Leray, qui déclarait à ce sujet que les militaires pourraient aller « jusqu’à l’ouverture du feu si leur vie est menacée ».

Alors, doit-on vraiment s’inquiéter d’une dérive autoritaire ?

Il est clair que l’on assiste à une remise en cause générale d’un ordre économique établi. Et pour une fois qui ne vient pas seulement des partis politiques de gauche ou de syndicats, mais de secteurs divers et variés de la société. Il ne fait nul doute que l’oligarchie voit et sent cette menace et qu’elle usera de tous les moyens dont elle dispose pour ne pas lâcher le pouvoir.

Finalement, on en revient toujours à la théorie marxiste. « L’histoire de toute société, jusqu’à nos jours, n’a été que l’histoire de la lutte des classes » écrivait Karl Marx. Et le mouvement des Gilets Jaunes s’inscrit lui aussi, parfaitement, dans cette lutte des classes.

La violence, ou les violences ?

Sur les plateaux de télévisions on entend beaucoup de personnes s’insurger contre les violences des casseurs lors des manifestations. Des violences condamnables et qui, à mon sens, peuvent desservir le mouvement plus qu’autre chose. Même si, force est de constater, que c’est peut-être à ce prix là que le gouvernement se décide à écouter le peuple. Mais qu’importe. Car, si tout le monde semble unanime sur ce point, d’autres violences ne sont, elles, jamais critiquées, ni remises en cause.

L’Archevêque brésilien Helder Camara (1909-1999) avait parfaitement résumé cette situation dans propos célèbre : « Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’Hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés. La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première. La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres. Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »

Pourtant, à la télévision se sont les mêmes images qui tournent en boucle. Avec des commentaires parfois aberrants où l’on s’indigne plus facilement de l’incendie du Fouquets que des 566 personnes mortes de misère dans la rue en 2018.

Il n’y a pas qu’une seule et unique violence, qui serait celle du peuple. En revanche il y a bien une violence étatique et institutionnelle qui est, malheureusement, de plus en plus visible. A Nice, lors de l’Acte XIX des Gilets Jaunes, ce samedi 23 mars, une militante d’Attac, Geneviève Legay a été gravement blessé lors d’une charge de la police. Son crime ? Avoir manifesté avec un drapeau floqué Paix. Mais défendre la justice sociale ne semble pas être une raison suffisante pour Emmanuel Macron qui, bien que lui souhaitant un « prompt rétablissement », lui a également conseillé d’acquérir « un peu de sagesse ». Sans doute devrions tous adopter la Sagesse présidentielle consistant à fermer des hôpitaux, des écoles, des maternités et à faire la sourde oreille à un peuple qui s’éveille et qui gronde.

L’avenir nous dira comment évoluera la situation. Mais chaque démocrate de ce pays, attaché aux valeurs de notre République ne peut qu’espérer que la présence de l’armée pour maintenir l’ordre dans des manifestations n’était qu’une folie passagère.

»» https://wordpress.com/post/republiquesocialeblog.wordpress.com/3160
URL de cet article 34747
  

Chávez. L’homme qui défia l’histoire
Modesto E. Guerrero
Cette biographie complète du commandant Hugo Chávez, écrite par un intellectuel vénézuélien reconnu, révèle les traits essentiels d’un personnage qui n’appartient pas seulement à la légende mais aussi à l’histoire de son temps. Le lecteur est entraîné dans ce parcours exceptionnel, de la province de Barinas jusqu’aux plus hautes charges de la plus grande révolution d’après la guerre froide. Le portrait intime et politique rejoint ici l’épopée de la libération d’un peuple et de tout un continent. 514 pages (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Tout le savoir-faire de la politique conservatrice du 20ème siècle est déployé pour permettre à la richesse de convaincre la pauvreté d’user de sa liberté politique pour maintenir la richesse au pouvoir."

Aneurin Bevan (1897-1960)

Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.