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Pandémie, menace sur la paix, fascisation et crise du capitalisme

Georges Gastaud et Fadi Kassem, co-secrétaires nationaux du PRCF dans une interview accordée à Initiative Communiste apportent éclairage et propositions dans la situation de crise actuelle.

Initiative communiste : pandémie, réchauffement climatique galopant, blocus et agressions contre les peuples en luttes, menaces sur la paix mondiale, décadence visible de notre pays sur les plans industriel, social et culturel... Existe-t-il encore des raisons d’espérer et de lutter pour les jeunes générations... et pour les vieux militants ?

Georges Gastaud : Les fondateurs du PRCF furent les premiers à formuler l’idée que « l’exterminisme est le stade suprême du capitalisme-impérialiste ». A l’époque (début des années 1980), même de prétendus « marxistes orthodoxes » ricanaient quand nous constations cette évidence : planétairement déstabilisés par la défaite des EU au Vietnam, applaudis par les « nouveaux philosophes » français BHL, Glucksmann et Cie, Reagan et Bush étaient prêts à risquer une guerre nucléaire mondiale pouvant mener à l’ « hiver nucléaire » et à l’extermination de l’humanité pour épuiser, et si possible éliminer le camp socialiste. Etant donné que l’inconscience n’évite pas le danger, il y a plutôt lieu de se réjouir que désormais, des tas de gens qui ne savent rien du marxisme, saisissent mieux que l’euro-mondialisation capitaliste n’est plus porteuse que de guerres sans fin, de fascisation, de ravages environnementaux, de planétisation ultrarapide des virus, de crises économiques chroniques, d’imposition « globalitaire » d’une sous-culture barbare centrée sur une langue unique (le Globish), une politique unique (la libéral-fascisation) et une économie unique (la marchandisation entière de la vie humaine). Notre travail, à nous militants de l’avant-garde et de la renaissance communiste n’est nullement d’entretenir lâchement le désespoir et le veule « après moi le déluge », mais de faire observer que toute contradiction a deux côtés, deux faces, deux pôles, et que, si l’on est tant soit peu dynamique et dialecticien, alors on peut « chevaucher » les contradictions pour abattre la contre-révolution, sortir à temps de la dictature européenne et « remettre le monde à l’endroit ».

En effet, si le capitalisme-impérialisme et ses chefs de file mondiaux actuels, les grands Etats dirigeant l’OTAN (il n’est que de voir la nature caricaturalement irresponsable et réactionnaire de Trump, mais Biden vaut-il franchement mieux ?) en sont au point qu’ils menacent la survie même de l’humanité, alors, il existe aussi nécessairement « en face », de larges possibilités objectives, et même des possibilités sociales sans précédent pour que renaisse un puissant mouvement communiste international, associé à un large mouvement syndical de classe et à un front planétaire contre l’impérialisme, pour le progrès, l’émancipation nationale des peuples et pour le partage mondial des ressources naturelles et des progrès scientifiques. C’est ce que signifie fondamentalement le mot d’ordre cubain « le socialisme ou la mort ! ». Car si l’humanité laborieuse ne trouve pas à temps les voies d’un socialisme-communisme de nouvelle génération, du pouvoir populaire, de la planification démocratique, de la coopération égalitaire entre pays souverains, alors, oui, l’avenir est sombre pour l’humanité. La question est de savoir si celle-ci veut vivre ou mourir. Si elle veut vivre, et c’est de loin ce qui est le plus probable, ne serait-ce que lorsqu’on regarde l’âge moyen de l’humanité totale actuelle, alors la révolution est plus urgente que jamais. Mais pour cela, il faut reconstruire l’avant-garde qui a été détruite par diverses déviations et trahisons internes au mouvement ouvrier et communiste : il suffit d’évoquer entre mille les noms déprimants de Gorbatchev en Russie, de Robert Hue en France, de D’Alema en Italie, etc. : jamais, c’est facile à comprendre, une armée qui a des traîtres à sa tête n’a jamais pu vaincre ! Reconstruite le parti communiste de combat en France, relever le syndicalisme rouge, bâtir le « tous ensemble » potentiellement gagnant, édifier une large Convergence Nationale des Résistances associant les drapeaux rouge et tricolore, militer pour le Frexit progressiste, seule alternative possible pour couper le collier étrangleur de l’UE et rouvrir la voie à une république sociale, souveraine, laïque, une et indivisible, pacifique, écologiste et internationaliste en marche vers le socialisme.

I.C. – Le monde capitaliste est-il devenu invincible ?

l’alternative, mondiale et nationale, mondialement et nationalement, ce n’est pas une nouvelle union de la gauche verdâtre, rosâtre et rouge pâle promettant l’ « Europe sociale » et autres billevesées insultant l’intelligence des travailleurs. L’alternative progressiste véritable, objectivement, ce ne peut être que nous les vrais communistes, nous les syndicalistes de combat, nous les vrais progressistes, et c’est d’ailleurs pour cela qu’en douce, le Parlement européen cherche à prohiber la faucille et le marteau sur tout le sous-continent européen (et si nous répondions « chiche » par une contre-campagne nationale, voire internationale sur ce thème ?) et, en silence, l’administration étasunienne vient même d’interdire à tout membre d’un parti communiste... de résider aux EU. Bref, c’est le retour « transatlantique » du sénateur Mac Carthy. C’est pour cela aussi que les pouvoirs capitalistes en place développent un véritable négationnisme antisoviétique et anticommuniste qui s’accompagne, comme de juste, d’une réhabilitation galopante de l’extrême droite nostalgique de Hitler, Mussolini ou Vichy. Si nous, les révolutionnaires qui ne renions ni l’An II français, ni l’Octobre russe, ni Playa Giron ne représentions plus rien, pourquoi un tel acharnement à notre encontre ? Et si l’Union soviétique avait été cet « empire du mal » que, dès l’école, on nous propose d’exécrer à l’égal du Troisième Reich si ce n’est plus, pourquoi diantre 66% des Russes interrogés par sondage regrettent-ils l’URSS, y compris l’époque de Joseph Staline* ?

Alors, amis et camarades, si nous savons à nouveau nous lier à la classe ouvrière et à la jeunesse populaire, si nous faisons le nécessaire pour nous organiser solidement et militer prioritairement en direction des entreprises, et spécialement, des usines, des chantiers, des centres ferroviaires, des plateformes logistiques, l’immense potentiel de révolte que sont chargés de dilapider en permanence les euro-réformistes et les euro-gauchistes, finira tôt ou tard par péter à la figure des oligarques. Souvenons-nous du Non à la constitution européenne, de la victoire des jeunes sur le CPE, des grandes luttes de 2010 et de 2016, souvenons-nous des gilets jaunes et n’oublions pas que c’est Edouard Philippe qui parle lui-même de l’imminence d’une « tempête sociale » menaçant la « bonne société ».

Bref, la question de savoir si l’espoir a lieu d’être ou pas n’est pas une question purement théorique, c’est une question d’engagement concret et de liens militants et fraternels avec le peuple. A chacun de retrousser les manches en créant le PRCF là où il n’existe pas, en faisant des adhésions, en vendant Initiative Communiste, dont les récents numéros, notamment celui sur les services publics, sont remarquables, en allant dans les usines et en participant aux manifs populaires avec nos tracts franchement communistes sous le bras, multiplions les discussions avec tous les syndicalistes de terrain, avec tous les patriotes qui aiment vraiment la France et qui rejettent sa hideuse caricature macronienne. Alors tôt ou tard, les conditions seront créées pour qu’existe en France et dans le monde une alternative révolutionnaire, et, pour commencer, pour que renaisse un grand parti communiste en France.

Enfin, si l’on regarde les rapports de forces à l’extérieur, on se rend compte que l’opération de déstabilisation de la Biélorussie s’est enlisée, que le Venezuela – malgré les débats légitimes qui agitent le camp anti-impérialiste – est toujours debout, que le peuple bolivien vient massivement de voter pour le parti de Morales malgré la pression des putschistes, que le peuple malien a su chasser Ibrahim Boubacar Keïta, le fantoche de la Françafrique, que, sur le plan sanitaire, les pays socialistes (Cuba en tête) ou de tradition socialiste sont parvenus à juguler l’épidémie alors que les figures de proue du néolibéralisme pur et dur, les Johnson (GB), Trump (EU) et autre Bolsonaro (Brésil) ont eu, fort tristement pour les victimes, des résultats désastreux dans leurs pays respectifs. Ces mêmes personnages ont même offert le spectacle pitoyable de hauts dirigeants niant la dangerosité du virus, exaltant la libre entreprise invincible et se présentant comme des modèles de vitalité triomphale... puis se retrouvant eux-mêmes à l’hôpital !

A long terme, n’en doutons pas, ce n’est pas la révolution qui est une parenthèse de l’histoire, c’est la contre-révolution. A condition de ne pas attendre, comme disait le Che, de voir passer sous sa fenêtre le convoi funébre de l’impérialisme. A condition de s’engager et pourquoi pas, de rejoindre le PRCF qui, en France, travaille non dans les mots mais dans les actes, à promouvoir un marxisme-léninisme de notre temps et à reconstruire un parti communiste combatif, digne du parti fondé à Tours il y a tout juste 100 ans.

I.C. : Notre pays semble faire naufrage en tous domaines, sanitaire, social, institutionnel, linguistique (marée noire du tout-anglais), voire territorial (multiplication des pseudo-indépendantismes dans l’Hexagone lui-même, création de l’euro-département de Moselle et de l’euro-région d’Alsace tournée vers l’Allemagne, rivalités croissantes entre régions françaises)... A quel degré de désintégration se trouve-t-on ?

Fadi Kassem : Si la décomposition de notre pays est « en marche » depuis les années 1980 – à travers notamment les funestes lois dites de « décentralisation » et la prétendue « construction européenne » qui s’accélère sous l’impulsion des soi-disant « socialistes » engageant le « tournant de la rigueur » –, l’euro-dislocation de la France s’accélère à une vitesse inouïe depuis l’arrivée au pouvoir de Macron. Celui que des ralliés de second tour – et même de premier tour comme l’euro-mutant Robert Hue, depuis décoré de la légion d’honneur – ont présenté comme un « barrage antifasciste et républicain » est en réalité, à l’heure actuelle, l’un des principaux, si ce n’est le principal, carburant et de la fascisation du pays, et de sa dissolution avancée. Ceci n’est pas totalement une surprise : en juillet 2015, alors ministre de l’Economie, Macron avouait clairement ses affects royalistes, expliquant que : « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! ». En outre, Macron ne cachait pas son intention d’accélérer le « saut fédéral européen » et de mettre en place un « pacte girondin, », autrement dit la promotion et du supranationalisme européiste qui désosse tout ce que la nation française – et les autres nations – contient de progressiste (services publics, conquêtes sociales et démocratiques, langue nationale, etc.), et du « droit à la différenciation » des régions et départements se traduisant par la proclamation de l’indépendance de la Savoie par des nationalistes, l’obtention du statut de « collectivité européenne d’Alsace » et celui d’« euro-département » à la Moselle.

A dire vrai, Macron se situe dans la continuité des euro-gouvernements successifs, qui démantèlent toujours davantage les conquêtes sociales et démocratiques, nationales et populaires, arrachées de haute lutte par les révolutionnaires de 1789 et 1793, les syndicalistes de combat d’avant 1914, le Front populaire, le Conseil national de la Résistance (CNR) et les grèves ouvrières de Mai 68. C’est sous les septennats de Mitterrand que la camisole de force européiste a été imposée, avec son principe territorial de « décentralisation » qui entraîne en réalité une euro-balkanisation réactionnaire – il n’est qu’à voir comment nombre de mouvements régionalistes, antijacobins et anticommunistes, flirtent avec des mouvances d’extrême droite –, sans oublier naturellement les funestes critères de Maastricht ; c’est sous le second mandat de Chirac que le principe de « décentralisation » a été inscrit dans la Constitution, remettant en cause le principe d’une république « une et indivisible », au cœur de la devise de la Première République ; c’est sous Sarkozy qu’a été imposé le traité de Lisbonne, renforçant la soumission de la France, des citoyens et des travailleurs au Diktat de l’ordre capitaliste euro-atlantique ; c’est sous Hollande qu’ont été adoptées les contre-« réformes » sur le « Pacte budgétaire européen » (signé par Sarkozy et Fillon), sur le code du travail (Macron était alors ministre de l’Economie du gouvernement Valls) et sur la constitution de superrégions équivalant à des euro-Länders.

Cependant, Macron amplifie comme jamais l’offensive contre la République et la France : outre le « droit à la différenciation » des « territoires » (nouvel adage de l’oligarchie européiste, dont Jean Castex est un emblématique porte-parole), ce sont la destruction de ce qui reste du Code du travail, la remise en cause de la laïcité par l’appel à « réparer le lien abîmé entre l’Eglise et l’Etat », le démantèlement des services publics comme la SNCF, EDF, les hôpitaux, les retraites par répartition et même l’Education nationale (la loi Blanquer crée un « baccalauréat européen » mettant de facto fin au principe d’un diplôme national unique qu’est le baccalauréat). En outre, promoteur de la « start-up nation », Macron facilite la substitution du globish au français dans les entreprises, les enseignes commerciales, les publicités et même les écoles, appliquant ainsi l’affirmation de l’ancien patron du MEDEF le baron Seillière de 2004 qui voulait parler « en anglais, la langue des affaires » (et ainsi, de la dictature accrue du capital).

Au-delà, Macron ne cesse d’aiguiser les tensions civiles aussi bien par la féroce répression des mouvements sociaux, des syndicalistes de combat et des gilets jaunes (même l’ONU et le Parlement européen ont exprimé leur préoccupation à ce sujet !) que par la complaisance envers l’extrême droite réactionnaire et fascisante en utilisant son langage et en envisageant des solutions similaires face à « l’ »insécurité réduite à la seule violence exprimée aux seule classes populaires (niant bien entendu « la violence des riches ») et aux immigrés, et plus particulièrement ceux d’« apparence musulmane » comme le disait Sarkozy en son temps. Pis : en consolidant une politique étrangère atlantiste ouvertement sinophobe, russophobe et anticommuniste, en pratiquant l’ingérence dans les pays anti-impérialistes (Biélorussie, Syrie, Venezuela...), en renforçant les liens avec l’Arabie saoudite wahhabite, l’Egypte réactionnaire, Israël et son sionisme raciste et bien entendu les Etats-Unis où progressent les thèses antirationnelles néoconservatrices et évangéliques, Macron et ses sbires nourrissent la montée des séparatismes et des fanatismes de tout poil en France, à commencer par l’islamisme barbare et rétrograde pour l’immense majorité des travailleurs et citoyens musulmans et laïques (ce qui n’est nullement incompatible, au contraire !). Bien évidemment, l’abject attentat islamiste ayant frappé l’enseignant Samuel Paty nous rappelle la menace majeure que compose cette idéologie politique historiquement nourrie par les prétendus « défenseurs de la liberté occidentaux » ayant soutenu les moudjahidines et autres fous de Dieu qui combattaient les forces progressistes laïques et communistes au Moyen-Orient. Mais il ne faut pas négliger d’autres fanatismes et séparatismes politiques et/ou religieux dangereux, à commencer par le séparatisme de l’oligarchie capitaliste se repliant dans ses quartiers fermés et les régionalismes comme en Savoie, en Bretagne ou en Alsace.

IC : Peut-on encore conjurer ce danger d’implosion, potentiellement violente, de la nation ? Et quelle alternative pour 2022 alors que se profile un nouveau et navrant duo-duel Macron/Le Pen sur fond de montées parallèles du fanatisme religieux et du racisme ?

FK : Si le tableau est bien sombre, la situation n’est pas désespérée, pour autant qu’on se donne les moyens de proposer une véritable alternative à Macron et à Le Pen, l’autre face de la pièce capitaliste, occidentalo-atlantiste et européiste : en effet, le prétendu « Rassemblement national, ouvertement xénophobe et particulièrement antimusulman, ne veut sortir ni de l’euro ni de l’UE, condamnant ainsi toute politique alternative en faveur des classes populaires et moyennes. En réalité, le RN apparaît d’autant moins comme une alternative pour les travailleurs que, d’une part, il participe à des élections sans obtenir un assentiment réel : depuis les législatives de juin 2017, l’abstention se situe entre 50% et 60%, touchant particulièrement les classes populaires (et surtout les ouvriers) qui, de toute évidence, sont loin de choisir le RN comme solution à leurs problèmes ; d’autre part, selon un sondage récent, 80% des Français ne souhaitent pas un second tour entre Le Pen et Macron, ce qui laisse ainsi une place importante pour une réelle alternative à ce faux « duel » et vrai duo. Et bien entendu, hors de question pour le RN de combattre l’asservissement majeur qu’est celui des travailleurs envers le capitalisme exterministe : son fond de commerce demeure le racisme et la chasse aux boucs-émissaires – Arabes hier, musulmans aujourd’hui – sous couvert de « défense de la laïcité et de la République » ; ironique quand on sait que les racines du RN plongent dans la Collaboration et la haine de la République, qu’elle contribua à assassiner (en même temps que ce qu’il restait du Front populaire) en 1940 !

Mais pour que cette alternative existe, encore faut-il qu’elle propose un contenu cohérent, clair et radical sur des bases de lutte des classes. En ce sens, l’alternative ne peut bien entendu venir de tous les satellites proches de la macronie (« socialistes », « écologistes », UDI, une partie des prétendus « Républicains ») et de la galaxie mensongèrement appelée « souverainiste » et prête à rallier Le Pen (l’aile réactionnaire des « Républicains », Dupont-Aignan, Philippot, voire des partisans d’Asselineau), autant de substituts de personnes sans changement fondamental de politique. La solution ne peut également résider dans une fantasmée « union des républicains des deux rives » qui ignore le clivage gauche-droite (certes fortement édulcoré par les principales formations historiques de « gauche », mais qui existe pourtant toujours sur des bases de classe) et débouche sur un mensonger révisionnisme historique : ainsi, François Asselineau affirme que le CNR reposait sur une « collaboration de classe » (sic) entre les ouvriers et le patronat, tandis que le girondiniste Michel Onfray usurpe et travestit le Front populaire pour en faire le nom de sa revue au sein de laquelle s’expriment sa haine antijacobine et anticommuniste ainsi que nombre de personnalités de la droite identitaire et réactionnaire (à l’image du “ Vendéen ” Philippe de Villiers).

La solution ne viendra pas non plus d’une énième resucée de « l’union de la gauche » à laquelle appelle déjà Fabien Roussel pour les régionales (notamment dans les Hauts-de-France) avec des prétendus « socialistes » et « écologistes » européistes, ayant appliqué nombre de contre-« réformes » antisociales, antirépublicaines et antinationales (l’ancienne secrétaire nationale d’EELV Emmanuelle Cosse appelant même à la disparition de la France !) et ayant voté l’infâme résolution du Parlement européen du 19 septembre 2019 assimilant le communisme au nazisme. La solution ne viendra pas davantage des euro-gauchistes qui, sous couvert de radicalité sociale dans les discours, n’envisagent nullement la sortie de l’euro et de l’UE, à l’image de Manon Aubry ou de Ian Brossat ; pis : en appelant à un « big bang de la gauche radicale » rassemblant des « insoumis, communistes, anticapitalistes, socialistes et écologistes décidés à rompre avec le néolibéralisme », autrement dit autant de forces malheureusement euro-compatibles et eurobéates dont le positionnement heurte de fait les intérêts et le positionnement politique de la grande majorité des classes populaires (à commencer par la classe ouvrière et par les Gilets jaunes), Clémentine Autain alimente un dangereux confusionnisme politique avec des forces Macron-compatibles et faussement radicales. Quant aux euro-trotskistes comme le NPA dont se rapproche François Ruffin, ils ne représentent aucune perspective politique sérieuse pour les citoyens et les travailleurs, encore plus lorsque les positions sur la République une et indivisible, laïque et souveraine, sont suffisamment ambiguës pour ne pas affronter frontalement tous les fanatismes et les intégrismes politico-religieux.

La seule alternative possible réside dans le projet que porte le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF), le Frexit progressiste, c’est-à-dire la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme exterministe. Pour cela, il est indispensable qu’une candidature de gauche patriotique et internationaliste, antifasciste et républicaine, défendant une pleine et entière souveraineté nationale et populaire – donc franchement insoumise à toute forme d’asservissement, et franchement communiste pour placer le monde du travail au cœur de cette alternative –, émerge sur l’espace politique actuellement caractérisé par un immense vide. L’historien Edouard Husson indiquait en juin dernier qu’il existait un espace important pour une candidature « souverainiste de gauche » proposant un projet à forte connotation « égalitaire ». Et cette alternative existe d’autant plus qu’elle peut fédérer les syndicalistes de combat, les gilets jaunes, les forces franchement insoumises et communistes, les intellectuels et artistes progressistes, les patriotes antifascistes et anti-européistes, les forces antiracistes et laïques, au sein de ce que nous, PRCF, appelons le FR.A.P.P.E., un Front (de Résistance) antifasciste, patriotique, populaire et écologique. Cette alternative, le PRCF la porte et la proposera au débat public, afin de rassembler tous les citoyens et les travailleurs désireux d’œuvrer en faveur d’une République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique, et ainsi de construire les nouveaux « Jours heureux » dont nous avons urgemment besoin !

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