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Thème : CETA

Les raisons d’un refus, la volonté d’un avenir

Paul Magnette

Après le débat en séance plénière au sujet du CETA et de la déclaration interprétative, qui s’est tenu au Parlement wallon ce vendredi 14 octobre, Paul Magnette a pris la parole en réponse. Le Ministre-Président du Gouvernement wallon a expliqué précisément ce qui animait le refus de donner les pleins pouvoirs au Gouvernement fédéral.

L’équipe de POUR a voulu lui donner un écho supplémentaire en reproduisant in extenso ce discours. Le fait est assez inhabituel pour en donner un mot d’explication. Nous n’avons aucun goût pour le culte de la personnalité et pas davantage pour les positions qui seraient strictement partisanes. Les propos tenus disent éminemment le sens de l’action politique et réhabilitent celle-ci aux yeux des citoyens.

Monsieur le Président, chers collègues, C’est pour notre Parlement et la Wallonie, un moment extrêmement important. Ce dont nous parlons, ici, ce n’est pas seulement d’un traité commercial entre l’Union européenne et le Canada. Ce dont nous parlons, ici, c’est de toute la philosophie des échanges commerciaux tels qu’ils se construiront pour les 10, 15, 20 ou peut-être 30 prochaines années. Cela tombe sur le traité CETA mais la discussion que nous avons, au-delà de toute l’amitié qui nous lie aux Canadiens, est dans le fond une discussion de principe, est une discussion évidemment politique et même, à certains égards, une discussion philosophique. Sur le sens même de ce qu’est le commerce et sur la manière dont il faut le mener. C’est pour cela qu’il y a dans ce débat tant de gravité. Je commencerai comme vous, Monsieur Jeholet, par vraiment me réjouir du fond du cœur de la qualité des débats que nous avons eus dans ce Parlement sur ces sujets et qui font que ces débats (...) Lire la suite »
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Un vote contre le CETA, un vote pour l’être humain et l’environnement

Line De Witte
Les gouvernements régionaux wallon et bruxellois disent « non » au CETA, un traité commercial entre le Canada et l’Union Européenne. Cet accord est taillé sur mesure pour les multinationales, moins pour l’homme et l’environnement... Le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement), tout comme le TTIP (le traité de libre-échange commercial entre l’Union européenne et les États-Unis), porte principalement sur la suppression de ce qui est appelé les « barrières non-tarifaires au commerce ». En clair, il s’agit des différences de règlementations entre les pays. Ces législations sur la santé ou la protection des travailleurs et de l’environnement diffèrent souvent selon les États, ce qui « complique » le commerce au niveau international. Le Canada est le troisième plus grand producteur mondial d’organismes génétiquement modifiés (OGM). En Europe, les OGM ne sont pas autorisés partout, puisqu’il n’existe pas de certitudes quant à leurs effets pour la santé et quant à la sécurité et au caractère éthique de leur (...) Lire la suite »

« Organisez un référendum européen et vous verrez que les Wallons ne sont pas seuls »

Peter Mertens

Dans l’affaire de l’opposition de la Région wallonne à l’accord de libre-échange avec le Canada, le fameux CETA, nombre de commentateurs ont évoqué le rôle du PTB. Peter Mertens, président du parti de gauche, nous donne son point de vue sur la question.

Peter Mertens. « L'Union européenne s’était préparée pleine d’assurance à signer un accord de libre-échange avec le Canada. Bien que cet accord, le CETA, ait des conséquences extrêmes pour l'Europe, pour ses habitants et pour le climat, l'establishment européen n'avait pas vraiment l'intention de gaspiller beaucoup de salive pour parler de ce traité. Jusqu'au moment où le gouvernement wallon est venu tout gâcher. Il a quand même lancé le débat sur la question et, du coup, la presse internationale s'est précipitée vers Namur et Bruxelles. La Belgique se retrouvait dans l'œil du cyclone avec, aux premières loges, le ministre président socialiste Paul Magnette. Cette affaire est très révélatrice de la façon dont fonctionne l'Union européenne : on commencer par de longs mois de négociations secrètes pour, ensuite, imposer en un minimum de temps un accord qui esrt à prendre ou à laisser et, pour finir, exercer du chantage et des pressions politiques sur les récalcitrants. Quel débat de fond y a-t-il eu en Flandre (...) Lire la suite »
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Savoir voter ou voter sans savoir

Yann FIEVET
Le capitalisme, depuis longtemps hors d’haleine, cherche en permanence de nouvelles bouffées d’oxygène pour retrouver un temps de la vigueur. Ses principaux acteurs, les firmes transnationales, le font en se noyant dans de colossales opérations de concentration du capital telle la récente et monstrueuse fusion Bayer-Moncento. Les banques de rang international, quant à elles, réussissent plutôt bien à faire transformer leurs dettes privées en dettes publiques, moyen commode de transférer le fardeau pesant sur leurs actionnaires vers les épaules des contribuables impuissants. Le capitalisme étant réputé la seule voie possible vers le bonheur sur terre les Gouvernements unanimes s’ ‘entendent pour lui apporter le plus d’air possible : les Traités de libre-échange ont cette fonction de sauvetage avant même l’argument officiel de la création de Croissance qu’ils permettraient. Il en va ainsi des négociations entre l’Union Européenne d’une part et le Canada ou les Etats-Unis d’autre part. Et gare aux Etats qui (...) Lire la suite »