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Tout ce que vous savez sur l’Iran est un mythe (Information Clearing House)

Photo : modifiée d’après un original de TIME Inc
Lawrence of Cyberia

INTRODUCTION

Beaucoup des malheurs des hommes viennent de ce qu’ils ne donnent pas aux mêmes mots le même sens.
Diderot

On est démocrates, non ? S’il fallait en plus être bien élevés ! — Le 23 septembre dernier, à l’Assemblée Générale de l’ONU, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a prononcé un discours très attendu. Pas par tout le monde : une poignée de « représentants » de pays principalement européens s’est une fois de plus singularisée en quittant la salle avant que l’orateur ait commencé à parler, en désapprobation de paroles qui n’avaient pas encore été prononcées et qu’ils n’auraient, de toutes façons, pas comprises, aucun d’entre eux ne maîtrisant le farsi. Ils offensaient ainsi, à travers son président, un pays de 69 millions de citoyens, un nombre impressionnant de chefs d’états, les peuples par eux représentés, et déshonoraient leurs mandants, qu’ils avaient bien pris soin de ne pas consulter avant de se livrer à une pantalonnade à la fois grossière et servile, qui se fait mécaniquement répétitive (attention : Alzheimer !). Rien ne sert pourtant de refuser d’écouter si d’autres peuvent entendre, lire et peut-être même (horreur !) réfléchir. C’est pourquoi, huit jours pleins après avoir été prononcé, ce discours ne se trouve nulle part en français, et dans un seul endroit du net en anglais : sur le site de Tom Feeley, Information Clearing House, où on peut le lire et même l’écouter (traduction simultanée en anglais).

Un discours n’est jamais qu’un discours, et les réflexions de William Blum sur ce point restent valables dans tous les cas. C’est à nous d’exercer notre esprit critique et de jauger, à nos risques, le plus ou moins grand degré de sincérité de ceux qui s’expriment, comme l’importance ou la pertinence des sujets qu’ils abordent. Ainsi, les mécréants pourront trouver indiscrète l’apologie du monothéisme dans un discours politique, tout en n’oubliant pas : 1./ que les croyants ont tous le plus grand mal à séparer morale privée et morale publique - que soient si possible épargnés à ceux-là les siècles de fratricides qui nous ont amenés à les séparer ! ; 2./ que l’orateur s’adressait non seulement à ses homologues du monde presque entier, à leur peuples et à nous tous, amis ou ennemis, mais aussi, mais surtout - par-dessus nos têtes - à un milliard et demi de personnes de sa confession. Qui sont assiégées. A la fois par les infantiles pervers qui tiennent la barre du Titanic et par leurs propres intégristes, complices des précédents. Comme nous sommes de grandes personnes, majeures, vaccinées (euh...), et que nous n’avons pas peur de tomber raides morts au contact de Belzébuth, c’est ici : http://www.informationclearinghouse...

N.B. Les 110 commentaires qui suivent ne sont pas sans intérêt, car ils représentent une partie de l’opinion américaine (occasionnellement australienne, néo-zélandaise, canadienne...). Pas celle de la majorité sans doute, mettons celle d’une minorité plutôt réconfortante.

Le 27 septembre, au même endroit, on trouvait un article consacré à la même terreur des chaisières. Que voici :

CL

Tout ce que vous savez sur l’Iran est un mythe

Il y a des termes que les gens, dans les pays islamiques et occidentaux, ne devraient jamais employer les uns envers les autres, parce qu’ils embrouillent et enflamment plus qu’ils ne clarifient. Les plus évidents sont « jihad », « croisade » et « grand Satan ». Tous sont utilisés de façon plus ou moins inoffensive par ceux qui les prononcent, mais signifient quelque chose de complètement différent - et de beaucoup plus inflammatoire - pour des oreilles étrangères.

Je voudrais ajouter un terme d’actualité à la liste des mots dont il ne faudrait jamais se servir : le mot « mythe ». Surtout quand il est utilisé dans le contexte où le Président Ahmadinejad et le leader des Frères Musulmans, Mohammed Mehdi Akef, l’ont employé au cours des derniers mois, c’est-à -dire pour parler du « mythe de l’Holocauste ». (Egyptian Islamists deny Holocaust BBC News, 23 Dec 2005). Ils savent ce qu’ils veulent dire par cette phrase, et je sais ce qu’ils veulent dire, mais s’ils croient que la plupart des gens de nos contrées vont l’entendre et y répondre avec quoi que ce soit de plus subtil que « négateurs de l’Holocauste ! », ils ignorent complètement la place ombilicale que tient l’Holocauste dans la perception qu’ont les Américains du Moyen-Orient, ils n’imaginent pas à quel point peut être superficiel, aux États-Unis, le discours public sur les relations avec le monde musulman, et à quel point surtout ce discours est manipulé par ceux qui poussent à un « choc des civilisations » avec une idée fixe : trouver une justification pour intervenir dans les affaires intérieures de l’Iran et provoquer dans ce pays un changement de régime.
Tout le monde sait ce qu’est un mythe, n’est-ce pas ? Une espèce de conte de fées, d’histoire inventée, sans vraisemblance, pleine de héros de l’Antiquité en peplums. Si bien que, quand Ahmadinejad et Akef parlent de « mythe de l’Holocauste », ils nous paraissent simplement - comme la BBC le suggère dans son émission citée plus haut - en train de dire que l’Holocauste n’a jamais eu lieu, et nous, nous les disqualifions comme négateurs de l’Holocauste. Sauf qu’un mythe, ce n’est pas ça du tout. (Et je dois me faire vieux, parce que je me rappelle très bien le temps où tout reporter employé par la BBC était censée connaître la signification exacte du mot et faire son possible pour en rendre correctement le sens.)

Permettez-moi de vous dire ce qu’est exactement un mythe.

Les humains sont des êtres complexes, qui vivent dans des sociétés complexes et qui sont capables de perspicacité, de pensées, de sensations et de sentiments qui dépassent les simples besoins physiques de la vie de tous les jours. Certaines des choses intangibles que nous ressentons à propos de nous-mêmes sont difficiles à articuler, aussi les exprimons-nous en racontant des histoires. Et c’est cela que sont les mythes. Les mythes sont des histoires que des groupes de gens (se) racontent pour exprimer et justifier leurs croyances les plus fondamentales à propos d’eux-mêmes, de leurs origines, de leur nature essentielle et de leurs aspirations. Les histoires elles-mêmes peuvent être historiques ou non-historiques : c’est sans importance par rapport au mythe. Aux États-Unis, qui en dépit de toute leur religiosité sont, à la base, une société séculière et démythologisée, nous avons tendance à penser aux mythes comme à des espèces de contes sans queue ni tête, parce que la perception que nous en avons nous vient des fariboles hollywoodiennes à grand spectacle des années 60, du type Jason et les Argonautes. Mais, dans la réalité, un mythe est un mythe parce que c’est une histoire qui dit une vérité essentielle sous-jacente sur les gens qui le racontent, et l’historicité n’a rien à voir avec ce qui en fait un mythe.

Par exemple, il y a des tribus, en Nouvelle Guinée, qui racontent une histoire traditionnelle à propos de la manière dont sont conçus les enfants. Cette histoire explique que la conception d’un être humain ne peut se faire que si un émeu traverse le village des parents pendant la nuit et projette son ombre sur leur hutte - détail rapporté avec amusement par les anthropologues européens du XIXe siècle qui ont été les premiers à en faire état, persuadés que les arriérés indigènes ne savaient même pas d’où viennent les bébés. Mais, bien entendu, les arriérés indigènes savaient parfaitement d’où viennent les bébés : leur histoire, en fait, parlait de bien autre chose.

Dans la mythologie religieuse de ces tribus de Nouvelle Guinée, l’émeu était un symbole de divinité, et l’histoire de l’ombre de l’émeu était un mythe de création qui expliquait les origines de l’humanité et exprimait quelle sorte de créatures nous sommes. En disant qu’un petit humain ne peut être conçu que si les parents sont effleurés par la présence de l’émeu (Dieu), l’histoire exprime la conviction que les humains ne sont pas que des êtres physiques. Quoique faisant partie de l’ordre créé, les êtres humains ont des qualités « supérieures » qui les placent à part de toutes les autres créatures, ils ont la faculté de transcender leurs instincts et leurs passions, ils sont capables de conscience de soi, de spiritualité, de créativité, d’empathie, etc. De sorte que la conception d’un nouvel être humain n’est jamais juste un acte physique, mais requiert en même temps un acte de création divine. Elle a besoin que le père et la mère remplissent physiquement leur rôle, mais elle ne s’accomplit que si l’émeu remplit le sien de la façon expliquée par le mythe. Si les habitants de la Nouvelle Guinée étaient juifs, ils pourraient exprimer la même compréhension fondamentale d’eux-mêmes en racontant que Dieu a soufflé sur une poignée de terre pour créer le premier homme, ou ils pourraient simplement résumer la chose en disant que l’humanité a été faite « à l’image et ressemblance de Dieu ».

Autre espèce de mythe : ici, aux États-Unis, nous avons fait un mythe de l’histoire du Mayflower. Très peu d’entre nous pourraient prétendre que leurs familles sont littéralement arrivées ici sur le Mayflower. Quelques-uns d’entre nous descendent de gens qui étaient déjà là quand les Pèlerins sont arrivés ; pas mal d’entre nous sont venus ici à bord de bateaux négriers ; des flopées d’entre nous sont arrivés, en immigrants, sur des bateaux à vapeur, au début du XXe siècle, et certains d’entre nous sont arrivés plus récemment par les bons offices de Boeing. Mais, en tant qu’Américains, nous partageons la narration commune qui dit que nous, collectivement, sommes arrivés sur le Mayflower. Et nous le faisons parce que nous voyons, dans l’histoire du Mayflower, une représentation en forme historique de ce que, en tant que nation, nous croyons qu’est l’Amérique. Nous prenons l’événement historique, et nous en faisons une histoire qui décrit ce que nous, Américains, croyons essentiellement être : un peuple de pionniers, une cité sur une colline, une communauté de foi à la recherche de liberté religieuse, un peuple libre fuyant la tyrannie, établissant une démocratie, etc., etc.

C’est un mythe différent de celui de l’émeu : l’un est un mythe nationaliste basé sur un événement historique, l’autre est un mythe religieux basé sur un événement non-historique (c. à d. qu’il n’y a pas d’émeu en chair et en os impliqué dans la conception du bébé humain). Mais tous deux sont des mythes, parce que ce sont des histoires servant à raconter une vérité essentielle sous-jacente sur les gens qui les racontent, et les appeler des mythes ne constitue en aucun cas un jugement sur le fait de savoir si les choses qu’ils racontent sont historiquement vraies.

Donc, qu’est-ce que cela signifie, quand Ahmadinejad et Akef font référence au « mythe de l’Holocauste », comme l’un et l’autre l’ont certainement fait ?

Parlant à des milliers de personnes dans la ville sud-orientale de Zahedan, Mahmoud Ahmadinejad a dit : « Aujourd’hui, ils ont créé un mythe au nom de l’Holocauste, et ils le considèrent supérieur à Dieu, à la religion et aux prophètes. » — Holocaust a myth, says Iran president

Le chef des Frères Musulmans, principale force d’opposition au Parlement égyptien, s’est fait l’écho du président iranien en décrivant l’Holocauste comme un mythe : «  La démocratie occidentale a attaqué quiconque ne partage pas la vision des fils de Sion en ce qui concerne le mythe de l’Holocauste  » a dit Mohammed Akef, dans une prise de position jeudi — Brotherhood chief : Holocaust a myth

« Certains gouvernements occidentaux, en particulier les États-Unis, n’ont rien contre le sacrilège à l’égard du prophète Mohammed (QSL), mais ne pas accepter le mythe de l’Holocauste au moyen duquel les Sionistes exercent des pressions sur les autres pays depuis soixante ans et tuent d’innocents Palestiniens est considéré comme un crime » a ajouté le Président. - President : Real Holocaust to be sought in Palestine, Irak

Ils ne disent pas qu’il n’y a pas eu d’Holocauste, ils font allusion à quelque chose de plus complexe que cela. Cette dernière citation surtout montre qu’Ahmadinejad se sert du mot « mythe » dans son sens correct, technique. Rappelez-vous : les mythes sont des histoires que des groupes de gens racontent pour exprimer et justifier leurs croyances les plus fondamentales sur eux-mêmes, leurs origines, leur nature essentielle, etc. Ahmadinejad dit que le Sionisme raconte l’histoire de l’Holocauste exactement de cette manière-là , c’est-à -dire s’en sert comme véhicule pour expliquer et justifier ce que les Sionistes croient à propos d’eux-mêmes. Quand il dénie (c’est-à -dire n’accepte pas, NdT.) le « mythe » de l’Holocauste, il ne nie pas l’Holocauste, il ne discute même pas l’Holocauste en tant qu’événement historique, il nie la validité de l’usage qui est fait de l’histoire de l’Holocauste. Il dit qu’au lieu d’être une histoire qui exprime une vérité sous-jacente, le « mythe de l’Holocauste » exprime une « vérité » qui n’est tout simplement pas vraie, et si ce déni du mythe connaît une telle fortune en Occident, si l’Occident en use et en abuse, c’est parce que vous n’êtes pas autorisés à vous demander si la prétention sous-jacente (1) est légitime ou pas.

En quoi consiste exactement ce « mythe de l’Holocauste » que rejettent Ahmadinejad et Akef ? Voyons. Vous rappelez-vous Wissam Tayem, le Palestinien que des soldats israéliens ont forcé à leur jouer du violon à un barrage routier, dans les Territoires Occupés ?

La réaction à l’expérience vécue par Wissam Tayem résume ce qu’Ahmadinejad veut dire avec le « mythe de l’Holocauste ». Comme Chris McGreal (2) l’a fait remarquer à l’époque, la vue d’un Palestinien contraint de jouer du violon par les soldats d’un barrage routier a provoqué pas mal d’émoi en Israël. Mais la raison principale pour laquelle les Israéliens (surtout les Juifs israéliens) se sont sentis mal à l’aise, n’a rien à voir avec l’offense faite à Wissam Tayem, ni avec le fait qu’il soit indigne de traiter ainsi un être humain. Cet incident les a mis mal à l’aise parce qu’il a remis en question l’image qu’ils se font d’eux-mêmes et du pays qu’ils ont créé. En d’autres termes, l’incident a sapé le mythe que les Israéliens se racontent sur eux-mêmes.

De toutes les révélations qui ont secoué l’armée israélienne la semaine dernière, aucune peut-être n’a davantage perturbé le public que la vidéo où l’on voit des soldats forçant un Palestinien à leur jouer du violon...

L’incident, filmé par des femmes juives militantes pour la paix a provoqué une immédiate révulsion chez les Israéliens, habituellement peu perturbés par les traitements infligés aux Arabes. Le commentateur radio - de droite - de l’armée, Uri Orbach, a trouvé que l’incident faisait penser de façon gênante aux musiciens juifs obligés de fournir une musique de fond à des meurtres de masse. « Et Majdanek alors ? » a-t-il demandé, faisant référence au camp nazi d’extermination.

Les critiques n’ont à aucun moment fait de parallèle entre le barrage routier israélien et un camp nazi. Ce qui les a gênés, c’est que les souffrances juives ont été rabaissées par l’humiliation de M. Tayem.

Yoram Kaniuk, auteur d’un livre sur un violoniste juif contraint de jouer pour un commandant de camp de concentration, a écrit dans le journal Yedioth Ahronoth, que les soldats responsables devraient être jugés « non pour avoir persécuté des Arabes mais pour avoir avili l’Holocauste ». « De toutes les choses terribles faites aux points de contrôle, celle-ci en est une qui nie la possibilité même de l’existence d’Israël en tant qu’état juif. Si (l’armée) ne fait pas le procès de ces soldats, nous n’aurons pas le droit moral de parler de nous-mêmes comme d’un état né de l’Holocauste » écrivait-il. « Si nous permettons que des soldats juifs exhibent un Arabe à un barrage routier pour en faire un objet de dérision, alors, nous avons réussi à descendre au niveau moral le plus bas qui soit. Toute notre existence dans cette région arabe était justifiée - et l’est toujours - par notre souffrance ; par les violonistes juifs dans les camps. » (C’est l’auteur qui souligne).

Israel shocked by image of soldiers forcing violinist to play at roadblock The Guardian, 29 Nov. 2004.

La dernière phrase résume exactement ce qu’Ahmadinejad et Akef veulent dire, quand ils déclarent que le Sionisme a fait un mythe de l’Holocauste. Ils veulent dire que le Sionisme raconte l’histoire de l’Holocauste dans le but de justifier ce qui a été fait à la Palestine et à ses habitants. La vérité sous-jacente que le mythe est censé véhiculer est que les souffrances juives en Europe justifiaient l’établissement d’un état juif dans un pays dont la population était 1) non juive, à une écrasante majorité musulmane et chrétienne ; 2) pas responsable de l’antisémitisme européen ni de l’Holocauste. Ahmadinejad et Akef disent que ce mythe est une imposture, qu’il n’est pas l’expression d’une vérité sous-jacente, mais une appropriation de l’Holocauste dans le but de favoriser un ordre du jour politique. Quand ils rejettent le « mythe de l’Holocauste », ils ne mettent pas en question la réalité historique de l’Holocauste, ils nient que le Sionisme ait le droit de faire aux Palestiniens ce qu’il leur fait, au nom de ce que le Nazisme et ses collaborateurs ont fait aux Juifs d’Europe. En fait, le « mythe de l’Holocauste » dit que Shoah justifie Nakba. Ahmadinejad et Akef disent : « Non, ce n’est pas vrai. »

Ceci n’est pas une fumeuse interprétation des propos d’Akef et d’Ahmadinejad sur « le mythe » : tous deux ont dit et répété clairement que leur mise en question ne concernait pas le génocide des Juifs d’Europe en soi , mais le fait que les Palestiniens aient à en payer le prix. Si vous lisez le contexte dans lequel Ahmadinejad dit « ils ont fait un mythe de l’Holocauste », vous verrez que ce qu’il met en cause n’est pas la réalité historique de l’événement mais l’usage qui en est fait : « pourquoi la nation Palestinienne doit-elle payer pour les crimes commis par les Européens ? » (ce qui, si vous y faites attention, prouve qu’il considère comme allant de soi que ces crimes ont été commis).

« Si les Européens disent la vérité quand ils revendiquent avoir tué six millions de Juifs dans l’Holocauste de la Deuxième Guerre Mondiale, et il semble que leur revendication soit fondée, puisqu’ils arrêtent et emprisonnent quiconque la contredit, pourquoi la nation palestinienne doit-elle payer pour leur crime [ ? ]... »

Soulignant que « ces mêmes pays européens ont imposé le régime sioniste - illégalement établi - à la nation palestinienne opprimée », il dit : « Si vous avez commis ces crimse, donnez-leur un morceau de votre pays, quelque part en Europe, en Amérique, au Canada ou en Alaska, pour qu’ils y établissent leur propre état. La nation iranienne n’élèvera aucune objection, n’organisera pas de manifestation le jour de Qods, et soutiendra votre décision. »

Mohammed Akef a lui aussi explicitement nié que ses commentaires aient jamais mis en cause la réalité de l’Holocauste :

Le leader des Frères Musulmans d’Égypte a déclaré que, lorsqu’il a appelé l’Holocauste un mythe, cette semaine, il n’entendait pas dire que l’Holocauste n’avait pas eu lieu, mais mettre en lumière la manière dont l’Occident comprend la démocratie.

Dans un message de jeudi, Akef a dit : « Les démocraties occidentales ont attaqué quiconque ne partage pas la vision des fils de Sion sur le mythe de l’Holocauste »... Mais samedi son bureau a précisé : « Certains médias ont donné à ces paroles une signification qu’il (Akef) ne leur a jamais donnée (et ils y voient) une négation de l’Holocauste des Juifs par les Nazis pendant la Deucième Guerre Mondiale. Il n’a jamais nié que cela ait eu lieu. »

Et l’adjoint d’Akef, le Dr. Mohammed El-Sayed Habib a clairement précisé quel « mythe de l’Holocauste » Akef rejetait :

« Quant à la déclaration invoquée, décrivant l’Holocauste comme un mythe, elle n’avait nullement pour intention de nier l’événement en lui-même, mais de rejeter les exagérations avancées à son sujet par les Juifs. Cela ne voulait pas dire que nous ne condamnons pas l’Holocauste. Cela voulait dire que, de quelque façon qu’on l’envisage, cet événement ne devait pas avoir pour conséquence la perte de tous leurs droits par les Palestiniens, l’occupation de leur pays et la violation de leurs lieux saints et de leurs sanctuaires. »

Qui se préoccupe réellement de ce qu’est un mythe et de ce qu’ont à en dire des barbus de l’autre bout du monde ? En temps normal, cela ne devrait faire l’objet que d’une intéressante discussion entre universitaires, mais en ce moment précis, il importe beaucoup que nous fassions un effort pour comprendre ce qu’Ahmadinejad a réellement dit, parce que le gouvernement iranien est constamment et de plus en plus la cible d’une campagne de désinformation destinée à modeler l’opinion publique, pour lui faire accepter un changement de régime dans ce pays. Quand nous tombons, dans nos médias alignés (3), sur une affirmation incendiaire comme, par exemple, « le président Ahmadinejad nie l’Holocauste », nous aurions intérêt à nous rappeler la triste performance de ces mêmes voix-de-son-maître, quand elles fournirent le tremplin d’où fut lancée la guerre en 2003, et à nous demander si chaque « révélation » qu’on nous y fait est une information authentique ou de l’intox délibérément fabriquée pour mobiliser l’opinion publique en faveur d’une nouvelle guerre.

Ces mêmes gens qui nous ont valu le fiasco spectaculaire de la guerre d’Irak voudraient aujourd’hui tenter encore une fois leur chance en Iran. Paul Wolfowitz a expliqué, en mai 2003, qu’en l’absence de tout danger réel représenté par Saddam Hussein, l’administration Bush s’était gratté la tête pour trouver quelque chose qui pût justifier une invasion de l’Irak, et avait jeté son dévolu sur les ADM (Armes de Destruction Massive) comme raison fondamentale susceptible d’être avalée par tout le monde. Aujourd’hui, les États-Unis ont besoin d’une nouvelle excuse pour envahir un pays dont il est clair qu’il n’a nulle intention de nous envahir, et il n’est pas trop difficile de voir que la nouvelle excuse va se focaliser, pour une grande part, sur la personne de Mahmoud Ahmadinejad. Jetez juste un oeil au matraquage d’informations fallacieuses auxquelles nos médias nous ont soumis à son propos, rien qu’au cours des six derniers mois :

1. C’est un négateur de l’Holocauste ! C’est ce que nous sommes priés de comprendre à la lecture des « nouvelles » rapportées plus haut.

2. Il veut rayer Israël de la carte ! C’est ce que nous ont asséné les reportages hystériques de nos médias, à propos du discours d’Ahmadinejad http://www.iht.com/articles/2005/10/26/news/iran.php à la Conférence « Un monde sans sionisme », qui s’est tenue à Téhéran le 26 octobre 2005. Sauf qu’une traduction correcte de ses paroles montre qu’il n’a nullement dit qu’Israël devait être rayé de la carte, mais que « le régime d’occupation de Jérusalem devrait disparaître de la page du temps », ce qui n’est pas une menace de guerre ni d’annihilation, mais l’expression de sa confiance dans la virtualité, à terme, d’un changement de régime. Ahmadinejad n’est pas un Sioniste. Il ne croit pas que la terre de Palestine, à population majoritairement musulmane, doive être transformée de force en état juif, et son discours exprime la conviction que la domination sioniste de Jérusalem prendra fin un jour aussi sûrement que d’autres régimes, naguère puissants (il cite celui du Shah d’Iran, celui des Communistes en Union Soviétique et celui de Saddam Hussein en Irak), ont tous fini par disparaître. Si vous voyez le Moyen Orient avec les yeux des Sionistes, vous pouvez ne pas aimer le lui entendre dire, mais cela ne donne à personne le droit de prétendre qu’il menace de lâcher des bombes nucléaires sur Tel Aviv ou de jeter les Juifs à la mer, comme les expressions du genre « rayer Israël de la carte » s’efforcent de le faire croire.

3. C’est un « psychopathe » qui « parle comme Hitler » !

4. Les Juifs d’Iran vont être condamnés à porter l’étoile jaune !


Vous rappelez-vous ce bobard, colporté d’abord par le National Post, du Canada, et repris ensuite par le New York Post, au sujet de la prétendue loi passée au Parlement iranien, selon laquelle « les Juifs seraient tenus de porter des bandes de tissu jaune, comme ils avaient dû porter l’Étoile de David, dans l’Allemagne nazie » ?

Le National Post a fini par retirer l’article de son site web, mais des captures d’écran de la page sont visibles sur le site Lenin’s tomb, et j’ai téléchargé le texte de l’article original ici. Regardez les photos utilisées par le National Post pour illustrer sa prose - histoire de bien enfoncer le clou - de sorte que nul n’ignore où ces sortes de pratiques allaient conduire l’Iran.

A ce détail près, évidemment, qu’il n’a jamais existé aucune loi iranienne de cette espèce. Toute l’histoire était une invention pure (que le National Post devait rétracter par la suite), une opération d’intoxication concoctée par un monarchiste iranien - un journaliste expatrié du nom d’Amir Taheri - lequel, par coïncidence, s’avère être un membre de Benador Associates, une boîte de relations publiques, qui compte parmi ses clients un grand nombre de néo-conservateurs grand teint tels que, entre autres, l’American Enterprise Institute (AEI), dont les membres associés sont Richard Perle, David Frume, Michael Ledeen, Michael Rubin et Joshua Muravchik . Fauteurs principaux de la guerre à l’Irak, les clients de Benador - qui comprennent aussi l’ex-chef de la CIA James Woolsey et l’ex-ministre israélien Nathan Sharansky - sont intervenus auprès de l’administration Bush pour qu’elle adopte une ligne dure à l’égard de l’Iran.

Les journaux qui ont, jusqu’à présent, exploité cette histoire, sont eux aussi connus pour leurs positions agressives envers Téhéran. Le National Post, qui a été acheté par CanWest Global Communications à Conrad Black - un associé et familier de Perle - est contrôlé par David et Leonard Asper, qui ont accusé CBC (Canadian Broadcasting Corporation) d’être anti-israélienne, selon Marsha Cohen, de l’Université Internationale de Floride, qui a suivi de près l’histoire des badges à rayures jaunes.

De son côté, le Sun s’est très logiquement aligné sur le parti israélien d’extrême droite Likud pour tout ce qui concerne le Moyen Orient, tandis que Murdoch est le propriétaire du très pro-israélien Weekly Standard et de FOX NEWS, en plus du New York Post... (source Truth Out).

Sentez-vous ici une odeur de leitmotiv ? Avez-vous bien reçu le message ? Êtes-vous convenablement persuadés qu’Ahmadinejad est le nouveau Hitler ?... que l’Iran, c’est le Quatrième Reich ?... que, d’ici peu, ils vont nous bombarder d’engins nucléaires, et que si nous ne les choquépouvantons pas (Shock and Awe) pour les amener à changer de régime et à installer chez eux un régime favorable aux États-Unis, qui reconnaîtra Israël et qui nous vendra son pétrole et son gaz au lieu de les vendre aux Chinois, nous ne sommes qu’une bande de Neville-j’aime-Berlin et NOUS ALLONS TOUS MOURIR ! ! !... ? Parce que c’est ce que vous êtes supposés comprendre. C’est la nouvelle antienne qui doit vous flanquer suffisamment la frousse pour que vous souteniez une guerre qu’autrement vous ne soutiendriez pas. Une fois de plus, nos peurs sont provoquées et manipulées par des gens qui crèvent d’envie de faire une nouvelle guerre, mais qui n’ont pas de justification pour la déclencher. La dernière fois, ils ont ameuté l’opinion publique avec des histoires à faire dresser les cheveux sur la tête, à propos des armes nucléaires inexistantes de l’Irak et des liens fictifs de Saddam Hussein avec Al Qaeda. Cette fois, ils refont le coup avec les armes nucléaires inexistantes de l’Iran et la fausse équivalence Ahmadinejad-Adolf.

Voilà pourquoi débrouiller la signification réelle du « mythe de l’Holocauste » d’Ahmadinejad n’est pas perdre son temps en oiseuses pinailleries d’universitaire. Sachant qu’une offensive de propagande est en cours pour diaboliser le président iranien et en faire le nouvel Hitler, à nulle autre fin que de nous faire avaler une attaque de son pays, nous n’userons jamais assez de tout notre sens critique lorsque nos médias de masses feront des parallèles entre l’Allemagne nazie et l’Iran d’aujourd’hui, pour être bien sûrs de savoir si ce qu’on nous vend est légitime ou s’il ne s’agit, une fois encore, que de provoquer chez nous des réflexes de peur et nous faire accepter passivement une nouvelle guerre. En dépit de tout ce que Richard Perle et Michael Ledeen et al racontent, quand ils parlent tranquillement de réarranger le Moyen Orient, la guerre n’est pas un truc pour play station, ni un exercice de jeu de rôles pour une classe d’ados aspirants à Siences-Po. Ca ressemble beaucoup plus à des jeunes soldats qui se font démembrer par l’explosion de bombes au bord des routes et à des familles entières qui se font « rayer » collatéralement de la carte par nos missiles. N’ignorant pas ce qui est véritablement en jeu, il nous appartient d’au moins faire un effort pour déterminer si les « négateurs de l’Holocauste » et autres hitlériques épithètes lancées à la tête de l’Iran correspondent à une quelconque réalité ou ne sont rien d’autre que la dernière trouvaille des mêmes désinformateurs qui, bien à l’abri dans leurs think tanks de Washington, ne cessent de nous maquereauter la guerre au Moyen Orient, sûrs que ce ne seront jamais eux, ni leurs amis ni leurs proches, qui se retrouveront côté réception des IED ou autres prétendues « bombes intelligentes ».

Après plus de trois ans d’occupation de l’Irak, alors que 2500 de nos propres troupes et on ne sait combien de milliers d’Irakiens ont été tués (4), les Américains sont devenus sceptiques sur nos raisons d’envahir l’Irak pour commencer, et ils finissent par se demander pour quoi exactement nous nous battons dans ce pays. Maintenant qu’il est question d’attaquer l’Iran, peut-être pourrions-nous penser de façon critique avant de l’envahir et de condamner à mort des dizaines de milliers de nos semblables, dont les vies ont autant de valeur, en tout état de cause, que les nôtres. Selon les immortelles paroles du Président lui-même : « Il y a une vieille expression au Tennesse - je sais que c’est au Texas, probablement au Tennessee - qui dit "Roulez-moi une fois, honte sur - honte sur vous. Roulez-moi - vous ne pouvez plus être roulé." (5) »

Sources :
Lawrence of Cyberia http://lawrenceofcyberia.blogs.com/...
via Information Clearing House http://www.informationclearinghouse...

Traduction C.L. pour le Grand Soir

Notes

(1) « Nous sommes ici parce qu’on nous a massacrés. Ce massacre nous donne le droit d’y être. » (N.d.T.)

(2) Correspondant du Guardian à Washington, auparavant à Johannesbourg et à Jérusalem. (N.d.T.)

(3) « corporate media » , c. à d. appartenant à de puissants groupes privés ; « presse publicitaire » pour le président Castro ; « presse aux ordres » pour certains, « presse-Pravda » pour d’autres ; « médiaputes » pour M. Craig Roberts... Le concours aux néologismes est ouvert. (N.d.T.)

(4) 4500, côté propres troupes, et un million et demi, côté Irakiens, ne sont pas des chiffres fantaisistes. Sans compter les blessés et les infirmes à vie, les millions d’exilés involontaires et les bébés qui naissent avec deux têtes. (N.d.T.)

(5) L’expression réelle est : « Si vous me trompez une fois, honte sur vous. Mais si vous me trompez deux fois, honte sur moi. » . La citation de l’auteur doit être une « busherie » parmi d’autres. (N.d.T.)

COMMENTAIRES  

04/10/2009 15:41 par Vladimir

Cette histoire de "mythe" mal intérprété, c’est vraiment n’importe quoi. Il n’y a pas si longtemps il disait à un journaliste français : "si ça a vraiment eu lieu...", et donc il suppose que ça puisse n’avoir jamais existé. Après qu’on n’aille quand même pas jouer sur les mots, c’est inadmissible.

04/10/2009 17:46 par legrandsoir

...et comme chacun sait, les journalistes français sont hyper fiables.

L’article contient plus de contre-arguments que votre "Il n’y a pas si longtemps il disait à un journaliste français : "si ça a vraiment eu lieu..."

C’était quoi la phrase complète en VO ? Parce que si c’est une traduction de l’anglais "if it really happened" suivi de "then why..." (par exemple) alors la réponse à votre commentaire est "non".

04/10/2009 19:07 par eric faget

le problème des gens intelligents, c’est qu’ils sont rare, et rarement aux bons endroits. Le déni de l’holocauste est un commerce fructueux. Je ne crois pas qu’Ahmadinejad soit ni très commerçant ni très diplomate( souvent les mêmes, n’est ce pas). Je ne crois pas non plus qu’il soit un imbécile et que, à l’instar de Chavez, de Morales ou en leurs temps Allende ou Sankara, il a plutôt bien compris les relations internationales. D’autre part, comme en tant que citoyen français je suis tout à fait capable de retracer la continuité répressive de la police de Vichy à celle d’aujourd’hui, je crois qu’un être humain un tant soit peu instruit et, c’est là le plus important, un tant soit peu honnête ne peut nier les vues hégémoniques de l’occident sur le magot terrestre, pétrole uranium, or , esclave…. L’Iran ne possède pas seulement du pétrole mais aussi de l’uranium et un potentiel de 69 millions de consommateurs esclaves. Alors, forcement et férocement, le déni de ces dirigeants est un passage obligatoire pour préparer la masse, dont je suis, à une sainte croisade pour soutenir les victimes du méchant Ahmadinejad en l’occurrence les israéliens qui sont, pour la plupart, ashkénazes, c’est-à -dire d’origines européennes. Cette colonie, issue de la vieille Europe, qui occupe aujourd’hui la terre de Canaan est le principal facteur d’instabilité au monde. Aucune nation « civilisé » ne se permet de lui faire la leçon, comme elles se permettent de la faire aux « tyrans » bolivariens sud américains ou à ceux qui sont, pour beaucoup, victimes du FMI. Il n’y a pas de mystère à cela. En stratégie, cela s’appelle une tète de pont.

Eric faget clown farci

Ps moi qui suis une tète de con, j’ai pris un grand plaisir à lire cette traduction. Elle a enrichi ma réflexion et presque donné envi d’apprendre le parsi.

04/10/2009 22:22 par papillon

tres bel article, merci au grand soir. c’est toujours avec plaisir et éffroi que je lis vos articles.
j’ai arrêté de lire les journaux et de regarder les infos depuis les fausses révélations du déclenchement de la guerre en irak...
merci de faire quelque chose de different et de nous éclairer dans ce monde devenu un jeu d’échec.
bravo !

04/10/2009 23:01 par Gandalf-le-Gris

Mon commentaire vous paraîtra sans doute "hors-sujet" et pourtant il est au centre, au coeur du processus mythologique qui est ici dénoncé : moi et mes compagnons avons constitué le "banc d’essai" dont se servent les faussaires pour aujourd’hui valider leur désinformation permanente !...

Celà s’appelle l’ufologie ou comment empêcher qu’une recherche sérieuse soit organisée sans pour autant recourir à la répression : ce qui serait contre-productif car possède la facheuse tendance à attirer précisément l’attention ... et donc le doute !...
Pour discréditer le phénomène OVNI, il a fallu en donner une image culturelle dégradée et qui accepterait de se consacrer à un bidonville ... sauf pour le nettoyer "humanitairement" ... et donc le détruire, avec des indices peut-être essentiels ?... Ainsi, depuis bientôt 60 ans, dès qu’un article de journal considère favorablement l’ufologie, il est aussitôt occulté par un autre article, qui surgit derrière et qui toujours à peu près le même discours : "Vous avez vu un ovni, c’est pas grave, çà se soigne et d’ailleurs, vous n’avez rien vu !..." Et les plus grandes machines étant faites de petites pièces ,c’est une véritable machine fantasmatique qui s’est mise en place à partir de février 1953, pour créer un rejet instinctif ,réflexe, pour tout ce qui pourrait se rapporter aux "soucoupes volantes" .
Ce discrédit permanent est devenu contagieux ( volontairement ou non ) et impose sa loi dans tous les domaines où la psychologie se substitue à l’observation critique : peu importe la véracité du témoignage, seul compte qu’il soit conforme à la doctrine en vigueur ; il n’est pas concevable qu’une réalité non-réductible à notre perception ordinaire puisse intervenir dans notre atmosphère, voire au sol !... Ce qui en langage commun, se traduit par : "les extra-terrestres n’existent pas" ... ou en tout cas, notre expérience ne peut le vérifier !...

Le problème, c’est qu’un demi-siècle de bourrage de crâne entraîne des conséquences sociales, qui ont permis à une "novlangue" ( le bigbrother de Georges Orwell ) qui appauvrit notre Connaissance, en lui donnant a priori une fonction fictive !... Ce qui a été expérimenté avec les "Martiens" pouvait s’étendre aux gens, du Mayflower à "Exodus" !... Un "choc des civilisations", bien sûr, puisque prononcé par un porte-parole de l’OTAN ou Ahmadinejad, une même phrase n’a plus le même sens !...

05/10/2009 01:35 par realroux

holocauste, holocauste encore holocauste et encore holocauste ! Pendant combien d’années ou de siècles ces sionistes comptent encore nous enfumer avec ? Pas un livre d’histoire français qui n’est pas gavé avec ! Alors que le mot Porajmos n’est même pas mentionné dans notre dictionnaire et que les peuples qui ont le plus souffert de cette guerre si vieille maintenant que seul les anciens se souviennent encore étaient et sont russes ou chinois. Mais qui en France sait cela, qui peut le réaliser quand on lui repète inlassablement du holocauste, holocauste, holocauste, holocauste, holocauste, holocauste, holocauste et rien d’autre ??

"la vidéo où l’on voit des soldats forçant un Palestinien à leur jouer du violon" : Est il encore possible de trouver ça sur youtube ou c’est déjà censuré ?

06/10/2009 10:29 par Anonyme

Peu importe qu’Ahmadinejad ait des doutes ou non sur le génocide des juifs en Europe, ce n’est pas une raison pour attaquer l’Iran.
De plus il est vrai qu’il n’y a pas eu d’Holocauste au sens de sacrifice religieux.
Mais je pense qu’il y a beaucoup d’autres arguments pour défendre l’Iran des visées bellicistes des Etats-Unis, d’Israël et des Européens que de faire une exégèse acrobatique de ses propos.
L’Iran est cerné par deux pays attaqués par des états impérialistes qui ont colonisés le monde, pratiqué la traite des noirs, l’esclavage, l’apartheid, perpetré le génocide des juifs, fomentés nombre de coups d’état dans des pays démocratiques, fait exploser deux bombes atomiques et utilisent toujours des armes nucléaires, possèdent une puissance de feu considérable, violent les résolutions de l’ONU, affament un grand nombre de peuples, détruisent la planète.
Bon, Ahmadinejad est sans doute révisioniste mais est-ce un si grand péché en face de tous ces crimes ?

06/10/2009 11:57 par emcee

@ "Anonyme,

Certes, il est évident que les principaux arguments contre une attaque de l’Iran concernent les exactions ou la complicité des pays occidentaux qui légitiment la destruction d’infrastructures vitales et probablement l’assassinat de populations innocentes pour satisfaire leurs objectifs impérialistes et inféoder tout un peuple.

Néanmoins, remettre les pendules à l’heure en ce qui concerne Amadinejad est loin d’être superflu. La propagande occidentale a réussi à le diaboliser au point que, même à gauche, il est généralement considéré comme un fou sanguinaire.

Il n’y a qu’à voir le nombre de personnes qui répètent à l’envi, contre toute logique, qu’il veut "rayer Israël de la carte", ou qui, justement, mettent en avant le fait qu’il ait, d’après ce qu’ils disent, nié l’holocauste. J’aimerais bien comprendre le farsi pour lire en VO ce qu’il a véritablement dit - même si son point de vue sur l’holocauste diffère probablement de ce que nous pensons généralement en occident.

Parce que, par exemple, le mythe de l’expression "rayer de la carte" provient d’une mauvaise traduction au départ et qui n’a jamais été démentie dans la presse française. Seuls quelques journaux occidentaux l’ont fait, mais le ver était déjà depuis longtemps dans le fruit. Et ça tombait si bien.

Quoi qu’il en soit, comme vous dites, qu’il nie l’holocauste n’est, en effet, en aucune façon une raison de chercher à détruire son pays, à le déboulonner, voire à l’assassiner. Ce qu’ils ne manqueront pas de faire s’ils peuvent lui mettre la main dessus. Comme pour Saddam Hussein.

Et lui, en plus, quoi qu’en dise l’occident, a été élu démocratiquement.

Merci à l’auteur et au traducteur de ce billet de nous éclairer.

06/10/2009 16:13 par Tannie

Merci pour l’article car effectivement il permet de mieux comprendre la position iranienne et il me semble que les explications fournies sont plus cohérentes que les bribes transmises partiellement par les journalistes occidentaux.

Je ne suis pas anti sémite (je ne suis pas sûr en ce qui concerne le sionisme car cette expression n’a pas toujours le même sens pour les arabes et les juifs), mais la position de l’Iran m’apparaissait incompréhensible avant cet article (qui du reste reprend beaucoup de thèmes communs au monde arabe).

On l’oublie un peu en occident, mais même si l’Iran est une théocratie, les mollahs sont également des pilliers de la société iranienne (et ce depuis un certain, que ce soit sous le régime du shah ou bien du guide suprême). Ce sont des gens intégrés, souvent des commerçants et ils ont des liens avec la société qui s’assimile plus aux pasteurs protestants que aux prêtres catholiques (pas de divegence théologique, simplement les mollahs ne sont pas extérieurs à la société, ils en font partie).

Je suis donc très reconnaissant d’avoir lu cet article ; il est toutefois à noter que même si cet article donne une lumière sur la position du président iranien, il est également incontestable que celui-ci construit une politique basée sur la provocation pure, ce qui en soi n’est pas forcément très constructif (il a visiblement besoin d’un Iran en guerre contre le reste du monde, ce qu’un dirigeant politique de ce niveau devrait éviter : oui je suis sûr qu’Obama a ses petites limitations et les mains partiellement liés mais est-ce une raison de continuer à entretenir une posture si martiale ?

06/10/2009 17:44 par emcee

De la "provocation" ? Ceux qui ne sont pas d’accord avec la politique colonialo-impérialiste mortifère doivent donc courber l’échine et ne rien dire pour ne pas froisser ceux qui ne visent qu’à les asservir ?

Chavez, lui et quelques autres ont été les seuls chefs d’état à s’indigner de l’agression d’Israël à Gaza.

Fallait-il qu’ils se taisent, comme les dirigeants occidentaux qui s’en vont manger dans la main de criminels ?

Obama, Netanyaou, et notre cher président et toute sa suite ont-ils plus de valeur que les autres ? faut-il leur faire allégeance et les laisser mener leurs petites affaires sans rien dire ?

Quant au discours d’Amadinejad à la conférence de Genève, il est, contrairement à ce qui a été dit, bien pesé. Et bien moins provocateur que le discours du président-qu-on-a à Dakar, par exemple, où il a fait passer les Africains pour des arriérés.

Ce n’est pas de l’arrogance et de la "provocation", ça ?

07/10/2009 10:41 par Tannie

Cher emcee,

Nul besoin de courber l’échine en effet devant l’imagerie traditionnelle du complexe militaro-industrialo-chose qui opprime. La "provocation" du président iranien dont je faisai allusion est induite par l’utilisation d’un language ambigüe que même ses compatriotes lui repprochent, à savoir parler de :

- "mythe de l’holocauste" (non pas qu’il n’y pas eu lieu d’extermination mais que celle-ci doivent amener à l’oubli des droits des palestiniens), c’est fait pour exiter ses interlocuteurs

- "effacer Israel" (sous entendu de la carte du temps : au fait la carte du temps fait il référence à un concept largement connu ou diffusé ? Où à un concept personnel du président ?)

Les penseurs chiites ont un large baggage conceptuel et philosophique, mais il ne semble pas que le président iranien actuel soit au niveau des universitaires de Qom et il me semble que les expressions utilisées le sont pour provoquer et uniquement provoquer. Le corps de l’article sous entend d’ailleurs qu’il s’agit de réthorique et que l’Iran n’a pas de visée destructrice vis à vis d’Israel. Il s’agit donc, et tout du moins si les mots ont un sens, d’une provocation (voir dictionnaire à cet égard et la réaction à la fois de l’état d’Israel et des occidentaux sur le sujet) ...

Voila ce qui était sous entendu par "provocation". le language outrancier du président et ses impacts dans l’opinion sont des éléments de provocation : il ne me semble pas nécessaire de faire référence pour étayer ce point à sa base électorale (qui elle non plus n’assiste pas à l’université et semble se complaire à un language simple et direct ...), ni à la manière dont il a été élu pour dessiner une image dudit président.

Maintenant, on peut aimer la provcation ou la juger indispensable dans certaines circonstances, mais dans ce cas de quoi se plaint-t-on lorsqu’elle touche au but ?

07/10/2009 20:40 par Anna

Tannie,

Pour ma part, la provocation vient d’Israël (40 résolutions de l’ONU qui attendent d’être respectées...), dont les dirigeants ont des discours 100 fois plus belicistes, et les GESTES qi vont avec ; si tu as l’impression que la surenchère vient du côté de Mahmoud A., c’est parce qu’on coupe tous les passages mystico-délirants et d’appels au crime des discours des dirigeants type Netanyahou : ce dernier se réfère à sa Bible et dit clairement que son "destin" est la re-création du Grand Israël ;
Mahmoud A. s’adresse en réalité aux peuples du Sud et plus particulirement aux sunnites arabes : il reformule à sa façon certaines revandications de la rue arabe (comme le fait que les arabes aient eu à payer pour un crime commis par "l’Occident blanc civilisé chrétien"), et se pose en leur porte-parole (vu le larbinisme sidérant des dirigeants arabes corrompus).
Il faut voir aussi que le sunnisme extrémiste est objectivement protégé par les "roumis", et qu’il a très souvent pour cible les chiites. Mahmoud A. a conscience de cela, et il essaie de mettre en valeur l’exemple de l’Iran (exemple imparfait certes, mais qui compte) par son ambition de souveraineté non bradée aux intérêts étrangers.
Je ne sais pas si le président iranien est populaire auprès des arabes, mais il veut occuper l’espace de porte parole(dans une moindre mesure, le Turc Erdogan a aussi pu faire montre d’autorité cette année face à Shimon Peres à Davos, voire Bachar El-Assad - attitude qu’on ne verrai jamais chez les Moubarak, Saoud, Abbas, Mohammed VI, Abdullah de Jordanie Bouteflika, Ben Ali, etc).

Et LA VERITABLE INFO SUR L’IRAN QUI A ETE OUBLIEE DES MESSE-MEDIA VENDUES AUX BANQUIERS ET AUX MARCHANDS D’ARMES :

L’IRAN A DECIDE DE NE PLUS SE FAIRE PAYER SON PETRôLE ET SON GAZ EN US DOLLAR ! Voilà la seule et unique raison de l’agitation de l’épouvantail Mahmoud A.
Rappelons que Saddam Hussein avait aussi décidé de ne plus se faire payers en US dollars en 2002... On a vu ce que lui a apporté une telle prétention.

08/10/2009 12:46 par Vladimir

Legrandsoir, merci d’abord de m’avoir répond. Je peux démontrer facilement que non, ma phrase répond bien aux arguments de l’auteur de l’article. Pas besoin de débat sur la traduction pour cela : il explique également que "si" ça a vraiment eu lieu (notez le conditionnel), les Européens devraient autoriser une recherche libre sur le sujet. C’est donc la preuve qu’il suppose que cet événement puisse ne pas avoir eu lieu, ce qui est déplorable, comme il est déplorable que l’on cherche à justifier l’ensemble des propos d’Ahmadinejad.
Ma source est tout simplement la video de l’interview pour France 2 du 22 09 2009.
Je suis un anti-sioniste convaincu, mais en aucun cas un antisémite. Et pour avoir perdu des membres de ma famille dans des camps nazis, je ne pense pas qu’il y ait besoin d’une quelconque "recherche" pour prouver au président iranien qu’on a bien exterminé des hommes en masse, qu’ils soient juifs, Tziganes, homosexuels, communistes, ou autre chose encore.

08/10/2009 13:22 par legrandsoir

il explique également que "si" ça a vraiment eu lieu (notez le conditionnel)

Ah ? il a vraiment dit "si" ? Il parle donc français ? Un lien vers ce précieux document de France24 serait la bienvenue.

08/10/2009 13:24 par joyeux

bravo Anna ! Belle mise au point.

A celui qui se demande d’où vient l’expression d’Ahmadinéjad : "...de la carte du temps". Elle est une reprise d’un discours de l’Ajatola Khoméni. Mais on n’aime pas le faire savoir en France.

08/10/2009 14:41 par unamoureuxdelaliberté

Amir Jahanchahi

L’opposant iranien, auteur de « L’Hitler iranien - En finir avec la dictature d’Ahmadinejad » (J.-C. Gawsewitch) lance un appel à la résistance pour renverser le régime actuel.

Atous ceux qui, à l’intérieur et à l’extérieur de mon pays, mais aussi à l’intérieur et à l’extérieur du régime, s’opposent à cette dictature…

Nous devons oublier nos divergences passées et nous unir sur notre objectif commun : la chute d’Ahmadinejad.

La dictature d’Ahmadinejad est résolue à décapiter l’opposition en marche dans notre pays, avant qu’elle ne s’enracine durablement dans le peuple. Elle veut avoir la main libre pour son projet impérialiste de conquête de la région, une folie meurtrière qui nous mènera à une guerre totale avec nos voisins et, au-delà , avec les autres démocraties du monde.

Entre-temps, elle va chercher à gagner du temps face aux démocraties occidentales, en jouant avec leur naïveté et leur bonne volonté. C’est pourquoi nous devons tout faire pour renverser la dictature avant qu’il ne soit trop tard.

Le temps est venu pour passer d’une opposition éparpillée, dont les responsables peuvent être arrêtés et exécutés à tout moment, à un mouvement structuré, unifié, dont l’objectif sera clairement d’abattre la dictature pour faire entrer notre pays dans une nouvelle ère.

A l’intérieur du pays, les responsables de cette opposition devront impérativement, pour leur bien comme pour celui de la nation tout entière, rentrer dans la clandestinité. Quant à tous ceux, au sein même du régime "” ils sont de plus en plus nombreux "”, qui s’inquiètent du pouvoir grandissant et des visées guerrières d’Ahmadinejad, je leur dis qu’ils sont pour l’instant plus utiles, pour eux et pour nous, à leur poste que dans les prisons ou sur l’échafaud.

En unifiant ainsi nos forces, nous allons mettre en place les structures d’un mouvement d’opposition qui résistera coûte que coûte à la dictature jusqu’à son renversement final. Le pays une fois libéré, nous instaurerons une Deuxième République, fondée sur les idéaux de 1906 et de 1979, qui ont été par deux fois confisqués.

Mobiliser la diaspora

Nous sommes, les Iraniens de l’extérieur, plus de deux millions dans le monde. Et nous sommes prêts à jouer le rôle qui nous incombe. Nous devons devenir la voix de la libération iranienne. En liaison avec la résistance intérieure, clandestine, nous conjuguerons nos forces pour organiser les mouvements qui viseront à encercler la dictature pour la mettre à genoux. Ainsi unis, nous redonnerons l’espoir à nos compatriotes "” aux femmes et aux jeunes, en particulier "”, pour qu’ils croient à la victoire. Et, le moment venu, nous ferons redescendre dans les rues ces millions de personnes qui ont défilé au lendemain du coup d’État d’Ahmadinejad. Nous devons mobiliser toutes nos forces pour que les démocraties occidentales, mais aussi la Chine et la Russie s’opposent, unies et fermement au projet guerrier d’Ahmadinejad pour la conquête de la région. Et qu’ils se décident enfin à se ranger dans le camp du peuple iranien.

Dans le même temps, nous devrons secrètement négocier, avec les responsables du régime "” ceux, bien sûr, qui veulent en finir avec la dictature impérialiste "”, les contours d’un gouvernement provisoire.

L’administration de notre pays, nos forces armées (même si le cas des gardiens de la révolution reste à part) ont été, tout au long de notre histoire, légitimistes. Ils basculeront dans notre camp dès que nous nous imposerons comme force légitime de gouvernance de notre pays. Ce combat sera long, sans doute coûteux en sacrifices, mais nous devrons le mener, car nous n’avons pas d’autre choix.

Nous allons vaincre, parce que c’est le sens de l’histoire et qu’aucune force ne peut résister à la volonté affichée et décidée d’un peuple uni. Ne nous laissons pas intimider par l’immensité des obstacles qui se dressent face à nous et à nos rêves. Car nous sommes à un moment de l’histoire de notre nation que nous pourrons et que nous devrons écrire par nous-mêmes ! J’appelle toutes les forces de progrès, les femmes et les hommes de notre nation, à l’intérieur comme à l’extérieur, à nous rejoindre pour abattre la dictature, et, une fois notre pays libéré, bâtir et installer la Deuxième République d’Iran.

www.jomhourie2iran.com

www.iranrepublic2.com

08/10/2009 15:52 par legrandsoir

Ce commentaire nous a été gracieusement offert par la N.E.D. (ou bien ?)

08/10/2009 20:36 par Anna

Effectivement LGS, ce commentaire est à hurler de rire.
J’ai feuilleté ce bouquin "le Hitler iranien" (admirez cette banalisation du nazisme), ramassis de préjugés et de propagande de bas étage, ou plutôt exemple parfait de report sur l’Autre de ses propres tendances colonialistes, meurtrières et bellicistes.
Il y a une armée iranienne conquérante au Proche Orient ? Ah ouais ? 1ère nouvelle, elle est stationnée où ?

Par contre, les incursions de l’armée israélienne chez ses voisins, et les bombardements de l’OTAN, de l’armée US et de ses paramilitaires en Irak, Afghanistan, et Pakistan sont légion (sans compter les bases militaires occidentales). Et cet "amoureux de la liberté" (liberté de consommer US je suppose) écrit avec le plus grand sérieux du monde que Mahmoud A. va à la conquête du Proche-Orient ?

Pitoyables et risibles ces propagandistes de la NED, USAID ou autres Fondations Palhavi, démentis par les FAITS.

09/10/2009 11:12 par emcee

Merci à "amoureux de la liberté" (de quoi faire, au fait ?) de nous avoir offert une bonne tranche de rigolade avec ce texte.

Parce que quand on se prétend dans l’opposition et qu’on veut rependre les rênes d’un pays de 70 millions d’âmes, on se doit d’avoir un minimum de crédibilité.

Je ne reprendrai pas tout, mais juste une ou deux invraisemblances qu’un enfant de 5 ans pourrait déceler lui-même.

1) l’opposant qualifie Ahmadinejad de "dictateur".
Or, Ahmadinejad a été démocratiquement élu (et jusqu’à preuve du contraire, l’agitation des opposants contre les fraudes électorales, était de l’intox). Mais même si les élections étaient truquées, il serait alors dans la droite ligne d’un Bush, que personne n’a songé à traiter sérieusement de dictateur …

Marionnette des grands groupes financiers, oui, mais tout comme les dirigeants occidentaux le sont, qui, de surcroît, sont celles des US, quels que soient leurs dirigeants. Sinon, ils ne parleraient pas d’une seule voix. Et ne se concocteraient pas des institutions parallèles, telle l’UE, pour circonvenir le peuple.
Et il est vrai que priver le peuple d’expression est une caractéristique de la dictature …

Mais même si, et je le concède, un dictateur peut avoir été démocratiquement élu, parler de dictature me semble un peu exagéré, parce que les institutions en Iran qui encadrent le président ne le permettent pas et sont bien plus puissantes.

Et donc, le président iranien a bien moins de pouvoir que l’autocrate français qui se place au-dessus des lois et des institutions, voire qui supprime tous les garde-fous, et pratique le népotisme. Pour autant, dans le cas de ce dernier, il n’est pas - encore -question de dictature.

2) " son projet impérialiste de conquête de la région, une folie meurtrière qui nous mènera à une guerre totale avec nos voisins et, au-delà , avec les autres démocraties du monde" : si vous croyez un seul mot de ces fadaises, c’est que vous n’avez aucune notion de ce qui se passe dans le monde.

3) et, enfin, je cite : "Entre-temps, elle va chercher à gagner du temps face aux démocraties occidentales, en jouant avec leur naïveté et leur bonne volonté". "Mouhaha" !
Il a oublié leur pacifisme et leur philanthropie, pour faire bon poids.
Rien que ça suffit à décrédibiliser complètement le discours de ce personnage.

Il va falloir qu’il revoie toute sa copie. Et, "amoureux de la liberté" évitez de venir agiter sur un site sérieux, avec des intervenants dotés d’un cerveau, un torchon propagandiste ridicule.

@ Vladimir,

Personne ne nie que six millions de Juifs ont été déportés : les chiffres sont là . Comme on sait que la 2° Guerre mondiale a fait 20 millions de morts.

Personne ne nie qu’il y ait eu acharnement contre les Juifs, non plus. Ni contre les tziganes, les résistants, les homosexuels et autres groupes spécifiques.

Simplement, la déportation et l’assassinat des Juifs, vu de l’extérieur, s’inscrit dans un contexte de massacre de masse orchestré par les pays d’Europe occidentale.

Et, en effet, qui a sacralisé l’holocauste ? Qui interdit toute critique de cette sacralisation ? Si on remarque bien, ce sont tous les pays occidentaux - ceux-là même qui ont laissé se produire cette horreur : la France, en tête, qui a capitulé très vite, et dont la police faisait du zèle pour traquer et livrer les Juifs et autres aux Allemands, puis les autres pays occidentaux en guerre, qui ne pouvaient pas ne pas savoir, et, enfin, les US qui ne se sont pas précipités pour défendre la démocratie si chère à leur coeur parce qu’ils faisaient des affaires juteuses avec l’Europe, de quelque bord que ce soit, et que leurs usines tournaient tellement à plein qu’ils avaient embauché des femmes massivement.

Ces US qui nous ont envoyé quelque 300.000 soldats qui ont détruit avec leurs gros sabots des villes entières et massacré des innocents inutilement et que la propagande occidentale a donnés pour nos sauveurs.

Et qui se sert de l’holocauste pour se permettre d’expulser de leurs terres, de déporter, de spolier de leurs biens, d’assassiner et de mettre dans des camps une population entière qui n’a participé ni de près ni de loin à cette ignominie ?

Cela ne rappelle rien, cet acharnement contre une communauté ?

Et qui, encore laisse faire de telles atrocités ?

Et le pire, c’est que ce sont des gens qui appartiennent à la communauté (je ne dirai pas "descendants", ce ne sont probablement pas les mêmes) de ces malheureux qui ont été massacrés pendant la Seconde Guerre Mondiale, qui font subir le même sort à d’autres en leur nom, et cela, encore avec la bénédiction et la veulerie de la "communauté internationale".

On serait indigné à moins que ça de voir ce qui se passe, non ?

Alors, Ahmadinejad, avec ses défauts (ceux qu’il a sans doute et ceux qu’on lui prête), a le mérite de prendre la défense de ce peuple qu’on massacre sous nos yeux, et qui, s’il a survécu en luttant envers et contre tous en soixante ans d’atrocités ininterrompues, mérite toute notre admiration et, au moins, notre soutien.

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