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Naguère, sans désoler nos médias, les Contras massacraient en masse : médecins, instituteurs, jeunes alphabétiseurs, simples citoyens…

Nicaragua. 19 juillet 1979 - 19 juillet 2018

Ce petit pays d’Amérique centrale est à feu et à sang. Le président, Daniel Ortega, ex guerillero sandiniste, semble loin des idéaux de la révolution. Mais les Etats-Unis n’ont pas renoncé à leurs velléités de déstabilisation.
Analyse de Jean Ortiz, correspondant de « l’Humanité » au Nicaragua lors de sa libération du joug de Somoza en 1979.

Je l’ai tant aimée cette révolution sandiniste où de jeunes « muchachos », munis sur les barricades « d’explosifs caseros (faits maison) », d’armes automatiques, finirent par chasser une dictature héréditaire de près d’un demi-siècle, au prix de 30 000 morts (sur environ 3,8 millions d’habitants) ; l’avant-dernier satrape, Somoza, Anastasio, empocha même l’aide internationale destinée à reconstruire la capitale après le terrible tremblement de terre de 1972. Les combats de 1979 et l’héroïque Masaya, soulevée, son cœur indien rebelle, Monimbo, et Managua, la capitale, libérée, le 19 juillet 1979, par l’insurrection sandiniste. Les jeunes « muchachos » ivres de bonheur, ne tiraient pas sur les tortionnaires de la terrible Garde nationale qui s’accrochaient aux avions pour quitter le pays.

(photo : Nixon et Somoza).

Somoza, créature pur jus de Washington, propriétaire de la moitié du pays, avait même créé une agence de don de sang où les pauvres venaient vendre leur plasma au prix d’une banane. La direction du FSLN (Front Sandiniste de Libération Nationale, créé aux débuts des années 1960), était composée de trois courants : des marxistes, comme le fondateur Carlos Fonseca Amador, à la stature d’un grand dirigeant populaire, jusqu’aux sociaux-démocrates, les « terceristes », Daniel et Humberto Ortega.

Après la victoire, le 19 juillet 1979, puis les changements progressistes, très vite, les Etats-Unis de Reagan multiplièrent leurs ingérences : financements à des mercenaires, « la contra » qualifiée de « combattants de la liberté », elle qui tuait des médecins, des instituteurs, de jeunes alphabétiseurs… Ces mercenaires assassinèrent 29 000 personnes, la plupart de simples citoyens.

Très vite aussi se posaient, dans le cadre du « gouvernement de reconstruction nationale », les questions de fond : quelles alliances, quel type d’économie, quelles stratégies ? Ces affrontements idéologiques ont plus tard conduit au départ des militants à forte aura : James Weellock, Henry Ruiz (Modesto), d’écrivains comme l’ex-Vice-président Sergio Ramirez, l’éloignement de l’extraordinaire poète Ernesto Cardenal, et puis des scissions, et Daniel Ortega s’est imposé progressivement comme le leader du processus de libération, élu démocratiquement. Les sandinistes revinrent au pouvoir en 2007, après 16 années de politiques néolibérales délétères. Daniel Ortega fut réélu en 2011 et 2016. Mais les programmes n’étaient plus ceux de la « Révolution ».

Ortega, qui fut l’artisan notamment de la réforme agraire, des premières mesures sociales, n’hésita pas, dans des moments difficiles où il était contesté, à nouer alliance avec l’archevêque farouchement conservateur et une partie de la droite, le parti libéral conservateur corrompu, et ultra-libéral. Peu à peu « l’ortéguisme » s’éloignait du sandinisme. Les accusations de corruption, fondées ou non, mal ressenties par le peuple, inquiétaient. Mais Daniel Ortega disposait toujours d’une base populaire majoritaire, et modifiait même la constitution pour se représenter. Les alliances contre-nature, et le grand écart permanent que la situation impose aux sandinistes, se traduisirent par des infléchissements « libéraux ». Puis fut annoncée, dans le déficit de consultation, un chantier pharaonique : la construction d’un grand canal interocéanique.

La situation du pays, malgré les acquis sociaux du sandinisme, obligea le gouvernement- qui avait un pied dans l’ALBA (Alliance bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique), et bénéficiait de l’aide du Venezuela, tout en ayant l’autre pied dans un autre traité de libre commerce avec notamment les Etats-Unis - à négocier avec le secteur privé et le FMI, sur les retraites, et à proposer un pacte « d’unité nationale ». Les syndicats refusèrent les remèdes de cheval du FMI ; le pouvoir pencha finalement du côté des travailleurs. Mais le 16 avril dernier, le président Ortega, annonça une série de mesures austéritaires (« la résolution 1/317 ») pour tenter de redresser la situation économique et de combler un déficit considérable : augmentation notamment des cotisations sur les retraites (des retraités) de 0% à 5%. La colère populaire ne tarda pas à gronder... Le 21 avril 2018, devant l’ampleur du mécontentement, le président Ortega est contraint de rétropédaler, de supprimer la résolution, et d’appeler à un « dialogue national ».

Mais le mal est fait. Des groupes d’étudiants, cagoulés, fer de lance de la violence, profitent de la situation et se lancent dans une stratégie insurrectionnelle, pillent, séquestrent, attaquent au mortier, tentent de créer les conditions d’un renversement du régime... rejoints par le patronat (le COSEP), la hiérarchie de l’Eglise, une partie importante des couches moyennes. Et les revendications se globalisent, Monimbo se soulève (un crève-cœur) ; les opposants, manipulés par Washington engagé dans une stratégie de liquidation du régime, exigent le départ de Daniel Ortega, et de la vice-présidente, son épouse.

Depuis trois mois, la violence règne au Nicaragua ; la crise politique n’a cessé d’enfler au point de se transformer en quasi-insurrection. Le peuple, attaché au sandinisme, veut surtout la paix, et l’a manifesté par de grandes marches. Mais toute une partie de l’opposition refuse tout dialogue. Les organisations humanitaires internationales parlent de près de 300 morts.

A partir des affrontements, la machine médiatique s’est mise en marche, présentant les victimes comme des bourreaux, parlant de dictature, etc. On connaît ces ressorts de guerre idéologique, à l’œuvre, au Honduras, au Venezuela, au Brésil, en France... Nous sommes nombreux à souhaiter que le sang arrête de couler, que Washington cesse de s’ingérer, et que la crise se dénoue autour d’une table. Mais au pays des volcans, la terre tremble toujours plus ou moins.

Jean ORTIZ
(L’Humanité Dimanche de cette semaine a publié un condensé de ce texte).

COMMENTAIRES  

09/08/2018 23:21 par Danael

C’est la manière dont un gouvernement traite ses pauvres qui montre le plus sa légitimité et dans ce sens le Nicaragua sandiniste peut donner des leçons à beaucoup d’autres États.
Le nouveau représentant au Nicaragua de la FAO, le Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Iván Felipe León, a fait l’éloge des progrès faits par ce pays centraméricain dans la lutte contre la pauvreté.
Ivan Felipe León a relevé que les autorités nicaraguayennes pourraient donner des leçons à d’autres États en matière de lutte contre ce fléau.
L’expert a expliqué que la FAO est intéressée par la concrétisation des priorités contenues dans le Plan de Développement Humain du gouvernement sandiniste.

http://www.radiohc.cu/fr/noticias/internacionales/155048-la-fao-fait-l%27eloge-des-progres-du-nicaragua-dans-la-lutte-contre-la-pauvrete

11/08/2018 14:41 par bostephbesac

Grand silence de nos mé(r)dias sur ce renseignement de valeur !!!!!!!!!!

12/08/2018 05:31 par alain harrison

Il semble ressortir que Ortega et une partie des sandinistes au commande jouent sur les deux tableaux. Les avancés du début semblent être le siège sur lequel les sandinistes se sont assis. Un peu à la manière de la gauche en France en ce qui concerne le programme du CNR ( les avancés que la cotisation a permis…..). Plus près, les radicaux de la désillusion : Tsipras.
Maintenant, le Vénézuéla est sous la tourmente, Maduro doit prendre la décision de la nouvelle étape pour la démocratie participative, le pouvoir au peuple. L’ANC et les communes doivent passer à une nouvelle étape pour former l’état démocratique et renouveler l’ensemble des institutions gouvernementales sur de nouvelles formes de gouvernances et d’actions pour passer de l’état actuel Vénézuélien à l’état démocratique. Mais, il semble que personne ne se donne la peine de la concevoir cette démocratie du peuple par le peuple, pas même Cuba. Peut-être que le Chili d’Allende était sur la voie.
La crise , une occasion ?
Ou une sentence vide, pour mieux endormir ?

Nous avons trois pouvoirs.
La constituante citoyenne-travailleur
Le nouveau pacte social
Le nouveau paradigme économique

Mais pour cela il faut voir globalement.
Le débat doit être le questionnement et non les infinis arguments stériles. Pas encore compris.
L’idéologie est toujours le fait d’une époque.
Marx avait interprété Darwin selon l’époque, dans son contexte connaissance-ignorance. Il en sera toujours ainsi.
Mais aujourd’hui, tenons compte de ce tandem à jamais inséparable.
Nos deux pouvoirs : le questionnement, dont seul la vue d’ensemble rent cohérent, et les pistes de solutions…..

12/08/2018 13:29 par Santiago Briceño

Je suis d’accord quand doit parler sur la situation du Nicaragua car elle est très grave, mais monsieur Jean Ortis, avant d’écrire et publier cet article vous aurait dû aller au Nicaragua pour voir la situation qui vit des milliers des étudiants et des familles qui ont été massacrés par les régimes d’Ortega ce n’est pas les étudiants qui ont pillé qui ont détruit qui ont tué des femmes des enfants et des hommes. Vous êtes loin de raconter la vérité de mon pays, mon père il a lutté pendant la résurrection de 1979 il était colonel de l’armée j’ai été élevé dans une famille avec des idéal de gauche . Je viens d’une famille très sandiniste, alors dire que Ortega et la pauvre victime du système américain ce n’est pas vrai car si vous avez le Nicaragua étaient les seuls pays au monde qui avait d’excellentes relations avec les États-Unis comment avec la Russie l’Iran Irak donc dire que les États-Unis veulent déstabiliser les pays pour quitter Ortega de pouvoir c’est faux. les États-Unis ils sont juste écouter la voix du peuple du nicaragua qui veulent rien que la paix et la démocratie du pays et que Ortega cesse de tuer des persécutés et manipulé le pays comme si c’était à lui tout seul.

13/08/2018 20:37 par legrandsoir

Gros soupir... Le gouvernement US se vante de "jeter les bases de l’insurrection" au Nicaragua. https://www.legrandsoir.info/le-gouvernement-us-se-vante-de-jeter-les-bases-de-l-insurrection-au-nicaragua-grey-zone-project.html

12/08/2018 22:26 par Danael

J’ajouterai cette information précise sur la démocratie cubaine pour tous ceux qui croient encore qu’il n’y aurait qu’une seule forme de démocratie à suivre, à savoir surtout celle que nous définirions à l’avenir depuis la France, comme si notre conception si parfaite devrait être celle à adopter partout sur terre. Curieuse conception de la démocratie qui ne tient pas compte de l’histoire des peuples. Soyons plus humbles et rapportons les paroles des autres quand on parle d’eux au lieu de se servir d’eux pour imposer nos idées .
https://www.legrandsoir.info/cinq-questions-reponses-sur-les-elections-presidentielles-a-cuba.html
Et pour finir, ce rappel si salutaire :
Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.
Ibrahim Alfonso, Cubain, internationaliste.
https://www.legrandsoir.info/un-ami-est-mort-a-cuba.html

13/08/2018 19:05 par Assimbonanga

C’est Daniel Ortega le monsieur cerclé de rouge sur la photo ?

Concernant la dégradation graduelle, plus ou moins longue, des avancées révolutionnaires, c’est logique. Je trouve que le CNR a duré, pour selon... Il a fallu 70 ans pour que les forces réactionnaires parviennent à le corroder. Le Parti communiste, les syndicats, de grandes mutuelles, des coopératives, des associations ont maintenu vivace l’utopie et le système social. Puis, des mots sordides ont commencé d’être lâchés dans la nature par les réactionnaires : "privilégiés", "assistés", "corps intermédiaires pesants"... Chez nous aussi, le socialisme se dégrade désormais à vive allure. Le prestige des résistants gagné de haute lutte pendant la guerre se ternit, s’estompe, s’efface des jeunes mémoires. L’idée, il faut lutter sans cesse, il faut la faire vivre, la revivifier, la réactualiser. Rien n’est jamais acquis (Aragon lui-même vous le serine.)

Il existait un tout petit bocage où s’était opéré un vidage d’agriculteurs "capitalistes" qui avaient été dûment expropriés, convenablement indemnisés et qui avaient reçu prioritairement des terres en compensation. Il ne restait plus qu’à tenter l’incroyable, l’inespéré : une expérience pilote de gestion collective, en auto-gestion, d’une zone rurale. Qui s’en est rendu compte ? Qui les a soutenus ? Qui a simplement cherché à comprendre le merveilleux de cette aventure qui ne cantonnait pas à juste faire exploiter une terre pour la faire produire, qui ne se limitait pas à faire prospérer quelques agriculteurs mais qui créait un maillage social, solidaire et culturel ? On pourra bien sûr dans l’Histoire dire que Macron fut un roitelet sans envergure, sans vision, sans cran face à des Retailleau et hobereaux locaux, mais de sa part, c’est logique puisqu’il est le poulain de Bernard Arnaud, homme le plus riche de France, et des industriels en général, de l’industrie chimique et pharmaceutique en particulier... Mais ici ? Qui a pris conscience de l’idée collective de NDDL (à part babelouest et Dominique, me semble-t-il ) ? Comme disait l’Autre : "Hommes de peu de foi !"

Sinon, article TRÈS BIEN, qu’on peut diffuser pédagogiquement. Pas trop long, c’est vraiment bien. Merci à Jean Ortiz

14/08/2018 06:57 par alain harrison

Pour ma part, la question du Nicaragua frise l’imbroglio.
Donc, un peu d’historique aide toujours à replacer les choses.
Nicaragua : crise et renaissance du sandinisme
Par Raúl Zibechi
Mondialisation.ca, 01 novembre 2006
IRC Programa de las Américas , Risal traduction de l’espagnol) 1 novembre 2006
<< Depuis qu’il s’est vu forcé d’abandonner le pouvoir, à la suite de la défaite électorale de 1990, le Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN, Frente Sandinista de Liberación Nacional) a traversé plusieurs crises politiques qui ont amené une bonne partie de ses fondateurs et leaders les plus charismatiques à abandonner le parti. Aux désertions se sont ajoutées les remises en question éthiques dont souffre son principal dirigeant, Daniel Ortega, ce qui se traduit par la division entre ce que l’on pourrait appeler « les deux sandinismes ».
Lors des élections présidentielles et législatives du 5 novembre, les sandinistes seront divisés en deux : Daniel Ortega mène la liste du FSLN tandis qu’Edmundo Jarquin et le chanteur compositeur Carlos Mejía Godoy conduisent celle de l’Alliance Mouvement Rénovateur Sandiniste (MRS, Alianza Movimiento Renovador Sandinista) [1], à la suite de la mort subite de Herty Lewites, candidat présidentiel de ce secteur dissident qui regroupe les principales personnalités historiques du sandinisme. Un long entretien avec la commandante Mónica Baltodano permet d’expliquer quelques points fondamentaux de cette division [2].
Crise éthique et politique >>
https://www.mondialisation.ca/nicaragua-crise-et-renaissance-du-sandinisme/3663
Donc, le sandinisme n’est pas à l’épreuve des compromissions.
J’ai retenu ce commentaire sur l’article :
1er août 2018
Le gouvernement US se vante de "jeter les bases de l’insurrection" au Nicaragua. (Gray Zone Project)
Max BLUMENTHAL
Le commentaire :

<<< 02/08/2018 à 02:46 par franck-y
Cet article aide vraiment à la compréhension avec celui de Maurice Lemoine qui était très positif. Ils contrebalancent ceux du CADTM qui m’avaient troublé.
Voici les articles du CADTM en question :
Nicaragua : D’où vient le régime de Daniel Ortega et de Rosario Murillo Eric Toussaint 21/07/2018
Nicaragua : Entretien avec la commandante sandiniste Mónica Baltodano Monica Baltodano 25/07/2018
Nicaragua : L’évolution du régime du président Daniel Ortega depuis 2007 Eric Toussaint 25/07/2018 >>>

Pourtant, Toussaint et Lemoine mette bien en évidence les stratégies d’Ortega pour maintenir ses politiques progressistes, avec des alliances pleines de contradictions. Mais, les rapports de force versus les progrès fragiles commandaient sans doute la stratégie de la compromission ? Je ne conclus pas.
En regard de Tsipras, Ortega ne trahit pas, mais la compromission et ses dangers.
En regard des stratégies de la gauche versus la Révolution, le ’’progressisme parlementaire’’ semble la carte à jouer. Il faut tenir compte des rapports de force et de frappe de la droite alliée.
La gauche française s’est petit à petit diviser (compromissions) et à s’assoir sur les acquis du programme du CNR, au lieu d’y aller à fond (ce qui restait : nationaliser les banques, une constituante du peuple, etc.…. en ordre de priorité : du plus synergique vers la périphérie.
Une leçon à tirer du chavisme est à notre porter.
Chavez n’a pas joué à fond la carte du progressisme parlementaire (?), en regard de Macron qui la joue le plus fortement et rapidement que possible. C’est la première leçon pour la gauche, si tant qu’elle peut se trouver au pouvoir (la France par exemple).
Maduro a bien su résister aux nombreuses attaquent, la Constituante est un événement extraordinaire tenant compte de la conjoncture défavorable. Mais il doit la jouer à fond (?) : la Constituant citoyenne-travailleur pour convertir l’état actuel en état Démocratique dans lequel, la bureaucratie se fait simple exécutif. Autrement dit, remplacé l’assemblé nationale par l’ANC et avancé sans lus tardé vers l’État du Peuple (?). De toute façon, l’Occident-fascisé va passer à l’acte, dans la mesure que le Vénézuéla sera en position indéterminée, donc instable. Car le Vénézuéla, ses politiques sont instables, des mesures tâtonnantes. Et de cela le Vénézuéla doit y mettre un terme, et passer au socialisme d’état, entendre l’état démocratique de participation directe.
Il y a l’ANC , les communes, la justice, l’armée……… qui sont en cohésion et cohérents par rapport à la vision de Chavez, il s’agit maintenant de la mettre en branle, les rouages sont là mais encore éparses. La vue d’ensemble rend le questionnement cohérent.

14/08/2018 19:21 par Assimbonanga

Que penser de ceci ? https://www.ensemble-fdg.org/content/solidarite-avec-le-mouvement-populaire-du-nicaragua-pour-la-levee-immediate-du-mandat-0
Je cite la pétition : "Selon l’Association nicaraguayenne pour les droits humains (ANPDH), la police nationale et les paramilitaires, placés sous le commandement de l’exécutif, ont assassiné 448 personnes. "
Après, je n’ai pas pu en lire davantage. Pas le courage...

15/08/2018 00:11 par alain harrison

Bonjour.

14/08/2018 à 19:21 par Assimbonanga
Que penser de ceci ? https://www.ensemble-fdg.org/content/solidarite-avec-le-mouvement-popu...
Je cite la pétition : "Selon l’Association nicaraguayenne pour les droits humains (ANPDH), la police nationale et les paramilitaires, placés sous le commandement de l’exécutif, ont assassiné 448 personnes. "
Après, je n’ai pas pu en lire davantage. Pas le courage...

Décidément, le modus operandi néo-con-libéralisme fait recette.

Le ANPDH ???

Le tour de la Bolivie est déjà conçu, juste le prétexte, et les mineurs (voir article Monde Diplomatique Aout 2018) peuvent en être l’élément déclencheur.

La gauche doit se donner des balises claires pour éviter les pièges et mettre en lumière les faux gauchistes (Hollande le bien connu..)

Sans se donner des moyens synergiques, la gauche continuera à faire du sur-place, reculer quoi.

Donc la promotion et expliquer (versus la vie usuelle) : structure, politique et économie.

La Constituante
Le nouveau pacte social (éducation politique et vie usuelle sont inséparables)
Le nouveau paradigme économique. Le système capitaliste financier a pris en otage l’Humanité.
Et c’est pas les bit coints qui y changeront quelque chose.
Cet énergivore, attendez lors des grands froids, qui sera coupé.?

Il faut partir sur les bases fondamentales : coopératives autogérées , Cotisation (tout le PIB à la cotisation).
Quand on voit clairement, les choses deviennent simple.
Vision globale et questionnement cohérent.

15/08/2018 22:02 par alain harrison

Bonjour.

Et puis il y a le fait de la religion, dont le protestantisme et le catholicisme sont en compétition, ils ne le diront pas, mais ce fait de plusieurs religions qui se réclament du seul vrai dieu et de la seule vraie vérité, est un élément, qui, pour quiconque commence à se questionner, met la puce à l’oreille. Il est sûr que le mot communisme évoque l’athéisme et le diable pour tout religieux qui ignore le fait plus haut. Et la population d’Amérique latine en très grande majorité s’y soumet, ce qui ne veut pas dire qui y adhère, anathème oblige et ses répercussions collatérales sur celui ou celle qui remet en question. Et vue les prises depositions écclésiastiques.

17/08/2018 22:59 par Danael

Les généralités et jugements superficiels insultent la valeur de ceux qui luttent mais la mémoire des plus humbles redonne vie et valeur à ceux qui les libèrent quelles que soient leur origine et leur religion.

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