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Thème : Cinq de Miami

Cuban Network : l’histoire des cinq héros

Jacques FRANJU

« Ce qui m’a frappé, et nous l’avons dénoncé à l’ONU, c’est qu’il est inouï que le pays qui espionne le plus au monde accuse d’espionnage le pays le plus espionné du monde. Certes, parfois, nous avons envoyé des citoyens cubains pour infiltrer des organisations contre-révolutionnaires et nous informer d’activités qui nous intéressent beaucoup. J’estime que nous avons le droit de le faire tant que les Etats-Unis tolèrent que, sur leur sol, on planifie des sabotages, des incursions armées, des attaques contre nos installations touristiques, l’introduction d’armes et d’explosifs et surtout des attentats pour nuire à l’économie et au tourisme. Tous ces faits que nous avons dénoncés. » Fidel Castro.

Au début des années 90, l’Union soviétique et le bloc de l’Est s’écroulaient, laissant la petite île de Cuba dans l’embarras. En effet, coupé d’un partenaire de premier plan, l’île des Caraïbes se trouvait seule face à un blocus organisé par les Etats-Unis. Mis en place depuis l’année 1961, le blocus a selon l’ONU (rapport de novembre 2017) fait perdre à Cuba un chiffre d’affaires de 822 milliards 280 millions de dollars. Selon des économistes Cubains, c’est environ 12 millions de dollars perdus par jours à cause du blocus (1). Ces mêmes années concordent avec la période dite « spéciale » à Cuba, dans le sens où le pays était dans un état économique proche de celui d’une période de guerre mais en temps de paix, avec son lot de famine et de coupure d’électricité. En 1992, la loi Toricelli aux Etats-Unis interdit aux filiales des compagnies étasuniennes établies dans des pays tiers de commercer avec Cuba. En 1996, la loi Helms-Burton interdit à n’importe quelle personne ou entreprise dans le monde de faire usage ou de (...) Lire la suite »

Lettre de Janvier à Obama : la dernière.

Jacqueline ROUSSIE
Monsieur le Président, Comme des millions de personnes attachées à la liberté, j’ai eu une immense émotion en apprenant votre décision de rendre la liberté aux trois derniers des cinq cubains si injustement emprisonnés aux USA. Ce premier pas, ainsi que le rétablissement annoncé, des relations diplomatiques de votre pays avec Cuba, devrait ouvrir une nouvelle ère de respect mutuel entre vos deux pays. Je ne doute pas que cette décision aura ajouté une touche de bonheur au sein même de votre famille pour ces fêtes de fin d’année. Avec cette lettre, qui est la soixante quatorzième que je vous écris, je voudrais vous parler d’un autre cas douloureux, passé sous silence, lié aux relations entre Cuba et les Etats-Unis, celui d’Ana Belén Montes. Ce cas aurait quelque chose à voir avec ce « mystérieux espion cubain » que les autorités cubaines ont libéré avec Alan Gross. Vous n’avez pas encore mentionné son nom, mais selon la revue Newsweek, cet homme est vraisemblablement Rolando Sarraff Trujillo qui, alors (...) Lire la suite »

Nicolas Maduro envoie une lettre « aux Cinq »

Nicolas Maduro Moros Président de la république Bolivarienne du Venezuela Caracas, 20 décembre 2014 Héros et frères, Gerardo Hernandez Nordelo Antonio Guerrero Rodriguez Ramon Labanino Salazar Fernando GonzalezLlort RenéGonzalez Sehwerert Infinie fut notre joie en vous voyant jeudi dernier, marcher sur la terre révolutionnaire de Cuba. Je ne pense pas exagérer en disant qu’à ce moment là, les frontières ont disparu : l’allégresse partagée fut une seule dans toute la Grande Patrie. En vous, compagnons, en l’exemplarité transcendante de chacun d’entre vous, resplendit la dignité du Peuple cubain et de toute notre Amérique. La loyauté et l’engagement que vous avez incarné dans les prisons étasuniennes traduisent de façon exacte les paroles de l’Apôtre : « c’est seulement dans l’accomplissement triste et austère du devoir que se trouve la véritable gloire ». Vous vous êtes couverts de gloire : c’est la récompense pour le sacrifice accompli par un révolutionnaire quand il est authentique et abandonne tout au (...) Lire la suite »

Cuba-Etats-Unis : échange de prisonniers et possible ouverture du dialogue

José FORT
Un échange de prisonniers entre Cuba et les Etats-Unis a eu lieu mercredi. Alan Gross, arrêté il y a cinq ans à La Havane et élargi hier, travaillait pour des structures US, couvertures de la CIA, chargées d’équiper les opposants cubains en matériel informatique et de transmission. Les trois Cubains libérés ont passé 16 ans dans les prisons nord-américaines, deux autres ayant retrouvé, il y a peu, la liberté. Ils étaient eux aussi accusés d’espionnage. La vérité mérite d’être rétablie. C’était au temps de la présidence de Bill Clinton alors qu’une vague d’attentats frappait Cuba particulièrement les hôtels fréquentés par les touristes étrangers. Les relations entre Washington et La Havane avaient enregistré un timide dégel au point que des contacts étaient pris entre les services spéciaux des deux pays. Lors d’une réunion dans la capitale cubaine couverte par la présidence US, les représentants du FBI donnèrent leur accord pour une opération limitée dans le temps de « localisation et d’information » menée par des (...) Lire la suite »

Le New York Times brise le blocus médiatique

Ricardo ALARCON
Dans mon article qui paraît actuellement dans la Nueva Réplica, je déplorais que le New York Times n’ait pas évoqué le cas de Gerardo, Ramón et Antonio dans son éditorial d’octobre dernier dans lequel le journal appelait à rompre le blocus des États-Unis contre Cuba. Quand je l’ai rédigé, je ne soupçonnais pas qu’à partir de cet article, le journal new-yorkais lancerait un important débat, lequel a duré un mois et inclus plusieurs éditoriaux préconisant un changement majeur dans les relations entre les deux pays. Le dernier, publié le dimanche 2 novembre, suggérait que les trois hommes soient libérés et qu’en échange, Cuba, pour des raisons humanitaires, libère Alan Gross condamné ici pour avoir participé à des activités illégales visant à renverser le gouvernement révolutionnaire. C’est un point de vue honnête et équitable. Le journal a raison de considérer la libération des trois héros cubains comme une étape essentielle vers une coexistence harmonieuse entre les deux pays qui sont et seront toujours voisins. (...) Lire la suite »

Un échange de prisonniers avec Cuba (New York Times)

Le point de vue exprimé ci-dessous n’est évidemment pas exactement celui de Changement de Société. Nous ne considérons pas Cuba comme un « Etat policier » ni les projets de déstabilisation de Washington comme « démocratiques ». Cet article méritait cependant d’être traduit, pour ce qu’il indique de l’actuel réchauffement des relations entre Cuba et les Etats-Unis. On aura à ce sujet noté les remerciements de John Kerry concernant l’implication de Cuba dans la lutte contre le virus ébola. Si cette tendance devait continuer, l’espoir d’une libération des trois derniers héros cubains enfermés à Miami pourrait se concrétiser assez vite. On pourrait peut-être même oser rêver, à plus ou moins long terme, d’une levée du blocus imposé par les Etats-Unis à la petite île révolutionnaire. (Note de Marc Harpon)

Il y a près de cinq ans, les autorités cubaines ont arrêté un sous-traitant de l’Etat américain, Alan Gross, qui travaillait pour un programme secret d’expansion de l’accès Internet sur l’île. Alors que de plus en plus de dirigeants à Washington et à La Havane souhaitent ardemment engager la normalisation des relations, la prolongation de l’incarcération de M. Gross est devenu un obstacle majeur à une avancée diplomatique. Il n’y a qu’une façon possible de faire sortir M. Gross d’une équation déjà compliquée. Le gouvernement Obama devrait l’échanger contre les trois espions cubains condamnés qui ont passé plus de 16 ans dans une prison fédérale. Les fonctionnaires de la Maison Blanche sont évidemment inquiets des retombées politiques d’un éventuel accord avec La Havane, étant données les critiques essuyées en mai après l’échange de trois prisonniers américains kidnappés en Afghanistan. Le gouvernement américain, non sans raison, est réticent à négocier avec des terroristes ou avec des Etats qui retiennent des (...) Lire la suite »

Ma journée avec René, du haut de ses 15 ans.

Viktor DEDAJ
C'est bien connu : la Fête de l'Huma, c'est l'odeur des merguez mais aussi un lieu de rencontres. René, ça fait à peu près quinze ans que le connais. Je dirais bien qu'il n'a pas changé, mais ce serait inexact. Pour sûr qu'il a changé, le René. Les cheveux plus gris, plus épars, tout ça. Pour le reste, non, je ne vois pas. C'est bien René. Lui ne me connaît pas, mais ça ne fait rien. René nous connaît sans nous connaître. Disons qu'il ne nous connaît pas mais qu'il sait qui nous sommes. René a trop d'amis pour se souvenir de tous leurs noms. Certains même ont des noms impossibles à prononcer. Pour vous dire que René, il a des amis partout dans le monde. Et pour cause. René écoute avec la tête légèrement penchée. On pourrait croire qu'il pense à autre chose, qu'il remue des souvenirs, qu'il s'évade même. Mais lorsqu'on lui donne la parole, René s'empare du micro avec assurance, relève la tête et jette un regard circulaire, clair et perçant. Le temps d'une courte intervention, toutes ses douleurs s'effacent pour (...) Lire la suite »
Tout le monde dans la salle d’audience savait qu’ils punissaient un homme innocent.

L’Innocence de Gerardo

Ricardo ALARCON
Rappel historique du traducteur : en 1995/1996, des avions d'un groupe anticubain basé à Miami (« Frères à la Rescousse ») violent à des dizaines de reprises l'espace aérien cubain, en ignorant les mises en gardes à la fois des autorités cubaines qu'étatsuniennes. En février 1996, après une dernière sommation et mise en garde, deux avions (sur trois) qui tentent une nouvelle fois de survoler l'île sont abattus par des avions de chasse cubains – dans l'espace aérien cubain, selon Cuba, dans l'espace aérien international, selon les Etats-Unis. Les Etats-Unis « profiteront » de l'incident pour passer l'infâme loi Helms-Burton qui renforce le blocus et inaugure deux principes encore jamais vus en droit : « l'extra-territorialité » de la loi (la loi s'applique même hors des Etats-Unis) et sa « rétroactivité » (deviennent « punissables » des actes commis avant son entrée en vigueur). Elle prévoit aussi la mise sous tutelle de l'île par un pouvoir ad-hoc désigné par les Etats-Unis, le maintien du blocus jusqu'au « (...) Lire la suite »

"J’ai accepté cette mission car c’était mon devoir pour Cuba", René Gonzalez.

Sébastien MADAU

Après avoir purgé une peine de 15 ans de prison aux États-Unis pour espionnage, cet ancien agent du gouvernement cubain de passage à Paris témoigne.

Sébastien Madau : Quels étaient les objectifs de votre mission et de celle des autres Cubains avec lesquels vous étiez partis aux Etats-Unis ? Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous au moment où elle vous a été proposée ? René Gonzalez : - Je suis allé aux Etats-Unis pour infiltrer des organisations terroristes cubano-américaines qui avaient commis plusieurs attentats à Cuba et qui étaient protégées par le gouvernement américain. C'est étrange, je n'avais pas vocation à cela (René Gonzalez était pilote d'avion de profession, ndlr). Je me suis posé la question avant d'accepter. On m'a expliqué que c'était basé sur le volontariat, que je pouvais refuser... Mais c'était mon devoir, pour Cuba. Je n'ai rien pu dire à ma famille. Cette décision a été un déchirement intérieur. En 1998, je ne m'attendais pas à être arrêté. L'arrestation a été brutale. Les autorités américaines emploient la violence. Une stratégie pour te faire faillir et perdre le moral. Comment s'est déroulée l'enquête ? La seule charge que nous (...) Lire la suite »

Cuba : rencontre avec René Gonzales - Libérté pour les 5 !

Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)
L’ambassade de Cuba avait convié quelques organisations amies impliquées dans la solidarité avec les Cinq Héros de Miami à rencontrer René Gonzales, libéré des geôles US, à l’occasion de son passage à Paris. Léon Landini, président du PRCF, Daniel Antonini, et Marion qui dans le cadre de ses études d’interprétation travaille sur un mémoire qui a pour thème l’acharnement de la justice étasunienne à l’égard des « Cinq ». Ces militants avaient été envoyés aux Etats Unis pour essayer de découvrir les auteurs d’expéditions terroristes vers Cuba, menées à partir de groupes paramilitaires d’exilés anti-castristes, en Floride, à Miami, lieu de regroupement de bon nombre d’exilés cubains. Des attentats avaient fait près de 2000 morts et des dommages très importants sur des installations touristiques, des aéroports cubains. Luis Posada Carriles et Orlando Bosch, coupables de sabotage en plein vol d’un avion civil, avec à la clé 73 morts, sont, à ce jour, toujours impunis. Dès juin 1998, la sécurité cubaine avait transmis aux (...) Lire la suite »
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