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Pandémie, menace sur la paix, fascisation et crise du capitalisme

Georges Gastaud et Fadi Kassem, co-secrétaires nationaux du PRCF dans une interview accordée à Initiative Communiste apportent éclairage et propositions dans la situation de crise actuelle.

Initiative communiste : pandémie, réchauffement climatique galopant, blocus et agressions contre les peuples en luttes, menaces sur la paix mondiale, décadence visible de notre pays sur les plans industriel, social et culturel... Existe-t-il encore des raisons d’espérer et de lutter pour les jeunes générations... et pour les vieux militants ?

Georges Gastaud : Les fondateurs du PRCF furent les premiers à formuler l’idée que « l’exterminisme est le stade suprême du capitalisme-impérialiste ». A l’époque (début des années 1980), même de prétendus « marxistes orthodoxes » ricanaient quand nous constations cette évidence : planétairement déstabilisés par la défaite des EU au Vietnam, applaudis par les « nouveaux philosophes » français BHL, Glucksmann et Cie, Reagan et Bush étaient prêts à risquer une guerre nucléaire mondiale pouvant mener à l’ « hiver nucléaire » et à l’extermination de l’humanité pour épuiser, et si possible éliminer le camp socialiste. Etant donné que l’inconscience n’évite pas le danger, il y a plutôt lieu de se réjouir que désormais, des tas de gens qui ne savent rien du marxisme, saisissent mieux que l’euro-mondialisation capitaliste n’est plus porteuse que de guerres sans fin, de fascisation, de ravages environnementaux, de planétisation ultrarapide des virus, de crises économiques chroniques, d’imposition « globalitaire » d’une sous-culture barbare centrée sur une langue unique (le Globish), une politique unique (la libéral-fascisation) et une économie unique (la marchandisation entière de la vie humaine). Notre travail, à nous militants de l’avant-garde et de la renaissance communiste n’est nullement d’entretenir lâchement le désespoir et le veule « après moi le déluge », mais de faire observer que toute contradiction a deux côtés, deux faces, deux pôles, et que, si l’on est tant soit peu dynamique et dialecticien, alors on peut « chevaucher » les contradictions pour abattre la contre-révolution, sortir à temps de la dictature européenne et « remettre le monde à l’endroit ».

En effet, si le capitalisme-impérialisme et ses chefs de file mondiaux actuels, les grands Etats dirigeant l’OTAN (il n’est que de voir la nature caricaturalement irresponsable et réactionnaire de Trump, mais Biden vaut-il franchement mieux ?) en sont au point qu’ils menacent la survie même de l’humanité, alors, il existe aussi nécessairement « en face », de larges possibilités objectives, et même des possibilités sociales sans précédent pour que renaisse un puissant mouvement communiste international, associé à un large mouvement syndical de classe et à un front planétaire contre l’impérialisme, pour le progrès, l’émancipation nationale des peuples et pour le partage mondial des ressources naturelles et des progrès scientifiques. C’est ce que signifie fondamentalement le mot d’ordre cubain « le socialisme ou la mort ! ». Car si l’humanité laborieuse ne trouve pas à temps les voies d’un socialisme-communisme de nouvelle génération, du pouvoir populaire, de la planification démocratique, de la coopération égalitaire entre pays souverains, alors, oui, l’avenir est sombre pour l’humanité. La question est de savoir si celle-ci veut vivre ou mourir. Si elle veut vivre, et c’est de loin ce qui est le plus probable, ne serait-ce que lorsqu’on regarde l’âge moyen de l’humanité totale actuelle, alors la révolution est plus urgente que jamais. Mais pour cela, il faut reconstruire l’avant-garde qui a été détruite par diverses déviations et trahisons internes au mouvement ouvrier et communiste : il suffit d’évoquer entre mille les noms déprimants de Gorbatchev en Russie, de Robert Hue en France, de D’Alema en Italie, etc. : jamais, c’est facile à comprendre, une armée qui a des traîtres à sa tête n’a jamais pu vaincre ! Reconstruite le parti communiste de combat en France, relever le syndicalisme rouge, bâtir le « tous ensemble » potentiellement gagnant, édifier une large Convergence Nationale des Résistances associant les drapeaux rouge et tricolore, militer pour le Frexit progressiste, seule alternative possible pour couper le collier étrangleur de l’UE et rouvrir la voie à une république sociale, souveraine, laïque, une et indivisible, pacifique, écologiste et internationaliste en marche vers le socialisme.

I.C. – Le monde capitaliste est-il devenu invincible ?

l’alternative, mondiale et nationale, mondialement et nationalement, ce n’est pas une nouvelle union de la gauche verdâtre, rosâtre et rouge pâle promettant l’ « Europe sociale » et autres billevesées insultant l’intelligence des travailleurs. L’alternative progressiste véritable, objectivement, ce ne peut être que nous les vrais communistes, nous les syndicalistes de combat, nous les vrais progressistes, et c’est d’ailleurs pour cela qu’en douce, le Parlement européen cherche à prohiber la faucille et le marteau sur tout le sous-continent européen (et si nous répondions « chiche » par une contre-campagne nationale, voire internationale sur ce thème ?) et, en silence, l’administration étasunienne vient même d’interdire à tout membre d’un parti communiste... de résider aux EU. Bref, c’est le retour « transatlantique » du sénateur Mac Carthy. C’est pour cela aussi que les pouvoirs capitalistes en place développent un véritable négationnisme antisoviétique et anticommuniste qui s’accompagne, comme de juste, d’une réhabilitation galopante de l’extrême droite nostalgique de Hitler, Mussolini ou Vichy. Si nous, les révolutionnaires qui ne renions ni l’An II français, ni l’Octobre russe, ni Playa Giron ne représentions plus rien, pourquoi un tel acharnement à notre encontre ? Et si l’Union soviétique avait été cet « empire du mal » que, dès l’école, on nous propose d’exécrer à l’égal du Troisième Reich si ce n’est plus, pourquoi diantre 66% des Russes interrogés par sondage regrettent-ils l’URSS, y compris l’époque de Joseph Staline* ?

Alors, amis et camarades, si nous savons à nouveau nous lier à la classe ouvrière et à la jeunesse populaire, si nous faisons le nécessaire pour nous organiser solidement et militer prioritairement en direction des entreprises, et spécialement, des usines, des chantiers, des centres ferroviaires, des plateformes logistiques, l’immense potentiel de révolte que sont chargés de dilapider en permanence les euro-réformistes et les euro-gauchistes, finira tôt ou tard par péter à la figure des oligarques. Souvenons-nous du Non à la constitution européenne, de la victoire des jeunes sur le CPE, des grandes luttes de 2010 et de 2016, souvenons-nous des gilets jaunes et n’oublions pas que c’est Edouard Philippe qui parle lui-même de l’imminence d’une « tempête sociale » menaçant la « bonne société ».

Bref, la question de savoir si l’espoir a lieu d’être ou pas n’est pas une question purement théorique, c’est une question d’engagement concret et de liens militants et fraternels avec le peuple. A chacun de retrousser les manches en créant le PRCF là où il n’existe pas, en faisant des adhésions, en vendant Initiative Communiste, dont les récents numéros, notamment celui sur les services publics, sont remarquables, en allant dans les usines et en participant aux manifs populaires avec nos tracts franchement communistes sous le bras, multiplions les discussions avec tous les syndicalistes de terrain, avec tous les patriotes qui aiment vraiment la France et qui rejettent sa hideuse caricature macronienne. Alors tôt ou tard, les conditions seront créées pour qu’existe en France et dans le monde une alternative révolutionnaire, et, pour commencer, pour que renaisse un grand parti communiste en France.

Enfin, si l’on regarde les rapports de forces à l’extérieur, on se rend compte que l’opération de déstabilisation de la Biélorussie s’est enlisée, que le Venezuela – malgré les débats légitimes qui agitent le camp anti-impérialiste – est toujours debout, que le peuple bolivien vient massivement de voter pour le parti de Morales malgré la pression des putschistes, que le peuple malien a su chasser Ibrahim Boubacar Keïta, le fantoche de la Françafrique, que, sur le plan sanitaire, les pays socialistes (Cuba en tête) ou de tradition socialiste sont parvenus à juguler l’épidémie alors que les figures de proue du néolibéralisme pur et dur, les Johnson (GB), Trump (EU) et autre Bolsonaro (Brésil) ont eu, fort tristement pour les victimes, des résultats désastreux dans leurs pays respectifs. Ces mêmes personnages ont même offert le spectacle pitoyable de hauts dirigeants niant la dangerosité du virus, exaltant la libre entreprise invincible et se présentant comme des modèles de vitalité triomphale... puis se retrouvant eux-mêmes à l’hôpital !

A long terme, n’en doutons pas, ce n’est pas la révolution qui est une parenthèse de l’histoire, c’est la contre-révolution. A condition de ne pas attendre, comme disait le Che, de voir passer sous sa fenêtre le convoi funébre de l’impérialisme. A condition de s’engager et pourquoi pas, de rejoindre le PRCF qui, en France, travaille non dans les mots mais dans les actes, à promouvoir un marxisme-léninisme de notre temps et à reconstruire un parti communiste combatif, digne du parti fondé à Tours il y a tout juste 100 ans.

I.C. : Notre pays semble faire naufrage en tous domaines, sanitaire, social, institutionnel, linguistique (marée noire du tout-anglais), voire territorial (multiplication des pseudo-indépendantismes dans l’Hexagone lui-même, création de l’euro-département de Moselle et de l’euro-région d’Alsace tournée vers l’Allemagne, rivalités croissantes entre régions françaises)... A quel degré de désintégration se trouve-t-on ?

Fadi Kassem : Si la décomposition de notre pays est « en marche » depuis les années 1980 – à travers notamment les funestes lois dites de « décentralisation » et la prétendue « construction européenne » qui s’accélère sous l’impulsion des soi-disant « socialistes » engageant le « tournant de la rigueur » –, l’euro-dislocation de la France s’accélère à une vitesse inouïe depuis l’arrivée au pouvoir de Macron. Celui que des ralliés de second tour – et même de premier tour comme l’euro-mutant Robert Hue, depuis décoré de la légion d’honneur – ont présenté comme un « barrage antifasciste et républicain » est en réalité, à l’heure actuelle, l’un des principaux, si ce n’est le principal, carburant et de la fascisation du pays, et de sa dissolution avancée. Ceci n’est pas totalement une surprise : en juillet 2015, alors ministre de l’Economie, Macron avouait clairement ses affects royalistes, expliquant que : « Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! ». En outre, Macron ne cachait pas son intention d’accélérer le « saut fédéral européen » et de mettre en place un « pacte girondin, », autrement dit la promotion et du supranationalisme européiste qui désosse tout ce que la nation française – et les autres nations – contient de progressiste (services publics, conquêtes sociales et démocratiques, langue nationale, etc.), et du « droit à la différenciation » des régions et départements se traduisant par la proclamation de l’indépendance de la Savoie par des nationalistes, l’obtention du statut de « collectivité européenne d’Alsace » et celui d’« euro-département » à la Moselle.

A dire vrai, Macron se situe dans la continuité des euro-gouvernements successifs, qui démantèlent toujours davantage les conquêtes sociales et démocratiques, nationales et populaires, arrachées de haute lutte par les révolutionnaires de 1789 et 1793, les syndicalistes de combat d’avant 1914, le Front populaire, le Conseil national de la Résistance (CNR) et les grèves ouvrières de Mai 68. C’est sous les septennats de Mitterrand que la camisole de force européiste a été imposée, avec son principe territorial de « décentralisation » qui entraîne en réalité une euro-balkanisation réactionnaire – il n’est qu’à voir comment nombre de mouvements régionalistes, antijacobins et anticommunistes, flirtent avec des mouvances d’extrême droite –, sans oublier naturellement les funestes critères de Maastricht ; c’est sous le second mandat de Chirac que le principe de « décentralisation » a été inscrit dans la Constitution, remettant en cause le principe d’une république « une et indivisible », au cœur de la devise de la Première République ; c’est sous Sarkozy qu’a été imposé le traité de Lisbonne, renforçant la soumission de la France, des citoyens et des travailleurs au Diktat de l’ordre capitaliste euro-atlantique ; c’est sous Hollande qu’ont été adoptées les contre-« réformes » sur le « Pacte budgétaire européen » (signé par Sarkozy et Fillon), sur le code du travail (Macron était alors ministre de l’Economie du gouvernement Valls) et sur la constitution de superrégions équivalant à des euro-Länders.

Cependant, Macron amplifie comme jamais l’offensive contre la République et la France : outre le « droit à la différenciation » des « territoires » (nouvel adage de l’oligarchie européiste, dont Jean Castex est un emblématique porte-parole), ce sont la destruction de ce qui reste du Code du travail, la remise en cause de la laïcité par l’appel à « réparer le lien abîmé entre l’Eglise et l’Etat », le démantèlement des services publics comme la SNCF, EDF, les hôpitaux, les retraites par répartition et même l’Education nationale (la loi Blanquer crée un « baccalauréat européen » mettant de facto fin au principe d’un diplôme national unique qu’est le baccalauréat). En outre, promoteur de la « start-up nation », Macron facilite la substitution du globish au français dans les entreprises, les enseignes commerciales, les publicités et même les écoles, appliquant ainsi l’affirmation de l’ancien patron du MEDEF le baron Seillière de 2004 qui voulait parler « en anglais, la langue des affaires » (et ainsi, de la dictature accrue du capital).

Au-delà, Macron ne cesse d’aiguiser les tensions civiles aussi bien par la féroce répression des mouvements sociaux, des syndicalistes de combat et des gilets jaunes (même l’ONU et le Parlement européen ont exprimé leur préoccupation à ce sujet !) que par la complaisance envers l’extrême droite réactionnaire et fascisante en utilisant son langage et en envisageant des solutions similaires face à « l’ »insécurité réduite à la seule violence exprimée aux seule classes populaires (niant bien entendu « la violence des riches ») et aux immigrés, et plus particulièrement ceux d’« apparence musulmane » comme le disait Sarkozy en son temps. Pis : en consolidant une politique étrangère atlantiste ouvertement sinophobe, russophobe et anticommuniste, en pratiquant l’ingérence dans les pays anti-impérialistes (Biélorussie, Syrie, Venezuela...), en renforçant les liens avec l’Arabie saoudite wahhabite, l’Egypte réactionnaire, Israël et son sionisme raciste et bien entendu les Etats-Unis où progressent les thèses antirationnelles néoconservatrices et évangéliques, Macron et ses sbires nourrissent la montée des séparatismes et des fanatismes de tout poil en France, à commencer par l’islamisme barbare et rétrograde pour l’immense majorité des travailleurs et citoyens musulmans et laïques (ce qui n’est nullement incompatible, au contraire !). Bien évidemment, l’abject attentat islamiste ayant frappé l’enseignant Samuel Paty nous rappelle la menace majeure que compose cette idéologie politique historiquement nourrie par les prétendus « défenseurs de la liberté occidentaux » ayant soutenu les moudjahidines et autres fous de Dieu qui combattaient les forces progressistes laïques et communistes au Moyen-Orient. Mais il ne faut pas négliger d’autres fanatismes et séparatismes politiques et/ou religieux dangereux, à commencer par le séparatisme de l’oligarchie capitaliste se repliant dans ses quartiers fermés et les régionalismes comme en Savoie, en Bretagne ou en Alsace.

IC : Peut-on encore conjurer ce danger d’implosion, potentiellement violente, de la nation ? Et quelle alternative pour 2022 alors que se profile un nouveau et navrant duo-duel Macron/Le Pen sur fond de montées parallèles du fanatisme religieux et du racisme ?

FK : Si le tableau est bien sombre, la situation n’est pas désespérée, pour autant qu’on se donne les moyens de proposer une véritable alternative à Macron et à Le Pen, l’autre face de la pièce capitaliste, occidentalo-atlantiste et européiste : en effet, le prétendu « Rassemblement national, ouvertement xénophobe et particulièrement antimusulman, ne veut sortir ni de l’euro ni de l’UE, condamnant ainsi toute politique alternative en faveur des classes populaires et moyennes. En réalité, le RN apparaît d’autant moins comme une alternative pour les travailleurs que, d’une part, il participe à des élections sans obtenir un assentiment réel : depuis les législatives de juin 2017, l’abstention se situe entre 50% et 60%, touchant particulièrement les classes populaires (et surtout les ouvriers) qui, de toute évidence, sont loin de choisir le RN comme solution à leurs problèmes ; d’autre part, selon un sondage récent, 80% des Français ne souhaitent pas un second tour entre Le Pen et Macron, ce qui laisse ainsi une place importante pour une réelle alternative à ce faux « duel » et vrai duo. Et bien entendu, hors de question pour le RN de combattre l’asservissement majeur qu’est celui des travailleurs envers le capitalisme exterministe : son fond de commerce demeure le racisme et la chasse aux boucs-émissaires – Arabes hier, musulmans aujourd’hui – sous couvert de « défense de la laïcité et de la République » ; ironique quand on sait que les racines du RN plongent dans la Collaboration et la haine de la République, qu’elle contribua à assassiner (en même temps que ce qu’il restait du Front populaire) en 1940 !

Mais pour que cette alternative existe, encore faut-il qu’elle propose un contenu cohérent, clair et radical sur des bases de lutte des classes. En ce sens, l’alternative ne peut bien entendu venir de tous les satellites proches de la macronie (« socialistes », « écologistes », UDI, une partie des prétendus « Républicains ») et de la galaxie mensongèrement appelée « souverainiste » et prête à rallier Le Pen (l’aile réactionnaire des « Républicains », Dupont-Aignan, Philippot, voire des partisans d’Asselineau), autant de substituts de personnes sans changement fondamental de politique. La solution ne peut également résider dans une fantasmée « union des républicains des deux rives » qui ignore le clivage gauche-droite (certes fortement édulcoré par les principales formations historiques de « gauche », mais qui existe pourtant toujours sur des bases de classe) et débouche sur un mensonger révisionnisme historique : ainsi, François Asselineau affirme que le CNR reposait sur une « collaboration de classe » (sic) entre les ouvriers et le patronat, tandis que le girondiniste Michel Onfray usurpe et travestit le Front populaire pour en faire le nom de sa revue au sein de laquelle s’expriment sa haine antijacobine et anticommuniste ainsi que nombre de personnalités de la droite identitaire et réactionnaire (à l’image du “ Vendéen ” Philippe de Villiers).

La solution ne viendra pas non plus d’une énième resucée de « l’union de la gauche » à laquelle appelle déjà Fabien Roussel pour les régionales (notamment dans les Hauts-de-France) avec des prétendus « socialistes » et « écologistes » européistes, ayant appliqué nombre de contre-« réformes » antisociales, antirépublicaines et antinationales (l’ancienne secrétaire nationale d’EELV Emmanuelle Cosse appelant même à la disparition de la France !) et ayant voté l’infâme résolution du Parlement européen du 19 septembre 2019 assimilant le communisme au nazisme. La solution ne viendra pas davantage des euro-gauchistes qui, sous couvert de radicalité sociale dans les discours, n’envisagent nullement la sortie de l’euro et de l’UE, à l’image de Manon Aubry ou de Ian Brossat ; pis : en appelant à un « big bang de la gauche radicale » rassemblant des « insoumis, communistes, anticapitalistes, socialistes et écologistes décidés à rompre avec le néolibéralisme », autrement dit autant de forces malheureusement euro-compatibles et eurobéates dont le positionnement heurte de fait les intérêts et le positionnement politique de la grande majorité des classes populaires (à commencer par la classe ouvrière et par les Gilets jaunes), Clémentine Autain alimente un dangereux confusionnisme politique avec des forces Macron-compatibles et faussement radicales. Quant aux euro-trotskistes comme le NPA dont se rapproche François Ruffin, ils ne représentent aucune perspective politique sérieuse pour les citoyens et les travailleurs, encore plus lorsque les positions sur la République une et indivisible, laïque et souveraine, sont suffisamment ambiguës pour ne pas affronter frontalement tous les fanatismes et les intégrismes politico-religieux.

La seule alternative possible réside dans le projet que porte le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF), le Frexit progressiste, c’est-à-dire la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme exterministe. Pour cela, il est indispensable qu’une candidature de gauche patriotique et internationaliste, antifasciste et républicaine, défendant une pleine et entière souveraineté nationale et populaire – donc franchement insoumise à toute forme d’asservissement, et franchement communiste pour placer le monde du travail au cœur de cette alternative –, émerge sur l’espace politique actuellement caractérisé par un immense vide. L’historien Edouard Husson indiquait en juin dernier qu’il existait un espace important pour une candidature « souverainiste de gauche » proposant un projet à forte connotation « égalitaire ». Et cette alternative existe d’autant plus qu’elle peut fédérer les syndicalistes de combat, les gilets jaunes, les forces franchement insoumises et communistes, les intellectuels et artistes progressistes, les patriotes antifascistes et anti-européistes, les forces antiracistes et laïques, au sein de ce que nous, PRCF, appelons le FR.A.P.P.E., un Front (de Résistance) antifasciste, patriotique, populaire et écologique. Cette alternative, le PRCF la porte et la proposera au débat public, afin de rassembler tous les citoyens et les travailleurs désireux d’œuvrer en faveur d’une République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique, et ainsi de construire les nouveaux « Jours heureux » dont nous avons urgemment besoin !

 https://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/pandemie-menace-sur-la-paix-fascisation-et-crise-du-capitalisme-fadi-

COMMENTAIRES  

30/11/2020 08:39 par robess73

tres belle analyse de georges et fadi .que je partage entièrement .par contre le moribond pc ,npa, etc etc présentant deja des candidats aux présidentielles, de grace ne tombez pas dans ce piège !rapprochez vous de la FI.dont un grand nombre(dont je fais partie)partage vos idées et tente de faire évoluer le mouvement .il n y a que sur la question européenne que l analyse diverge (fi trop timorée sur le sujet car influencée par le courant autain/aubry).

30/11/2020 11:39 par désobeissant

Le soulèvement mondial en cours atteindra aussi l’Europe et peut etre avant 2022 ?

Citation :
Soulèvement en Inde : un basculement des rapports de force mondiaux, par J. Chastaing
• 30 NOV. 2020 
Le balancier de l’histoire qui poussait jusque là toujours plus à droite est stoppé et est en train de repartir dans l’autre sens. L’extrême-droite n’est pas finie, la réaction est loin d’avoir dit son dernier mot, le capitalisme règne toujours, mais le mouvement qui mettra fin à leur à leur domination est enclenché.
 Par Jacques Chastaing, le 29/11/2020.

https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/301120/soulevement-en-inde-un-basculement-des-rapports-de-force-mondiaux-par-j-chastaing

30/11/2020 12:05 par Yannis

Ok, le problème ce n’est pas le vide des propositions politiques pour sortir du marasme, mais l’absence d’un candidat ou une candidate qui porte ces propositions.

Effectivement, JLM qui a bien surfé sur le NON au traité ultralibéral de l’UE, a un peu perdu la vague du souverainisme de gauche pour la France et de larguer les amares de l"UE. L"idée du souverainisme est donc allé se faire valoriser exclusivement à droite chez les fachos, c’est balot.

30/11/2020 12:07 par Xiao Pignouf

fi trop timorée sur le sujet car influencée par le courant autain/aubry

Ah bon ? Je savais pas qu’il y avait un courant "Autain/Aubry" à la FI..., encore moins qu’il avait de l’influence.

Ne pourrait-on pas se dire une bonne fois pour toute que le Frexit n’est pas (encore) vendeur dans l’électorat français ? Toutes les organisations politiques qui fondent leur programme dessus ont le gazon qui les chatouillent sous les aisselles.

A moins que les abstentionnistes reviennent subitement, il y a peu de chance pour que ça change vraiment dans l’immédiat, et ce même si la crise du covid a encore plus clairement démontré la gabegie européenne.

L’espoir principal que porte la FI, c’est la 6ème république qui elle, pourrait à terme mener à une sortie "progressiste" de l’UE.

Espérer que ça vienne d’un parti franchement frexitiste, tels l’UPR ou le Pardem, c’est un pari perdant, tout bénef pour le duo infernal qu’on s’apprête à nous refourguer.

30/11/2020 12:44 par irae

Ne pourrait-on pas se dire une bonne fois pour toute que le Frexit n’est pas (encore) vendeur dans l’électorat français ?

Pas d’accord, il n’y a aucune statistique en la matière et de la part des dominants c’est très prudent de ne pas tenter le sondage.
Sans parler des manipulations sondagières comme celles concernant l’art 24 de la loi instaurant la dictature en France qui imbrique 2 questions en une et tout ça pour arriver à un résultat moyennasse pour eux.

30/11/2020 14:08 par Xiao Pignouf

@Irae

C’est bien pour cela que je me borne à parler de l’électorat et si on considère les résultats aux élections comme des "sondages" grandeur nature, ils sont parlants : 0,9% pour l’UPR aux présidentielles et 0,2% pour le Pardem aux législatives...

C’est aussi pour cela que je précise qu’un retour des abstentionnistes pourrait améliorer ces scores riquiqui.

30/11/2020 16:09 par robess73

XIAO PIGNOUF .RAVI d avoir appris quelque chose a un des plus pertinents commentateurs du site !!oui il existe un courant europeiste au sein de le FI (pour l instant majoritaire).et plus encore :par charité georges gastaud ne mentionne pas que manon aubry (inconnue a la fi avant les europeennes ou elle se retrouve tete de liste !)a,dès sa première interview sur bfm qualifié gaiement Maduro de "dictateur" ce qui a dissuadé bon nombre de militants fi (comme moi) et lecteurs du GS attachés aux travaux de Mingus et Lemoine de voter pour elle !!a part ca entièrement d accord avec ton analyse .

30/11/2020 22:03 par irae

Donc votants = électorat ? De quel électorat parlez-vous ? Celui du XVIè, des bobos ? des CSP+ ou encore des universitaires ou "intellectuels" qui comme un seul homme ont appelé à faire barrage en 2017 en se donnant tantôt des frissons contre la peste brune et tantôt des airs de gavroche dans les manifs tout en, dans le secret de l’isoloir, votant bien comme il faut pour que rien ne change ? Que les inscrits sur les listes électorales se défient des autain et propulsées aubry sortie du chapeau à la dernière minute on ne sait d’où n’est pas de nature à ramener ces laissés pour compte vers les urnes.
Idem pour les tambouilles électorales avec les liberaux eelv.
Je ne me prive pas de m’abstenir quand ce genre d’attelage ne me convient pas alors que je suis pro frexit et pas de droite. Je pense qu’avec cette combinaison faux-nez du capitalisme à la mode "de gôche" dans les rangs fi et leur crainte d’effrayer les b***p qui confondent joyeusement UE et europe (comme quoi les medias font bien leur travail) on laisse un boulevard à la blondasse du fn.
Je crois que votre analyse est faussée si vous vous fondez sur les résultats d"asselineau, la rage anti-UE est profonde et un giletjaune qui refuse de participer à la mascarade de démocratie qu’on nous sert n’en pense pas moins

30/11/2020 22:37 par VL

Bon article, je crois en la sincérité du PRCF mais comment imaginer un changement à travers les élections avec un candidat communiste ? Même JLM qui ratisse large n’arrive pas à se hisser au second tour, alors que pourrait faire un candidat clairement communiste qui ne dispose pas d’un 1000ème des moyens de la FI (à moins qu’il y ait des milliardaires au PRCF comme chez les communistes chinois) ? Je ne veux pas être défaitiste mais quel média va parler d’un candidat communiste ? Même une campagne intensive sur internet comme celle de l’UPR avec des militants très motivés n’arrivent pas à décoller et pourtant l’UPR a de bons arguments électoraux avec un FA tout de même assez charismatique et bon communicant.

Je crois que la solution viendra de ’la rue’, alors les communistes, marxistes et anarchistes devront essayer de guider le mouvement.

01/12/2020 00:32 par Danael

L’analyse est juste mais soyons réalistes : ce n’est pas une élection qui va nous faire sortir de l’UE. En solo le PRCF n’a aucune chance pour l’instant car il ne suffit pas d’avoir raison encore faut-il se faire entendre par le nombre. Donc il y a aussi une question de stratégie pas encore bien au point et je critique tout autant celle de la FI qui a gelé toute possibilité de débat autre que celui de sortir des traités de peur de créer des ruptures en son sein. Je doute que sortir des traités soit suffisant pour sortir de l’UE conçue depuis très longtemps par et pour le grand capital et surtout comment se débarrasser de l’euro asphyxiant ? On voit bien qu’il faudra tôt ou tard aller bien plus loin dans le rejet des prérogatives de l’ euro-UE qui interdisent toute souveraineté du peuple. Mais la FI n’est pas toute seule dans la contradiction ou le flou sur cette question, le PCF aussi. C’est pourquoi il faut ouvrir des possibilités de débats constructifs et pas que sur ce sujet mais on m’a répondu qu’on préfère préserver l’atelier, bon, chacun son atelier alors... mais même dans un atelier il faut quand même savoir si les outils sont à la hauteur de la tâche.
"un Front (de Résistance) antifasciste, patriotique, populaire et écologique. Cette alternative, le PRCF la porte et la proposera au débat public." Difficile d’être en désaccord mais pour quand le débat public qui ne doit pas se limiter de toute façon qu’aux vrais militants ?

01/12/2020 06:40 par Xiao Pignouf

@Irae

Primo, entre ce que vous dites et ce dont on parle, il me semble qu’il y a un fossé.

Je parle des scores des partis prônant le Frexit aux élections, scores qu’on ne peut évaluer qu’au premier tour des élections, puisqu’ils sont absents du second du fait de leur faiblesse. Vous me répondez que ça n’a aucune valeur puisque selon vous il n’y a que bobos, csp+ et intellectuels qui ont voté au second pour faire barrage (possible mais invérifiable). Ké rapport ? On parle du premier tour Ma’m Irae. Or au premier tour, on peut quand même imaginer qu’un plus large panel de la pop française se rend aux urnes, non ?

Deuxio, vous me donnez l’impression de ne lire que le début du commentaire (ne vous en faites pas, ça m’arrive aussi !)

un giletjaune qui refuse de participer à la mascarade de démocratie qu’on nous sert n’en pense pas moins

Mais je n’en doute pas, c’est encore une fois pour cela que je mesure mon propos en disant qu’un retour du peuple abstentionniste (au premier tour, le second étant pipé) pourrait, avec un bon gros conditionnel, changer la donne pour ces partis.

01/12/2020 11:27 par desobeissant

Loi Sécurité Globale – si ses articles 22 et 24 occupent actuellement toute l’attention, il me semble que l’on est en train de passer à côté d’un aspect non moins essentiel.

En effet, l’objectif fondamental de cette Loi est de tendre vers la privatisation du maintien de l’ordre, qui doit désormais être assuré par une armée (et c’est bien le mot) de 170.000 individus pour la seule France, et deux MILLIONS pour l’Europe occidentale, d’agents de sécurité privée. Le rapport Thourot/Faugereau est presqu’entièrement consacré à ce seul sujet.

Le « buzz word » désormais est CONTINUUM, c’est à dire la frontière volontairement de plus en plus flou, entre les fonctionnaires publics de maintien de l’ordre, et le privé.

https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/document/document/2018/09/rapport_de_mme_alice_thourot_et_m._jean-michel_fauvergue_deputes_-_dun_continuum_de_securite_vers_une_securite_globale_-_11.09.2018.pdf

RAPPORT DE LA MISSION PARLEMENTAIRE D’UN CONTINUUM DE SÉCURITÉ VERS UNE SÉCURITÉ GLOBALE Alice Thourot députée de la Drôme Jean-Michel Fauvergue député de Seine-et-Marne

Donc L’objectif fondamental de cette Loi est de tendre vers la privatisation du maintien de l’ordre, qui doit désormais être assuré par une armée (et c’est bien le mot) de 170.000 individus pour la seule France, et deux MILLIONS pour l’Europe occidentale, d’agents de sécurité privée ».

Ce qui peut expliquer le vote en premiere lecture de cette loi par certains « socialistes » ??

Il faudrait aussi examiner le « Europol Terrorism Situation and Trend Report for 2020 »

Ici, le lien vers le document de la confédération des services de sécurité européens, concernant la répression des manifestants hostiles aux mesures dites « sanitaires » actuelles.

Traduction (non-officielle) des extraits ci-dessus du document CoESS
file :///C :/Users/User/Downloads/coess-white-paper-2020.-the-new-normal-2.0—private-sécurité-and-covid-19-in-europe.pdf


EXTRAITS :

Confederation of European Sécurité Services

« Menaces pour la sécurité publique : La pandémie a exposé la vulnérabilité de nos Infrastructures critiques. Dans l’évènement où surviendrait au cours de l’année à venir une crise économique majeure, celle-ci pourrait entraîner une intensification des activités de crime organisé et aussi de la turbulence sociale. Des manifestations de masse contre les mesures visant à contenir SARS-CoV-2, manifestations qui ont déjà eu lieu dans plusieurs pays européens, sont le premier signal de la polarisation et radicalisation potentielle de segments de nos sociétés et démontre comment des extrémistes tant de gauche que de droite, environnementalistes radicaux et criminels pourraient tirer profit des manifestations pour piller et détruire. Selon l’Europol Terrorism Situation and Trend Report 2020 la protection de l’espace public, ce sont les rassemblements de masse et l’Infrastructure Critique qui devra continuer à être la priorité 17. 

 » Pour répondre de façon appropriée à ces défis et garantir la sécurité publique le maintien de l’ordre va vraisemblablement devoir s’appuyer sur des agents privés de la sécurité bien formés et en nombre conséquent. Le risque d’une crise de sécurité s’ajoutant à la crise sanitaire est bien réelle tandis que le préjudice que cela pourrait porter à nos démocraties serait effroyable.
 
« (…) Pour véritablement mettre en oeuvre le Continuum de Sécurité et permettre aux sociétés privées de sécurité et à leurs travailleurs de fournir des services essentiels, les autorités publiques doivent : engager le dialogue avec les Sectoral Social Partners nationaux au sein de l’industrie privée de la sécurité afin que [nous puissions] ensemble relever les défis les plus urgents qui affectent le déploiement sécurisé (safe) et efficace des deux millions d’agents de la sécurité privés sur toute l Europe.

« CoESS et son sectoral Social Partner UNI Europa ont rédigé une première liste de recommandations dans une Déclaration conjointe. Garantir le déploiement sans entrave des agents de la sécurité privée en cas de nouveaux confinements afin qu’ils puissent continuer à assurer leur mission – ainsi que le propose la Commission européenne ».

01/12/2020 12:58 par babelouest

@ Xiao Pignouf je serais moins assuré que vous, il me semble qu’au premier tour de la présidentielle de 2017 les dés aient été largement pipés aussi, des bulletins blancs se couvrant soudain d’écritures du genre m.a.c r.o.n (entre les résultats constatés par des citoyens qui me l’ont dit, et les chiffres redescendant de la place Beauvau), et d’autres où l’inverse se produisait entre JLM et des blancs cette fois. Curieux, non ?

01/12/2020 14:11 par Hassinus

Bonjour,
Le prcf a un bon programme, sans nul doute et comme comme beaucoup de petits partis d’inspiration réellement communiste ( mais si divisés entre eux pour des vétilles et souvent dirigés par des Zaims - espèce de gourous qui ne transigent pas sur leur pouvoir de chef). Mais voilà les bonnes idées ne suffisent pas, il est nécessaire qu’elles deviennent une force, pour cela il faut une stratégie pour qu’elles soient comprises et intériorisées par les masses. Cela ne peut se faire sans la neutralisation du système médiatique du capitalisme financier ( pas un mot sur ce point dont dépend pourtant l’avenir révolutionnaire de la France) Le grand capital ne remerciera jamais assez le faux socialiste Mittérand qui lui a permis de s’emparer des médias et d’en faire leur arme de défense, de propagande et d’anticommunisme simple, primaire mais si efficace. C’est le problème à résoudre avant tout ! Merci .

01/12/2020 15:01 par Autrement

Les analyses du PRCF ? je les partage.
Les militants ? qu’ils fassent de leur mieux.
Mais en aucun cas les idées communistes ne peuvent devenir prédominantes dans le régime actuel s’il perdure.

Je dois donc ajouter que JLM, (le "vieux fantôme lambertiste le cul entre deux ou trois chaises", comme dit Geb), - lui qui combat la Bête immonde là où elle est le plus salement et le plus férocement accrochée, les institutions -, me semble aujourd’hui plus courageux à lui tout seul (et avec les moyens du bord) que tous les PRCF réunis.

01/12/2020 22:41 par Geb

@ autrement...

Merci d’avoir reconnu le personnage. Au moins il y en a qui suivent. (- :

je suppose qu’ici il n’y en pas beaucoup qui connaissent la trajectoire sinueuse de JLM.

Mais quand don veut juger des qualités intrinsèques d’un cheval il faut connaître et sa généalogie et son pédigrée.

Et les Lambertistes ainsi que Lambert, les militants communistes de mon âge, on connaît. Et on sait QUI était derrière Lambert et ses successeurs, et qui ils servaient.

Parce que si on veut réellement parler de "courage", du moins dans les mots, personnellement je préfère la dialectique asselinienne

Au moins lui, il enlève les gants...

Et si je ne savais pas son pédigrée,à lui aussi, en particulier comme proche de Charles Pasqua, ex-collaborateur de l’OSS devenue CIA après WWII aussi bien j’aurais l’impression qu’il "parle bien et fort justement" contre le Système. Il a pas fait HEC pour rien.

Mais voyez-vous, aussi, bien un "ex" groupie de Lambert ayant participé à tous les coups tordus des soc’dems depuis sa sortie du Lycée, qu’un "ex"-colistier de Pasqua, disciple de Larouche, HEC et ENA, (La totale), et qui a joué au sous-marin toute sa vie, ça ne peut inspirer confiance à quiconque qui a un sens de l’observation aiguisé, ainsi qu’un instinct de conservation développé.

Comme on dit : "CIA un jour, CIA toujours". Même repeint en rose bonbon, ou en souverainiste bleu-blanc-rouge. De la CIA et des Réseaux atlantistes on n’en ressort JAMAIS. . Sinon comme Snowden ou Phillips Agee, (Rarement), ou mort ou suicidé le plus souvent.

C’est pas De Grossouvre qui me contredira.

Et ne croyez pas que je suis sectaire au sujet de JLM. Au début je me suis laissé tenter par son discours et l’illusion de rassembleur qu’il présentait. J’ai même été militant conditionnel puis assesseur dans mon bureau de vote pour la LFI pour les présidentielles. Je crois en avoir fait part ici alors.

Mais depuis on ne peut pas dire que quoique ça soit ait avancé sur le plan politique et stratégique de la LFI. Ses militants n’ont cessé de diverger devant les non prises de positions sur le Fondamental du Maître et ça a fait un coup d’épée dans l’eau comme à chaque fois.

C’est normal. Le niveau politique moyen des militants LFI est très bas et quand il haussent ce niveau et demandent des éclaircissement le Mouvement fait en sorte qu’ils aient envie d’aller voir ailleurs. Je vous dit ça parce que j’ai aussi de nombreux camarades qui comme moi se sont laissé tenter alors. Tous sans exception se sont barrés ou ont été contraints de le faire.

Vous comprendrez bien que militant politiquement formé et totalement à jour sur les connaissances de la situation globale, je n’ai pas envoyé paître un PCF déliquescent ou je militais activement depuis 40 ans et plus, que mes parents et arrières grands-parents avaient contribué à construire et développer de leurs mains et de leur sang, pour aller me perdre chez des gens qui renient toutes les valeurs stratégiques et Humaines du Marxisme et du Communisme et jouent aux "Joueur de pipeau d’Hameln" pour dévoyer l’ire populaire.

Mais je comprend aussi qu’en l’absence d’alternative concrète ceux qui "veulent agir" choisissent le moins mauvais.

Or dans les cas critiques, le moins mauvais devient rapidement la pire des choses quand on ne les maîtrise pas. Quand on n’y comprend plus rien, et qu’on ne maîtrise pas la situation, soit on meurt "en héros" en partant en avant sans espoir, sinon celui de laisser une image iconique pour la postérité, (Ca s’appelle un "suicide constructif"), soit le mieux est de s’asseoir, d’attendre en analysant, se préparant, s’alliant, et en réfléchissant, pour ne pas manquer l’occasion de l’action qui passera tôt ou tard si on s’y est préparé, et si on n’est pas mort d’ici là.

La solution elle est entre vos mains. Les camarades du PRCF le disent et ils ont surtout eu l’intelligence de ne pas nommer "Parti" leur Pôle de rassemblement, tout en préservant l’adjectif, le sigle, et les valeurs communistes et marxistes. Ils savent qu’il y a actuellement cent fois plus de vrais communistes en France, (Y compris ceux qui s’ignorent), perdus dans la nature, que dans tout le PcF de Fabien Roussel.

Le Système a pratiquement toute la Société" contre lui, chez des personnes de toutes les classes intermédiaires, et pas seulement dans le Prolétariat.

La seule chose à faire est de les rassembler en leur redonnant une stratégie, des buts, une réflexion, et des espoirs politiques pour l’Avenir. Et ça se fait sur le terrain.

Il ne s’agit pas de réinventer le Communisme, il s’agit de tenter de sortir de ce merdier par le haut en gardant des portes ouvertes révolutionnaires pour l’Avenir.

Si "les jeunes" vous n’arrivez pas à réaliser au moins une partie du projet, l’Avenir pour vous va être bien sombre. Ceux comme moi-même et les camarades de ma classe d’âge, et encore plus comme Léon Landini, faut plus trop y compter longtemps même si on est prêts à aider. On a réussi à maintenir l’Idée communiste jusqu’à aujourd’hui, y compris contre les ennemis de l’intérieur, mais s’il y en a qui ne s’y collent pas ça va aller très, très mal, bientôt.

Et pas seulement dans les urnes.

02/12/2020 11:41 par Assimbonanga

@Geb, pour que les choses soient claires, le « ex-collaborateur de l’OSS devenue CIA après WWII », c’est CHARLES PASQUA ? Et c’est lui qui a fait HEC et l’ENA ?
Non, parce que, de la façon dont la phrase est agencée, on pourrait croire que c’est l’autre, le JLM. Faut faire attention, quand même, sinon c’est des insinuations, pas très honnêtes.
JLM était "proche" de Ch Pasqua, ok. Proche combien ? Proche comment ? Juste assis au même banc dans le travail ou à faire les barbecues ensemble ?
Merci SVP pour la mise au point.
En général, Geb, j’aime beaucoup votre mémoire des faits, mais à ce sujet je trouve votre formulation vraiment pas limpide, plus proche du commérage que de la leçon d’Histoire, pardon.

03/12/2020 14:02 par VL

GEB parle de François Asselineau, mais je ne sais pas s’il n’y a pas une confusion avec Jacques Cheminade à propos du "disciple de Larouche".

Au Camarade GEB : est-ce que tu connais le marxiste Tom Thomas ? Je pense qu’il a fait un travail de démystification véritablement extraordinaire à travers ses nombreux petits livres. Par exemple à propos de JLM, il faut lire "La montée des extrêmes".

De mon point de vue, on devrait tous lire les livres de Thomas en complément de Marx.

http://www.demystification.fr/les-livres-de-tom-thomas-2/la-montee-des-extremes/

03/12/2020 18:05 par Assimbonanga

Merci @VL. Où avais-je la tête !

04/12/2020 18:07 par Geb

@ VL.

Merci d’avoir répondu pour moi à Assimbonanga. En effet ça n’est pas JLM qui a fait HEC et l’ENA mais Asselineau. Il ne me semblait pas avoir dit ça comme ça ?

Merci aussi d’avoir noté, mais non je ne confond pas Cheminade et Asselineau. Je fais simplement la liaison entre deux personnage sous tendus par les mêmes intérêts commanditaires et au parcours relativement similaire.

Ils critiquent sur des sujets ou ils apportent des réponses concrètes, souvent pertinentes, mais qu servent en réalité de valve de decompresssion en restant dans le vide de l’espace politique par leur non volonté ou leur incapacité à ne pas rassembler. Leur existence, comme celle de Larouche au Canada est extrêmement démobilisatrice dans le sens ou elle présente souvent des analyse concrètes exactes mais renvoie vers des solutions que la praxis démontre comme utopiques ou irréalisables hors une analyse de classe qu’ils se gardent bien de faire. Je laisserai en exergue les quelques casseroles qu’on leur plantées, (Comme à Larouche d’ailleurs), ça n’est pas le sujet.

Sans en être un fan je regarde régulièrement le blog de l’UPR d’Asselineau et souvent je me dis que sa dialectique, intégrée dans une analyse marxiste et prononcée par un Parti Communiste qui en soit un vrai, par ds dirigeants sans zones d’ombre, avec de vrai objectifs et une vraie stratégie révolutionnaires, aurait pu faire souvent une unanimité dans les classes écrasées et les Peuples déçus.

Mais on en revient toujours au vieux problème du contenant et au contenu : Une belle bouteille avec du jaja dedans ne sera jamais opérationnelle à la commercialisation, et une bouteille qui ne remplit pas son rôle de protection prévu, même remplie de nectar, sera toujours condamnée à a décharge. Ceci pour parler comme un endoctriné d’HEC...

Et merci pour les renseignements...

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