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SNCF, RATP, EDF, GDF : une « réforme » peut en cacher une autre
























Quand on rêve tout seul, ce n’ est qu’un rêve, quand nous rêvons ensemble, c’ est le début de la réalité.






Octobre 2007.



Ce n’est pas la « réforme » des régimes spéciaux qui permettra de « sauver les retraites ».


En 2005, les 322 000 retraités de ces régimes ont reçu 8,2 milliards d’euros, soit 4,2 % de l’ensemble des retraites versées. Et même si on alignait leur régime, il faudrait bien continuer à leur verser des pensions.

Comme, en plus, cette réforme ne concernerait que les nouveaux retraités, l’économie ne représenterait la première année que 0,1 % du total des retraites versées en France, et seulement 0,4 % au bout de 5 ans, selon les estimations de l’OFCE.


Au nom de l’équité ?

Cet argument ne vaut rien s’il n’est pas généralisé. D’autres régimes « spéciaux » de retraites sont oubliés : armée, clergé, députés ainsi que les « régimes chapeaux » des dirigeants de grandes entreprises. Et les avantages fiscaux et sociaux accordés à l’épargne destinée à la retraite sont à leur manière un « régime spécial » qui brise la solidarité.

L’équité ce n’est pas l’égalité. L’équité, c’est justement prendre en compte les différences qui existent entre différentes catégories de salariés. On ne peut traiter ce sujet sérieusement en se contentant d’aligner vers le bas la manière de calculer les pensions, en oubliant le contexte plus global du statut.

Exemple : la durée de cotisation des cheminots. Le gouvernement veut « l’aligner » sur celle des salariés du privé et la faire passer de 37,5 ans à 40 ans, voire davantage. Mais aujourd’hui la plupart des cheminots ne partent pas avec une retraite à taux plein. Le taux moyen de liquidation des pensions est de 62% au lieu de 75 %, ce qui veut dire qu’au moment du départ à la retraite, il leur manque en moyenne 6 à 7 ans pour percevoir une pension à taux plein.

Avec l’allongement de la durée de cotisation, il manquera encore davantage d’années : environ 10 ans pour une durée de cotisation de 40 ans. Les cheminots ne travailleront pas plus longtemps, et c’est simplement une façon déguisée d’abaisser le niveau des pensions. On pourrait même dire que les cheminots sont « en avance » sur la voie de la régression libérale baptisée « réforme ». Pour partir à la retraite à 60 ans, il manquera aux salariés du secteur privé nés en 1950 - et qui pourraient donc partir à la retraite en 2010 - environ une année de cotisation en moyenne. Et il manquera en moyenne 13 trimestres à la génération 1960, 18 trimestres à la génération 1970 et 23 trimestres à la génération 1980 !

Même en tenant compte du décalage concernant l’âge de départ (dès 55 ans pour les cheminots, 60 ans pour les salariés du secteur privé), l’écart entre la durée effectivement cotisée et la durée exigée pour percevoir une pension à taux plein est donc plus important pour les cheminots que pour les autres salariés du privé.


Des régimes subventionnés ?

Non ! La subvention versée par l’Etat correspond exactement au surcoût qu’aurait du payer une entreprise privée qui financerait elle-même ses retraites si elle avait suivi la même politique de diminution des effectifs.

On ne sort en rien de la logique de compensation démographique qui existe depuis 1970. Elle est parfaitement légitime et on la retrouve par exemple dans le cas des agriculteurs ou des mineurs. La subvention n’est donc pas destinée à financer de prétendus privilèges : c’est simplement le coût que doit assumer l’Etat pour sa politique de priorité au transport routier.


Une réforme peut en cacher une autre

Avec la « réforme » des régimes spéciaux, la droite veut prendre sa revanche sur ceux qui avaient animé les mobilisations de 1995 et de 2006. Elle veut ensuite faire sauter l’obstacle symbolique des 37,5 années de cotisation dans les régimes spéciaux. La voie sera alors libre pour cette « troisième réforme des retraites » annoncée par Sarkozy, qui allongera la durée de cotisation de tous les salariés et bloquera à jamais la possibilité de nouvelles ressources pour les retraites. Le combat contre la « réforme » des régimes spéciaux est donc notre combat à tous.

Michel Husson et Pierre Concialdi pour la Fondation Copernic


-Michel Husson, économiste, administrateur de l’ INSEE, chercheur à l’ IRES (Institut de recherches économiques et sociales), membre de la Fondation Copernic.
Auteur entre autres, de "Les casseurs de l’ Etat social", La Découverte.

-Pierre Concialdi, économiste IRES, membre du collectif Autres chiffres du chômage et du Réseau d’alerte sur les inégalités.




Après le droit de grève, Fillon s’attaque maintenant aux régimes spéciaux de retraite, par Jean-Jacques Chavigné.


Régimes spéciaux de retraites : changez de poste, écoutez Gérard Filoche.

Le gavage éhonté des riches se poursuit en douce, par SuperNo.


Casse des régimes spéciaux de retraite : une nouvelle déclaration de guerre de Sarkozy /Fillon contre TOUTES les retraites, par Gérard Filoche.






COMMENTAIRES  

11/10/2007 14:11 par agent de conduite SNCF

Cet article très juste dénonce une triste
réalité malheureusement ignorée ou occultée d’une majorité de la population.Les médiats et le gouvernement font valoir le principe d’équité qu’une majorité de la population approuve et par ce fait va applaudir.Seulement,le monde du travail,les salariés ignorent ce qui nous ai réservé dans un avenir très proche.Il serait souhaitable qu’une majorité de personne puisse lire cet article.Est-ce possible ?

11/10/2007 14:23 par Anonyme

je suis completement d’accord mais pourquoi n’avoir rien dit quand le prive est passe de 37.5 a 40 ?
Ni les socialistes, ni les syndicats, ni le public... tous ensemble bien sur qu’on aurait pu faire quelque chose mais maintenant...
diviser pour regner il y arrive bien...

22/10/2007 17:22 par dalton 064

le savez vous qu’avec 40 ans de cotistions on ne peut pas avoir sa retraite si on a commencé à travailler après 16 ans ( l école étant obligatoire jusqu’a 16 ans voir loi BERTHOIN du 6 janvier 1959) j’en ai été une vitime j’ai du travaillé 42 ans 1/2 ,on est loin des 40ans annoncé merci de me lire, vous pouvez le verifier, ce n’est pas une blague 40 ans de cotisations donne pas obligatoirement droit à la retraite, 44 ans si on a commencé à 16 ans voila le résultat en 2007 vite à vos calculette et reliser bien le texte de loi 775-2003 sur la réforme des retraites stupéfiant !!!!!

11/10/2007 14:56 par Pioum

Je suis d’ accord moi aussi, mais ceux qui ont des régimes spéciaux, et particulièrement les conducteurs de trains, qui ont un statut protecteur par rapport au privé ET qui ont un pouvoir de blocage du pays, ces cheminots donc, ne sont jamais mis en grève pour d’ autres salariés du privé en particulier qui risquent le licenciement, ni pour soutenir les infirmières qui ne peuvent en fait pas faire grève.

Cette remarque est aussi valable pour les autres fonctionnaires qui ne se sont jamais bougés pour le privé.

Bien sùr qu’ il faut soutenir les cheminots, mais leur combat aurait été grandement facilité si il avaient montré plus de solidarité avec les autres.

Les cheminot disent qu’ ils sont "pas trop poulaire" avec leur régime spécial, et ça Sarkozy le sait, et il l’ exploite trés bien.

Si le souten du privé est faible, c’ est normal, ils n’ ont rien fait contre.

Si ils avaient fait grève seulement une ou deux fois en solidarité ( les cheminots ont un poids énorme sur le pays .... ils auraient facilement pu faire gagner le privé sur les retraites il y a quelques années .... et Sarkozy ne recommencerait pas aujourd’ hui) le privé verrait ces gens d’ une autre façons, et ils auraient pu discuter et comprendre le pourquoi de leur régime et ainsi .... se battre pour avoir eux aussi la retraite plus tôt !!

C’ est parce que les cheminots n’ ont pas soutenu le privé pour les retraites par exemple, que Sarkozy peut continuer.

11/10/2007 17:29 par vincent présumey

Quand le privé est passé aux quarante annuités et au calcul sur les 25 "meilleures" années, c’était en 93, aprés la victoire du traité de Maastricht, la débacle de la gauche aux législatives et la mort de Béré. Balladur a alors pensé qu’il pourrait nous passer au laminoir et nous a infligé cette défaite décisive contre laquelle aucune confédédération n’a appelé à quoi que ce soit. C’est depuis ce moment là qu’on nous explique que ceux qui sont restés aux 37,5 annuités sont des privilégiés puisque la majorité a perdu ce droit. Mais cependant la résistance sociale a repris : grève à Air France à l’automne 93, manif laïque en janvier 94, mouvement des jeunes contre le contrat dit d’insertion professionnelle. Cette remontée n’a pas empéché l’élection de Chirac mais elle a culminé dans les grèves de 95. Là , les cheminots ont fait grève pendant des semaines pour tous. Bon, je raccourcis la suite : en 2003 les profs à leur tour ont fait grève pendant des semaines pour tous.

Donc la perception selon laquelle les uns n’ont pas été solidaires des autres alors gna gna gna moi non plus je serais pas solidaire bisque bisque rage euh ... cette conception 1°) ne correspond pas à la réalité, 2°) correspond par contre au discours dominant quotidien et aliénant. Ce sont en fait les directions syndicales et celles de partis de gauche et d’extrême-gauche qui ont tout fait pour éviter un Tous ensemble que la base du salariat recherche dés qu’elle sent que des choses sérieuses se préparent.

C’est le cas aujourd’hui : la défense du droit de grève et des régimes spéciaux sont l’affaire de tous, parce que si les cheminots les électriciens etc. perdent leurs acquis, dont leurs 37,5 annuités au centre du discours de Sarkozy, on voit bien que c’est tout le monde qui va écoper, passer à 41 annuités et plus. 37,5 annuités pour tous, c’est justement un mot-d’ordre pour tous, contre toute la logique au pouvoir depuis 1993 (au moins).

11/10/2007 19:36 par Pioum

>Donc la perception selon laquelle les uns n’ont pas été solidaires des autres

- les cheminots en 95 et les profs en 2003 ont fait gève pour tous ? Oui, dans un sens, mais cela n’ a pas été perçu comme cela pour la majorité des gens, car, c’ était bien la première fois .... MAIS, à part les retraites, si on admet qu’ ils ont fait grève pour tous, ILS N’ ONT JAMAIS fait grève, même pas 4 heures, pour ceux qui n’ ont aucun pouvoir de blocage, ou pour ceux qui bloque, mais qui risque gros, et là , PAS UNE SEULE HEURE DE grève pour les routiers par exemple.... et je ne parle pas des infirmières ou des précaires ....

>alors gna gna gna moi non plus je serais pas solidaire bisque bisque rage euh ...

- je n’ ai dis ça, j’ ai dis : "Bien sùr qu’ il faut soutenir les cheminots, mais leur combat aurait été grandement facilité si il avaient montré plus de solidarité avec les autres"

> cette conception 1°) ne correspond pas à la réalité

- bon, alors, il faudrait aller demander aux gens, la preuve, les cheminots eux -même le disent qu’ ils sont "pas trop poulaire".

je serais bien sùr à la manif avec les cheminots et autres, BIEN EVIDEMMENT, mais poser le manque de solidarité, des cheminots et en fait de tout les travailleurs n’ est pas incompatible.

et puis, si la solidarité était vraiment en marche, il n’ y aurait pas d’ attaques contre les retraites, et d’ abord et surtout il n’ y aurait pas de Sarkozy et toute la bande au pouvoir !!!!

et enfin j’espère me tromper : que les manifestation soient une grande réussite, public + privé ensemble.

11/10/2007 19:37 par yoyo

Je suis cheminot, et ca fait mal au coeur de lire de telles inepties. En 2003, seuls les cheminots sont venus au secours de la reforme des retraites de la fonction publique alors même que l’on était pas touché par cette réforme.
Le résultat de cette action : des "contre piquets de grève" de la part du secteur privé, qui nous fustigeait de "bloquer le pays". Alors svp, renseignez vous avant d’écrire de telles enormités

11/10/2007 20:32 par Pioum

> En 2003, seuls les cheminots sont venus au secours de la reforme des retraites de la fonction publique alors même que l’on était pas touché par cette réforme. Alors svp, renseignez vous avant d’écrire de telles enormités

- erreur de ma part, si en 2003, seuls les cheminots ont bougé, alors qu’ ils n’ étaient pas touché. Mais c’ est bien la seule et unique fois que vous avez bougé sans être concerné, ou alors, donnez nous des exemples. Juste pour que je n’ écrive plus de telles énormités ...

12/10/2007 21:50 par ben, cheminot

En 95, les cheminots ont défendu leur régime de retraite. Le projet de réforme Juppé a été retiré (lui aussi d’ailleur).
Lors des manifs les revendications débordaient largement du contexte puisque nous demandions le retour à 37,5 années pour tous ! Le dernier jour du conflit, un samedi, les grandes manifs étaient destinées aussi à l’expression des salariés du privé.
Un boulevard était ouvert pour remettre à plat la reforme Balladur de 93 et pourtant seulement les cheminots actifs et retraités, les électriciens, les gaziers et les fonctionnaires se sont retrouvés à manifester.
En 2003, le résumé est dejà fait dans un précédent message.
En 2005, les cheminots actifs et retraités ont aussi largement participé aux manifs contre le CPE pourtant ils n’étaient pas touché.
Alors les cheminots pas solidaires.......!!

12/10/2007 19:09 par Ben

Tu as la mémoire courte l’ami Pioum.
En 2003, alors que les cheminots n’étaient pas touchés par la réforme de la fonction publique, ils ont fait grève à la grande surprise du gouvernement Raffarin !
En 2005, ils étaient aussi de la partie contre le CPE !
En 1995 lors de la réforme Juppé sur leur régime ils se sont défendus ensuite ils auraient bien aimés que les salariés du privé se bougent pour que le gouvernement revoie leur régime général qui était modifié depuis 1993 par Balladur mais là il n’y avait plus personne.........alors les cheminots pas solidaires, tu repasseras !

12/10/2007 20:56 par Pioum

> En 2003, alors que les cheminots >n’étaient pas touchés par la réforme de >la fonction publique, ils ont fait >grève à la grande surprise du >gouvernement Raffarin !

- ok, je suis d’accord, les cheminots ont fait grève en 2003.

>En 2005, ils étaient aussi de la partie >contre le CPE !

- j’ ai dis sur les commenataires plus haut, que les cheminots n’ avaient pas fait gève pour les autres, je ne parle pas de solidarité, ou d’ "être dans la partie", je parle de grève.

Et pour le CPE, les cheminots n’ ont pas fait grève.

>En 1995 lors de la réforme Juppé sur >leur régime ils se sont défendus >ensuite ils auraient bien aimés que les >salariés du privé se bougent pour que >le gouvernement revoie leur régime >général qui était modifié depuis 1993 >par Balladur mais là il n’y avait plus >personne.........

- j’ ai aussi écris plus haut : >> je serais bien sùr à la manif avec les cheminots et autres, BIEN EVIDEMMENT, mais poser le manque de solidarité, des cheminots et en fait de tout les travailleurs n’ est pas incompatible.>>

- c’ est vrai que le privé n’ a pas bougé en 1995.

>alors les cheminots pas solidaires, tu repasseras !

- ben, pour le moment, je ne vois, à part la grève de 2003 avec les fonctionnaires, AUCUNE autre grève de solidarités avec les autres travailleurs. C’ est un simple constat, et je suis le premier à le regretter. Tous à la manif du 18 octobre !

12/10/2007 22:13 par ben, cheminot

Et pour le CPE, les cheminots n’ ont pas fait grève.

FAUX : le mardi 28 mars 2006, une forte participations des cheminots au mouvement de grève. Toutes les fédérations syndicales de cheminots avaient déposé un préavis pour ce jour.
Il suffit de rechercher dans las archives en ligne des quotidiens nationaux pour trouver cette info !

12/10/2007 22:52 par Pioum

> Il suffit de rechercher dans las >archives en ligne des quotidiens >nationaux pour trouver cette info !

- heureusement qu’ il y a les archives, sinon, vous n’ auriez aps trouvé l’ info ;-)

vous avez raison pour le CPE, c’ est bien la première fois que le cheminots font grève pour les autres, contre une "réforme" qui ne s’ adresse pas à eux. En 2003, il ont fait grève pour les fonctionnaires, ils n’ étaient pas directement touchés mais... leur régimes spécial n’ était pas loin !

sinon, il n’ y a pas d’ autre grève : rien pour les routiers, rien pour les infirmières, rien pour les facs, rien pour les chômeurs, etc, ... mais c’est moi, comme la majorités des gens de ce pays, intoxiqué et manipulé par les médias qui racontent n’ importe quoi, que les cheminots ne sont pas solidaires et qu’ en fait, c’ est bien le contraire .... C’est moi, c’ est nous et c’est aussi... des syndicalistes qui le disent (et pas des syndicalistes "réformistes"...) : les cheminots ne sont pas populaire.

et bien si vous être solidaire à ce point, je suis le premier a applaudir l’ énorme participation du privé le 18 octobre, qui, en remerciement pour sa solidarité, va faire grève pour les cheminots ou au moins manifester avec eux.

moi, je ne suis du privé et j’ irais à la manifestation.

13/10/2007 10:47 par Anonyme

- heureusement qu’ il y a les archives, sinon, vous n’ auriez aps trouvé l’ info ;-)

Ca sert aussi à verifier ses infos avant d’affirmer à deux reprises ce qui est une nouvelle ânerie dans tes propos !

D’autre part, les salariés du privé ont-ils été solidaires des cheminots en 1995, sinon par procuration ?
Ont-ils été solidaires des fonctionnaires en 2003 ?
Pour remonter plus loin, lors de la réforme Balladur en 1993, ont-ils été capables d’être solidaires entre eux pour défendre leur droits ?
Non !
Alors personne ne peut se permettre de donner de leçon de solidarité à d’autre en la matière .

Mais encore, les cheminots en grève ne defendent pas uniquement leurs chers acquits si indignes à Sarkosy mais aussi le fonctionnement d’une entreprise que les libéraux entendent bien démenteller activités par activités, pour mieux la brader ensuite.
Ils dénoncent ainsi la casse du service public du transport et par la même ooccasion les service publics, en général.
Ces services publics que tout le monde utilise ! Après qui tout le monde râle sans trop se demander pourquoi ils ne fonctionnent pas bien. La réponse étant donnée dans le tas d’inépties que la pluparts des médias ( à la solde des grands libéraux )rabachent à longueures d’année.

13/10/2007 12:41 par Pioum

>Ca sert aussi à verifier ses infos >avant d’affirmer à deux reprises ce qui est une nouvelle ânerie dans tes propos !

Oui, je suis un âne ! Je le reconnais. Les cheminots ont donc bien fait grève pour les autres, une seule fois, pour le CPE.

>D’autre part, les salariés du privé >ont-ils été solidaires des cheminots en >1995, sinon par procuration ? Ont-ils été solidaires des fonctionnaires en >2003 ? Pour remonter plus loin, lors de >la réforme Balladur en 1993, ont-ils >été capables d’être solidaires entre >eux pour défendre leur droits ? Non ! >Alors personne ne peut se permettre de >donner de leçon de solidarité à d’autre >en la matière .

bien d’ accord, sauf qu’ il est plus facile, bien plus facile de faire grève quand on est cheminots avec un statut, et un pouvoir de blocage extraordinaire ! pas la peinde de faire grève trés longtemps, une bonne grève et le pouvoir cède ! Je ne donne pas de leçon, je fais un constat. J’espèrei que le privé va se mobiliser aussi. Tous ensemble...

14/10/2007 10:44 par vincent présumey

... dans tout ce débat sur solidarité-pas solidarité, ne perdons pas de vue que :

1°) ce n’est pas facile de faire grève et là où cela l’est le moins c’est dans les petites et moyennes entreprises industrielles et tertiaires. C’est là que les choses décisives se joueront. Pour faire un peu d’histoire, en 36 les célébres grèves de juin ont éclaté comme une grande surprise dans des secteurs jusque là pratiquement pas syndiqués.

2°) la responsabilité des directions syndicales est majeure. Le dernier appel réel à la grève interprofessionnelle, d’un jour, dans les entreprises, remonte à ... 1977. C’était pourtant avant l’externalisation, les flux tendus, la réorganisation du travail avec de jeunes opérateurs niveau BTS remplaçant les vieux ouvriers syndiqués, etc. Et le refus d’appeler réellement dans le "privé" reste une constante. Le plus souvent, au nom du fait que c’est difficile, ils refusent d’essayer, alors que de nombreux exemples montrent la disponibilité réelle des salariés concernés sitôt qu’ils voient la possibilité d’ "y aller", et "pas tout seuls".

16/10/2007 00:26 par Troll des Bauges

Bonsoir,

je suis cheminot. En 1993, à ma connaissance, lorsque balladur a entamé la première réforme des retraites, nous n’avons pas fait grève. Les esprits n’étaient pas "murs". en 2003, nous avons fait grève 2 semaines. Mais nous n’étions pas assez nombreux. Cette année une grande majorité des cheminots est très mobilisée, mais nous aurons besoin du soutien de tous pour gagner et faire reculer Sarkosy, y compris sur les 40 annuités.
Sinon, et bien nous ne pouvons pas faire grève tout le temps, parce que pendant ce temps, quand même, on n’est pas payé !

16/11/2007 10:59 par Anonyme

Heu je veux repondre a ton post car je touve honteux ce que tu dis.

Le Public a fait greve contre le CPE
s’il n’avait pas été là , la loi serait passée.

Le passage de 37.5 a 40 ans pour le secteur privé, le Public était aussi dans la rue, mais pas soutenu comme maintenant.
Dites moi quel retraité est content de son passage de 37,5 à 40 ans de cotisation qu’il ose se manifester.

Et maintenant on nous crache dessus parceque nous somme directement mis en cause et que nous defendons le bifteck que vous avez laisser partir et que nous nous voulons garder.

Je n’ai qu’un mot TAISEZ VOUS .

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