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Marianne à l’étouffée ? A propos de certaines paroles prononcées par le nouveau ministre de l’Intérieur.

par Georges Gastaud, philosophe, militant franchement communiste et auteur notamment de “Lettre ouverte aux ‘bons Français’ qui assassinent la France” (Temps des cerises, 2005). Qu’il s’agisse d’une œillade crapuleuse adressée aux flics qui ont strangulé Cédric Chouviat (ce père de famille a dit sept fois “j’étouffe !” avant de mourir !), ou d’un lapsus révélateur de l’inconscient personnel fascisant du nouveau ministre de l’Intérieur, les récentes paroles prononcées par Gérald Darmanin (quand j’entends parler de violences policières, j’étouffe !) montrent mieux que cent discours le choix de classe fascisant du “nouveau” gouvernement Castex et de son ministre de la police

Des comportements scandaleux encouragés par l’Etat

N’ayant jamais bénéficié d’un soutien politique majoritaire dans les classes populaires par sa politique entièrement dédiée au MEDEF et à l’UE, la caste macroniste sait qu’elle ne peut plus guère compter, pour aller au bout de son quinquennat de malheur, que sur des médias aux ordres et sur les appareils répressifs d’Etat, cet ultime bastion de la dictature oligarchique. Or les sondages nous apprennent que le RN bénéficie d’un soutien majoritaire dans lesdits appareils. Et surtout, une série interminable de “bavures” montre hélas que ce service public dévoué à toute la population que devrait être la police, dévale une pente très dangereuse pour nos libertés (2). La preuve la plus nette de cette collusion du gouvernement et des éléments les plus dévoyés de l’appareil policier réside dans la permissivité du pouvoir actuel envers les “manifestations” subversives, voire séditieuses, de ces “syndicats” de police qui poussent à des regroupements provocants de policiers en armes, usant de leurs sirènes et de leur véhicules de service à quelques centaines de mètres de l’Elysée...

Pas d’Europe de Maastricht sans glissement à l’Etat-policier

Loin d’être combattus, ces comportements de plus en plus calqués sur les us barbares des polices étatsuniennes, sont encouragés par les gouvernements maastrichtiens successifs, de Sarko-Hortefeux à Macron-Philippe-Castaner en passant par le “socialiste” ultra-répressif M. Valls : et pour cause, tous ces proconsuls de l’UE sont investis d’une mission intrinsèquement violente : celle d’appliquer, en accélérant sans cesse les cadences, la feuille de route qui mène à la dissolution de la France et de ses acquis sociaux dans le bain d’acide que nos somnolentes confédérations syndicales s’obstinent à nommer “construction” européenne.

Mais comment appeler le fait d’imposer à “Marianne” et au monde du travail, qui ne cessent de dire Non, non et non (3) une politique oligarchique qui les étouffe et qui les nie au quotidien (4) ? Qu’on le tourne de toutes les manières, et si violente que soit, non pas le mot et l’image, mais la réalité sociale elle-même, il s’agit bien d’un viol en réunion de la République française héritière des Lumières, de la Révolution, du Front populaire, de la Résistance antifasciste et des audacieux ministres communistes de 1945 appliquant le programme social du CNR. Et pour son honneur et le nôtre, “Marianne” se débat contre ceux qui l’assiègent pour la violenter (au nom de “valeurs républicaines” hypocritement dévoyées !), pour l’étouffer et, si possible, pour l’enterrer toute vive ! Ce faisant, nos oligarques convertis à l’euro-mondialisation capitaliste cassent et déclassent aussi des millions d’ouvriers rendus “inemployables”, d’employé(e)s précarisé(e)s, de fonctionnaires “france-télécomisés”, des paysans promis à la ruine, des jeunes diplômés contraints à l’expatriation, des “périphéries” abandonnées et des quartiers populaires ghettoïsés...

Résister au viol de Marianne

Si graves que soient les accusations de viol, de trafic d’influence ou de machisme actuellement portées par certaines féministes à l’encontre de tel ou tel ministre macronien (à la justice d’établir les faits), que sont-elles face au viol politique et à la torture socio-économique permanents infligés depuis des décennies à la France ouvrière et républicaine ? Face à cette politique criminelle, l’héritage frondeur et insurrectionnel du peuple français (Jacqueries d’Ancien Régime, Fronde populaire, Révolution française, Trois Glorieuses de 1830, insurrections de 1848, Commune de Paris, occupations d’usine de 1936, insurrection parisienne de 1944, sans oublier plus près de nous mai 1968...) reste vivace. Est-il alors subversif, n’est-il pas tout bonnement civique, de méditer ce passage de notre première constitution républicaine telle que l’adopta la Convention jacobine : "quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour toute portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs" ?

Pour une police vraiment républicaine

D’autant que le présent texte n’est pas écrit par un anarchiste rejetant a priori toute forme de répression. Nous constatons au contraire qu’il existe aussi des policiers démocrates et des syndicalistes – minoritaires hélas – qui, au risque de leur carrière, pointent courageusement les violences et le racisme de nombre de certains de leurs confrères. Ces vrais républicains aimeraient mieux arrêter les délinquants, grands, petits et moyens, que nasser, gazer, voire mutiler sur ordre les militants populaires en lutte. Nous ne sommes nullement, nous militants franchement communistes, syndicalistes de lutte et autres vrais républicains, des petits-bourgeois sentimentaux pétris d’angélisme : nous partageons totalement l’indignation des pompiers agressés par de lâches voyous, l’horreur subie par la jeune gendarme coupée en deux par un chauffard criminel, la rage que ne peut manquer d’éprouver la famille du chauffeur de bus lynché par des salopards. Nous n’avons pas oublié non plus les policiers que de sombres irresponsables travestis en manifestants ont tenté de faire brûler vifs dans leur voiture de service ou ceux qui furent lâchement abattus dans leur domicile.

Quant aux casseurs de manif arrivant ensemble, cagoulés et armés, aux manifs populaires, pourquoi sont-ils si rarement appréhendés ? Pourquoi par ailleurs la police laisse-t-elle s’entretuer des gangs pseudo-“ethniques” en pleine ville de Dijon sans même tenter d’appréhender, voire de neutraliser sur le champ les gangsters tchétchènes qui encerclaient et terrorisaient un quartier populaire ? Serait-ce parce que la France officielle, pétrie de russophobie et d’antisoviétisme rancis, a “accueilli” ces bandits sur son sol pour favoriser la partition ethnoreligieuse de la Russie “postsoviétique” ? Il faut aussi se demander pourquoi, dans tant de quartiers populaires, la police ne se rend plus que pour de brèves incursions destinées aux médias, alors que la masse des habitants ouvriers, y compris bien sûr ceux qui sont d’origine immigrée, vivent dans la peur des passeurs de drogue (ou des intégristes). Dans ces quartiers, les seuls fonctionnaires se rendant régulièrement sur place sont souvent de jeunes enseignantes sans expérience ou des sapeurs-pompiers tentant d’éteindre des incendies criminels !

Dans une France socialiste, le gangstérisme, les mafias, les bandes fascistes, les fanatiques intégristes de tous bords, les séparatismes violents de toute espèce (à commencer par celui que pratiquent les richards qui expatrient leur fortune pour se soustraire à l’impôt) seraient efficacement combattus et extirpés comme ils le furent en Russie soviétique ou comme ils le sont encore à Cuba. Dans un pays socialiste au sens où l’entendent les communistes, les travailleurs honnêtes et les jeunes de toutes couleurs et de toutes religions (ou irréligion) se sentiraient libres et protégés ; les mères de familles, les enfants, les jeunes femmes et les personnes âgées déambuleraient en sécurité ; la police serait vue tout naturellement comme une “gardienne de la paix” et non comme un redoutable appareil hors sol, indifférent à l’insécurité vécue au quotidien par les classes populaires, mais toujours prête à casser du gréviste, du Gilet jaune ou des jeunes gens basanés voyageant hors des lieux qui leur sont implicitement assignés. Pour parvenir à ce résultat qui n’aurait rien d’extrémiste (à quoi sert une société si ne n’est à y vivre plus sûrement que dans une jungle ?), il faudra que le peuple exerce enfin le pouvoir dans notre pays. Non plus en paroles et à l’abri de beaux mots vidés de leur sens comme les mots “république” et “égalité des droits”, mais en pratique et dans les faits. En un mot, il y faudra une seconde Révolution française, une France émancipée de l’UE, affranchie du règne du grand capital, débarrassée de l’extrême droite raciste et centrée sur le monde du Travail.

Georges GASTAUD

Notes :

1 – rappelons que Macron a obtenu 11% des inscrits au premier tour de la présidentielle, qu’au second tour il n’a pas été élu sur son programme mais sur le rejet majoritaire de Le Pen. Confirmation de cette réalité politique : 58% des Français ont fortement réduit la légitimité des députés macronistes en s’abstenant à hauteur de 58% au second tour des législatives.
2 – Eborgnement en série de Gilets jaunes, nassage et gazage systématiques des manifs syndicales, tabassage éhonté d’une militante âgée d’ATTAC à Nice, mort archisuspecte d’Adama Traoré, charge irresponsable ayant provoqué la noyade de Stève Canisso à Nantes, gestion provocatrice de la police parisienne par le préfet Lallement. Il faut aussi parler des mises en garde internes à la police qui se multiplient sur des cas flagrants de racisme suivis, non de la révocation des nazis en uniforme indignes de leur insigne, mais du harcèlement ou de la “placardisation” des lanceurs d’alerte qui résistent dans l’institution...
3 – Souvenons-nous du NON ouvrier majoritaire au traité de Maastricht dès 1992, des grèves de masse de 1995, de 2003, de 2010, de 2016, du NON français majoritaire à la constitution européenne, de l’insurrection des jeunes contre le CPE en 2006, du soulèvement des Gilets jaunes...
4 – Délocalisations et fusions industrielles, casse du service public, démontage des retraites, des statuts, des conventions collectives, du droit du travail, et des indemnités chômage, mise à mort des communes et de la République indivisible au profit des “métropoles” et des Grandes Régions à l’allemande, substitution de la souveraineté “européenne” – en réalité, de la gouvernance berlinoise – à la souveraineté nationale ; sans oublier l’éviction galopante du français au profit du tout-anglais des traités “transatlantiques”...

 https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/marianne-a-letouffee-a-propos-de-certaines-paroles-prononcees-par-le-

COMMENTAIRES  

02/08/2020 19:24 par tchoo

Dans le cas du ministre de l’intérieur, le viol tant que ce n’est pas jugé n’est pas avéré mais le sujet n’est m^me pas là puisqu’il y a trafic d’influence : faveur sexuelle en échange d’un élargissement judiciaire, fait avéré, reconnu et sans aucune conséquence et en olus ce ministre se permet volontairement de tenir des propos plus que déplacé
Ils se sentent en pleine impunité, et nous font des bras d’honneur les uns derrière les autres
certains les crois encore maladroits, imbéciles ou idiots,

02/08/2020 19:43 par marc

Gérald Darmanin n’a pas précisé qui il étouffait quand il entendait parler de violences policières... Et je ne crois pas qu’un journaliste lui ait posé de questions

02/08/2020 23:13 par Alamut

Que l’on me permette ce ton badin qui se veut amical :

Alors que je m’apprêtais à m’endormir dans la torpeur idéologique petite-bourgeoise estivale voilà que Georges nous envoie son devoir vacance(s) ! N’étant pas "professeur" comme tous les experts médicaux en verrues plantaires qui défilent à la télé je me garderai bien de lui attribuer la moindre note !

Blague à part,tu parles de l’histoire et de ses luttes.Ma formation historique à ce sujet s’est faite en partie avec la revue d’histoire populaire LE PEUPLE FRANçAIS et ses 26 numéros que j’ai toujours ,parus entre 1971 et 1980.Transformée en GAVROCHE ensuite jusqu’en 2011.J’avoue que ce n’est pas "sans une certaine émotion" (c’est comme ça qu’on dit maintenant non ?)que je consulte si nécessaire un ancien article.

Les méthodes policières sont variables selon les époques : Quand Staline envoya Joukov régler la question de la criminalité galopante à Odessa en 1946,celle-ci baissa de 80% en quelques mois mais évidemment les instructions n’étaient pas "dites-le avec des fleurs"....

Je ne sais pas si c’est moi qui me réveille ou si ce sont les autres ou les deux mais "les choses" comme "ils" disent , quand l’odeur du danger agressent leurs narines, semblent s’accélérer à une vitesse grand V.

Il va falloir choisir son camp dans un jeu de chaises musicales qui s’annonce gigantesque et où j’espère Dieu ou le parti reconnaitra les siens.Mais ça c’est l’avenir qui le dira !

Lucien Goldmann misait sur un pari positif quant à la pénétration du marxisme dans la société et Lawrence d’Arabie tint à réaliser un "miracle" avec une vraie révolution arabe...

Mais les apprenti-mécaniciens sociaux ne peuvent plus dire : "le moteur c’est trop compliqué et il est caché sous le capot".Ben maintenant on le(a) voit nettement sans pouvoir l’éviter : La lutte des classes !

03/08/2020 09:46 par Assimbonanga

Euh... Il a dit, si je ne m’abuse : Je m’étouffe.
Bâtir l’argumentaire à partir de la vraie citation, SVP. Ce sera plus solide.

03/08/2020 10:18 par Hassinus

"...sur des médias aux ordres"
Il est bien d’analyser la politique macronienne dans une optique communiste, mais est-ce l’essentiel dans la situation désastreuse des mouvements de gauche ?
A mon avis, ce qui doit se passer au premier plan de leur stratégie de lutte contre la politique du système bancaire c’est :
1) Rassembler toutes les forces utiles pour réfléchir et trouver le plus vite possible méthode et moyens de neutraliser la force de frappe du système capitalo-financier que constitue l’appareil médiatique - télévisons, radios, presse...et armée de communicants, arsenal qui a la force d’une arme nucléaire". Nulle avancée de nos idées si nous n’arrivons à conter-balancer ou du moins neutraliser ce système de propagande et de manipulation des masses. Cela doit être la première de toutes nos préoccupations.
2- C’est là sans doute un élément qui sanctionne nos actions malgré le bien fondé de notre vision politique. Mais ce n’est pas le seul, l’émiettement du mouvement communiste divisé en chapelles en est un autre.
3Trouver la bonne hiérarchisation des étapes d’avancement et surtout fixer ces étapes en fonction de nos forces réelles. Aujourd’hui l’objectif que nous fixe l’étape doit être, coûte que coûte, même si on doit recourir au diable, de mettre fin au pouvoir des banques, représentée actuellement par Macron qui, comme l’actualité le prouve’ l’actualité n’est qu’un Sarkosy déguisé.

03/08/2020 11:08 par Christian DELARUE

Derrière cette phrase atroce il y a une dérive policière (qui dépasse la question des individus) contre des personnes noires de peau : « I’can’t breathe » (« Je ne peux pas respirer ») : Avant de devenir un slogan anti-raciste mondialisé destiné aux polices meurtrières, cette phrase fut prononcée par Eric Garner, le 17 juillet 2014, avant de mourir d’une immobilisation par étranglement opérée par un policier new-yorkais. Elle le fut aussi par George Floyd, le 25 mai 2020, avant de mourir étouffé par un policier de Minneapolis dont le genou écrasait son cou. Elle le fut encore, en français, par Adama Traoré, le 19 juillet 2016, à Beaumont-sur-Oise, avant de mourir des suites d’un plaquage ventral effectué par des gendarmes. .

03/08/2020 15:21 par Alamut

@Hassinus

Si l’opposition est éparpillé qu’en est-il du "bloc bourgeois" ?
Son dynamisme est de boucher tous les trous de souris par où pourrait s’introduire une petite lumière ou bien qui permettrait une sortie libératrice.Il doit en permanence assurer et améliorer sa cohésion.Travail qui s’avère ces derniers temps un peu plus difficile vus les conjonctures européennes et mondiale.

Pendant les trente glorieuses cela se passait sans trop de problèmes, "l’ivresse consumériste" assurant la stabilité des classes moyennes.Mais avec la crise pétrolière de 1973-75 les choses se gâtent,on va entrer progressivement dans l’ère du "catastrophisme"
L’espoir mis en Mitterand et son rapide revirement nous le dit en sourdine : le "système bancaire" est le plus fort et il faut s’y plier !

Hommage posthume en passant à Jaime SEMPRUN qui en collaboration avec René RIESEL a décrit l’idéologie de cette période dans son livre CATASTROPHISME Administration du désastre et soumission durable.

Pour soutenir cette idéologie un allié puissant qui a fait ses preuves:le culte de l’objectivité scientifique impersonnelle,de la connaissance sans sujet devenu la religion de la bureaucratie médiatique.Respect absolu aux statistiques,terreur de la mesure utilisée pour justifier n’importe quoi et tenir le peuple dans la peur des lendemains.

Dans ce jeu pervers la Covid-19 tombe à pic s’y j’ose dire ! Nous voilà devenus des "sacs à virus" dangereux pour les autres et qui en mobilisant nos peurs les plus profondes aggrave la méfiance envers les autres , qui est un des piliers du "darwinisme social" capitaliste.Nos "moi" déjà fragilisés par un "écologisme de caserne" (Semprun) sont aux abois,en attente d’une vaccination mondiale
qui est l’agenda de l’empire médico-pharmaceutique.

Du catastrophisme climatique qui recule au second plan on passe à un autre niveau.... inquiétant....
L’idéologie "exterministe" du capitalisme comme dit Gastaud se précise peu à peu.Et ce n’est que le début....

J’apprécie le courage des membres de LFI qui sont parmi les rares membres de l’opposition à assurer une présence honnête dans les débats télévisés vérrouillés.Invités sous condition de ne pas être trop "négatifs" car tout point de vue critique est assimilé à une mise en cause de l’équilibre catastrophique (c’est le cas de le dire !) que Macron et ses compères s’efforcent de maintenir.

Tel est mon ressenti,limité et critiquable....

03/08/2020 17:08 par Jean Louis

On peut se souvenir des grandes heures de la "résistance ouvrière" ( ce qui se discute pour beaucoup d’évènements révolutionnaires) mais dans le pays tel qu’il est je constate avec la plus grande tristesse élection après élection que non non et non vous n’avez pas raison d’écrire :"monde du travail, qui ne cessent de dire Non, non et non" Une simple prise de conscience réelle suffirait pourtant par le nombre de changer la donne !

03/08/2020 17:28 par Cyril

Dans le numéro 1218 de Marianne, on peut trouver des extraits d’un livre où témoigne un avocat spécialisé dans la défense des "grands bandits".
On y apprend des choses intéressantes, notamment que les "caïds" des banlieues arrosent allégrement les politiques locaux (marchés publics truqués en autres)
Les raisons de ce laxisme "karsher" viendraient peut-être de là ;)

03/08/2020 20:36 par Hassinus

"L’espoir mis en Mitterand et son rapide revirement nous le dit en sourdine : le "système bancaire" est le plus fort et il faut s’y plier !"
F.Mittérand était un homme de droite déguisé en homme de gauche. La plus grande erreur du PCF est d’avoir gobé les fausses engagements de gauche de Mittérand avec le funeste résultat qu’on sait. Sa tactique d’homme de droite était toute simple pour faire oublier ses énormes décisions de droite - notamment la livraison en cadeau de Noël de tout les système médiatique et bien des décisions financières, il a donné des miettes à la gauche. Il est tant de le dire et même de le crier. Suffit les atermoiements idéologiques.

04/08/2020 02:59 par Bruno

1/ "QUAND J’ENTENDS LE MOT CULTURE, JE SORS MON REVOLVER."
Joseph Goebbels - Ministre hitlérien de la Propagande.

2/ "QUAND J’ENTENDS LE MOT "VIOLENCE POLICIÈRE", MOI PERSONNELLEMENT, JE M’ÉTOUFFE."
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur français / Propos tenus à la commission des lois de l’Assemblée le mardi 28 juillet 2020.

Insultant " en même temps " Cédric Chouviat, un citoyen français assassiné par la police française de Paris et George Floyd un citoyen US assassiné par la police US de Minneapolis, le ministre facétieux de l’Intérieur, le dénommé Gérald Darmanin emprunte à l’imaginaire nazi sa manière de s’exprimer pour mieux flatter un électorat français d’extrême-droite. Nul doute que ce dernier - majoritaire selon certaines études récentes, au sein de la police française - saura lire entre les lignes et reconnaitre les siens. Pour monsieur Darmanin, la présidentielle de 2022 vaut bien une messe noire et quelques œillades.

DARMANIN = DÉMISSION !

04/08/2020 18:30 par Le Fou D'ubu

" Souvenons nous du NON ouvrier majoritaire au traité de mas-triche dès 1992, des grèves de masse de 1995, de 2003, de 2010, de 2016, du non français majoritaire à la constitution européenne, de l’insurrection des jeunes contre le CPE en 2006, du soulèvement des gilets jaunes"...etc, etc...
Einstein définissait la folie comme étant la répétition d’une même procédure espérant un résultat différent...Humm ! Que cet homme devait être stupide...

04/08/2020 20:27 par Alamut

Darmanin ?

Les chiens-truffiers de la droite l’avaient "senti" depuis longtemps.il n’y a que voir quelques débats où il participait depuis deux ou trois ans pour prévoir ses promotions futures....Ce gars peut "servir" !

Il me semble aussi quelques lieutenants-jeunes-loups de Marine LP sont eux aussi déjà en place pour des postes de secrétaires d’état ou autres postes intéressants. Prévision pas "franchement communiste" mais probable à mon avis.

La mémoire de 1793,1848,1871 la plupart des jeunes (notre avenir !) l’ignore pour la plupart d’entre eux.Et pourtant elle se niche certainement dans le langage commun.Mais comment ? Je vais lire le cahier 29 de Gramsci sur la grammaire et le langage.A suivre....

Faire le bilan de la gauche ? Pas comme Jospin qui a fini dans l’humiliation !
(Abolir la peine de mort en 1982 n’a pas "réveillé" les 45(ou plus ?) guillotinés de manière expéditive (dont Fernand Yveton) pendant la guerre d’Algérie sous l’autorité dudit Mitterand !)

Désembaumer Lénine entre autres ;le peuple soviétique avait en lui une confiance totale notamment pour que le prolétariat industriel accepte de collaborer avec des paysans qui allaient s’enrichir plus ou moins à leurs dépens (NEP) !Relire Lénine !

La chute du communisme ? Depuis des dizaines d’années le système était en décadence et en pourrissement ! Grande joie des occidentaux : On a gagné ! .Soulagement des soviétiques : Vous voyez ! on a été communistes jusqu’au bout ! Mascarade...

Mais soyons un peu "dialectique" pour faire plaisir à Gastaud : la COVID-19 avec son idéologie collective (port du masque..) pourrait être la "taupe" vers une évolution (in)certaine de "l"homme collectif communiste".

05/08/2020 09:20 par Assimbonanga

Le petit monsieur, il a dit "Je m’étouffe", oh la la. Comme on sent le petit milieu d’outragés internes à leur microcosme ! Avec la macronie, on a l’impression d’un retour d’une petite caste de gros bourgeois, ce climat naphtaliné des pâtissiers de macarons ou de chocolaterie français. Le meilleur de la ville, celui qui vend aux connaisseurs (les prolo se contenteront des boîtes vendues en supermarché). L’artisan de préfecture, le commerçant, celui qui connaît la valeur "Je travaille, moi."
De quoi et de qui Darmanin est-il le ministre ? De l’Intérieur, c’est à dire au service de l’ensemble de la population du pays, à charge et à décharge ou est-il seulement le représentant de la corporation flic ? Je crains qu’il ne croît, et les flics avec, être un représentant des flics seulement. Et ça, c’est grave.
Soit Darmanin a le vice dans l’âme s’il a fait exprès d’utiliser le verbe étouffer, soit c’est encore pire : il l’a dit sans se soucier. Il n’a rien dans la tronche. Il a zappé la mort de Cédric Chouviat (et de plusieurs autres). Il vit en vase clos dans les salons bourgeois et n’a aucun intérêt pour la petite vie des gens en dessous de sa condition. Il n’y pense même pas ! Il s’étouffe, comme c’est mignon. Un petit verbe gentil entre gentilles petites personnes bien éduquées qui ne disent pas de gros mots. "Je m’étouffe" ! Ce n’est pas éructer. Ce n’est pas vociférer. Ce n’est pas crier. Ce n’est pas gueuler. C’est poli. C’est juste que ça fait abstraction de ce qui se passe dans le pays... Et que cet oubli est cinglant de mépris.

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