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Thème : BCE Banque Centrale Européenne

Covid-19 : Pour « sauver l’économie », la BCE a-t-elle réinventé l’« argent fondant » de Wörgl ?

Dominique MUSELET
Dans sa dernière vidéo intitulée “ Sortie de crise, records boursiers et monde d'après ”, le banquier d'affaires, spécialiste des marchés financiers, Marc Fiorentino explique en quoi cette crise est différente des autres crises, pourquoi les règles du jeu de l’économie mondiale ont complètement changé, pourquoi les marchés sont aussi « exubérants » et enfin quelle forme prendra la reprise et qui va payer la dette. Non seulement je n’ai pas d’actions en Bourse mais j’estime qu’il faut supprimer la Bourse et la spéculation qu’elle engendre. Alors pourquoi écouter Marc Fiorentino ? C’est qu’en général les banquiers d’affaire ne mentent pas, étant donné que la confiance est au cœur de leur business. Sans confiance pas d’investisseurs, pas d’actionnaires, pas de profit. Il est donc souvent très instructif de les écouter et cette vidéo est particulièrement instructive. Une crise inédite Je résume brièvement la première partie. Selon lui, donc, cette crise est différente des autres crises parce qu’elle n’est pas subie. (...) Lire la suite »

Assouplissement quantitatif : la BCE donne des dizaines de milliards d’euros aux banques privées !

JBC

Confronté à l’aggravation inévitable de la crise systémique du capitalisme et alors que la fuite en avant dans une pression euro-austéritaire toujours plus dure contre les travailleurs ne peut qu’alimenter la déflation pour préserver à court terme les profits de la classe capitaliste, la Banque Centrale Européenne poursuit sa politique dite d’Assouplissement Monétaire

L’assouplissement quantitatif ou « l’hélicoptère monétaire » pour les banques privées Les traités européens fixent un unique objectif à la Banque Centrale Européenne (BCE), c’est à dire à l’Euro : la stabilité des prix. C’est à dire de protéger à tout prix le Capital de l’inflation. Ils fixent également un tabou : le financement direct du budget des États qui sont donc obligés de financer leurs déficits auprès des banques privées, c’est à dire des banques détenues par la classe capitaliste. Ces même banques privées que les Etats ont du sauver en s’endettant très lourdement. Ces dernières ont donc avec la Banque Centrale Européenne le monopole de la création monétaire Confrontée à la stagflation voir la déflation des prix au sein de la zone euro, et afin de lutter contre la spirale dépressionniste de la crise systémique du capitalisme, la Banque Centrale Européenne (BCE) s’est lancée en 2015 dans une politique dite d’assouplissement quantitatif, c’est à dire de rachat massifs d’actifs publics et privés. Car la BCE comme (...) Lire la suite »

Grèce : Une année de désolation et de cendres

Anastase ADONIS

Hier la Grèce fêtait sa fête nationale, le NON à l’invasion germano-Italienne de 1940. C’était un NON pour la liberté, cela se comprend, mais surtout c’était un NON pour la paix, un NON pour le maintien de la souveraineté, car le premier ministre grec qui l’avait annoncé incarnait le fascisme à la grecque et il pourrait à ce titre, et au nom des affinités politiques avec le régime nazi, proposer une synergie politique à Hitler.

Dans un régime de royauté, avec ou sans chambre parlementaire, le premier ministre obéit au roi, dont les raisons pour s’opposer à Hitler s'accordaient parfaitement avec la conscience politique du peuple. Cette heureuse coïncidence a permis d’entendre aussi ce que le peuple aurait dit, un simple NON. Ce n’est pas un hasard si Syriza a repris le sens du NON du 28/10/1940 pour en faire sa bannière anti-austérité et remporter les élections, aidé par un peuple qui a vu la vraie face de ce dieu que l’UE veut incarner. L’étouffement de l’espace politique grec passait par le balayage d’un revers de la main de ses cris légaux, constitutionnels et légitimes... Dix mois se sont écoulés depuis que la prétendue gestion de la « crise de l’euro » a anéanti les efforts des Grecs pour se faire entendre, comprendre et traiter en tant que peuple d’un pays-membre d’une communauté « civilisée ». La Grèce a fêté son NON cette année avec moins d’espoir politique et moins d’enthousiasme que d’habitude. On ressentait la (...) Lire la suite »
Choses vues en Grèce

Reviens, Solon, ils sont devenus fous !

Maxime VIVAS

On a tort de s’énerver sur les jeunes immergés dans leurs Smartphones, tablettes et autres écrans accusés de briser les liens sociaux (« De mon temps, on se parlait ! »). En vérité, c’est la calculette du ministre allemand des Finances qui rend autiste et sec.
J’étais en Grèce il y a quelques semaines et j’y ai vu ce que Wolfgang Schäuble ne saurait voir.

Oradour-Sur Glane ? Ils en ont plus de 900, comme Distomo, village exterminé par la 4e division Waffen-SS. Ne remuons pas un passé presque vieux comme Hérode. N’empêche ! Comment ne pas être bouleversés par l’exposition en vitrine (remember !) de centaines de crânes de suppliciés qui ont péri éventrés, déchiquetés, décapités ? Le plus jeune avait un an. Je me demande si Angela Merkel ne devrait pas rembourser une dette à la Grèce naguère occupée, martyrisée et pillée. J’ai vu le défilé des Thermopyles. En août de l’an 480 avant notre ère, avec pour mission (glorieusement réussie) de ralentir la marche de l’ennemi pour laisser à l’arrière du front le temps d’organiser la défense, 300 soldats grecs menés par Léonidas 1er y affrontèrent 10 000 Perses dans un combat de légende qui dura trois jours. Je ne voudrais pas faire une fixette sur l’Allemagne, mais il me revient en mémoire que, dans la Résistance, Roger Vailland développa un réseau de renseignements qu'il baptisa (et ce n'était pas un hasard) « Le réseau (...) Lire la suite »

Quand la tragédie grecque occulte le secret des banques privées (où comment les banques privées ont refourgué leurs actifs toxiques à la Banque de Grèce*)

Maria Lucia FATTORELLI

« Il est nécessaire de chercher les raisons pour lesquelles la Grèce a été choisie pour se retrouver dans l'œil du cyclone, soumise à des accords et des memoranda illégaux et illégitimes, servant d'écran de fumée pour couvrir le scandaleux sauvetage illégal de banques privées depuis 2010 » écrit Maria Lucia Fattorelli [1], auditrice du Fisc brésilien à la retraite et fondatrice du mouvement « Auditoria Cidadã da Dívida – Audit Citoyen de la Dette » au Brésil.

Voici son article (30 juin 2015) : La Grèce affronte un problème colossal de dette publique et une crise humanitaire sans précédent. La situation actuelle est infiniment pire que celle de 2010, quand la Troïka – le FMI, la Commission Européenne et la Banque Centrale Européenne – ont imposé leur « plan de sauvetage » au pays, qu'ils justifiaient par la nécessité de soutenir la Grèce. En réalité, ce plan a été un désastre complet pour la Grèce, puisque le pays n'a obtenu absolument aucun bénéfice avec les conventions d’emprunt mises en œuvre depuis. Ce qui ne suscite aucun commentaire est qu'un autre plan de sauvetage, réussi celui-là, a été mis en place à cette même époque, en 2010, non pas pour sauver la Grèce, mais pour sauver les banques privées. Il y a, derrière la crise grecque, un énorme, et illégal, plan de sauvetage des banques privées. Et la manière dont il est mené représente un énorme risque pour toute l'Europe. Après cinq ans, les banques ont obtenu tout ce qu'elles voulaient. De son côté, la Grèce a (...) Lire la suite »
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Une alternative est possible au plan négocié entre Alexis Tsipras et les créanciers à Bruxelles

Eric TOUSSAINT

Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka. C’est une splendide victoire de la démocratie.

Pourtant, s’il est mis en pratique, l’accord intervenu le lundi 13 juillet au matin, signifiera la poursuite de l’austérité dans le cadre d’un nouvel accord pluriannuel.

Ce qui est en totale contradiction avec le résultat du référendum. Cette proposition inclut l’abandon d’une série très importante d’engagements pris par Syriza lors de la campagne électorale qui lui ont permis d’obtenir une victoire d’une portée historique le 25 janvier 2015. Syriza a engagé sa responsabilité devant le peuple grec et il serait tragique qu’elle ne la respecte pas, d’autant que le peuple lui a apporté un appui très clair tant le 25 janvier que le 5 juillet 2015. Les concessions faites aux créanciers par le gouvernement grec portent sur les retraites, avec une nouvelle diminution de leur montant (alors que Syriza s’était engagé à rétablir le 13e mois pour les retraites inférieures à 700 euros par mois) et un allongement de l’âge de départ, les salaires qui resteront comprimés, les relations de travail qui seront encore plus précarisées, l’augmentation des impôts indirects y compris ceux supportés par les bas revenus, la poursuite et l’accélération des privatisations, l’accumulation de nouvelles (...) Lire la suite »
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Grèce : un accord contraint qu’il ne faut pas soutenir

Jean-Luc MELENCHON

« Un revolver sur la tempe », selon ses propres termes : Tsipras a signé un « compromis ». Aussitôt, les trompettes des louanges relaient la traditionnelle propagande gouvernementale pour célébrer le rôle de facilitateur de Hollande, la force du « couple franco-allemand » et réciter les refrains, les mantras et les calembredaines habituelles des eurolâtres

La vérité toute crue est, une fois de plus, à des lustres des pseudos analyses de commentateurs qui ne comprennent pas ce qu’ils voient, parlent de textes qu’ils n’ont pas lu et font réagir des « responsables politiques » sans autres informations que celles données par ces plus que douteux intermédiaires. Sur tous les écrans la même image : madame Merkel face à Alexis Tsipras flanquée de Donald Tusk et de François Hollande. Un spectacle inacceptable. Pas seulement pour un Français à qui il est pénible de se voir de ce côté de la table et de surcroît assis en bout de banc ! Mais surtout pour un Européen. Car cette réunion devenue, faute de critique des commentateurs, une « instance », n’a aucune légitimité. Il y a un Conseil des gouvernements, il y a un Eurogroupe. Il n’y a pas de tandem faisant office d’audit ! La proposition issue de cette réunion n’a donc aucune légitimité. D’ailleurs, les Italiens (troisième économie du continent) ont lourdement protesté. Et le gouvernement finlandais où règne la coalition (...) Lire la suite »
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GRECE : "Si un accord est signé, c’est grâce au courage d’Alexis Tsipras"

Pierre Laurent
Un accord de compromis a été trouvé ce matin par les chefs d'Etats de la Zone euro. Cet accord écarte le scenario du « Grexit » et l'asphyxie financière de la Grèce, voulus par Wolfgang Schaeuble et Angela Merkel, qui jusqu'à la dernière minute ont tenté la mise sous tutelle intégrale de la Grèce, la négation de sa souveraineté, sa soumission aux puissances financières, sa vente à la découpe. Si un accord est signé, c'est grâce au courage du Premier Ministre grec. Pour la première fois, un chef de gouvernement a osé affronter les puissances dominantes qui pensent que tout leur est permis en Europe. Le soutien de son peuple n'a cessé de grandir depuis janvier pour cette raison. Je me réjouis que la France ait joué un rôle positif à ses côtés. Certaines des concessions faites ont étés imposées à la dernière minute. N'oublions pas que ce fut sous la menace et après 2 semaines de fermeture des banques. Le gouvernement grec a fait un choix responsable, celui de permettre avant tout la stabilité financière durable du (...) Lire la suite »
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« Le FMI savait parfaitement que les mesures allaient avoir un coût social et économique terrible ».

La dette grecque est illégale, illégitime et odieuse selon le rapport préliminaire du comité sur la dette

Commission pour la vérité sur la dette grecque

Les preuves présentées dans le rapport du comité international indiqueraient que la dette issue des plans d’austérité est une violation directe des droits fondamentaux de l’homme. Le comité serait arrivé à la conclusion que la Grèce ne devrait pas payer cette dette parce qu’elle est illégale, illégitime et odieuse.

Synthèse du rapport de la Commission pour la vérité sur la dette grecque. En juin 2015, la Grèce se trouve à un carrefour. Elle doit choisir entre la poursuite des programmes d’ajustement macroéconomiques imposés par ses créanciers ou briser les chaînes de sa dette. Cinq ans après le début des programmes d’ajustement, le pays reste plongé dans une grave crise économique, sociale, démocratique et écologique. La boîte noire de la dette n’a pas été ouverte. À ce jour, aucune autorité, grecque ou internationale, n’a cherché à faire la lumière sur les causes et les modalités d’assujettissement de la Grèce au régime de la Troïka. La dette, au nom de laquelle rien n’a été épargné à la population, reste le dogme au nom duquel est imposé un programme d’ajustement néolibéral qui s’accompagne de la plus profonde et la plus longue récession jamais connue en Europe en temps de paix. Prendre à bras-le-corps un ensemble de problèmes sociaux et économiques est une impérieuse nécessité autant qu’une responsabilité sociale. Prenant acte (...) Lire la suite »
« Il n’y a aucune probabilité que le gouvernement grec fasse marche arrière sur la question des salaires et des retraites ».

Discours prononcé lors du colloque organisé par The Economist

Alexis TSIPRAS

Amies et amis,

Mesdames et Messieurs,
Je remercie les organisateurs du colloque pour leur aimable invitation. C’est, en effet, la quatrième fois que j’ai l’occasion de parler de cette tribune, mais la première fois en qualité de Premier ministre.

Je suis heureux de participer à cette institution financière annuelle, dans ce forum économique, qui chaque année donne l’occasion d’entendre et de discuter les différents concepts politiques et économiques qui définissent les grandes lignes du débat public, tant au niveau international qu’au niveau européen. Nous parlons de concepts politiques et économiques qui ne trouvent pas leurs sources aux exercices menés par les économistes dans des conditions de laboratoire, mais qui sont définis par les oppositions sociales inhérentes à toutes les sociétés occidentales modernes. Et en effet ces concepts politiques et économiques sont liés à des hypothèses idéologiques qui sont par définition divergentes. Il appartient donc aux gouvernants politiques et étatiques de résoudre chaque fois cette antinomie de la façon la plus efficace possible. Parce qu’en fin de compte, c’est la politique qui déterminera à chaque instant ce qui est juste et ce qui est injuste, ce qui est légitime et ce qui est illégitime, ce qui est (...) Lire la suite »
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